
chevaux & (tes loueurs de carofles. Voy. VOITURE,
CHEVAL & CAROSSIER.
LÔ U IS . Monnoie d ’or qui Te fabrique & qui a
cours en France. P ’oye^La table des monnoies. ,
LO U N G . Drogue pour peindre en jaune , dont
on fe fert dans la Chine , à Camboya & en plufieurs
autres lieux des indes Orientales. Elle le trouve
dans les royaumes de Camboya & de Siam. Les Chinois
qui la vont quérir y gagnent prefque cent pour
cent.
LO UP . Animal (âuvage , dont le poil eft Ion«*
& un peu rude , tirant fur le gris-brun-fale mele
de blanc , qui habite les bois & forêts. L a femelle
du loup fe nomme louve , & les petits de la louve
s’appellent louvetaux ou cheans, fuivantle langage
des chafleurs.
Il y a de deux fortes de loup s, fans compter le
loup cervier , dont il fera parlé ci-après dans un
article féparé.
L a première efpèce eft de ceux qu’on nomme
loups lévriers. L a fecô'nde efpèce qui eft plus pe-
fante , s’appelle loups mâtins.
' L e loup fournit pour le commerce, de deux for-:
tes de marchandifes, qui font fa peau & fes dents.
Plufieurs prétendent que le boyau du loup bifen,
defféché, eft un remède fpécifîque pour guérir de la
colique néphrétique , en l’appliquant 4 nud autour
des reins en guife de ceinture^ , L oup cervier. Animal fauvage très farouche.
Quelques-uns aflurent que le loup cervier eft la
ipême chofe que le linx des anciens , que d autres
prennent pour un Animal fabuleux.
Quoiqu’il en foit , il eft certain que le loup
c ervier, tel que nous le connoiflons aüjourd hui,
fournit pour le commerce de la pelleterie une
peau très-précieufe, qui étant bien apprêtée avec
tout foii poil , s’employe à divers fortes de fourrures.
. . . « a L oup marin. Animal amphibie qui a la tetç
femblable au loup. Quelques - uns neanmoins^ lui
• trouvent plus de refïemblance avec celle du chien,
& d’autres avec celle du veau ; d’où vient quon lui
donne aufli le nom de veau & de chien marin.
Les marchandifes que cet animal fournit pour
le commerce font fon huile , fa peau & fes grandes
dents.
Son huile fert à brûler, & à tous les autres ufa-
ges où l’on emploie les huiles de poiffon.
Sçs dents font une efpèce d’yvoire qui fert aux
ouvrages de tabletterie.
Enfin fa peau qui a un poil fort ras , fert aux
malletîers & bahutiers pour couvrif des coffres de
campagne.
LOUPPES. Se d it , en termes de jo y a ilh e r , des
perles & pierres précieufes imparfaites , & dans la
formation defquelles la nature eft > pour ainfi dire,
reftée à moitié chemin.
l<es pierres qui lé plus ordinairement reftent en
louppes , font les faphirs , les rubis.'& les émeraudes,
A l’égard de ces dernières, il ne faut pas çonfondre
leurs louppes avec ce qu’on appelle prefme
d’émeraudes. • , - -
Pour ce qui eft des louppes de perles , ce n eit
quelquefois que des endroits de nacre de perles un
peu élevés en demi-boffe , que les lapidaires ont
radreffe de fcier & de joindre enfemble en forme de
LO U T R E , qu’on nomme aufli BIEVRE. Animal
amphibie tout couvert de poil, qui réfide tantôt
fur terre & tantôt dans Veau , où il ne vit que de
soiffon, dont il fait un grand dégât.
Les peaux de loutre garnies de leur p o jl, font'
une partie du commerce de la pelletérie.
LO Y . Terme de monnoie , qui lignifie le titre ,
!e fin ou la bonté intérieure dés efpèces.
LO Y A L . Ce qui eft b6n , ce qui eft conforme
1 la loi & Clivant la règle. On dit qu’un marchand :
■ ft franc & lo y a l , quand il fait fon négoce avec
probité & avec candeur, & qu'il n’emploie point
des petites ou de mauvaifes fineffèspour faire plus'
ivantageufement fes affaires. Loyal. Se dit aufli de la bonne qualité des choies
de ce qui a les conditions requifes par la loi &
les’réglemens. Une marchandife bonne & loyale :
du bled loya l & marchand. On dit quelquefois
d’un poids, qu’il eft jufte & lo y a l ; pour lignifier
quY7 efi étalonné ju jle & avec bien du jo in Ju r ■
le poids matrice. .. . .
