
3 9 0 $ O I
réline toute écrafée lorfqu’ijs veulent étamcï ou
lénifier*
POET , ou POEDE. Gros poids dont on fe fert
en Mofcovie , particulièrement à Archangel ; il pèfe
quarante livres du pays -, qui reviennent environ à
trente-trois livres-de Paris. Dix poets font un ber-
kewies , autre poids qui pèfe 400 livres d’Arehan-
gel.-G’eft à ce dernier poids que fe pèlent les mar--
cliandifes groifièr.es pomme le chanvre & les po-
taffes.
POGE. D roit de coutume qui eft diî à l’Evêque
de Nautes fur le hareng ou fardine blanc ou
foret paffaiu le trépas de S.‘ Nazaire, ce droit eft
de demi-obole par millier.
Poge. Se dit aülh d’une petite monnoie de cuivre,
qui avoît autrefois cours en Bretagne, & qui eft
reliée monnoie dê compte: la poge vaut une demi-
ôbole.
POIDS. Qualité naturelle a tous les corps gra- j
ves , qui les fait tendre naturellement en bas, vers
ce qu on appelle le centre de g ra v it é , avec plus
. ou nioiijs de viteflè, fuivant éé qu’ils ont plus de
denlïté 8c de volume, ou félon que le milieu par
où ils pàffent, leur fait plus ou moins de réfiftance.
P o ids . Signifie dans le commerce les infîrumçns
qui fervent à çonnoître , & pour ainfi dire, à me-
furer la pelanteur de certaines elpèces de marchan-
difes, pour en fixer le prix à proportion de ce qu’elles
pèfent.
Les deux inftrumens les plus ordinaires , ou pour
mieux dire , les feuls dont on le fert pour juger de
cette pefanteur , tous les autres ayant rapport a l’un
oiî â l’autre, font la balance & la romaine, qu’on
nomme autrement crochet & pefon. On fe contente
de les indiquer ici ; leur defcription & leur ufage
dans lé commerce fe trouvent à leurs propres articles,
ou l’on peut avoir recours.
L e trébuchet qui eft une petite balance propre à
pefer lés efpeces d’or & d’argent & les pierreries,
fera aulîi décrit en fon lieu.
P oids. On appelle bon p o ids en Hollande , &
particulièrement à Amfterdam, un excédent de poids
que le vendeur accorde à l’acheteur par gratification.
On peut en diftinguer de deux fortes ; l’un qui
eft établi depuis long-temps & qu’on paie toujours
fans conteftation ; l’autre qui eft nouveau & qui
caufe fouvent des difputes. Les marchands acheteurs
voudraient établir ce dernier pour leur tenir
lieu d’un excédent de p o ids indireâ: qu’ils ne manquaient
j’amais de trouver lorfqu’il étoit permis aux
pefeurs publies de mettre la main à la balance , &
qu’ils ont perdus depuis qu’il a été défendu aux
mêmes pefeurs de procurer à qui que ce foit ce
profit indirect.
P oïds -d u - r o i ou POiDS-LE-Roi. C’eft en France
une balance publique établie dans la douane de
Paris pour pefer toutes les. marchandifes qui y arrivent
, & qui font contenues dans les tarifs dref-
fés à cet effet«
P Ô Ï
Poids. Se dit auffi des corps de métal ou d*autres
matières deftinées à oppofer aux choies dont oh veut
connaître la pefanteur. Ces p o id s font ordinairement
de cuivre , de plomb ou de fer. Il y en a
néanmoins en quelques endroits des Indes orientale»
qui ne font que de (impies cailloux, ou même feulement
des elpèces de petites fèves , comme le con-»
dùri & Je faga.
L a fureté & la bonne-foi du commerce dépendant
en partie de la fidélité & de la jufteffe de ces
p o id s , il n y a guères de nation, pour peu qu’elle
foit policée, qui naît pris des précautions pour
en empêcher la falfification ; la plus fûre de ces
précautions eft ce qu’on appelle communément IV-
talonnage , c’eft-à-dire , la vérification 8c la marque
des p o ids par des officiers publics fur un p o ids
matrice & original, qu’on appelle étalon, dépofé
dans un lieu fur pour y avoir recours quand on en
a befoin.
