
traite que les Européens font avec quelques peuples ? après deux publications à l'audience de l’amirauté ,
d’Afrique. | aü marché du lieu & aux p a r o i f f e s ^ s^,
M ENTES. On nomme ainfi à Reims des efpèces
de couvertures de la in e s , qui fe fabriquent des plits
& autres laines communes du pays.
MENU. On entend par ce terme , dans les bureaux
du convoi de Bordeaux , toutes ‘les marchan-
difes généralement quelconques qui doivent droit
au convoi, & qui fe chargent fur les vaifleaux à petites
parties \ la plupart de ces marchandifes appartiennent
aux maîtres des vaifleaux & à leurs matelots,
qui en payent le droit comptant.
On appelle rcgifire du menu , un des regiftres
du receveur du convoi 9 où s’enregiftrent toutes ces
marchandifes & les droits qu’ elles paient»
On nomme aufli ijjue du menu, les droits de for-
tie , qui font dûs pour les marchandifes qui fortent
en petite quantité.
Les entrées du fel au menu fe difent au même lieu
du fel blanc , qui ne pafle pas un quart.
L a fortie du fel au menu eft quand le fel qui fort
ne pafle pas une mine. Menu , ( en terme de commerce.) Signifie quelquefois
la même chofe que détail• Ce marchand j pratique tant en gros qu’en menu. Menue mercerie. Ce terme comprend toutes les
marchandifes de peu de conféquence que les marchands
merciers ont droit de-vendre.
M ENUF. Efpèce de lin qui croît en Egypte &
qui fe vend au Caire. *
Les toiles qu’on appelle toiles de menuf -, ont 8 £
pics de longueur.
MENUTSE. On nomme ainfi dans lexommerce
des bois à brûler, le bois qui eft trop menu pour être
mis avec les bois de compte ou de cordé.
L ’article II. du réglement de. 17 24 , défend aux
marchands de triquer les bois de menuife pour les
mêler avec les bois de compte & de corde, & le V e
ordonne que les plâtriers ne pourront prendre fur
les ports que dès bois de déchirage de bateaux , des
bois blancs de menuife 8c de rebut.
MENUISERIE. Profeflion de menuifier, art de
‘ polir & d’aflembler le bois. On l’appelle menuifèrie.
pour le diftinguer du métier de charpentier, celui-
ci n’employant que du gros bois , comme poutres
folives , chevrons , fablieres , &c. charpenté avec la
cognée & paré feulement avec la .befaigue ; & les
menuifîers ne travaillant que fur de menus bois débités
en planches ou autres femblahles pièces de
médiocre grofleur, & les côurroyant 8ç poliflant avec
divers rabots & autres inftrumens.
MENUS-M ARCHÉS. Terme des eaux & forêts
& du commerce des bois. Il fignifie la vente des
chablis , des arbres de délit & autres tels bois qui
peuvent fe rencontrer dans les forêts du r o i, & qui
ne font pas des ventes ni des coupes réglées, ou entières.
On y comprend les glandées, les pacages &
Jes paillons. • '
Çes ventes fe font à l’extin&ion des feu
MERCADENT, ou MARCADANT. Terme de
dérifîon qui fe dit d’un marchand peu habile dans
le négoce & qui fait mal fes affaires j ou d un petit
mercelet qui veut faire l’important , quoiqu il ne
vende que des bagatelles. Ainfi l’on dit : ce merca-
dent] n’entend nullement fon métier j ce petit mer-
cadent fait le fuffifant. Ce terme eft pris de 1 Italien ,
un pouero marcadente. v
MERCANTI DI BARRETI» On nomme ainfi a
Smirne & dans quelques autres échelles du levant,
les marchands François qui y font négoce , a caufe
qu’ils y apportent 8c qu’ils y vendent quantité de
bonnets & de calottes de laine qui fe fabriquent a
Marféille.
M ER C AN T IL LE . On dit qu’un homme eft de
profeflion mercantille , pour faire entendre qu il le
mêle de marchandife & de négoce. On dit aufli arithmétique
mercantille , pour diftinpuer celle qui
n’eft propre qu’aux marchands , d avec celle des
aftronomes & des géomètres*
•' MERCELOT. P e tit mercier II fe dit de ces p.e-
‘ tits merciers qui étalent aux foires de village 8c ^ de
ceux qui portent à la campagne des balles ou paniers
de menue mercerie fur leur dos , ou dans les rues de
Paris des manriettes pendues à leur col remplis de
peignes , de petits couteaux , de fiflets 8c autres telles
petites marchandifes & jouets d enfans de peu de
conféquence.