L O Y A L E M E N T . D une manière franche 8e
loyale. Négocier loyalement, c’eft négocier de
bonne foi , fans furprife , fans finefle , avec probité.
Payer loyalement, c’eft payer a l échéance ,
fans faire de chicanes™ de mauvaifes difficultés.
LU E S . On appelle fo ls lubs à Hambourg &
en plufieurs villes d’Allemagne , une monnoie de
C°Quand on tient les livres par richedales, marques
fols , & deniers lu b s , la richedale vaut qua-
Yante-huif lubs , la dalle trente-deux , la marque
feize ,8c le fol aufli douze, deniers lubs. Voye\ la
TABLE DES MONNOIES. . LU C R A T IF . Ce qui apporte du gain, du profit.
L e commerce du change eft lucratif. Cet homme
feit un négoce lu c ra t if, mais pou pas honorable.
LU C RE . Gain , profit. Un marchand doit préférer
l’honneur au lucre.
LUM IGNO N. Sorte de f i l d’étoupe de chanvit
écru très-igroffièremçnt filé , dont les marchands
ciriers fe fervent pour faire les mèches ou bras des
flambeaux de poing & des torches. . ,
LU N A IR E . On appelle , dans le Levant, vite•
réts lunaires , les intérêts ufuraires que les nations
chrétiennes payent aux juifs chaque lune, ( les I urcs
comptant par lunes 8c non par mois ) pour 1 argent
quelles empruntent d’eux. , ,
LU N E T T E . Inftrument qui fert a grofiir , a approcher
les objets , 8c à faciliter l’aftion de la vue.
Luhettes , au pluriel. Sont deux verres M g
L U S
Sans deux cercles, qui font ordinairement d’argent,
de léton , d’écaille de tortue , ou de corne , & qui
font unis enfemble par le milieu par un demi-cercle
de la même matière. On en fait actuellement quan-
' tité en cuir.
On eftime beaucoup celles d Angleterre, & elles
font en effet excellentes ; mais il y a des ouvriers â|
Paris qui'en font qui ne leur cedent, que parce <^ue
Londres eft pays étranger , & que les François n estiment
guères que ce qui vient de loin, ou qu il eft
difficile d’avoir.
LU N E T T IE R . Ouvrier qui fait des lunettes &
qui les vend. Comme ce (ont a Paris les maîtres miroitiers
qui font les lunettes , ils ont pris de-la la
qualité de maîtres miroitiers-lûnettiers. Les marchands
merciers en font aufli quelque commerce ,
mais ils n’en fabriquent pas. r \ i
LU P IN . Efpèce de gros po is qui fert a la nourriture
desanimaux , & qui eft de quelque ufage dans
la médecine., .. • , • ' fft
LUQUOISES. Étoffes de fo ie . Elles doivent
avoir , fuivant le réglement de 1667 , une demi-aune
moins un vingt-quatrième. Leurs chaînes doivent
être entièrement de pure & fine foie-cuite, fans qu on
y puifle mêler de la foie teinte fur cru , ni autres matières
qui les puiflent rendre défeftueufes.
LU ST R E . C’eft un brillant vif qui paroit fur les
L Y S M
étoffes neuves , foit de laine , foit de foie : il eft
pourtant plus éclatant fur celles de foie. On dit , le
luftre d’un fatin, le luflre d’un taffetas , le luftre
d’un drap. T
LU S T R IN E . Sorte de nouvelle étoffe de fo ie . Le
luftre extraordinaire qu’elle a ', lui a donné fon nom.
L Y
LY S .. Monnoie d’argent frappée en Savoye ,
d’un vingtième moins pefante que l’écu de France
de foixante fous & à peu près au même titre.
L Y SPO N D T . Sorte de p o ids qui pèfe plus ou
moins , fuivant les endroits où l’on s’en fert.
A Hambourg, le lyfpondt eft ,de quinze livres ,
qui reviennent à quatorze livres onze onces un gros
un peu plus de Paris, d’Amfterdam, de Stralbourg
r & de' Befançon , où les poids font égaux.
A Lubeck, le lyfpondt eft.de feize livres poids dii
pays , qui font a Paris quinze livres trois onces ua
gros peu plus:. .
A Coppenhague,, le lyfpondt eft de feize livres
poids du pays , qui rendent quinze livres douze onces
fix gros peu plus de Paris.
A Dantzik, 1e. lyfpondt eft de dix huit livres, qui
en font feize de Paris. . , . ^ : '
A Riga, le lyfpondteb. de zo liv ., qui fontfeizé
livres huit onces de Paris. V o y . la table des poids«
Commerce. Tome I I I . P a r t . I . H