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N a v a r r e . Province dEfpagne avec le titre de royaume , dont Pamplune eft la capitale. O n y
compte par reales de 36 maravedis , & fouvent même par-ducados, & par libras j on divife toutes
ces monnaies de la manière fuivante fçavoir :
Duc ados de Navarra. L ib ra s . Reales. T a rx as . Grofos ou Gntejos. Ochavos. Maravedis. Comados.
1 . . . . < * £ . . . . . . . . . . 1 9 6 . . . . 3 9 1 . . . . 7*4
1 • • I f. • 7 j • • • • 1 0 • • • • 3 0 . • . . 60 . » . • 1 2 0
1 • •" 4 f • . . . . 6 • • . • 18 . . • . 36 . • . • 7 *
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I • • • .» 1 • • • p 4
I « „. » • 2.
I l ny a de monnoies réelles propres à cette province, que des maravedis. & des comados 3
toutes les autres font imaginaires. Les monnoies d’Efoagne, font celles qui y ont le plus de cours j en
voici les valeurs en argent de Navarre :
Monnoies de. compte d ’E fp a g n e , D u c .* L ib r . . R e a le s . T a r x a s , Gro fo s . Mrs.
L e doblon de p l a t a , de 32 reales de plata • 2 ^
L e p e fç de p la ta , de 8 reales de plata • , n .
L e duc. de 'cambio ,375 mrs de plata « . . *i-5i
L e ducado de vellon, de' 374 mrs dé vellon. )/ •
L e réal de p la ta antigua de 64 mrs de vel. //
L e rëVi/ de vellon de 3 4 mrs de vellon . . . y
L e doblon de oro neuf de 8 efeud. de oro • 1 j i |
L e efcüdo de oro neuf, ou piftole . . . . 1 IHf!
L e pefo duro , ou la piaftre forte • • . . / /
L a pefeta mexican à , ou | dë piaftre; . . * n
L a pé feta p ro v in c ia l, ou y de piaftrè • y/ |
L e réal de p la ta mexic anode 8 5 mrs. de véllom
L e réal de p la ta p ro vincia l de 6 8 mrs.de vellon,
L e qiiarto de 4 maravedis de vellon, . • , ..
L e maravedi de vellon . . . , , . . . . #
Nous eftimons que le ducat de, Navarre contient
livre a 7 8 ^ , as d’argent fin 3 ainfi ,
L e ducat de Navarre vaut au - pair i . • •
L a livre dite • . • • • . . . . . #
L e réal
N aumbourg. Cette ville de la Thuringe, province
de Saxe en Allemagne, fe fert des mêmes
monnoies, que celle de Leipfîck. '
On y tient tous les ans une foire qui .commence
le .29 juin,. & qui dure. 8 jours. Les lettres de
change, payables dans cette foire, y doivent être
acceptées le..2 juillet, ayant midi, & le paiement y
doit avoir lieu le 5 du même mois avant 1 heure
après midi, ou, à défaut d’acceptation & de paiement,
les protêts refpe&ifs doivent fe faire les mêmes
jours.
Nice. On compte dans cette*ville d’Italie , appar-:
tenante au-roî ^de Sardaigne», par Lire de 20 foldi,;
& le fo ld o de 12 denari moneta' d ifa v o y a .
ou 19 \ ou 32 ou 144 ou 1^2 ou H J *
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j jÆ as d’ôr fin , ou 5 12 as d’argent fin j & la
florins * • • • 'riy fols 4 , -argent de Hollande.
• • '• * 1 3 ! dits.
• • * • i i y dits.
Nous renvoyons à l’article- de T u r in , où l’on
trouvera le détail de ces monnoies.
Nigritie. Nous comprenons fous ce nom, non-
feulement lés pays qui‘ bordent des deux côtés le
fleuve Niger 5 mais àùffi tous ceux qui font habites
par des Nègres jufqa’aüx. extrémités les plus recur-
lées de l ’Afrique. L e commercé principal dans ces
pays fe fait par des échanges d’une 'marchandife
contré une autre marchandife 3 mais il v a des endroits
dans ces contrées, où Ton fe fert dé certains
lignes pour représenter les valeurs des chofes de
moindre p rix , l’or y étant regardé comme une marchandife
réelle qui n’a de valeur qu’aùtànt que Tes
hommes en eftiment & recherchent la matière; Le«
M o N
(ignés dont on fe fort comme monnoie pour repré-
fenter la valeur des marchandifes, font fur la côte
de Guinée, dans les royaumes de Congo & d'An-
gole , des cauris qu’on nomme %imbis, petites coquilles
qu’on pêche dans les mers d’Afie aux environs
des ifles Maldives, aux Philippines & ailleurs.
