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autrement cappes , & les queues d’étain pavoient
aulü les droits fur le même pied, fçavoir 8 f. d’an-,
cienne taxation & 2 T. de nouvelle réaprécia cion.
Enfin les autres marchandifes que l’on y appelle
queues de fontes , & .celles nommées queues de
jinges , payaient les unes 1 1 f . du quintal, les
autres 1 1 f. p d. de la balle.
Suivant le nouveau recueil des droits de traites
uniformes, de ceux d’entrée & de /ortie des cinq
groffes fermes, publie en 1786 , les queues non
ouvertes doivent etre confidérées comme pelleterie
tion appretee , d après la décifion du Confeil du 30-
janvier 1766,
Les queues de fouines, doivent être traitées com-
•tne pelleterie appretee ainfî que celles de renard,
d’après une autre décifion du Confeil du 17 iuillet 17 6z, 1
Les queues de martres étant comprifes au tarif
de 1664 , cumulativement avec les cordons de martres,
Voy. M A R T R E .
Q ueue d e cheva'l , que nomme .aufîi pyefe.
■ V o y p r è s l e .
Q U EU X ou QU EU X E S ou QUEUCHES.
( Terme de tanneur ). C’eft une efpèce de pierre à
aiguifer, qui fert au quioffage des cuirs.. Voy.
QUIOSSE.
Les queux oxtqueuchesSmvzm le tarif de 1664,
doivent, par quintal à l ’entrée des cinq grofles fera
la fortie . . . . . lz \ Pour Ia dquane
de Lyon. & celle de Valence, comme pierres à
aiguifer.
QU IAQU IL , ou plutôt G u a y a q u il . Ville du
Pérou, dans ia province de Quito. Vo y, pour ce qui
concerne fon Commerce , l’article P é r o u dans le
Dictionnaire de la Géographie Commerçante■
QUIBUS. Efpèce de myrabolans qu’on appelle
autrement çhepule. Voy. m y r a bo l a n s .
Q U IG N E T T E ou QUI N E T T E . Sorte de camelot
, qui fe fabrique à Lille en Flandres & à
Amiens en Picardie. Voy. q u in e t t e .
Q U IL L AG E . ( Terme de Commerce de mer ).
On appelle droit de quillage un droit que paient
en France les vaiffeaux, marchands qui entrent pour
la première fois dans quelque port du royaume.
Ce droit, du temps de Sàvary, étoit à Bordeaux
de 3 1. 4 f.
.Q U IL L E . ( Terme de marine ) qui lignifie la
plus grojfe & la principale pièce de bois dun vaïf-
feau , qui régne depuis la poupe jufqivà la proue,
Sc quLeft comme la bafe & le fondement de tout
le Corps du bâtiment. L ’ôn fait des aflurances fur
le corps & quille du vaiffeau , fur fes agrêts ,
fes apparaux, & fes vituailles. Voy. a s su r an c e .-
Q U IL LO T . Mefure de gr ains dont on le fert à
Smirne , à Conftantinople & dans quelques autres
échelles du Levant. Quatre quillots & demi font
la charge de Marfeille , & il y a même quelque
çhole de furplus.
L é quillot de Conftantinople eft de 22 ocques, :
QUI
! quatre quillots font le fo r t in , qui eft encore une
autrb mefure des échelles du Levant.
L a grandeur de cette mefure varie aufti dans ces
contrées , ïts quillots de Senderly , de Volon 8c du
golfe de Salonjque , ceux du golfe d’Izcron & de
Tenedos font un peu plus petits que le quillot de
Conftantinople 3 mais dans la vente des grains on.
les réduit tous’à ce dernier, qui eft proprement
un quillot de compte.
L e quillot de l’ifle de Samos revient environ
a 7.5 1. , poids de France 3 chaque quillot contient
trois panaches ou trois fois 2'y 1. même poids ,
chaque panache enfin contient huit ocques.
Huit quillots de Conftantinople font la fa lm c
de Malte,
- Deux quillo ts, le fa c de Livourne.
Quatre quillots font 3 émines- de Gênes.
Deux quillots | la quartiers de Malhiergue, 8c
même un peu plus.
Deux quillots font quatre pour cent de plus que
là faneque de Bareelonne. '
Six quillots font le c a jf s d’Alicante & un peu.
plus que lar charge & demie de Marfeille.