Cet ufage eft ancien, & bien des auteurs .croyenc
que çe qu’on appelloit chez lés Juifs le poids du,
fan c lu a irç , étoit moins un poids différent du p o ids
commun, que le po ids étalon 8c original qui fe
gardoit dans le fanftuaire , & fur lequel il n’appar-
tenoit qu’aux prêtres de vérifier les p o ids dont on fe
fçrvoit dans le public.
En France le poids étalon fe garde fous plu-
fleurs clefs dans le cabinet de la cour des monnoies.
Chaque monnoie des provinces a auffi fon étalon ,
mais vérifié fur celui de Paris,
En Angleterre l’étalon eft gardé à rëchiquier , &
refte entre les mains d’un officier que l’on nomme
le clerc ou contrôleur du marché. C’eft fur ce
po ids que le chapitre 27 de l’ordonnance , que les
Anglois appellent la grande chartrè, veut que tous
les poids d’Angleterre feient étalonnés.
Poids-de-marc. Ce font des p o id s de cuivre qu,î
viennent pour la plupart de Nuremberg, & qui étant
fubdivifés & emboçtés l’un dans l’autre , fervent en
les féparant, à pefer les marchandifes les plus pré-
cieufes. On les appelle poids -de~marc, parce que
tous enfèmble , la boete y comprife, ils pèfent
jufte huit onces ou le març. Voye^ marc.
L es poids qu’on appelle cloches , de la figuré
qu’ils ont, font maffifs. Ils fe font par les fondeurs,
8ç s’achèvent par les balanciers.
L es poids de f e r ‘font ordinairement carrés, &
ont un anneau auffi de fer pour les prendre plus
commodément, fartout ceuu dont la pefanteur eft
confidérable. La plus grande quantité de ceux dont
on fe fert à Paris, viennent des forges de fer qui
font dans les provinces , quoique néanmoins il s’en
fonde auffi quelques-uns dans cette ville. Il y en a.
depuis un quarteron juqu’à cent livres. C’eft de ces
po ids dont on fe fert pour pefer les marchandifes-
les plus pelantes & du plus grand volume.
L es poids de plomb fervent au contraire à pefer
les marchandifes les plus légères , ou celles qui.
font en p|us petite quantité. Tous ces poids fe font
P O I
jra s’achèvent par lonnent fur ceux dele lsa mcoauîtrr edse s bmaloannncioeiress ., & s’étaL
ordonnance du mois de mars 1673- > enjoint a tdoeutsa iln,é gd oacvioaiirs c&ha cmunar cà hlaenudrs ,é gtaarndt ednès gros qu’en poids étalonnes
| & .leur fait défenfes de s’en fervir d’autres
a peine de faux, & de ijo liv. d’amende.
T A B L E D E S P O I D S .
Amsterdam. Le marc, po ids de l’or & deTar-
Mark. '
Troys-
Gewigt.
P O I .39 *
gent en uiage, i-Amfterdam & dans toute la Hollande,
eft nomma p o ids de troyes, & il eft exaftement le
même que celui de Bruxelles dont l’étalon eft ten.u
pour le dormant du véritable poids de 1 royes. Ce'
dernier , dont le marc eft compofé de 8 onces ou
5120 as , comme celui de Hollande , répond,, fuivant
l’effai .qu’en a fait M. Tille t, à un marc 8c iz
grains, ou en tout 4620 grains, poids de France.
L a divifion de ce marc fe fait en Hollande de la manière
fuivante, fçavoir .*.
One en y Engels y. V ie d in g „
ou ou '011
Onces-, E jle iin s . A s. Quarts« TroyJLens. Deuskens. • . 1 60 , | . 5fI20 . . 2 , 0 4 8 0 • . » • . 4 0 ^ 6 0 . • • « * • 4 . 8 r « 2 o
-« *' 2 9 • • • 6 4 0 • 1 • 25<?.o . • . • , 4 5 1 2 0 4 4 . * • 4 • 1 0 2 4 © -
I *. • * 3 : 2 . • 1 2 8 ; . . . . * 2 - 5 6 * 4 # • 4 . 4 y j f .
