
Ces prix varient tous les jours , quelque chofe
plus ou moins.
. 100 écus au lion valent à B ajfo ra 180 ifelotes
de Turquie , plus ou moins;
L e mifcal d’or fin y vaut environ 227 mamoudis.
L e chaqui de ioq mifcales d’argent fin , y vaut
180 mamoudis , plus ou moins. Nous eftimons
donc , que le mamoudi répond à 4 ^ as d’or fin ,
ou à 53 as d’argent fin , quelque chofe plus ou
moins ; & qu’il vaut par conféquent f 4 fols, argent
de HoUande.
B atavia. Capitale des établiffemens de la compagnie
Hollandoife des Indes Orientales , ’ dans
l ’Inde. On y tient les écritures en piaftres de 60
fols, Jluivers.
Les monnaies réelles , étrangères ^ font les piaftres
d’Efpagne , Sc les écus de France , de Hollande
& d’Allemagne.
Cours des ch an£
Sur Amfterdamy 1 écu de 60 fo ls , contré
Hambourg • 1 écu dit ....................... .... k
Madrid. . • 15 liv. pl. ou lù. .? . • •
Sur Paris & d’autres villes de France 4 p£ de g;
Les ufances , les termes des lettres de change
royaume.
Bender -A bassi. Voye-{ G omron.
Bengale. Royaume de l’Inde , dans les états d
monnaies, dont les noms & les rapports font les
Celles du pays font la pataque Sc la cache.
L a pataque vaut 6 mas, ou 14 caches , dans le
commerce ordinaire; & feulement f mas & 4 con-
dorines ou caches, lorfqu’on en fait le paiement
de quelque fomme de piaftres.
Le ta 'èl vaut 10 mas, & le mas 4 caches, ou
10 condorines.
L a fa t ta ou fa n ta répond à 20 caches , le ptkit
à 1,000 , le làxfauÀ 10,000, 1 ek a t i à 100,000,
Yutta à .1,000,000 & le b a h a r i 10,000,000.
, L a piaftre. vaut depuis 20 jùfqu’à 35 pekus , ou
autant de milliers de caches.
B ayonne. On y compte par livres de 10 fols ,
& le fol de ix deniers.
L ’éçu de change y vaut 3 livres , 60 fols, ou
7 10 deniers tournois.
Les monnoies réelles y font les mêmes que celles
rapportées dans l’article de France.
'es de Bayonne.
; Lvls. bco. plus ou -moins.
L . jj bco..
piftqle de change.
in pu, de perte , plus ou moins. . . .
, & les. jours de grâce , . comme dans le refte: du
1 grand mogol. On y compte par roupies & autres
fuivants, fçavoir :
Roupie. Cames, Annas. ' Potines. . Go ris.’ 1 ' Gondàs. Cauris.
* m ^ • . . ' • * . 16 • . . . . ; 3 1 . ; • • • n 8 • • & 4 0 » . . . » 2 , 5 6 0
1 • . • • . • 8 • • • • . * 1 6 ; • • • . 6 4 • • • . - . 3 1 0 . . . . • . 1 , 2 8 0
1 • i . . • • . 8 . . . ... . 4 0 . . . . • 1 6 0
I . . . . • 4 . . . . . i o . . . 80
1 . . . . . J . . . . . . i*
...................... 4
L e curon répond à 100 lacks ou leks , & le
lek à 1 o 3,000 roupies.
Les roupies different l’une de l’autre autant par
le nom que par la valeur intrinféque. Voici celles
qui ont cours en Bengale :
L a roupie jic c e , ou roupia Jic c a , eft l’une des
plus belles & meilleures monnoies d’argent de
cette efpèce : elle eft fabriquée par les mogols , du
poids de 104 grains de Bengale qui font environ-
243 as, poids, de trayes de Hollande , &-du titre
de 1 1 deniers 22 grains. Elle eft frappée au- coin
& avec les armes de l’empereur des Mogols 5 & il
y a peine de .mort pour ceux fur lefquels l’on
trouve des pièces rognées ou fauffes. Cette roupie
vaut environ 2^ ponnes , qui font 247 fols, argent
de Hollande.
L a roupie de Bombay ? ou de Madras, frappée
par les Anglo'is , 8c marquée’ au coin du nabab
de fette dernière ville, pèfc 103 grains de Bengale,
Sc a cours à environ 38 ponnes ; elle vaut 3 P©
moins que la roupie ficcâ. '
L a roupie d 'A rente, frappée par les François
& marquée au coin du nabab d’Arcate, doit pefer
102 grains de Bengale. Cette monnoie eft la plus
abondante & la plus courante en B en g a le , quoiqu’elle
foit la plus foible de toutes les roupies quant ■
a la valeur , & qu’il s’en trouve plufieurs qui ne font
pas de poids. Elle vaut environ 37 ponnes, & moins
par conféquent d’environ 6 pf que la . roupie ficca.
Dans les marchés qui fe font en Bengale fans
bourfe délier , c’eft-à-dire, par fimple accord, on
détermine & l’on entend régler les prix des mar-
chandifes , par roupies courantes-, de 16 aimas,
ou dé 32 ponnes , comme il eft dit au commencement
de, cet article. Les loges Françoifes & Hol-
landoifes y. comptent ordinairement la roupie courante
à environ 8 pour cent de perte contre la roupie
effective d’Arcate , ou .à environ $ pour cent de
perte contre celle de Madras.
