
4*4 Q U I dans cette fociété , &c. pour dire , j*y fuis intéreffé
pour une quinziéme portion.
QUIOSSE. Efpece de pierre à aiguifèr , dont
les tanneurs & les mégiffiers fe fervent pour préparer
leurs peaux & .leurs cuirs. Voy. queux ou
QUEUCHES.
Q U IRA T . Petit poids dont on fe fert au Caire
& dans tout le relie de l’Egypte ; la dragme vaut
ieize quirats & le quirat quatre grains.
QU ITO . Ville de l’Amérique Efpagnole fur la
mer du Sud. Voy. pour ce qui concerne fbn commerce
, le Dictionnaire de la Géographie Commerçante.
-QUITTANCE. Aéte ou écrit par lequel on
décharge quelqu’un d’un paiement, d’une dette,ou
d’autre chofe qu’il s’étoit obligé de faire ou d’acquitter.
Il y a des quittances par devant notaires & des
quittances fous-feing privé } toutes également valables
, mais non également fures pour les événements
, les dernières étant quelquefois fujettes à de ;
grands inconvéniens. .
L e reçu que l’on met au dos d’une lettre de
change acquittée , eft une véritable quittance 5
mais qui par fa position fur le dos de la lettre a
pris le nom tfendojfement. Voy. ce mot.
Q U IT T AN C ER . Donner une quittance , un
reçu, un acquit, au pied ou au dos de l’aéte par
lequel le débiteur étoit obligé à fon créancier j on
quittance des mémoires & des parties arrêtées de
marchandifes fournies lorfqu’on en reçoit le paiement.
Les obligations & autres aétes obligatoires
qui ont minutes , fe quittancent au dos de la minute,
ce qui s’ appelle endoffement, & la grolfe fe
rend à ceux qui les acquittent.
Q U O
On ne dit pas quittancer une. lettre de change >
mais Vendoffer, ce qui , comme on l’a dit dans l’article
précédent, eft effectivement la même chofe, VOy. ENDOSSER.
On dit Amplement, donner quittance , quand la
quittance fe donne féparément, & non fur l’aéte qui
obligeoit le débiteur.
Q U IT T E . Celui qui ne doit rien , qui a payé
tout ce qu il doit. « Ce marchand a donné de bons
» effets pour demeurer quitte avec fes créanciers.
» Je vous envoie mille écuspour refter quitte avec
» vous de toutes chofes. »
Q U IT T ER . Ce mot eft différent de quittancer,
il %nifîe donner quittance , ou déclarer qu’on ne
demandera rien d’une dette , au lieu que quittancer
fignifîe donner quittance, d’une fournie reçue j
âinfî Ton dit } « J ’aime mieux le quitter de tout,
» que d’avoir un procès avec lui. » Je l’ai quitté
» pour la moitié de ce qu’il me devoit, &c. »
Q UO A IL L E , qu’on écrit plus ordinairement
COAILLE^ Laine très-groflîère & comme le rebut
des toifons , qui fe lèvent de deffus les brebis. Voy»
COAILLE.
Q UO TE ou Q UO T T E . Qui s’écrit plus ordinairement
cote. Voy. cotte.
Q UO T IEN T . Terme d’arithmétique , qui exprime
le nombre provenant de la partition ou divi-
fion qui fe fait d’un plus grand nombre par un plus
petit, & qui fait connoître combien de fois le plus
petit eft compris dans le plus grand.
Par exemple , le quotient de quinze divifé par
trois eft cinq , parce que trois fois cinq font quinze s
ce mot eft venu de latin quoéies.
H
R R A B
j j ^ . . Dix-feptiéme lettre de l’alphabet. Elle fert
dans le Commerce pour les abréviations fuivantes :
R s. ,remifcs $ R , reçu} R0, , reCto j R * , ou R u . ,
«ixdale, ou riçhedale.
R A
RAAGDAER. Officier en Perfe qui perçoit les
droits de raagdarie. Ce font des efpèces de voyers.
Les raagdaers font partagés par cantons, & chacun
ne répond que des lieux dont il s’eft chargé. En
conféquence des droits qu’on leur paie- ils fent
obligés d’entretenir & d’anurer les grands chemins,
& de'reftitùer au propriétaire la valeur des'mar-
ehandifes ou autres effets qu’on y a volés , lorf-
qu’ils , ne peuvent pas les recouvrer ; mais s’ils y
parviennent, ils en retiennent le tiers pour leurs
peines. Ils ont fous eux plufieurs efeouadès defol-
dats pour la sûreté des voyageurs & des marchands}
mais un ordre fi fage eft feuvent mal exécuté j &
quelquefois les gardes établis pour affurer les
routes , en font les plus grands voleurs.
