
grande, ou fi.le point d’appui fe prend trop-près
delà dent à ■ extraire, au moindre mouvement,
que fait celle-ci, hors de la ligne qu’on doit lui
faire décrire, le point d'appui fe trouve fur la
même ligne que la réfifiance & que la puiffance,
& le levier n’a plus d’aélion. Si au .contraire la
diflance n’efl pas fuffifante, ou fi le point d’appui
fe trouve trop éloigné de la dent à extraire ,
celui-ci pèfe. fur les parties qui le foutiennent,
en raifon de la réfifiance qu'oppofe la dent. »
« Ces inconvénient, qui n’en font pas pour une
main exercée, à l'opération, m’ont déterminé à
donner à cet inflruuj.ent une forme telle qu’en
rempliffantles même? vues , il pût être d’une conf-
truélion plus facile. à; exécuter , moins difpen-
dieufequé le Pélican, à cric., ou à, vis. de rappel,
& d’un mani.ement plus aifé, & moins fujet aux
inconvéniens du premier-, enfin * plus à portée des
perfonnes inexpérimentées. Cet infiniment co,n-
fifte en deux branches crpifées, arrêtées par une
v is , vers les deiix tiers de leur longueur. A l’une
de leurs extrémités antérieures, s'adaptent les d ifférais
points d’appui, & à Vautre., les différens
crochets que l'on peut changer , & varier fuivant
les cas, & de.manière à former ou le levier
droit“, ou le-Pélican ordinaire, ou le Pélican
inverfe. r> Voye\ nos. Planches .&• leur explication,
pour la. defcription détaillée des inftrumens.
PE P T 1Q U E S , ou PÉ.P ASTIQUES. C'eft la
même chofè.que M^juRATirà., Ces mots dé-.
rivent dès. verbes qù je cuis,
îe mûris. Q ff donne ce nom.aux médicamens qui
ont la vertu d’amener des .rumeurs à .maturité,
&' de les difpofer-à, uqe bonne fuppuration.
PERIEGESrS..n«p</;<yî(r/ç; Incifion que les Anciens
pratiquoient autour des grands ab.cès,
& qui actuellement ; eft tombée dans, l’oubli.,
( M . P e t i t - R a d e i . )
PEÏtIOSTOSE , Perïojiojîs.. Gonflement &
épaiffiffèment- du. Përiolte , oççafionné par des
Humeurs blanches qiii fiafent entre fes divers
feuillets. Çeti£ ^(Fèèli'op efl quelquefois aç.eom,-
pâgnée de dcgileùrs, quand elle efl1 récente, &
avec inflammation', d’autres, fois elle efi indolente,
on y fent. ùne certaine molleffe, comme
fi c’étoit, un , morceau de pâte qu’on pétrît. La
tûmeur,comprend communément toute l'épaifTeur
gù Péripfie , fé p.prte même, jufqifà fo s , qui alors
efi plus.ou mqins.délor.ganifé. Lorfque la tumeur
efi- indolente, elle peut refter. pendant fort lqng-
tems fans oççafionner de. bien, grands aecidens, $
mais fi elle vient à. s'enflammer, & qu’elle fup-
plfres l’os alors forme toujours partie de l’abcès'.
L e pus^.en-pareil.cas-, n’efi.jamais auflî-louable
qpe dans les tumeur? inflammatoires vraies \ c'eft.
une muçofité ou. gelée mêlé#, en partie , avec.,
une matière.comme! purulente,, & qui peur être
réabforbée, fans nuire, à la confiitimon. Auflî la
matière ne s’élevant point en pointe , efl-il diffi-,
d ie de déterminer quand la fuppuration a lieu ,
&• fi réellement la- matière1 efl formée.
