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branche paflànt de haut en bas au travers du reflort.
4°. D’une boete à canon de figure cylindrique qui
renferme la branche & le refTort.
Enfin d’un crochet attaché par une eflè au bas de
la boete , qui fert à accrocher la marchandife que
l ’on veut pefer.
Pour fe fervir du pefon à rëjjort, il faut le tenir
par l’anneau fufoendu en l’air perpendiculairement;
ce qui fait que le poids de la marchandife tirant le
crochet en enbas refferre le reflorc; de forte que la
branche fortant par le haut de la boete à proportion
du poids, l’on découvre les divifions qui y font marquées
par des rayes & des chiffres , ce qui dénote la
pefanteur de la marchandife.
Ce pefon, quoiqu’afiez induftrieufement fait, 8c
aüez commode en apparence , n’eft cependant pas fi
jufte que le pefon à contre-poids ou romaine. Le
défaut de juftefTe provient de ce que le refTort eft
fujet à fe relâcher & à s’affoiblir par fon trop grand
ufage.
Les Chinois fe fervent auffi d’une efpèce de pefon
qui reflemble affez à la balance romaine. On en
peut voir la defçription â l’article de la balance.
PESSA.Petite monnoie de cuivre des Indes , de
la valeur de fix deniers de France. On la nomme
plus ordinairementpecka. Voye% la table des
MONNOIES. -
PE TEN UCH E , ou G A L L E T T E DE CO-
COLEI O’eft une bourre de foie d’une qualité inférieure
â celle qu’on appelle fleuret.
Quand elle eft filée , teinte & bien apprêtée , on
remploie:à la fabrique de certaines étoiles , comme
papelines , &c. On sen fert auffi à faire des padoues, .
des-galons de livrée , des laffets , & d’autres fem-
blables ouvrages.
- P E T IT -G R IS . Nom que l’ on donne â une forte
de riche fourure faite des peaux d’une efpèce de rats ,
ou d’écqreuils, dont le poil de l’échine eft d’un très- j
beau gris cendré , & celui de la queue & du ventre
d’un blanc tirant un peu fur le gris.
Prefque tout le petit-gris qui fe voit en France
▼ eft envoyé ou de Hollande ou d’Angleterre. Ce
font à Paris les marchands merciers & les pelletiers
qui en font tout le négoce. Les premiers le vendent
en gros au cent de peaux ; & les autres l’employent
en fourrures , comme bas, manchons , aumufîes ,
jupons , couvre pieds , manteaux de lie, robes de
chambre, veftes , jufte-au-corps, &c.
On nomme auffi quelquefois, mais mal-à-propos, jpetit-gris, les peaux de lapin dont le poil eft d’un
gris approchant de celui du véritable petit-gris.
Quoique lepetit-grU de lapin s’employe aux mêmes
ufâges que le véritablepetit-gris, il eft cependant
beaucoup moins eftimé.
Petit-gris. Sfe dit encore d’une efpèce de duvet
eu petites plumes qui fe tirent du ventre & du
deflous des ailes de l’autruche. .Ge petit-gris eft re-'
gardé comme le rebut des autres plumes de cet
pifeau, 8c par çotiféquent peu eftimé. Il fe vend au
poids,
P E T
P ETIT-NO IR.C ’eft une forte de plume noire qui
provient auffi de l’autruche. Elle n eft pas fort efti-
mée , quoique plus chère des trois quarts que le
petit-gris dont il a été parlé dans l’article précédent.
P E T IT GIRO F LE ROND. C’eft un des noms
que l’on donne au poivre de Thevet..
P E T IT -T E IN T . C’eft le nom que l ’on donne a
la communauté de cette forte de teinturiers qui
n’emploient que des drogues communes dans leurs
teintures, & qui ne peuvent auffi teindre que les
moindres étoffes ; au contraire des teinturiers du
grand & bon teint, à qui les bonnes étoffes .font
réfervées , mais qui auffi ne doivent fe fervir que
des meilleures drogues;
PETIT-BA RRAGE. Sorte dé linge ouvré qui
fe fait aux environs de Caen.
P E T IT -L IO N . Autre efpèce de linge ouvré qui
fe fabrique à Rcygnie & en quelques autres endroits
de la petite province de Beaujolois.
