
L e tabac A 'Ukraine, guoiijue très-bon pour la i mêlant avec d'autre de meilleure qualité. L a France* 1
p ip e , ne le ft guère pour être râpé, & n eft nlaïTez J reçoit, depuis plufieurs années , de fortes parties
g ra s, m dallez bonne odeur, pour être pris feul. de tabac., dont la culture s'augmente & fe perfec-
ü n ne lame cependant pas d en râper une certaine tionne de jour en jour en U kra in e. En voici us
quantité , quon trouve le moyeu de débiter en le I compte fimulé pour l’ufagc des Ipéculateuis,
l|,ooo Pouds de tabac d* Ukraine à 170 çopecks , Ro, 1,700 frf
F ra is tTexpe'ditipn,
D o u a n e a » 0 c o p . dont la £ en m onno ie ru fle R o , jQq m
& l a u t r e | a i z y ç o p . en rd lr. 80 & à 14 0 ç o p . i . . , hh
F a n a u x & a ç c id e n s , à 3 p | fur ces droits . • • • • • . • t , , t . 6 3 6
Emballer, pefer , recevoir & charger, à 3 copt le poud 30 tm
Courtage .d .achat ~ p| & courtage des traites • • • • • • . # , , ^z j f
F r a i s e x trao rd in a ire s 1 p | & au commun j p | . • ip 1 ^
Ç om m ifllo n fu r R ° , i ,p 8 o â z p | * . . . » ., if • ^ f 5 5
3,} $ 8$
Lonfqu*on voudra faire un calcul exa& de ce que
les marchandi(cs dont nous venons de donner des
comptes fimulés pourront coûter , rendues dans les
porcs ou 1 on voudra les faire venir, il conviendra
d’y ajouter le fret & raflurançe, qui coûteront {feïon.
les clraonftances.
Il nous refte à expliquer maintenant la manière
dont les droits , porté.s dans chaque compte fimulé
ue nous venons de donner., fe paient a J , Peters-
ouxg. On compte le droit de douane fuivant le
tarif, dont Ja moitié du produit le paye en argent
de R u ffie , & l’autre moitié en. rixdaïes çffe&iyes
de Hollande, qui doivent avoir le poids, rçquis.
L a douane reçoit ces efoèces fur le pied de izç
çopecks chacune, c’eft-a-dire que pour iz ç roubles,
on donne feulemeqt 100 rixdaïes; mais comme
Roubles z,oip 83
celles-ci coûtent fouvent aux négodans dp S . Pe~
tersbourg , beaucoup au-deflus de i z j copecks ,
f ce qui dépend du taux du change de S . Peters^,
bourg fur Amfterdam J on réduit dans l’article des
droits des fa&ures les roubles en rixdaJéS au prix
fixé de 1 z ç cqpecks, puis les rixdaïes en rouble«
au prix courant des rixdaïes. Les rixdaïes étant
regardées à S , P em sb q u rg .comme des .effets né-
celfaires d fon commerce, éffes forment -un objet
de Ipéçulatioq dorit .plufieurs maifons, tant en
RuJJie qu’en Hollande , retirent de grands profits.
Un compte fimulé de ces elpèces , achetées a AmA
cerdam & expédiées à S . Petersbourg, n€ peut
donc qu’être agréable ôç inftru&if pour nos leç*
teurç.
f 0 contenant iq.ooo rix4ales, â fo f. . , . , • 9 • • f f f • • • • a. Z J ,000 »1/.
Agio x p | . , fOQ -Mit
1 Courtage â f par mille • •
^5,590 UH
Pour 10 facs à 6 f. . . . ,
Çonynjffiop d’achat ^ p |. » , Ot l*î • -f
y
f f f f * fr*
300 10
Prime d’afliirance â 1 p® & police *rt
Zjjdoo xo
Freç à | p|. 1 6
3 zz 16
Argent courant de Hollande • . fl. 6
Lefquels au change de 58 f. par rouble 87 CO.
iSénéficç i faire d i5V. Peterjbourg, . , 35« 13
§f lôjooo rixdaleq $’y vçpdeqt 4 140 copecks • , 9 * çrç R°( 14,000 BH
M O S
Ainfi, c*eft du change que dépend la hauffe ou
la baillé des rixdaïes. L ’agio des rixdaïes roule en
Hollande de 1 à 3 p | pins ou moins.
