
578 K E l
«fiera d’une forêt. Il fë dit aufli dès bois qui avoî-
finenc les gardes d’une forêt. Voy,. g a r d e s *
REISGAR ou R EG A L . Efpèce d’arfenic rouge.
V o y , réag al.
REIS. Pètite.- monnoie- de cuivre de Portugal,
qui revient à peu près au denier tournois-de France,
& q.ui eft tout, enfemble , monnoie courante &v
monnoie, de compte , les Portugais comptant &
tenant leurs livres par rêis-, comme les Espagnols*
par maravédis.
Les étrangers font fouvent furpris- des milliers de
réis qji’on leur demande , lorlqu’il« ne s’agit que
de quelques piaftres, ou de quelques piftoles, la
piaftre valant 7^0 ré is, & la piftole à proportion.
R E L I G I E U S Ev ( F i l a-. l a f On appelle-
ainfi une forte de f i l , demi-blanc , qui fe fabrique
à Lille-, en Flandres, d’où les marchands merciers
de Paris qui en font le négoce., ont coutume de J e
tirer; V o y , . . j i l .
R e l ig ie u s e . ( Voile, d e ) Efpèce d’étamine très-
claire , dont on fait-les voiles des r e h g i e u f e s ,
d?oi\ elle# a pris fon nonr*. Elle: ferc aufli à faire des
doublures dîhabits en été., & même des manteaux-
courts fort commodes par leur légèreté: ,..pour les
gens d’églife & de robe.. Voy*. é t am in e .
R E L IQ U A T DE COMPTE. C’eft-ce qui. eftdù
par un comptable,..après-que fon-compte, eft arrêté.
JTàyp.-ç compte«
R E LIQU A T AIRE. Celui qui doit un reliquat
de compte. On- le dit aufli de tous- ceux qui ne
paient pas entièrement une dette,. un- billet, mue
obligation, un mémoire, &c.,, & qui ne-donnant
qu’à compte , refteat encore redevables.»
R E LO U A G E -( Terme- de. pêche d e harengs:').
Ê ’eft le te ms que ce^ poiflon fra ie ; ce qui arrive
vers Noël. Le. hareng,, dans cette faifon eft de très-
jnauvaifé qualité ; & c’eft pour cela que les Angîois
en défendent la pêche dans ce tems „ outre qu’elle
dépeuple la. mer de ces poilTons qui ne peuvent-
multiplier pétant.pris dans le tems que la nature:a
marqué pour leur, génération-
Les François, n’ont pas-cette précaution y &. font,
nrefque toute cette pêche, qui eft très abondante à
la hauteur du Hàvre-de-Grace. Il ny. a cependant,
gu ères que les pauvres qui en mangent dans ce
tems-la-
REMBALLER. Remettre errballe ou-ballot X: dès'
marchandifes quelconques».
REMBOURSEMENT. A&ioir par laquelle on
paie ou on remtourfé ce qu’on a voit reçu. Geluii
qui-, a. donné une lettre de change -en payement ,;
doit en faire le rtinhourjemene lorfqu’elle reviènt
à protêt faute d’acceptation ou de paiement.-
REMBOURSER.- Rendre à quelqu’un l’argent,
qu’il a avancé;
R em bo u r s e r . Signifie aufli rendre lè p r ix qu’une,
chofe avoit-coûté, à fon acquéreur.,
REMETTRE.' Se.-dit entre les négocians , marchands&
banquiers, du commerce d argent qui. fe
feit'par: lettres de (lûvngç , .billets .ff. ordre, ou autres
K E' M
T 1 fait pâffer à fon- corréfpondanf foit pour
s acquitter avec lu i, foit par fpéculadoQ., pour fon
compte. V.oy, r em i s e banque ,. t r a it e , BANQUIER
^COMMISSIONNAIRE & LETTRE DE CHANGE.-
R em e t t r e . S’entend encore de l’cfcofnpte qu’on
paie, a un- banquier pour- en avoir des lettres de
change.^
, R emet-Tr e . Faire rfemife , faire'grâce', veut aufli-
.dircj ceder a fon débiteur une partie de fa dette.
R em e t t r e ..Différer de payer. Dans toute la con-
oui te d un commerçant’, rien - ne porte plus dè préjudice
a fon- crédit que de différer fes paiemens ne
fut-ce -que de vingt-quatre heures.
R em e t t r e ses in t é r ê t s , les confier à quelqu’un.
*On fe fert aufli de ce verbe avec le pronom poffeflîf.