RA AGDA RIE . On nomme ainfi un droit que
l’on fait payer en Perfe , fur toutes les marchandifes,,
pour la sûreté des grands chemins, particulièrement
dans les, lieux dangereux par la rencontre
fréquente des voleurs.
- RA BAIS. Diminution de valeur ou de quantité.
H fe dit des monnoies & des marchandifes, même
quelquefois des liqueurs & des grains 3 mais on
dit plus ordinairement déchet, quand il s’agit de
Les laines d’Allemagne, A
Les cendres & pocaffes , Æ
% Les foieries d’Italie, • g
Les fuçres du Bréfii nommées mofeouades., f
L e s laines d’Efpagne , 1
Les foies d’Italie, J
C’eft-à-direque ces marchandifes fe vendent au
'Comptant , en déduifant ou rabattant l’intérêt de
l ’argent qu’on «ne Revoit payer qu’au bout de
quinze , de dix-huit , de vingt-un , ou de trente-
trois mois. Cet intérêt , qu’on appelle rabat, eft
pour 1 ordinaire réglé à huit pour cent par an ,
al ° ^ f s Par le vendeur au prix de la marchandife :
c eft-a-dire , que pouvant la donner pç>ur cent fio-
'tms , argent ^ comptant, il la vend cent huit florins,
s il la vend a un an de terme.
Les marchands n’étant pas toujours en état de
payer comptant les marchandifes qu’ils achettent
©n a imaginé le r a b a t , tant pour donner à eem
diminution de quantité. On a publié le rabais des
monnoies. Il y a beaucoup de rabais à faire fur
ce damas ; il n’eft plus à la mode. Les étoffes de
•foie ne( fe vendent pas le même prix que l’année
dernière } il y a pliis de dix pour cent de rabais.
R a b a is . Se dit auffi quand on retire moins qu’on
ne l ’efpèroit d’un fonds ' ou d’une entreprife de
commerce. L e retour de ce vaiffeau devoit me rapporter
30,000 liv. de profit} mais il y a bien du,
rabais , la meilleure partie fe trouve confommée
en avaries & en frais.
R a b a is . Se prend encore pour la remife donc
on convient pour payer une femme avant l’échéance
du paiement. Voulez-vous me faire un tel rabais l
je vous paierai comptant. Quelques-uns difent rabat
, mais plus improprement que rabais. L e
vrai terme eft efeompte; Voy. e sco m p t e .
RA BAISSE Sc RABAISSEMENT. Se difent 4
peu près dans le même fens que rabais} mais ils
, font moins en ufage , particulièrement rabaiffe t
dont on ne fe fert prefque jamais. ~
RABAISSER. Diminuer de prix. L e bled eft
bien rabaiffe. Les monnoies font rabaiffées.
R A B A T . ( Terme de Commerce très-ufité à
Amjlerdam. ) C’eft un efeompte ou une diminution
que l’on fait fur le prix de certaines marchandifes,
lorfque l’acheteur avance le paiement de la femme
dont il étoit convenu avec le vendeur. Vcy. escompte.
L e rabat s’eftime par mois , & s’accorde feulement
pour certaines fortes de marchandifes } ces
marchandifes font fuivant l’ufage d’Amfterdanu
ç I ) qui fe vendent à I f mois R^at» ï'.iW i V 33 )
qui l e peuvent le moyen dé payer comptant, que
pour engager les autres à fe libérer le plutôt pof*
fible , dans la vue de fe ménager cet efeompte.
RA BA T A G E . On nomme ainfi à Bordeaux ce
qu’ailleurs & particulièrement a Amfterdam, on
appelle rabat, c’eft-à-dire, une efpèce d’efeompte
qui . s’accorde par le vendeur à l’acheteur , en faveur
du prompt paiement. Rabatage fignifîe auffi
quelquefois la même chofe que tare. La pièce
d’eau-de-vie de 5.0 veltes donne à Bordeaux, z i.
10 f. de rabatage, c’eû-à-dire de tare* Voy. ra^
bat & TARE.
R A B A T T R E . . Oter , retrancher, déduire; r