Les
Les Européens en arrivant dans l’Inde s’adrenenf
d’ordinaire , pour fe défaire de leur argent , foit en
•efpèces, foit en matière , à un baniane ou changeur
public , qui commence d’abord par pefer 240
roupies ficcas avec des piaftres, dont il faut communément
105 pièces" pour égaler la balance ; &
cette fomme de piaftres répond à la valeur intrin-
féque de zt^4 roupies ficcas , en combinant le titre
des piaftres neuves d’Efpagne avec celui des roupies
ficcâs mais les- changeurs n’en accordent guère
au-delà de 208 pièces pour les fufdites 105 piaftres.
Il convient au refte. mieux aux Européens de
où l’on en paye davantage qu’au Bengale.
Bergame. On compte dans cette ville d’Italie,
par lire de 20 fo ld i & • le foldo de 12 denari ,
monneta■ corrente.
Le; feudo y vaut 7 lir e , 140 foldi,” ou 1680
1 denari. ,
vendre leur argent fur la côte de Coromandel ,
Prefque toutes les monnoies réelles de Bergame,
voit aufti un allez grand' nombre d’étrangeres dont
cours eft ordinairement comme fuit :
L e ducato n’y vaut que 6f lire $ mais il fe divife
en 24grofIi , 124 foldi , 288 piccioli & en 1488
denari.’ 1 ,
L e grojfo vaut feji foldi , 12 piccioli, ou 6a
denari. . . . ;
On peut réduire 5 ducati par 3 1 lire & 3 1 feudi
par 35 ducati.
font frappées par la république de Venife : on y en
les valeurs changent d’un jour à l’autre , & dont le
Lire . Soldi. Dena ri•
L a moëde de Portugal, de 4>8oô fées , y vaut environ . . . . 6 0 . . . . . . . / /
L a piftole d’or d’Efpague-& 'le louis vieux de France. . • • • • • _ . 3 8* . . i r . . . . . i r
Les piftoles de Floren.c.ç & autres villes d Italie. • . • • • • • • 3^ • • • 10 • • • • • n
L e louis d’or néuf de,France. • • • . • • • • • • • • • * 4 5 * • • i a » • • • • 6
L e feqüin de Venife. . • • • ................... .... • * • * * • Z1 • • • • • u
Le ducat de Hollande. . . . .................................. • • • • ' * • • • 1 1 • • • f[ • .• • • • '•
L ’écu neuf de fix livres dé France. . . • • • • • • • • • • • • * Ti * • « i o . . . • • n
L a piàftrè forte d’Efpagne.................. .... 10 . . . f
L ’écu, feudo , de Bergame /répond , d’après fa
valeur numéraire , à 2 3 7 ^ as d’or fin, ou à
as d’argent fin. L a lira corrente répond a environ
j j C as d’or fin., ou . à 4 8 -^ as d’argent fin. Ces
deux monnoies valent au pair , fçavoir :
L e feudo, ou écu ‘ 34I f ., argent de Hollande.
L a lira , ou livre , 4^ f. dit.
Les changes fur Amfterdam & fur Hambourg fe
règlent à Bergen & dans les autres villes principales
de Norvège , d’après ceux qui ont cours à Copenhague
, quoique toujours avec une différence d’environ
1 à i j p f moins que dans cette dernière ville.
Les lettres de change (\ix Copenhague s’y négocient,
avec 1 p f , plus ou moins , de perte.
Bergen. On compte dans cette ville capitale du
royaume de Norvège , de la dépendance de la couronne
de Danemarck , par ryksdales de 6 marks ,
& le mark de 1 6 efealins Danois , sk illing dansk.
D’autres villes de Norvège, telles que Drontheim,
Chriftiariia, Fleckeren., Kopervick, Laarvig, Roms-
da l, &c. divifent la ryksdale , en 4 orts, & fort en
24 efealins Danois.
Toutes les monnoies de Danemarck, ont cours
en Norvège , & l’on peut confulter à eet égard
l ’article de Copenhague.
Berlin. Cette ville , celles de Magdebourg,
Francfort fur l’Oder, & plufieurs autres de l’élec ?
torat de Brandebourg , comptent par th a le rs, de
24 gntegrofehes, & le gutegrofehen de 12 pfenings.
Cependant les banquiers & les principaux négo-
cians y comptent depuis l’établiflement de la banque
, par liv r e s , gros & deniers, argent de banque.
Cette livre a 30 gros , & le gros 12 deniers ou
pfenings : & c’eft auifi en cette monnaie que les
changes fur l’étranger y font réglés.
Voici les monnoies réelles des états du roi de Prufle :
• D’or , L e frédérick , fe compte pour 4 thalers ou reichfthales : Il y a auffi des doubles frédéricks
ainfi que des \ frédéricks.
Le ducat fë compte pour rthlr.
D’a rg ent, L a reichflhale , ou thaler, de 24 gutegrofehen.
Des pièces de 12 , 8 , 4 , 2 , 1 gutègrofehen.
De cuivre, Des pièces de 3 , & de 1 pfenings ou fenins.
Quoique l’on compte le frédérick à f rthlr , le ducat à rthlr, ils gagnent cependant l’un de l’autre
quelque chofe fur l’argent courant. Par exemple.
100 Frédéricks qui font comptés pour f 12 ? rthlr, ou ^ valent#
447 Ducats qui répondent à» • . • • t \
53 1 Thalers, argent courant de Brandebourg , plus ou moins.
Commerce. Tome I I I . P a r t . I*