On compte 2000 zimbis pour une macoute. ,, ;
L a macoute lignifie le nombre 10 , & 10 macoutes
font le nombre,cent. C’eft une manière de
compter en ufàge en plufieurs parties de l’Afrique ,
fur-tout à Loango. On paie aufll lès marchandifes
dans plufieurs, parties de l’Afrique, entre autres aux
environs du fort de la Mine, avec des petits morceaux
d’or &. des barres de fer qui n’ont point de
valeur déterminée. Enfin , le poivré fert de monnoie
dans l ’Abiflïnie, où d’ailleurs l’on ne connôxt'
aucune efpèce quelconque d’or ou d’argent.
N o R w É g e. Voye\ B e r g e n . .
NovE. “Cette ville du territoire de Gènes en Italie
, compte par feu d i d’oro marchi de 20 fo ld i,
& le fo ldo de 12 denari..
Ce feudo eft une monnoie imaginaire , qui valoit
auparavant à Gènes — doppia, avec un p f plus ou
moins en fus ; on comptoic alors :
100 Scudi d’oro pour 10 1 feudi d’oro marchi , &
,loo feudi d’oro marchi, pour I2 2 f feudi d’argento.
M O N 2 4 3
Mais a préfent qu’on paie les lettres de change dans
cëtte République en moneta hors de banque, on y
compte :
ïoo Scudi d’oro marchi par iz z f feudi d’argento.
Le feudo d’argento a 7 lire & 12 foldi, & on y ajoùte
15 pour cent pour faire de l ’argent hors de banque.
100000 Scudi d’oro marchi répondent donc à
1069776 lire ftiori di bco.
Les foires qui ont lieu quatre fois l’aa à N ov e,
Sc dans les environs de cette ville, dans le territoire
de la république de Gènes, attirent de diverfes
parties de l’Europe, beaucoup de marchands, chan-.
geurs 8c autres *commefçans', qui y font de fortes
opérations en change. Chaque foire dure 8 à 10
jours , & c’eft dans cet efpace de temps que doivent
être acceptées lés lettres de change qui y font payables.
Il eft à remarquer que les lettres de change
.qui ont plus d’un endoffement, ne peuvent pas être:
acceptées, attendu qu’y ayant une loi qui défend
les endoflemens, l’on n’en tolère qu’un.
. Nuremberg. On compte dans cette grande ville
de commerce , du cercle de Franconie ën Allemagne,
par florins', g u ld en , de 60 kreutzèrs, & le
kreut^er de 4 deniers, onpfening s. On y divife'
aufti le florin , en 20 efealins , ou kayfergrofchen%
.( gros de. Tempèreur ) à 12 ch chacun. '
On divife toutes ces monnoies de la manière fuivante :
R e ich jla le d’efpèce. Thalcrcourante. Gulden.KopfJlücken.Bat^en. Kaifergrofchen. K reut-^.Pfenings.
40 • • *
1 * . • • • • . . 4 } • • zz\ • • . 30 H •. •. 90 • . 3 60
1 • WBm • • . . 15 . . . 20 . jV v 6q • 240
1 • . . 5 . . .
1 • . . IU I E # 4 • • 1 6
1 • *•' • 3 • • 12
1 • 4
On peut réduire autrement :
•3 Reichfthales' d’efpece, par • • . . . • 4 thalers courantes.
2 ;Thalers courantes , • - . * • • . . . . 3 florins , ou' 9 kopfftiicken.
3 Batzen, 4 efealins , ou gros de l ’empereur.
On donne à ces monnoies trois valeurs différentes
3 ce font celles de Vargent courant, ou dé banque;
de la monnoie d’o r , & de.U argent blanc.
L ’argent courant, ou de banque , eft compofé'
des monnoies fuivantes d’or & d’argent, que reçoit
la ' banque de Nuremberg ; fçavoir : de carolins a 9
florins, de louis d’or vieux de France,' de piftoles
d’Efpagne, de reichfthales d’efpèce , & de florins de
plufieürs états, & villes de l’empire , au cours des
efpèces fur la place. Il eft bon de remarquer que
la véritable valeur de l’argent courant , ou de banque
de la ville de Nuremberg, eft celle de la monnoie
de-convention, dont les reichfthales d’efpèçevalent
deux florins, argent courant. C’eft avec cetta
monnoie qu’on fait à Nuremberg les paiemens des
lettres de change.
L a monnoie d’or,, ou moneta 'd’oro ^ confifte ea
carolins d’or, lorfqu’on compte pette monnaie à 10
"florins, dont la valeur eft 1 o pf moindre que l’argent
courant , ou de banque , ce qui varie chaque,
jour.
L ’argent blanc , ou moneta bianca , n’eft que la
monnoie nouvelle de Nuremberg, confiftant en pièces
de ' 3 0 , 1 5 , 12 , 6 , 4 & 2 kreutzers , dont la1
valeur eft 20 p^ plus foible que celle de l ’aro-enc
courant, ou de l’argent dé banque de cette ville.