
534 (E ü V tout pour leurs droits cinquante (ois pour chaque
fois mille livres qui le négocient par leur ministère.
O C T A V O , ou OCHAVO. Monnoie de cuivre
qui a cours en Efoagne. Vo ye^ ia tàbj^e de§
WONNOïe s , O E
OEBAN , autrement OUBAN-D’OR. Efoèce
de monnoie de compte du Japon. Voye-[ la t a -I
BLE DES MONNOIES..
OE IL , en terme de négoce & de manufacture.
Se dit du luftre & de l’éclat des marchandises
d’une^ certaine beauté extérieure qui frappe la ru e ,
& qui ne fait pourtant pas la plus grande perfeç-
tion. Néanmoins comme l’on eft'Souvent plus touché
de l’oe il 8c du luftre ffuue étoffe que de la
bonne fabrique j c’en eft guffi une des meilleures
qualités pour le débit j & filles ouvrier? doivent
être attentifs à dojmer cet oe il à leurswÿ*uvj;ag'es ,
les marchands ne doivent pas moins rèçÿe à le leur
conferver.
OE i l . E n terme de jo y a ille r ie , flgnifie aufli le
brillant & Yéclat des pierreries,- quelquefois leur
qua lité 8ç leur nature. Ce diamant a un oe il admirable
, cet autre a Y oe il un peu louçhç , il Ta
un peu noirâtre.
On le dit aulll des perles , mais plus ordinairement
on dit Y eau , & c’eft plus fuivant les termes
de l’art de dire qu’une perle eft d’une belle eau ,
que de 4i- e qu?elle a un bel oeil, .
OEil de chat. Pierre précieiife. Ç’eft une tef-
pèce de faphir. I l y a une autre' efpèce Y oe il de
chat qu’on mot du nombre des opales à çàufè de
fes diverfes couleurs , mais il eft beaucoup plus
dur que l’opale. Enfin il y g. uné troifiéme efpèce
él oe il de chat qui repréfente affèz bien Y oe il de cet
animal j il n?eft pas de grand prix en Eufôpe ,
mais il eft très-eftimé aux grandes Indes, çes nqtïons
Idolâtres lui attribuant de grandes vertus.
OE i l debobuf , en ouvrage de verrerie. C’eft cç
noeud qufon nomme communément, boudiné , qüi
eft au miliçu du plat de yerre, & qui eft inutile
pour être employé en vitres, du moins dans les
maifons de quelque confîdération, n?étant propre
qu’à être jette au grdifil.
OEUVR E. Se dit du travail des artifans. On dit
du bois , du fe r , du cuivre mis en oeuvre. Un diamant
mis ep couvre eft çeluj que le lapidaire a taillé
& à qui jl a donné la figure qui lui convient pour
en fairç une tablé, un brillant ou une rofe. I l le
dit auffi par oppofition au diamant brut , ç’efl-à-
jlire , qui eft encore tel qu’il eft fortj de la carrière.
Il fe dit pareillement de toutes les autres pierres
précieufes.
On appelle main d ’oeuvre dans les manufactures,
pe qu’on donne aux ouvriers pour le prix & la-
laire'des ouvrages qu’ils ont fabriqués : ainfî on
(fie ce drap coûte quarante fols par aune de ma;n
o i s
d’oeuvre, pour dire qu’on en a donné quarante fols par aune au tifferant.
OE u v r e s blanches. On nomme ainfi les ouvrages
de fer qui fe fabriquent par un des quatre mé«
fiers des maîtrts taillandiers de Paris, tels que font
les cognées , befigues , haches , ferpes , &c. ap*
pellés de la forte à caufe qu’on les blanchit en
quelque forte Jorfqu’op les palfe fur la meule pour
les giguifçr,
OE u v r e s pu po id s . On appelle à Paris mar*
chandifes d’oeuvres' du poids , quelques-unes des
marchandifes .qui font fujettç? aii droit de poids-lç*
roi établi dans ceçte ville. O F OFFICIERS DE V IL L E . A Paris on diftin-
gue deux forces d’officiers,, 4e v ille , les glands
& les petits. Les grands officiers font ; le prçvôt
des marchands , les échevins, le procureur du ro i,
le greffier, les çonfeifters & le receveur. Les petits.
officiers font j lés mouleurs de bois $c leurs aides x
les décfiargçurs les njefureurs , les débâcleurs &
autres telles perfonnes établies lur les ports pouç
la police & le férvice du public.