• » 4 . • • • * 4 , 4 t6
1 , . • • » 4 ® • . » 4 ► • * /£
I 4 4 • • • ° 4 Z
Le- même marc, pour pefer des perles & des diamants,
fe divife en 1200 carats j l’engel ou eftelin en
7j catats , 8c le carat fe divife enfui te en | ^ , | , ~
8c ~ parties.
Les Apothicaires fe fervent de la livre de 2 marcs
poids de troyes,. fous le nom de poids da rfen ic ,
& d’une autre livre de i f marc poids de troyes s fous
celui, de p o ids d apothicaire. Ils divifent ces p o ids
de 1-a. manière fuivante , fçavoir r
Lalivre , poids d a rfen ic , en t 6 onces , l’once
en 8 drachmes, la drachme en 8 fcrupules, 8c le feru-
pule en 20 grains.
L a livre , poids d ’apothicaire-, en 12 onces ou
en 24 loots.
3 L . poids d’arfenic , en font 4 d’apothicaire.
L a livre, poids de commerce S Amfterdam, fe
divife en 1 6 onces , 32 loots., ou 128 drachmes.
Cette livre, qui ayant 2 marcs p o id s de troyes ,
ne devroit pefer que 10240 as , en contient néanmoins
10280, & elle eft par conféquent tant foit
peu plus forte que la livre p o id s de- troyes de Hollande.
C’eft cependant de ce, dernier p o ids dont les épiciers,
les droguiftes 8c autres marchands dérailleurs;
& boutiquiers, doivent fe fervir; maintenant fuivant
les ordonnances publiées à cet effet par la régence
de la ville à-Amjlerdam ; 8ç non plus du p o ids de
Liège ou d’Anvers, ni de celui de Cologne dont
ils fe fervoient auparavant.
Le fchtfc ou fehippondt eft compofé1 de 20 L L
ou de" 3 00 L
L e centenaar ou quintal, de 6 f LL, ou de
ioo 1.
L e Jïeen ou la pierre de 8 L , & le L L ou li£
ponde de 1 1 1.
2 5-6 L . poids de commerce d’Amfterdam, font
257 1. p o ids de troyes de Hollande-
A chem. Le e a n d ïlon k a n d il, p o ids de corof-
merce SAchem t contient 200 cattis.
Et le catti fe divife en d’autres poids de la manière fuivante, fçavoir
Catti. s Ponçais. Tayéfs.
• 100 •
• î •
Pagodes.-
M a s
ou
Maf&ns. M a jjid Couplings..
• »■ » 6400
4 . 1 4 . . , • # 1 6- # 4 4 8 o- • , • • •-
+ • 2-s • • « . . 3 J • • • ré . . 4 4 4 . 6/\.
I • 4 - . . 1 i . H . • • • » |
1 • * • 5 • •
r I .
. # • 2 0
. . . . 4
---« , ut uuui Huuvvui u apres
cela que ,
fo© Cattis d,Achem font environ 194— 1. poids
de com, d’Amfterdam.
100 L . d Amfterdam font au contraire <6— cattis
S Achem. ' : Y • 20
Toutes les marchandifes s’y vendent an p o id s , &
le produit en eft ordinairement payé a raifon d’un
boneal pelant de poudre ou fable d’or pour 7 taelsj,
ainfi, en {uppofant qu on aura vendu une partie-
d opium pour la valeur de ioao taels d’or , on divi-.
fera cette femme par 7 taels, & le produit qui fera.
i42y boncals , fera 7 cattis, 2 boncals , 13 majonsr
3 mas & 2y couparigs pefatit de poudre d’or. Il faut
excepter de cette règle les marchandifes qui viennent
dè la côte de Coromandel, comme des Guines *
Chits & autres pareilles étoffes , dont tes prix s’é--
valuent eu taels d’or, comme le s autres marchaodh*