QUILO. C’eft le nom d’une petite monnoie d’argent
qui fe fabrique & qui a cours à'Florence
dans tous les états du grand' duc. L e quilo vaut
treize fo ls quatre deniers , monnoie du pays.
; QUINA-QUINA ou CHINA-CHINA. Célèbre
fébrifuge qui vient du Pérou & dont on fe fert avec
beaucoup de fuccès dans la médecine 5 en latin,
Peruvianus cortex. Linnée l ’appelle cinchona.
o jfc in a lis . Vo y . q u in q u in a .
Q U IN C A IL LE . Terme générale de négoce que
l’on écrit & qu’on prononce quelquefois C L IN -
Q U A IL LE . Ce tte dernière manière d’éërire ce
mot paroît avoir été celle qui eut lieu dans l’origine
3 il défigne des chofes de peu d’utilité , de peu
de valeur , ce qu’enfîn nous nommons clinquant,
C’eft donc à tort que Savary appelle impropre la
dernière manière d’écrire ce mot.
L e terme quincaille comprend une infinité d’ef-
pèces differentes de marchandifes , d’acier , de fer
& de cuivre qui font partie du Commerce de la
mercerie.
On diftingue ces différentes efpèces de quincàille%
celle d’acier, celle de fer , & celle de cuivre.
L a première comprend les couteaux, cizeaux,
rafoirs , canifs, inftruments de chirurgie , tirebou-
çhons & autres ouvrages,de coutellerie.
L a quincaille de cuivre , confifte en chau1-
derons , chandeliers, landiers, boutons , boucles,
compas , porte-crayons, platines & tout ce qui concerne
la batterie de cuifine en cuivre.
Suivant le tarif de 16 6 4 , on comprend fous le
nom de quincaille de fer & d’acier , groffe & menue
, les agraffes , anneaux pour rideaux , les bandages
, les broches à rôtir , les gros cjfeaux, chaînes,
chevilles moyennes & petites , clous moyens >8c
petits j couvercles -, écumoires , aiguilles à tricoter,
épines à cordonnier, fers à cheval , fers à fermes.
facs , fers i piquet, fers à frifer , fers à repayer
le linge , fers de robinet, fers de villebrequins ,
fiches de fe r, faulx , faucilles , chaufferettes , étrille
s, chandeliers de fer , compas de fer , haches,
couperets , croifTans , cizailles , doloires, planes ,
beches , houes , hoyaux , tondres , ratiffoires &
autres femblables marchandifes fur lefquelles la lime
n’a point encore paffé, & qu’il ne faut pas confondre
avec le fer en batterie.
. Les cadenats , ferrures, gâches, verroux , tar-
jettes, fiches, couplets, briquets, pentures, gonds,
heurtoirs, loquets, loquetaux, clous à vifle & autres
pareils menus ouvrages de fer ru rerie , font auffi
compris fous le nom de quin caille, ainfî que les
marteaux., tenailles , étaux, alicattes, bigornes fi
forets, vrilles , tirrefonds , enclumes , lingotièrés',
filières, limes , burins, poinçons, alênes , carrelets,
feies , équerres, niveaux ' régies , pieds de roi,
chaînes & colliers de chiens. .5 mouchettes , porte-
mouchettes , binets , éteignoirs euillières , fourchettes
, perçoirs & foraines, moules à dragées. &
a balle de plomb , éperons, maftigadours, fers de
bandoulières , en un mot toutes autres menues marchandifes
de femblabié nature.
Quelques perfonnes mettent auftî au rang de la
quincaille les,ouvrages d arquébuferie , telles que”
font les arquebufes , piftolets 3 fufils, moufquet^l
moufquetôns , carabines & canârdières & même
les fabres , épées, baÿ orme tes , hallebardes , efpon-
tons , &c. quoique ces derniers foient traités dans
les cinq greffes fermes fous le nom d’armes blanches
& non comme quincàille.
On appelle ordinairement quincaille de balle ,
celle qui eft envoyée de loin dans des balles & qui1
étant pour l’ordinaire fabriquée avec peu de foin , '
ou trop a la hâte par de mauvais ouvriers & avec
de mauvaife matière, eft bien au-ejeffems de celle j qu’on commande foi-même. Ainfî l’on dit, ces ferrures
, ces mords de brides ,. ces razoirs, &c. ne
valent pas beaucoup , ils ne font que de balle.
QUINCAILLER IE . Marchandife de quincàille.
