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d’Auch, & qui font fort eftiméesj font une crolfiéme
marchandife que fournifîènt ces oifçaux,
^ Enfin, la graiftè d’oye eft une quatrième marçhan-
dife qu’on en tire. Elle fert en médecine, & pénètre,
Xefout & raréfié facilement. On Ju i donne plufîeurs
o Y E
qualités , mais ces propriétés ne font pas de ce Dic^
Uonnaire,
On appelle merde d’oye, une couleur jaunâtre
mêlée de verd, qui reflomble en quelque forte a
l’excrément de cet oifeau.
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P P A G
P . Quinzième lettre Je l’alphabet François. Les
teneurs delivres, banquiers St négocians, s’en fervent
pour les abréviations fuiviantes. P. fignifiz p ro -
t e fie ou p a y é . AP. à pro ie fier. ASP. accepté fous
protêt. ASPC. accepté fous p rotêt, pour mettre à
compte. P£. pour cent.
PACT. Ce terme fignifîe t ra ité , accàrd , p ra me
f e , convention. On s’en fert quelquefois dans le
Commerce j particulièrement dans les provinces. Les
termes de t ra ité , accord , promejfe , convention,
font plus d’ufage. On les trouve néanmoins dans la
Porte & autres auteurs modernes qui ont écrit du
comriierce.
PACOS. Eft une efpèce extraordinaire de brebis '
qui fe trouve dans le Pérou , dont la laine eft très-
longue & très-fine, & peut s’employer à quantité de
beaux ouvrages.
PACO T IL LE , que quelques-uns écrivent auflï
PAQ UO T IL LE . Terme de commerce de mer, qui
lignifie un certain poids , volumpoxx quantité de
marchandifes qu’il eft permis aux officiers, matelots
& gens de l’équipage, d’embarquer pour en faire
commerce pour leur compte : on - rappelle auffi
portée.
T,-*, pacotille ne paie aucun fret, ni pour l ’aller
ni pour le retour ; il n’en eft pas même ordinairement
fait de mention dans les engagemens , étant
une convention particulière & verbale, qui fe fait
entre l’équipage & les propriétaires des navires marchands
, fînguïièrement de ceux deftinés pour aller
négocier dans, les pays éloignés, par des voyages
de long cours.
PACTION. Signifie accord & convention. On le
dit auflj des diverfes claufes qu’on met dans quelque
marché-ou traité. 1
FADAN. Monnoie de compte qui eft en ufage
dans les états du Mogol. U np a dan de roupies vaut
cent mille courous de JO H pies , & un courou cent’
milleilack, un mille vaut cent millepadans. Voye-t
I A TAB-LE DES; MONNOTES,
PADOUE ou PADOU. Eipèce de ruban, ordinairement
eompofé de fdie & de fleuret; il y en a
aufli de pur fleuret, & même quelquefois de fleuret
& de fil. Cette lotte de ruban lert à border les jupes,
jupons, robes de chambres & autres habillemens de
K 'îTHS > on en borde aufli les foutannes des gens
d eghfes, les robes de palais, &c. enfin on l’emploie
a pluneurs fortes d’ouvrages de couturières, de tailleurs
, de tapifliers & de chafubliers.
L o n fabrique en Francè des padoues en divers
endroits; mais les meilleurs qui fe faffent, fur-tout
de ceux ou il entre de la foie & du fleuret, font les
padopes de Lyon , qn’on appeüe de la forte, non
I qu’ils s’y fabriquent tous , mais parce que c’eft d*
cette ville que les marchands de Paris les tirent,
quoique les ouvriers qui les travaillent ayent pour la
plupart leurs métiers à St. Etienne petite ville de
Foreft, &àSc. Chaumont autre petite ville du Lyon-
nois.
Il y a des padoues de toutes coulèurs & de toutes
largeurs. Il ne s’en fait pourtant que de quatre numéros
, c’eft-à-dire , de quatre fortes dans les fabriques
du Lyonnois & du Foreft. Ces numéros font :
N°. 2 , qui porte neuf lignes , ou les trois quarts
du pouce de ro i, de largeur.
N °. 3 , qui eft d’un pouce trois lignes.
N°. 5 , qui eft d’un pouce fix lignes. '
Le,dernier numéro , qui n’a pas toutefois de chiffre
qui le défigne , eft très-large , & a au moins trois
pouces dix lignes qui eft la plus grande largeur qui
le fabrique en padoue. ,
Les pièces àtpadoue font ordinairement de vingt-
quatre aunes.
PA EN SZA JIE . Monnoie d ’argent qüi a cours
en Perle. Voye^ l a t a b l e d e s m o n n o ie s .
PA G IA V E L L E . Certain compte dés pièces de
marchandife dont on le fert en quelques lieux des Indes
orientales , lorfque l’on vend en gros j ce qui eft
à proportion, comme ce qu’on appelle en France ,
une große. Les toiles fe vendent à Pegu , aupa g ia~
velle de quatre pièces.
PAGODE. Monnoie d’or qui a cours en quelques
royaumes & états des Indes orientales , particulièrement
dans ceux des -royaumes de Golconde & da
Vifapour, & des Rayas de Carnatica & de Velou-
che. On s’en fert aux mines de diamans pour le paiement
de cette précieufe marchandife.
Les pagodes font rondes, du poids â peu près des
demi-piftoles d’Efpagne , mais elles font' à beaucoup
plus bas titre: il y a auffi des àemi-pagodes. Les
unes & les autres , ' c’eft-à-dire les pagodes & les ‘
demies, fe diftinguent en vieilles & en nouvelles ;
ce qui fait une grande différence. Les vieilles quoi-
qu’à peu près du même orque les nouvelles, valent
quelquefois quinze & vingt, & fouvent vingt-cinq
pour cent davantage que ces dernières.
Les nouvelles pagodes portent différentes empreintes
ou figures fuivant les divers princes qui les
font frapper ; mais communément les vieilles n’ont
qu’un p.etit point couvert j & comme couronné d’une
efpèce de chevron brifé. \
Il y a auffi dés pagodes que quelques nations
d’Europe., qui ont de grands étâbliffeménsaux lndes,
y font frapper. Les Anglois en fabriquent au fort de
St. Georges , autrement Madras - patan j elles font