MERCERIE. On appelle ainfi en général toutes
les efpèces de marchandifes que les marchands men-
ciers vendent ou font en droit de vendre. ^
Ce terme eft tiré du mot latin merx , qui fignifie
toute marchandife , toute denrée , toute chofe dont
on p uiflè faire commerce ou trafic. > Mercerie. Se dit aufli du corps des merciers, qui
eft le troifiéme des fix corps des marchands de Paris. Mercerie. On appelle menue mercerie, ou mer-
cerie mêlée toutes les petites marchandifes qui fe
vendent en détail par les marchands merciers.
Quoique le corps de la mercerie ne tienne que
le troifiéme rang parmi les fix corps des marchands ,
il eft cependant regardé • comme Je plus important,
d’autant qu’il renferme 8c comprend, pour ainfi dire,
tout le commerce des autres cinq corps. Aufli ce
corps eft-il fi confidérable.' & d’une fi prôdigieufe
étendue , que les marchands qui le compofent fe
font comme divifés en un grand nombre de clafles
différentes , dont vcici les principales.
1 ®. Les marchands grofliers qui vendent en gros,
en balle & fous corde , tout ce que les autres corp,s
peuvent vendre en détail, à l'exception des draperies
de laine qu’ils prétendent aum pouvoir détaille
r, ce qui lpur eft néanmoins contefté.
Les marchands de draps 8c étoffes d’o r , d’argent
& de foie.
3b. Les marchands de dorure, qui ne vendent que
des «râlions, des bords, des campanes , des dentelles
& i& guipures, des franges ,des boutons, des bouton- ■ ■ m |fl " : SM'-%>nieïés
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nières & gances, des cordons 8c laifes de chapeau,
des ceintures, des pièces de corps 8c autres femblables:
marchandifes manufacturées avec de 1 or &
de l’argent trait 8c filé fur foie , & fil tant fin que
faux.
4°. Ceux qui font négoce de camelots, étamines,
crêpons , ïazes, ferges à doubler , moncahiards ,
' droguets , tirtaines, baracans & autres femblables
■ étoffes toutes de laine ou mêlées de foie , fil, coton,
poil ou autre matière.
ƒ °. Les jouaillers qui font commerce de pierres
précieufes, perles , joyaux d’or & d'argent 8c toutes
marchandifes de jouaillerie. Voye«g jouaillerie & JOUAILLIER.
^ 6°. Les marchands de toiles , linge de table ouvré
[ & non ouvré , menue lingerie , futaines , bafins ,
coutils 8c autres femblablés' efpèces de marchandifes.
I;- 7®; Les marchands de points & dentelles de fil ,
• de batiftes , de linons , de mouftclines , de toiles
de Hollande , demi-Hollande, Scc.
8°. Ceux qui ne vendent que des fpies en bottes.
' 5°. Ceux qui font commerce de peaufleries ,
comme maroquins , bazann«, chamois , vaches de
Ruflîe, peaux de veaux, de moutons, de chèvres, 8ce.
i o°. Les marchands de tapifleries tant de Bergame
qu’autres, qui vendent aufli des courtepointes, des
j tapis, des couvertures , des portières & des étoffes
■ pour faire des meubles , comme brocatelles , fati-
| nades , tripes, mocades , moquettes , ligatures ,
pluches , callemandes , pannes de laine , &c.
1 1°. Les marchands ae fer qui vendent du fer PU barres, en verges , en plaques , en tôle , en
fil, en clous , &c. même de l’acier , de l’étain, du
plomb & du cuivre non ouvré.
!_■ 1 ^°* Les quincailliers qui ne font négoce que
I de marchandife de quincaille , ce qui comprend les
ï armes - la coutellerie, la taillanderie, ferrurerie ,
| I n ftr u m e n s & o u tils p o u r to u te s fo rte s d ’o u v r ie r s 8c
I a r tifa n s , & a u tre s m e n u e s m a rc h a n d if e s d ’a c i e r , d e
| f e r o u d e c u iv r é . P o y e z q u i u ic a i l l e :
I • 1 3° ' Ceux qui vendent des tableaux, des eftam-,
pes , des candélabres, des bras , des girandoles de
| cuivre doré & de bronze , des luftres de cnftal,
des figures de bronze , de marbre, de bois & d’au-
! tre matière, des pendules,' horloges & montres.;,
|des cabinets, coffres, armoires, tables , tablettes'ég
j-guéridons de bois de-rapport & doré , des tables de
| marbre & autres marchandifes & curiofîtés propres
j pour 1 ornement des appartemens.