— Je me remets à 'vous de toute cette-affaire.••
^ REMISE; Te rme de commerce.,. oppofé à traite.-
G eft- le commerce- d’ârgenc qui- fe fait .entre • des
commerçans ou autres perfonhesf, foit par lettres de
change & billets-de marchands , foit par refcripcion,
mandemens&c. On fait des remij'es à quelqu’un,
ou pourTë couvrir des avances qu’il a-faites pour
nous, ou-qu’il doit faire , pour des traites*-qu’on
a fourni fur lui?, ou enfin par fpéculation, &■ pour
fion.compte.-G’eft par ces traites & remij'es- qu’on fait
paftèr fans rifque & fans voiture , une- fomme d?ar—~
gent cpi ôn a. dans-une ville.., en une autre ville où ,1 on n eti a pas, &,où l’on en a befoirr.- -t r a it e ,
{BANQUE- & LETTRES DE CHANGE®»
R em is e ;-C e qu’ôn paie au banquier pour e n oW
tenir des traites ou autres papiers commetçabies. O » ;
-;dit plus communément c h a n g e , i V oy. change.-
R em is e . Se prenffaufli pour l’efcom-pte-, - ou les -
interets- illegicimes que les- ufurifers exigent- de ceux,
•a qui ils prêtent ; au-contraire de ceux qui ne
- retiennent que* le-taux du commerce, . quands ils :
-anticipent leurs paiemens.. ' .
R emis B®-Eft -pareillement ce qu’on veut "bien relâs
cher de (à.dette, par accommodement avec un mar--
chand qu’on-croit infolvable,, ou qm a fait banqueroute.
»
: REMPAQUEMENT;. ( Terme de pêche & de?
commerce: d ep c ifo n fa lé . ) ; Voyey, PAQUAge 8c
HARENG PAQUE...
REMPAQUETER. . Remettre une marchandile-:
en paquet, en ballot-, dans fon enveloppe,.
REMPLACER.. Remettre, une chofe à la place:'
d’ûne- autre. Remettre dans fà caiffe une fomme pareille
a celle qu’on en avoit ôtée, pour* un objet-
étranger à fore commerce.»
REI&PLAGE , pour r emplifii g t. Ce qu’il faut
de liqueur-pour remplir le déchet ou ce qui s’eft'
échappé d’ùn tonneau ,.de vin , de cidre , de bierre
de-poiré , d’huile , Sec.. Il fe dit aufli de- ra&ion
de.remplir».
Il y a à Paris des courtiers dé vin ftir les ports;,,
pour juger fi les vinsm’ont point été chargés d’eau,,
ou d'autres -mauvais r e mp lage s . ~Sloy. -.co u r t ier « ■
Les marchands-qui font arriver leurs vins par les •
i voitures, d eau ,. donnent aux. voituriers quelques *
R E N
pièces de vin, pour le remplage, plus ou moins , J
.à-raifon du nombre de pièces qui compofent la
•voiture.
L ’ordonnance des aides défend- aux braffeurs de
'travailler au -remplage ou rt-mplifl’age de leurs
•tonneaux ou futailles , à chaque nouveau braflin d.e
sbierr.e , qu’ils n’âient averti les commis.
R em p l a g e . ,( Terme de commerce de bois.) C’eft
ce qù’on donne quelquefois aux marchands, pour
Jes dédommager des vuides qui fe font trouvés dans
leurs coupes.
.L’ordonnance des eaux & forêts défend rie .
;donner aucun bois en -forme de remplage.
REMPLIR. Rendre plein un tonneau vuidve, ou
•remplacer la liqueur qu’on en a tiré , ou.qui s’en
-eft échappée par accident, ou par quelque défaut
4e la futaille. Il faut deux cent quatre-vingfi.pintes
4 e vin, niefure de Paris, pour remplir un maid de
3a jauge de cette ville.
REMPLISSAGE. L ’aâion de remplir ce qui eft
•vnide. On le dit Suflî de Ja quantité de liqueur
qu’il faut pour .remplir une futaille» Vo y, ci-defus
irempUige Remplissage. Eft aufli un terme de manufacture •de points & de dentelles de fil , qui .-lignifie le
■ travail des ouvriers qui en refont les liffus & les
jtoilès. Voy* point.
REMPOISSONNER. ( Terme de pêche & de
commerce de p o ifo n d'eau douce. ) .C’eft repeupler
4 e pojffon un étang & un vivier. Ceux qui achètent
la pêche des eaux dormantes , font ordinairement -
.obligés de les rempoiffonner; ,c’e ft -à - dire, d’y.
remettre du peuple» Vo y. pêche & -poisson d eau
.©ouce.
REMPRUNTER» Emprunter de nouveau, faire
4 e nouvelles dettes.