P E T IT E BORDURE. Sorte de ruban ou bord
de laine plus étroit que les autres, qui fe fabrique â
Amie'ns. fi
P E T IT E ÉPICE ou ÉPICE BLANCHE. Noms
que l’en donne au gingembre battu , & réduit en
poudre.
P E T I T E É T O F F E , BASSE É T O F F E ,
CLAIR E É TO F F E , ou C LA IR E SOUDURE,
Ce font les différens noms que les potiers d'étair
donnent à une efpèce & étain moitié plomb 8c moitié
étain neuf.
P E T IT E VENISE. Nom que on onne une
efpèce de linge ouvré qui fe fabrique en Baffe-Normandie.
Il y a auffi une autre forte de linge ouvré
appellé rofette ou petite Venife , qui vient de
Flandres.
P E T IT E TO IL E . Toile qui fe manufacture en
Normandie- Il y en a de rayées & d’autres à car*
reaux.
P E T IT E OLONE. C’eft le nom que l’on donne
à une forte de toile de chanvre écrue propre à
faire des voiles de navire 8c autres bâtimens de mer.
Cette toile fe fabrique à Medrignac & aux environs
de ce petit bourg de Bretagne ; ne s’en faifant
point de cette efpèce dans la ville d’Olone en Poitou,
quoiqu’elle en aye pris le nom , à caufé que ce font
les Olonois qui en ont fait les premiers le négoce.
Ces fortes de toiles qui ont vingt pouces de roi de
large, fe vendent à la pièce , qui contient ordinaire«*
ment quatorze à quinze aunes mefure de Paris;
P E T IT S DRAPS. Ce font des étamines ou autres
étoffes femblables -qui fe fabriquent à Argentan 8c
à Efcouché , petites villes du duché d’Alençon ,
dont la confommation fe fait toute dans le pays.
P E T IT S FINS. C’eft la fécondé forte à tfils de
fayette , ou laines filées du filage de Flandres.
P E T IT S PAINS DE SAVON. Morceaux de
fâvon blanc prefque quarrés , pefant depuis une
livre & demie jufqu’à deux livres , qui viennent par
caiffes ou tierçons & par demi-caiffes.
PETRE]ttENNE. Petite monnoie de cuivre qui a
cours
PI A cours dans plufieurs endroits d’Allemagne , particulièrement
à Treves; c’eft comme le fol ou l’albs,
a la referve qu’il faut fix petremennes poux faire
5 f. d’Allemagne ou le demi-kopfftuck.
L a petremenne fe divife en deux fetmens.
P E T R EO L , ou P ETROLE . Huile minérale
cjui fe tire de quelques endroits d’Europe, particulièrement
d’Italie.
PETRICHERIE. ( Terme de Marine , ) qui fe
dit de tout .1 appareil qui fe fait pour la pêche des
morues, comme chaloupes, hameçons, couteaux ,
lignes , &c. ■ ' . • ; V
v Les Bafques & les autres terre-neùviers qui vont
a cette peche , ont emprunté ce mot des Efpàgnols,
qui Appdlentp.etréckos un équipage de guerre ou de
chafte.
PETROLE . Efpèce d’huile extrêmement inflammable,
qui brûle dans l’eau , & qui eft dë quelque
ufage dans la medecine. Elle eft du nombre des drogues
qui font partie du négoce des épiciers-dro-
-guiftes.
PETROLEUM. Huile de pet rôle noire, qu’on
nomme auffi huile noire de Gttbian.
P E TU N . C eft le nom que les Amériquains qui
habitent le continent, donnent à la plante que ceux
,aes ifles appellent y o li, & que nous nommons vulgairement
tabac. L e mot depetun eft cependant'de
quelque ufage'*en France, Payant prisse ces Indiens;
mais on ne s. en fert guères que pour marquer l ’excès
que 1 on en fait en le fumant, ou l’endroit où on le
prend éri fumée. '
PEYSES. Petite monnoie de cuivre qui a cours
dans les Indes Orientales , particulièrement à Araa-
dabath ville confidérable des états duMo«rol.
