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une fojte de graille ou axonge qui fe trouve adhérente
à la laine des moutons & des brebis.- Les
épiciers & les droguiftcs , qui font ceux qui en font
commerce, l’appellent oefype. Voy, o e sv p e .
SIAGBANDAR. C’eft le nom qu’on donne en
Perfe au receveur des droits d’entrée & de fortie
qui fe perçoivent fur les marchandifes dans toute
l ’étendue'du royaume. C’eft une efpèce de fermier
général.
Cette charge étoit autrefois annuelle, & le f ia g -
landa.nl comptoit de clerc à maître. Préfentement
la recette eft en ferme , qu’on adjuge ordinairement
pour fept ou huit ans, & même au - delà; le produit
des droits alloit, année commune ,_à 24 mille
tomans, quelquefois même jufqu’à 28 , revenant
à douze cent mille livres. II. eft probable que cette
recette eft bien augmentée depuis, .
Les receveurs ou douannieEs ont des appointe-
mens fixes, & n’ont aucune part aux droits qu’ils
perçoivent.
SIAMOISE. Nom que l’on donne à une forte
de toile qui fe fabrique en quelques lieux de Nor-’
rnandie.. v o y , to il e ; i l y c jl p a r lé de celles de
cette province-
L a fabrique des toiles fiamoifcs s’eft tellement
multipliée en Normandie , que préjudiciant à la
culture des terres, par le grand nombre d’ouvriers
qui s’y occupent elle a été mife au nombre des
toiles & ouvrages de cette province, auxquels par
arrêt du 28 juin 1723 il efiF-défendu de travailler
depuis le premier juillet de chaque année , juf-
qu’au. 15 feptembre. Voye\ Varticle des réglemens
p o u r les toiles » t -
S iam o is e . C’eft auffi une étoffe mêlée de foie &
de coton , que l’on vit pour la première fois en
France , lorfque les Ambaffadeurs du roi de Siam
y vinrent fous le règne «le Louis X IV . C’eft une
efpèce de inouflelkie.
On fit alors dans les manufactures de Franco,
des étoffes toutes de foie, auxquelles on donna ce
nom, que la circonftance de cette ambaffade fingu-
lière avoit mis fort à la mode. On n’en fabrique plus
depuis long-temps, ou pour mieux dire, elles font
rentrées parmi ms fatins façonnés.
Les fiamoifes de-fil & coton ont été plus heu-
leufes. Il s’en fait toujours un aflez grand com.-
*ierce » les unes font à grandes raies; les autres à
petites raies de diverfes couleurs. Leurs largeurs
font de «emi-anne, ou de près d’une aune. Quelques-
mies■ Te. fevonnent.
« L ts fiamoifes étrangères font prohibées par
_ l ’article premier de l’arrêt du io‘ juillet 1785. »
o Celles du royaume , qui ne font ni teintes ni
imprimées- , jouiffent de l’exemption des droits
accordée, par l’article 4 des lettres patentes de 17. S9 3,
à la circulation ,. aux toiles blanches d'e coton, de
lin de chanvre ou mêlées de ces matières , revêtues
des marques jaftificatives ce la fabrique nationale. »
' « Celles teintes ou impriméespaient comme
a a e x c e r ie à l’entrée des cinq greffes, fermes. n
s i c
« A la douane de Lyon , pat7 quintal, 2 livres
14 f. 3 den. »
« A celle de Valence, lé quintal 3 livres 2 fols
3 den. »
- SICIL IQUE. Petit poids dont fe fervent les
apothicaires. Il pèfe un fextule & deux’ £empule-s*
Voy. S E X T U L E .
SIDRE , qu’on doit écrire cidre. Boiffbn faite de
pommes. Voy. c id r e & f o i r é .
S IG N A TU R E . ( Terme d’imprimerie. ) C’eft
un- ligne , ou une marque que l’on met au bas des
pages, au deiïous de la dernière ligne, pour la
facilité de la reliure , & pour faire counoître l’ordre
des cahiers & des pages qui les compofent.
Les Jîgnatures fe marquent avec des lettres
initiales qui changent à chaque cahier. S’il y a
plus de cahiers que l’alphabet n’a de lettres, on
ajoute à l’initiale %un caractère courant de même
forte; c’eft-à-dire un petit a } à la fuite d’ un g r a n d i ,
& ai a fi de fuite ce qu’on, redouble tant qu’il eft
néceffaire.