Pour ce qui regarde les matchandifes d’importation
qui ont du débouché à S P e t e r s b o u r g , il
fulfit de renvoyer nos leéleurs à la page zp6 , où
nous en avons donné un prix courant.
Cronfiadt, qui fert de port à S . Petersbourg,
eft une ville bâtie dans l’ifle de Ric^kar ou R it -
‘fP ffd ,. ou Retapa ri , fîtuée dans le golfe de
Finlande.
§• I I L Commerce de Wibourg.
L e gouvernement de W^ibourg, qui comprend
JDimenJions de ch
Longueur; Large
la partie du grand duché de Finlande, que la couronne
de Suède a été obligée d’abandonner a celle
de R uffie| fe Uivile en trois diftriéts; fçavoir, la
Carelie , le diftriét de Kexholm, & une partie du
Savolax. On y trouve les villes fuivantes ;
Wibo u r g , en Finlandois Somelinde & proprement
Somenlinna , place de commerce ficuée dans
une peninfule formée par le golfe de Finlande. Le
port en eft bon & lîir; il y aborde tous les ans une
cinquantaine de navires, la plupart Hollandois , qui
y vont charger des planches de fapin, & quelque
peu de goudron 8c de poix réfine. Comme les planches
forment l’article principal du commerce de
TWibourg, il eft à propo's de donner le compte
fimulé fuivant d’un chargement coinpofé de
que planche
ur, Êpaijffeur*
I l f Douzaines de planches de 1 z pieds, 1 1 pouces ■& 1 I pouces«
3 Dites
6
r 6 \ Dites 8 . . , i l , . • | . 1 f
Dites
Dites , • • • • • « • •
4731 Douzaines de planches de lapin , qui répondent
a 444y Douzaines de planches des dimenfions ordinaires , fçavoir de iz pieds de
long, 1 1 pouces de large & . pouces d’épaifleur, melure de Hollande ,
dont la douzaine rendue franche de frais à bord du navire, coûte 80 fols
couratis de Hollande ,& les 444I douzaines font . . « • • • • • .C ou r. fi. L777 6
Commiflion d’expédition à Ji^ibourg â 3 p | . • • .. .. .• 6
Courans fl. 1,8 30 iz;
L a qualité des planches de TL^ibourg n’eft pas
mauvaile ; mais elle eft plus propre pour des ouvrages
de menüiferie que pour la conftru&ion des
navires. On en régie les prix en argent de Hollan-
1 ufage ayant été toujours te l, quoique la maniéré
de compter foït la même À Wibourg qu a
St. Peterfbourg.
Friederichsham, autre port fitué au bord du
golfe de Finlande, fait un commerce de planches
fémblable â celui de W^ibourg, dont Friederichs-
ham eft peu diftant.
Après ces deux villes, celles de Wilmanftrand,
ce Kexholm & Nyjlot font les feules qu’on trouve
dans le gouvernement de Wibourg : ces trois villes
font (proprement des fortereffes.
R ig a , ville capitale, la pins riche & la pin
commerçante du pays , eft éloignée dë la mer d’en
viron deux milles d’Allemagne. E lle a un port boi
Sc. lu r , défendu par la fortereffe de Dunnaratinde
bâtie â l ’embouchure du fleuve Duina. A environ un
quart de lieue de la ville , au bord oppofé dé ce
fleuve, ofi voit un grand nombre de magafins de
chanvre , de lin & autres marchandifes : ces magafins
, nommés Amb a res, font à l’abri des inondations
au moyen d’une éclufe qu’on y a conftruite du
côté du fleuve ; ils font d’ailleurs éloignés des lieux
habités; & , dans la crainte du fe u , on y fait une
garde rigoureufe pour n’en laifler approcher que
les ouvriers, & des perfonnes auxquelles on crôic
pouv'oir fe fier.
L e commerce d’exportation de R ig a eft très-
important : il emploie , année commune, environ
700 â 750 navires , plus ou moins, dont la plupart
font Hollandois & Anglois. En 1778 il en
arriva â Riga, de diverfes nations d’Europe 6j i ,
& 7 19 pendant l’année fuivante. Ce nombre a été
moindre â la vérité en 1780 à caufe de la guerre ;
mais rien ne peut mieux faire connoître le commerce
de R ig a dans les bonnes années, que la note
fuivante des marchandifes exportées de cette- ville
en i'77$>.