
77<*- T R A ne s’employe guères autfi qu’en affez mauvaife
parc.
T R AG A C AN TH on T R A G A C AN T E . Efpece
de gomme. Voy. adraganth.
T R A IN , ( Terme du négoce de bois ).* Il fe dit
d’une efpèce de radeau, formé d’une certaine quantité
de morceaux ou pièces de bois jointes enfemble,
par le moyen de plusieurs longues perches liées &
attachées avec des liens de jeune bois vert de l’année,
que l’on nomme hares ou muettes.
Il y a trois fortes de bois qui fe voiturent ordinairement
en train ; fa voir-, les boisquarrés nommés
bois d* équtirriffage ou bois de train & de charpente
, les bois de feiage & les bois à briller, qui
■ font les bois de corde, de moule de compte.
Chaque train de bois quarré eft ordinairement
composé de quatre brettes , portant chacune environ
fept toiles & demie de longueur , par confé-
quent d environ trente toifes de long. Sa largeur ,
qui n’eft pas fixée , varie depuis quatorze pieds j'uf-
qu a trois toifes, fitivant qu’ on le juge à propos pour
la facilité de la voiture.
L e train de bois de fe ia g e fe forme communément
de deux éclufées ayant 1 3 toifes ~ de long ,
fur 12 pieds de lares ; en tout, pour la longueur,
27 toifes. Arrivant à Paris bien conditionné; ce train
doit contenir trois cent pieds de bois fuivant le toifé
qui s’y en fafc
Chaque train de bois à brûler eft pour l’ordinaire
compofé de dix - huit coupons , le coupon
ayant douze pieds de long ; ce qui fait en tout trente-
fix toifes de longueur. Sa largeur la plus .commune
eft de quatre longueurs de bûches , la bûche de
•trois pieds & demi , par conféquent de quatorze
pieds. Chacun de ces trains peut rendre à Paris,
vingt-cinq cordes ou cinquante voies- de bois, & ’
même davantage, s’il ne s,’échappoit pas beaucoup
•jé bûches tant qu’il flotte.
Il y a des ,trains de bois à brûler qui n’ont que
dix pieds & demi de large, cette largeur n’ayant
«|ue trois longueurs .de bûches. On les nomme trains
A trois branches , & ils viennent du côté de Mon-
targi-s parleLoing. Ils contiennent cependant autant
de bois que les autres, ayant eu épaifleur ce que
,eeux-çï ont en largeur.
Tous ces trains divers viennent d’Auvergne, du
Bourhonnojs , du Nivernois , de Bourgogne, de
Lorraine, de Champagne , de Montargis & autres
lieux,
T R A IN EA U . Efpèce de machine compofée de
quelques fortes pièces de bois jointes enfemble &
tenues par des chevilles ; ce bâti, formant un quarré
long , & aux quatre coins duquel font de forts
crochets de fer pour y pafler les traits des chevaux
qui le .traînent, fert à. traîner & tranfporter
des balles , des cailles & des- tonneaux de mar-
.chandijfes. Ces fortes de traîneau* ne fervent que
dans les villes.
T raîneau. Eft auflî une efpèce de petit chariot
fans roue, dojet on fe fert dans les pays feptentrio-
T R A naux pour voyager fur la neigé pendant l’hiver, ils
font couverts & garnis de bonnes fou rares & traîne:;
foit par des chevaux , - foit par des rennes, & dans
quelques parties de la Sibérie, par des chiens.
T R A IT . Ce qui eft tiré & pafié par une filière.
Il fe dit de tous les métaux réduits en.fil , tels que
l’o r, l’argent, le cuivre, le fe r, &c. Voy. t ir e u r
d’or & f i l i e r e . Voy. aujji f il d’o r , d’a r g en t ,,
de LËTON-, DE FER , &C.
T R A IT . O r trait t argent trait , fe dit par
oppofition à or ou argent filé, qui font auflî de
l’or & de l’argent trait , mais files fur de la foie
ou du fil. Voyez d o r u r e & marchand de dor
u r e .
T r a i t . ( E n terme de voiturier p a r eau ). S’entend^
de plufieurs bateaux vuides attachés enfemble
& accouplés qui remontent les rivières. On dit
quelquefois-, mais im proprem ent, trait de bateaux.