REMU AGE» Aétion par laquelle on remue
quelque chofe. Les matelots font en droit de fe
faire payer de leurs peines pour l’évent .& le remuage j
•des grains qui font dans le vaïffeau.
On appelle chez les marchands de vin , billet de
r em u a g e un billet qu’ils font tenus d’aller prendre
,au bureau général des aides , lorfqu’ils font obliges,
de tranfporter leur virf d’une cave à une autre ,poit
par changement de demeure , ou par d’autre caufe ;
iCe qui s’obferve aufli a l’égard des bourgeois.
R EM U ER , remuer beaucoup cl affaires,. Façon
de parler ufitée parmi -les commei'Çans , pour dire
•faire confidérablement d’affaires & en plufieurs
-genr^- ' . .
RENARD. Animal fauvage , à quatre pieds, dè
Ja grofleu-r d’un chien moyen , dont le p o il, tirant
•pour l’ordinaire fur le roux , varie cependant fui-
vant les climats fous lefquels vivent-ces animaux»
Le renard ne fournit au commerce que fa.peau ,
qui paffée & apprêtée par le pelletier , s’emploie
à diverfes fortes de fourrures..
'Les peaux de renards que la France fournit, font
-regardées comme les plus'communes; On ren tire
beaucoup de Suifle 8ç d’Efoague, & plus encore
R E M 5 7 9
| des parties fèptentrionales de l’Europe» Celles de
Mofcovie , de Suède 8c de Danemarck font les plus
eftimées ; ii y en a de blanches , qu’on appelle
■ argentées , de noires, de cendrées & quelques-
unes d’un gris bleuâtre; ce qui leur a fait donner
le nom de renards b leux. Ce font les Lapons qui
fourniflent aux Ruffes , ïÊÛ - devant Mofcovites )
aux Danois & aux Suédois , les .plus belles peaux
de renards, & c’eft d’eux que les Anglois , les
Kollandois & les Hambourgeois les. achètent , ou .
les échangent contre d’autres marchandifes , pour
les revendre enfui te aux François 3c aux autre*
•nations de l Europe & de l’Afie» Avant la ceflioa
du -Canada à l ’Angleterre, la France faifoit un commerce
co’n'fidérable 4e pelleteries, qu’elie droit de
cette belle colonie , & qu’ elle fouiniflbit aux autres
•nations voifines, après s’être approvifîonnée ; mais
aujourd’hui elle eft obligée de les prendre chez
l ’étranger , pour fa confiemmation.
La Natoüe , l ’Arménie & la petite Tartarie ,
fourniftènt aufli quantité de peaux de renards , donc
celles qui fie tirent d’Azâf , de Caffa & de Krin
font réputées les plus belles» H s’ en envoie beaucoup
à Conftantinople, & en quelques autres endroits
de l ’Europe. Celles de ces pays-là , deftinées
pour la France., 8c qui ne forment qu’une petite
quantité, viennent ordinairement par la voie de
Marfeille»
Les peaux de renard, qui dans leconamerce de la
pelleterie , fie défignent par le nom fieul de l’animal
qai les fournit, ainfi que toutes les autres fourrures ,
font, de quelque pays qu’elles viennent, une portion,
du commerce de la pelleterie , qu’il n’eft permis
de faire à Paris qu’aux feuls marchands pelletiers &
merciers, les premiers en détail & les autres ea
g ros , après avoir donné aux peaux leur dernière
préparation, & les avoir employées à diverfes fortes
de fourrures»
Les peaux de renard paient en France les droits
d’entrée , comme .pelleteries, fçavôîx , 1 o livres du
cent pefiant, quand elles ne font pas apprêtées ; &
lorfqu’elles le font , cinq pour cent de la valeur
& le quart en fus^our celles venant de l ’étranger,
fuivanc les lettres de la ferme générale au directeur"
de Lyon , des 9 mars 1774 » & 3 ° décembre 1784«
RENCHERIR. Devenir plus cher, augmenter.de
prix, & augmenter.Je prix d’une chofe.
RENCONTRE. Cas fortuit. Chofe à laquelle on
ne s’attendit pas. Ce mot fie dit également en bonne
8c en mawaife part.,
RrE«contre* { à la ) Acheter une chofe de rencontre
, pour dire qu’on l’ a achetée de hafiard , 8c
non chez un mardi and»
R encontre, ( à la ) Aller a la -rencontre de
quelqu’un, c’eft aller au devant de lui»
Tous les ftatu.ts des communautés des arts &
métiers défendent aux maîtres d’aller à la rencontre
des marchands: forains qui arrivent dans les villes
. ojl il y a m.aîtrife ; ordonnant que les marchandifes,
.{matières ou ouvrages convenable s. à chaque métiej?
Dddd ij