Les 2 6 peyfes font un mamoudis , 8c°les une
roupie. Voyei la t a b l e des monnoies. P H
0l? PH IL IP PU S , monnoie d’or de
Flandres, d un titre affez bas. On la nomme ride en Allemand. ■
Il y a auffi des philippus d’argent qui pèfent
pres.de fix deniers plus que les écus de France de
-neuf au marc, mais qui ne prennent de fin que neuf
•deniers vingt grains. P I
P IA STR E. Monnoie d’argent, d’abord fabriquée
en Efpagne , & enfuite dans plufieurs autres états
■de 1 Europe , qui a cours dans les quatre parties
au monde. • *
On l’appelle auffi pièce de huit 8c réale de h u it,
parce cju elle vaut huit réaux d’argent. Elle eft à
peu prés au titre & du même poids, que les écus ou
louis blancs-de France de neuf au marc.
Il y a deuxdbrtes dèpiajlres ou écus d’Efpagne.
Les unes qui fe fabriquent au Potofi , que l’on ap- ^tWepiafires du Pérou : les autres qui viennent
du Mexique, que Ion nomme piaflres Mexiquai-
nej. Les dermeres pèfent un peu plus que les Copimerce. Tome III. P a n . II, *
P I C 5 7 7
autres, ( mais comme par compensation ) elles ne
font pas d’un argent auffi pur que celles du Potofi.
L a piajlre a fes diminutions qui font la demi- piaflre ou réale de quatre ; le quart de piafire ou réale de deux ; le huitième de piafire ou réale
firaple ; & le feiziéme- .depiafire oudem.i-re'al.
/ La piafire de huit réaùx d’argent, vaut quinze
réaux de vellon, ou , comme on le prononcé -en
Espagnol, de veillon; enforte que par rapport à cette
différence" de réaux d’argenr ou de vellon, il fauc
pour chaque piafire feulement maravedis d’argent
, jufqu’à ƒ io maravedis de vellon.
Il arriva en 16.87 , quelque changement en E s pagne
au fujet des ancieh'nes piaflres ou pièces de
huit qui furent augmentées .jufqu’à dix réaux d’argent,
& à qui l’on donna le . nom à’écu d’argent•
Mais en même temps l’on en fabriqua de nouvelles
de^ moindre poids qui eurent cours fur le pied de
huit réaux comme avoient eu auparavant les anciennes.
Ce changement néanmoins n’a point empêché
que lapififire n’ajc toujours eu cours fur le premier
pied.
Le change d’Efpagne en Angleterre fe fait par piajlre s ou pièces, de huit.
On nomme daller s les p ia flr e s ou réales de
huit que l’on fabrique en Hollande & en plufieurs
lieux des Pays-Bas 8c d’Allemagne. Les Hollandois
fe fervent des leurs dans leur commerce du Levant
ou elles font appelles a flani , à caufe de la figure
d’un lion quelles ont pour empreinte du«
côté.
L a piafire eû reçue aux Indes Orientales pour
deux roupies fix peffas, chaque roupie valant quarante
cinq peffas. 1
PIC. Gros poids de la Chine dont on fe fert, particulièrement
du côté dé Canton, pour pefer les
marchandifes, Il fe divife en cent caris, quelques-
uns difent en cent vingt-cinq ; le catis en feize
taels, chaque cael faifant une once deux -ros de
France, en forte que le pic de la Chine revient à
cent vingt-cinq livres poids de marc.
Pic. On fe fert auffi du pic à Siam pour pefer les
marchandilès .de grand volume ; mais il contient le
double des catis Siamois qui ne valent que la moitié
des catis de la Chine.
P ic , ou picq. C’eftaufltune mefure des longueurs
dont on fe fert à Conftantinople & prefque par toutes
les échelles, du Levant.
PICARDANS. Efpèce de raifinsfecs à peu près
femblables à ceux que l ’on appelle raifins. a u »
ju b is .
PICHINA DE HAUBOURDIN. Étoffe qui fe
fabrique à Hauiourdin près la ville de' Lille en
Flandre-, elle eft de laine brune , croifée d’une
autre de large ou de cinq quarts, fur environ vingt-
trois à vingt-quatre aunes de longueur mefure de
.Paris. Ces fortes d’étoffes fervent ordinairement à habiller
les Carmes.
PICHOL INES. Petites olives.
PICK , Ou PIC*Gros^o/^x de Siam qui revient à
JBbU