T r a it . Se dit de l’eipace que les propriétaires
de biens fonds fitués fur le bord des rivières, font
obligés de laiffer pour le tirage des chevaux fervant
à remonter les coches & bateaux ou à les descendre.
-
L e trait ou cet efpace pour le tirage eft réglé
à 2 4 pieds, fans qu’il foit permis aux proprietaires
de planter des arbres ou des haies , ni faire des
clôtures ou des folfés plus près du bord que de
30 pieds , fous peine d’être les fofies comblés, .les
haies arrachées & les murs démolis aux frais des
contrevenans.
T r a it . C’eft cette partie du harnois des chevaux
de tirage , qui fert à'ies attacher à la voiture qu’ils
tirent. Les traits des chevaux de carofle font de
cuir. Ceux des chevaux de charette ne font que de
corde. Ce font les boureliers qui font & fourniflène
les 'tins & les autres.
Cheval de t r a it , eft celui qui fert au tirag e,
particulièrement des voitures. Voy. c h e v a l .
T R A IT . ~( Terme de balancier ). C’eft ce qui
fait pencher un des. baflins de la balance plus que
l’autre.
T r a i t . S e d it c h e z le s m a rc h a n d s q u i d é ta ille n t
a u p o i d s , d u p e t i t e x c é d e n t d e p e f a n te u r q u i f a it
q u e l e c ô té d e l a b a la n c e o ù .eft l a m a rc h a n d ife ' e n lè
v e c e lu i o ù fo n t le s p o id s . C e trait e ft u n o b je t
im p o r ta n t p o u r l a m a r c h a n d ife q u i fe v e n d a p e tits
p o i d s , c om m e à l ’o n c e , â l a d em i - o n c e ; m a is l e
m a rc h a n d n e m a n q u e p a s d ’y a v o ir é g a r d , e n fix a n t
le p r ix q u ’i l v e u t vendre*
T r a it df. charbon. ( Terme de manufacture
de lainage ), Voy. v o ie de charbon.
T r a i t . ( Terme de boucherie ). Fort cordage
avec un noeud coulant au bout qu’on attache aux
cornes d’un boeuf qu’on veut affommer. Voye\
anneau des bouchers..
T R A IT E , Se dit du commerce , fi contraire à
l'humanité & à la religion , qui fe fait des nègres,
fur les côtes de Guinée & autres côtes d’Afrique ,
par les Européens, Voy* n ègr es, T.RAITEo
T R A
T r a i t e . ( En terme de monnoie ). Se dit de tout
ce qui s’ajoute au prix naturel, ou à la valeur intrin-
feque des métaux employés à la fabrication des elpèces.
Il fîgnifie plus que rendage, qui ne comprend que
le leigneuriage & le braflage. Voy. rendage.
T raite. Entre les taneurs , mégifliêrs & chamoi-
feurs , s’entend d’abord du plaki où'ils mettent les
peaux, pour les préparer avec la chaux. Voye\ PLAIN.
T raite. En terme de commerce, entre les né-
gocians , marchands & banquiers , fignifie une
lettre-de-change tirée par un commerçant fur un
autre commerçant, ou fur un banquier, ou telle
autre perfonne chez laquelle il a des fonds ou du
crédit. Voy. banque & banquier.
T raite foraine. Droit qui fe lève en France
fiar les rharchandifes qui y entrent ou qui en fortent.
Il en eft de même pour les provinces du royaume
réputées étrangères.
T raite de Charente. Droit qui fe perçoit fur
les Tels qui fe voiturent par la rivière de Charente. Voy. Charente.
T ra it -e domaniale. Eft un droit qui fe paye en
Languedoc & dans quelques autres provinces du
royaume , mais feulement fur certaines fortes de
marchandifes.
T R A IT É . Marché , convention , contrat, dont.
on tombe, d’accord & dont on régie les claufes &
les conditions avec une ou plufieurs perfonnes. II
s’en fait dans le commerce pour des achats, des
ventes, des échanges, &c. ; pour desfociétés, pour
des achats de fonds de magafins ou de boutiques,
pour fréter des vaifleaux , pour les affluer & les
marchandifes dont ils font chargés, Ce dernier traité
le nomme police d’affurance. Voy. assurance &
POLICE D’ASSURANCE.