Voy. Varticle précédent.
L a plus grande, partie de quincaillerie ou des
marchandifes de quincaille qui fe voient en France,
particulièrement .à Paris , viennent de Saint Etienne
en Forez, de Saint Chaumont,- de Tiers en Au-
vergne, d’Amboifè & de la Charité fur Loire où elles
fe fabriquent. Il en vient aufli beaucoup de Liege ,
d Aix-la-Chapelle , de Nuremberg, de Francfort
& de quelques autres endroits de rAllemagne: L ’Angleterre
en foumifFoit auftî, quoi qu’en petite quan
tite , mais très-fine & très-eftimée.
To,ute celle qui vient préfentemenc d’Angleterre
eft nommément prohibée par arrêt du 6 feptembre
p iÉ lÉ difpofîtions ont été confirmées par
i article I! de l’arrêt du 17 juillet 178* ,. qui défigne*
lpeeialement. la quincaillerie. Cet article prononce
en cas de contravention la. confifcation & une amende.
de 10,000 I.
, L a quincaillerie qui fe trouve mêlée avec de la
mercerie , fans être dans des paquets" féparés, en
doit les droits , d’après la décifion du confeil du
13 avril 17 Ç5>3 il en eft autrement lorfque les paquets
font tellement diftinéts que le départ en peut être
fait': alors chaque efpèce acquitte les droits qui lui
font propres.
L a quincaillerie de cuivre , pour 1 entree & la
circulation paye les mêmes droits que le cuivre en
batterie. V o y . c u iv r e .
Expédiée pour l’étranger de tel endroit du royaume
que ce foit, elle acquitte fuivant l’article V I I I
de l’arrêt du 15 mai 17 6 0 , le droit unique Hun
pour cent de la valeur ; mais lorfqu’il y a plufîeurs
provinces à parcourir pour parvenir à la frontière ,
on l’expédie par un acquit qui l’eft en même temps
de paiement & a caution.
A la douane de Lyon elle doit au tarif de 1632.9
y compris 2 f. 9 d. d’augmentation 1 1. 13 f. 9 d.
par quintal.
A celle de Valence elle acquitte , par affimila-
tion au cuivre i 5 f. 8 d.
Venant de l’étranger , celle d’acier poli eft prohibée
par Earticlë III de l’arrêt du 17 juillet 1785 ,
ainfî que celle de fer p o li, par la/décifîon du Con-
feil du 18 octobre de la meme année.
L ’autre quincaillerie de fer & d’acier non p o lis
doit à toutes les entrées du royaume, par arrêt du
; 8 août. 1764 , 6 1. du .quintal.
L a quincaillerie que l’on tire de la Lorraine ,
eft regardée comme "fi elle venoit de l’étranger
effectif. C’eft ce qui a été décidé au confeil le 1 y
mars 1765^
Venant des provinces réputées étrangères dans
lès cinq girofles fermes, & allant des cinq grofles
fermes dans les provinces réputées étrangères , elle
doit. 7o f. par quintal , fc,avoir, dans le premier
cas j: fuivant l’article VI de f an ée du 2. avril 1 7 0 1 ,
dans l’autré, d’après l’article X I II du même arrêt.
A la fortie du royaume , ellë eft traitée comme
celle de cuivre , l’arrêt du 15 mai 1760 article V I I I
comprenant les quincailleries de toutes efpèces. '
A la douane de Lyon , elle paie au tarif dé
163-2 , avec l’augmentation de 9 l. 16 f. 9 d. par
quintal.
A celle de Valence, cm elle eft comprife aiï
7e. article du tarif , 15 f. 8 d.
L a quincaillerie des manufacture^ de St. Etienne
en Forëz & de- St. Chaumont 5 eft exempte dess
droits â. La -première deftination fuivant les arrêts-
des 2 j juillet & 25 novembre 1685 3 il fuffit qu’elle
foit accompagnée d’un certificat du receveur des '
traités" du lieu de fenlevement.
L a quincaillerie de la manufacture de la Cha--
rité-fur-Lpire , • çft auftî ^exempte des droits à lài
première deftination , en vertu de 1 arrêt du 13 fé--
vrier 1-7-66 , à condition de remplir les formalités"
indiquées fur le mot bijouterie' , formalités qui
concernent auffi les bijouteries qui ont la mémo
origine. '
. Celle de la manufacturé d’Amboife eft abfblumeai