I I40. Les marchands de miroirs & de glaces
5 pour les caroflès, de toilettes , de facs , de car-
I reaux & couflins de velours pour les dames, &c.
iç ° . Ceux qui font négoce de rubans d’o r , d’ar-
gent & de foie, de tabliers , d’écharpes & de coef-
es e taffetas & de gaze, de bonnets d’étoffes d’or
d argent de velours, &c. ; d’éventails, de manchons
, de gants, 8cc.
h ' I j P a B j “ «cliands papetiers qui vendent de
; d « n i 1 Papie-? ’ de 1,encre. écritoires ,
; des plumes , d « camfs, des poinçons, de la pou- Comice j ce. Tome III. Part, I *
M E R 8 1
dre^ de la cire d’Efpagne , du pain 8c de la foie
plate â cacheter, des livres 8c regiftres en blanc,
des porte-feuilles, des cartons , des livres réglés
deftinés pour la mufique, &c.
17 ». Ceux qui font négoce de chauderonnerie ,
comme chaudières , chauderons , euves , cuvettes,
poêlons, poêles â confitures , marmites, caflerolles,
réchaux, coqueïnards, caffetières , chandeliers, chenets,
baffins , paffoires , écumoires , cuillières à
poêlon , baflinoires, caflolettés , mains à argent ,
lampes, alembics , gardes-feu, platines , 8c autres
femblables ouvrages de cuivre jaune & rouge que
l’on appelle aufli marchandife de dinanderie ;
comme aufli de toutes fortes d’ouvrages de fer ,
tant pour la chambre que pour la cuifine , tels que
font les chenets , feux ou grilles , pelles , pincettes,
tenailles, tringles à rideaux , poêles , lèchefrites
. broches , réchaux , trépieds , g r ils , cuillières à pot,
i couvercles de marmites, même des plaques ou con-
treccenrs de cheminées, des marmites , des cloches
; & clochettes , & autres marchandifes de fonte.
18°. Les vendeurs de toiles cirées en gros 8c en
détail , qui vendent aufli des parapluies , dès guêtres
, cafaques, porte-manteaux, chapeaux, capes
pour femme , 8c tous pareils ouvrages de toile
cirée , même des guêtres de treillis 8c coutils.
. 19°; Les marchands de menue mercerie qui
-vendent dé la boutonnerie, des padoues, galons ,
rubans & rouleaux, foie & fil à coudre , boucaf-
: fins, treillis , bougrans, crêpes, laflets, aiguilles ,
épingles , dez à coudre , &c.
io®. Et enfin , les petits merciers qui vendent
de la “patenofterie ou chapelets , des peignes, des
livres d’enfans , des jambettes , des raquetees , des
palettes , des volans ' des fabots , corniches, toupies,
balles, étoeufs, lanières de cuir, poupées,
tambourins , violons , boëtes de bois peintes &
façonnées , horloges de fable, jeux de quilles ,
étuis , fifiets , tabatières - dé corne, de bois & de
buis , des damiers , des jeux d’échets , & de toutes
fortes de colifichets & jouets de carte & de
bois pour les enfans,. ce qui fe nomme de la bimbeloterie.
MERCURE. Minéral que l’on appelle autrement
v if-a rp en t , ou argent-vif.
MERDE-D’OY É. Couleur entre le verd & le
jaune, ainfi nommée de quelquereflemblancequ’elle
a avec les excrémens de l ’oye.
MERDE-DE-FER. C’eft ce qu’on nomme autrement.
mache-fer oü écume de fe r .
MÈRE-LAINE. C’eft la plus fine & la meilleure
de toutes les laines qui fe tirent de deflus une toifon.
Les Efpagnols la nomment prime , c’eft-à-dire,-
première laine.
MERE-PERLE. C’eft ainfi que l’on nomme une
forte de poiflon teftacé, qui eft une efpèce d huître
beaucoup plus grande que les huîtres ordinaires
où s’engendrent les perles. Ôn l’appelle aufli Amplement
perle.
Mere. Se dit aufli en ce fens, des pierres’ pré- '