Pour indiquer l’ordre des feuilles de chaque
cahier, on ajoute après la-lettre initiale, quelques
chiffres qui , par leur nombre , marquent le format
de l’édition. Vo y . imprimerie.
S ig n a t u r e . Soufcription , oppofition de fon
nom au bas d’un écrit ou d’un a£te. Voy. so u sc r ip tion
& SOUSSIGNER.
On appelle un b ille t , un écrit fous fignature
privée y celui qui n’eft pas paffe par devant notaire.
Une fignature en blanc eft celle qui eft au bas
| d’un papier blanc , que celui, à qui on la donne ,
‘ peut remplir à fa volonté ; ce qu’on appelle communément
blanc fieing ou blanc figné.
■' Confier cette forte de. fignature-y eft- en général
mne haute imprudence ; car la fortune la plus folide,
fur-tout chez les négodans, peut être renverfée dans
: un moment, fi celui à qui- on- l’â donnée , ofoit,
comme it le peut , en abufer à: fon profit.
SIGNER. Ecrire fon nom au bas d’un a été , foie
par devant notaires, Toit fous feing privé , pour
l’approuver & confentir à L’exécution«- V so u sc r ir a
& SOUSSIGNE R.-
S ig n e r ., ( en terme de vitrier.- ) C’eft marquer
avec la drague trempée dans du blanc broyé &
délayé avec dé l’eau de gomme , ou Amplement
avec de la craie, ce que l’on veut couper d’une
pièce de verre avec le diamant. Vo y . d r a g u e .
STQUEIES. C’eft ainfi que les Efpagnols nomment
les-coris quife pêchent aux Philippines. La
pêche de ces coquillages n’y eft pas abondante.
La plus grande quantité & les plus eftimés viennent
des Maldives.. Voy. corps-.
S IL V E R - GRÓS ,. ou- GROS: D’A R G EN T .
Monnoie de compte dont les-marchands de Bieflau
en Silefie fe fervent pour tenir leurs livres ou écritures.
L e filver-gros vaut deux fols de France; douze
Tenins-font le filver-g ro s , & trente filver-gros , la-
S I X
fîclaedale , qui revient à l ’écu de France de foixante
fols.
S ILV E R G E ST , ou S ILVERMU NT . Monnoie
d’argent qui a cours en Suède.
S lLV E STR E . Graine rouge qui fert à teindre
en écarlacte. L ’arbre qui la produit croît aux Indes,
occidentales , & particulièrement dans le Guari-
iriaia , la plus grande & la plus fertile des provinces
de la nouvelle Efpagne.
Cet arbre n’eft guères différent de celui de la cochenille
; & à la réferve que le fruit où fe trouve
la graine, ou infeâre , du filvefire , eft un peu plus
long que celui du cochenillier, on pourroit les
prendre l’un pour l’autre. Lorfque le fruit ou fe
trouve la graine du cochenillier filvefire eft mur, il
s’ouvre de lui-même , & à la moindre agitation , .il
répand fa femence, que les Indiens ont foin d’amafièr
dans des plats de terre qu’ils mettent deffous l’arbre.
Huit ou dix de fes fruits ne produifent qu’une
once de cette graine , au lieu que quatre fruits
du cochenillier donnent une once d’infeétes. Ces
deux drogues fe reffemblent fi fo r t, qu’on peut
s’y tromper à la vue; mais à l’épreuve il y a une
grande différence, la teinture de la cochenille étant
infiniment plus belle que celle du filvefire. Voy.
cochenille pour les droits.
SIMBLOT ( Terme de manufacture ). C’eft un
affemblage de petites feuilles, qui font au côté droit
du métier que le fabriquant a monté, pour faire une
étoffe figurée. Voy. f ig u r e & d e s s in .
SINA. Soies fina. Elles fe tirent de Chine , &
fervent en France à la fabrication des gazes. Voy.
soies de la Ch in e . i
S ina ou C h in a . Drogue médecînale qm’on
somme en France kindkina. Voy. cet article.
SIND A L . Etoffe. Il y en a de deux fortes : l’un
que l’on appelle fin d a l to r t , & l’autre que l’on
nomme Jluyers. Ils portent également 35 aunes
de longueur.