O f f ic ie r s pa s s eu r s d’ ea u . Ce foqt les mqîtres
batelier\t de Paris dont les fon&ions cônfiftent a
pafTer d’un rivage à l’autre de la rivière de Seine ,
lés paflagers qui fe préfentent x leurs hardes 8é
•marchandifes. Ils furent érigés en titre dfofftçes' fous
)e régne de Louis X iV , & font au nombre de vingt,
y compris les^deux fynd'ies. ' S*
OFFRE. Ce qu’on dit d’une çhofe qu’on veut,
acheter , le prix qu’on .en veut donner. Vous aurez
cent fols de çette toile, c’eft mâ dernière offre ,*
ppur dire qu’on n’en donnera pas davantage. Vous'
nanrezpas ma marehandife à vqtre première offre /
pour faire entendre qu’qn n’en offre pas allez.
On dit, faire des offres verbales j faire? des offres \
£n juftice, . ' .. ,
OFFRIR. Fajre une offre, >{o1ïs fortunes bien
loin de compte , vous nè moffreé pas la moitié de
ce .que me coûte la marchapdife.
Méfoffrir, c’eft ne pas offrir un prix Faifonnable*
O I
OIGNON , ou OGNON. Riante potagèrç
’dont il fe fait un très-grand commerce à' Paris.
JJoighon fe vend de quatre manières/à la torche,
à la botte, à la glawne & aq boifteau, L a torche
eft de Y oignon que l’on attache, autour d’un long
bâton } la gla,nne, de Y f i gnon lié autour d’un menu
faifleau de paille ; & la botte, de Y oignon verd
attaché feulement par les fannes, fans bâton ni fanfç
paille*
OING. Efpèce de graiffe que l’on nomme ordi-?
nairçment a xur.ge, ou axonge , dont les épiciers*
droguiftes font quelque commerce.
OISÈLERIE. Métier de prendre, d’élever & de
vendre des oifeaux. Il n’eft pas permis à tout 1$
monde , pi ep tout temps, d’qxerçèr YçifelUrUî
o i s
U n’y a que les maîtres oifeliers reçus à la table de
marbre des eaux & forêts de la ville de Paris, qui
puiffent aller oifeler, & encore feulement dans les
temps & les faifons marqués par les réglertieiis.
OISELIER . Les oifeliers compofent à Paris ulié
afte.z no.mbteufe communauté;
Tout marchand forain qui apporté des feriiis communs
ou ,de Canaries à Paris, ne les peut mettre en
vente, qu’il n’ait été au préalable les expofer depuis,
dix heures dit matin jufqu’à midi fur la pierre de
tnarbre du palais aux jours d’entrée du parlement,
dont il eft tenu de prendre acquit & certificat des
officiers des eaux & forêts. Il doit aufli attendre que
les gouverneurs des volières du roi , avertis par
les jùrés , ayent déclaré qùe le-fdîteis vôlièrés èn font
fuffifammenf fournies.., & que les maîtres oifeieurs
ayent pareillement refufé de les acheter j après quoi
il leur eft loifiblé ae les vendre à quj bon leur fem-
ble , après pourtant avoir donné a chacun des j’urés ,
pour leurs droits de vifite j ün oifeau de chaque cabane.
En cas que lés maitres .oifeliers achètent lefdits
oifeaux des marchands forains, ils doivent les lotir
entre les maîtres qui en défirent.
Nul xie peut faire trafic' des oifeaux de chant &
de plaifir, ni y aller chaflèr, s’il n’eft reçu maître ;
& ne peut être reçu maître fans, apprentifiage, s’il
n’eft fils de maître.
Il n’appartient qu’aux maîtres de faire v»nir des
ortolans & de les nourrir : ils ne peuvent néanmoins
les vendre vifs à des regratiers pour les enf
railler & en faire des nourritures, à peine de con-
feation des oifeaux & d’amende contre le vendeur &
l’acheteur. C’eft pareillement au-x maîtres de cette
communauté qu’eft accordé le droit de faire feuls des
cages pour oifeaux , & des filets pour les prendre j
leur étant même permis de faire & fondre toutes fortes
d’abreuvoirs à oifeaux, .fok de plomb ou d’aatre
matière.