T raité. Se dit aufli des a«rtideé’& des conventions
qu’arrêtent & font entre elles les puiflances
fouveraines. Il y a des traités de paix , de mariage,
de confédération, de neutralité, d’alliance, de treve
& enfin de commerce & de navigation. Ces derniers
font aujourd’hui, pour ainfî dire , les plus importants
, & font pour l’ordinaire fuivis de divers tarifs
qui règlent les droits d’entrée & de fortie des marchandifes
dans les états des princeS” contra&ans.
TR A IT ER , Convenir de certaines conditions. Traiter des nègres, des caftors & c ., ne fe dit
gueres.. On dit plus communément fa irela traite
des negres r pour exprimer le commerce qu’on en
fait, ; . , '
Traiter d’un fonds de marchand, d’une charge,
d un intérêt dans' une manufacture , &c. C’eft convenir
de' la quotité d’argent 5c des conditions fous
lefquelles on veut acheter toutes ces fortes de chofes
ou les vendre.
T R A IT EU R . Cuifinier public qui donne à manger
chez lui. Il y a à Paris une communauté de
maîtres queux, cuifiniers, porte-chapes & traiteurs
érigée en corps de jurande par Henri IV , Voyez Queu x . 7
Commerce, Tome lll* U*
T R A 777
T raiteur. O n appelle auflî de la forte les
Européens qui vont faire la traite avec les fauvages
& qui leur portent des marchandifes foit fur des
côtes maritimes , foit dans leurs habitations.
T R A N SA C T IO N . Contrat volontaire, accommodement
entre des parties qui font en contefta-
tion ou en procès. En pareil cas le marchand fage
doit toujours préférer cette manière de terminer ua
différend aux voies judiciaires.
T R A N SIG E R . Finir des conteftations par un
accommodement.
T R ANSILLAS. Sorte de dentelles que le ; H ol-
Iandois portent à Cadix , qui les envoyé à l’Amérique.
Elles font par aflbrtimens de vingt pièces ,
favoir, dix du même deffin ou patro n, larges de
deux à quatre doigts.; & dix d’un autre deflïn de
deux â cinq doigts. O n y joint aufli d’autres tran-
f illa s plus fines, d ’un ou de deux doigts de laro-e.
Oj i en met pareillement dix pièces.
T R A N S IT ou A C Q U IT DE T R A N S IT . A<fte
que les commis des douanes délivrent aux marchands
, aux voituriers, & autres, pour certaines'
marchandifes qui .doivent pafîèr par les bureaux
des fermes du R oi, fans être vifitées , ou fans y
payer les droits, à la charge cependant par les pro -.
priétaires ou voituriers defdites marchandifes ' de
donner caution de rapporter, dans un teras marqué
dans l’acquit, un certificat en bonne forme ,
qu’au dernier bureau elles auront été trouvées en
nombre , poids & qualités, & les cordes avec les
plombs fains & entiers, conformément à l’acquit.
V o y . ACQUIT DE TRANSIT.
T RA N SPO R T . Aftion de faire pafler une chofo
d’un lieu ou d’un pays en un autre.
Il y a en France plufieurs marchandifes dont le
trdnfport hors du royaume eft abfolument défendu
fi elles ne font accompagnées de pafleports du Roi,
Telles font les armes , les munitions, les inftrumcns
& autres aflbrtimens de guerre ; les laines ; le
lin & le chanvre du cru du royaum e, les fils de lin
de chanvre & d’étoupe ; les chardons à drapier
& à bonnetier; les chevaux; les grains & légum es;
les pierres précieufes, perles & joyaux ; les râpes
de raifins ; les vieux linges , pattes & ailes. V o y .
MARCHANDISES DE CONTREBANDE.
T ransport. Se dit aufli d’un acte fous fio-nature
privée ou pardevant notaires , par lequel on cede
à quelqu’un le droit , la propriété ou l’intérêt qu’on
a à quelque chofe , foit meubles ou immeubles.-O»
fait des pranfports d’obligations , de promefles
de billets, de fommes liquidées par des arrêtés de
parties ou de comptes , & d’arrérages dus par juge-*
mens , &c. Les uns purs & fîmpies fans garantie
& les autres portant promeflè de garantie.
Celui qui fait le tranfport fe nomme cédant
celui à qui il eft fait s’appelle ceffionnaire, &
celui fur qui il eft fait , débiteur. Le cefltonnaire
n’a pas plus de droits que fon cédant, le transport
ne faifaut que le mettre à fon lieu & place.
O n appelle tranfport f é r ie u x , celui qui e ft
F f f f f
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