SIONAC. Marchandife employée dans le tarif de
Lyon :| aù nombre des drogues, & qui payent
comme elles.
SISTER. Mefure pour les grains dont on fe fert à
Bergopfoom. 63 fijîe r s font le laff de bled & i8 |
celui d’avoine.
SIVADIERE. Mefure de grains en ufage en Provence
, fur - tout à Marfeille. Les huit fivadieres
font une hemine du pays. L a fivadiere de blcd-
doir pefer un peu plus de neuf livres , poids de Mar-
feille, qui font fept livres un peu fortes, poids de
marc.
S IV E T T E . On nomme en quelques endroits de
Flandres , f i l de fivette , ce qu’on appelle en Picardie
, f i l de f a y e ite. Voy; s a y e t t e .
„SIX. Nombre compofé de fix unités. Il s’écrit
en chiffre arabe de cette maniéré (6) , en chiffre ru-
main ( v i )-, & en chiffre françois de compte &
de finance ( bj ). '
Les f i x corps des marchands. On nomme ainfi
a Paris, la draperie , l’épicerie, la mercerie',, la
S O C f â t j .
pelleterie , la bonneterie & l’orfèvrerie. Voye%
co r ps . . ^ •
S IX A IN . L é s marchands merciers appellent ainfi •
des paquets compofés de fix demi-pieces de rouleau
ou ruban de laine. Il n’y a guères que les rouleaux
des numéros 4 & 6, qui foient par fix a in s . Voy»
ro u l e a u x . f _ /
SIX IEME. C’eft - la parue d’un tout divifé e»
fix portions égales.' Cette fraction s’écrit ainfi , ta
chiffres S M
SMALEKENA. Sorte de petite étoffe qui f©
j fabrique à Harlem. Il y en a de diverfes. efpeces r J
en fil , en foie , avec du clinquant d’ô'r ou d argent
& d’autres avec de l’or & de l’argent fin. Leur au- '
nage n’eft pas réglé pour la longueur; mais pour
l’ordinaire les pièces tirent vingt aunes.
s o
i SOCHONS. Marchandife comprife-dans le tarif
de la douane de Lyon, _
« Les fochons payent au bureau de Lyon ç f„
la tonnelle d’ancienne taxation , 1 1. de nouvelle
réapréciation , ou 2 f. du quintal, & la réapreciation f
à proportion
SOCIAL. Ce qui appartieftt à une fociété , ou
qui eft fait en fon nom. On dit qu’un billet ou un ■
autre aéte , eft figné-du nom fio c ia l, lorfqu’un des-
affbciés l’a fouferit au nom de la fopiété. Voy.
nom so c ia l ; & ci-après so c ié t é & com pa gn ie.
SOCIÉTÉ. Contrat qui fe fait entre deux ou plu-,
fleurs perfonnes , par lequel elles fe lient enfembfo
pour un certain tems St conviennent de partager
également les bénéfices ouïes pertes qui refulteront
des'aftaires pou r lefquelles lafociété eft contraéte.ë..
Suivant le droit romain le contrat de fociété,ne
demande d’autre formalité que le confentement des-
parties ;• cependant les. ordonnances- veulent qu’il
foit rédigé par écrit, foit pour en avoir là preuve
contreTa mauvaife foi,Toit pour en-régler lesdauCes
& ies conditions./-v>--/y » i • . f. :.r ; " h 1-
II n’y a guères :dei contrats cm la probité & la
bonne foi foient plus nécéffaires que dans une f o ciété
de commerce-; suffi les loix prononcent-t’elles-
la nullité de celles qui Tout faites contre Téquité &
idans la; vue' de trompen-Autrefois- ceux qui; etpient
Convaincus de mauvaife foi, dans les fiociétés, étoienc
déclarés'infâmes. Il feroit- bien a defirer qu on les ,
traitât aujourd’hui avec la même rigueur- Ce feroit
le moyen de prévenir tant de fraudes & de foj;-
prifes qui fe font journellement à l’bcçafîon des;
Yfociétés. ■- . -'î' '; '
Les fociétés fe contraârent entre différentes per-
fonnes, & pour divers motifs ; mais cet ouvrage
n’ayant pour!objet que le commerce, ,on ne parlera-
dans cet article que.de celles qui fe font entre les1
màrchands ,'les négocians, les banquiers Sc autres
qui fe mêlent de commerce;- >