Les oifeaux qu’il n’eft: permis qu’aux maîtres
eifeliers de chafler & de prendre à la glue , à la
pipée , aux filets & autres harnois femblables , font
tous ceux qu’on nomme oifeaux de chant & de
p la if ir s , comme les linottes, chardonnerets,. pln-
fons, ferins , tairains , fauvettes, roffignols, cailles,
allouetces, merles, fanfonnets /ortolans &
autres de femblable qualité.
L e temps qu’il n’eft pas permis de chaffer eft de-,
puis la mi-mai jufqu’à la mi-aout, à caufe que c’eft
celui de la pariade, & la faifon qu’ils font leurs,
nids & leurs pontes j à l’exception néanmoins des'
oifeaux de paffage , comme cailles , roffignols., ortolans,
qui fe peuvent prendre depuis le deuxième
avril jufqu’au deuxième mai pour le remontage,
& du premier jour d’août jufqu’à leur paffage.
Les jours & lieux que les oifeliers peuvent expofer
en vente les oifeaux qu’ils ont élevés oupris ,
font leurs boutiques tous les jours, & lg vallee de
misère les dimanches & fêtes , à la réferve des plus
folemnelles ou des procédons générales ; leur &uu
O N C
permis lefdits jours de dimanches 8c de fêtes moins
principales, d’étaler 8c attacher leurs cages contre
les boutiques & murs des riialfôns de ladite vallée.^
Outre les oifeaui mehtioftnés ci-deflùs , les maîtres
de cette cômuiunàuté vendent aufli des tourterelles
, des pigéôiis, des perroquets & péruches,
des écureuils Si autres petits animaux de plaifir.
Enfin, pàt une très-ancienne coutume, & par
deux articles de leurs ftatuts, fçavoir le feptleme 8t
lé quinziéme , les jurés font obligés de le trouver
auk facres des rois pour y apporter des oifeaux, &
les laiffer aller dans les églifes oû les cérémonies
fe font j & les maîtres font pareillement tenus de
ilâchei: en figne de joie au jour du S. Sacrement 8t
aux entrées des reines , telle quantité d oifoaux qui
eft arbitrée par les officiers des eaujc & forets. Que
de réglemens fur Un objet de fi mince importance ï O L
OLEB. Sorte de lin qufon recueille en Egypte,
Il eft aufli è>on que celui qu’on nomme fà r fe t t e ,
mais moins que le fquinanti.
OLIBAN» Sorte de gomme ou de réfine , que
l’on nomme plus communément encens mâle.
\ OL IVETTES* F au ffes perles ou rafades de la
figure d’une olive dont on fait commerce avec les
Nègres du Sénégal ; elles font ordinairement blanches.
Voye\ VBROTTERIE.
OL IVIER. Arbre qui porte les olives.
Cet arbre eft très-commun en quelques provinces
de France," fur-tout en Provence &,en Languedoc
; il eft affez bas, fes feuilles font longues ,
étroites & pointues, fes fleurs font blanches & forment
des efpèces de grapesf. Son fruit affez connu
pour n’avoir pas befoin d’être décrit, eft d’abord
verd , puis pâle , enfin d’un rouge très-foncé quand
il eft mur. On fait confire les olives avant qu’ elles
foient en maturité , & quand elles font mûres on en
tire de lhuile. Voye^ o l iv e .
Outre ces deux marchandifes que Yolivier fournit
pour le commerce , on en fait encore un très-
conhdérable du bois de fon tronc & de fes racines ,
qui prennent parfaitement le poli ; les ouvrages »le
tour & de marqueterie qu’on en fait font très-agréables
par la diverficé des couleurs, des veines & des
• noeuds qui s’y rencontrent.
O LONE , qu’on nomme aufli P E T IT E OLONE
& LOCR ENAN. Sorte de toile propre à faire des
voiles de vaiffeaux , qui fe fabrique en quantité daris
plufieurs endroits de la Bretagne. o N
ONCE. Petit poids qui fait la huitième partie du
marc, ou la feizïéme partie d’une livre de Paris : il
y a des endroits où la livre eft compofée de plus
ou moins d’onces.
L ’once du poids de marc , ou Yonce de Paris ,
fe divife en 8 gros ou drachmes, le gros en 3 den.
ou fcrupules, & le den. ou fcrupule en 14 grains \
chaque grain eftimé pefer un grain de bled. L ’once