Le Périoftofe offre deux-indications relativement
aux moyens que fa nature, fuggère. Celui
qui efi accompagné de douleurs demande l’application
des topiques émolliens & adouciflàns, tels
que le cataplafme de mie de pain & de lait avec
le.faftran, les applications faturnines , l’onguent
nutritum & autres. S i , malgréN ces moyens, &
l’emploi des remèdes intérieurs que les cirçpnf-
tances pourroient demander, le mal augmente,
que la tumeur s’élargiffe, que la douleur de»*
vienne plus aigue , il faut recourir à l’application
des fangfues fur la tumeur, jufqu’à ce que, les
aecidens étant diminués , on puiffe fe tourner
vers des moyens plus .efficaces. On a vu , quand
les fangfues avoient manqué, les véficatcires avoir
le plus grand fuccès, quand on les appliquoit
immédiatement fur le lieu de la tumeur. Mais
fi l’on tarde plus qu’il ne faut à recourir! à ces
moyens, ou que ceux -ci, n'ayant aucune efficacité,
ne puiffént s’oppofer aux progrès du mal,
alors il faut faire une incifion le long dp) la tumeur
jufqu’à l’os., pou$: parveni/ jufqu’à la matiè
re , qu’on épongera comme i;l convient. Par
la fuit.e, topte la furface découverte-entre en
fuppuration^ il, s’y . forme desgranulahons charnues
; &■ fi l'os, étoit précédemment affèélé., la
portion malade fe détache, comme dans le traitement
des fupjhirations ordinaires, où l’os efl
malade. Mais quelquefois la plaie-ne peut fe ci-r
cgtrifer, à raifon d’une infeèlion,cachée dont les
humeurs font atteintes, il faut.alors; recourir aux
remèdes généraux qui font propres à la combattre
, notamment les: iliinitions mercurielles.
Le ^Périoftofe qui efi avec indolence efi le
plus communément un ligne de la vérole ; il fe
guérit fouvent au milieu des préparations qu'oii
fait, fubir pour pafferpar les remèdes. ;Une lame
de plomb , enduite d!onguent mercuriel ,& retenue
fortement fur la tumeur, au moyen de-liga?
turcs, efi le! moyen le plus fimplej &, Je! plus
I efficace pour s’oppofer à fpn accrmfltm.ent. Le
D. Ruffell, de Londres -, .vaptç beaucoup la dé*
; coèlion de Mézéréop., fous cette forme.
% Ecorces de racine,de Mézéréoufraîche, i once*
Eau. de fontaine, 2 pintes.
Fafles bouillir jufqu'à réduction de moitié',
i ajoutez fur la fin , racine de regliffe effilé, ! once.
Laflofe, une chopine chaque jour.
Mais i l ôbïerve que la tumeur ne doit point
, être ancienne. Dans les; gpnflemens du Période qui
proviennent de toute autre caufe , il- a'également
vu de bons effets de ce. remède, il dit qu’il dif-
i fipe.les douleurs nodlurues dont font tourmcn-
; tés les malades , dans, les cas de npdus, mais
encore plus fûremesit quand on ajoutait à la
; décoèlion un. peu, de fubiimé corrofif. .( AL Pr-
TJ T-RjiDEL. )
FERISCIPHISME n epism-fif^o^ Terifcipkyf -
mus 3 feéiion de la peau du fro nt 3 ufitéeparmi
les Anciens dans les inflammations & les fluxions
opiniâtres des yeux.’V oici comme' Paul dit qu’on
doit la pratiquer. Ayant rafé la partie, on fait une
incifion tranfverfalement d'une tems à l’autre,
de manière que les extrémités fe terminent fur
les parties immobiles, évitant la future coronale.
On parvient jufqu'à l ’o s , on écarte les lèvres
de la pla ie, au moyen de la charpie qu’on y
insère, & l’on pan fe enfuite avec de l’eatt &
de l’huile. Quand les aecidens pour ltfquels on
a- eu recours à cette opération , font appaifés,
Hotre Autenr confeille de ratifier l’o s , puis de
recourir aux incar natifs où entre la pierre-ponce,
qu’il regarde comme «n aftringem. Ita cnim f i t ,
termine-t-il > ut ex erajfiore cicatrice cüte afiricîâ ,
& vaforum orificiis obflruBis, folità ad oculos
iefeendere fluxio piokibeatur. Aëtius, qui parle
auflî de cette opération, lui donne le nom
xifiirfjiot. Sed male } ut arbitror , dit Gorrée* La
racine de ces mots efl , ' fçyphus ou
ealvaria. La théorie que nous avons aéluelie-
ment , tant fur l ’inflammation & les fluxions;,
que fur les divertes affections des y e u x , a fait
tomber cette opération dans l’oubli. ( M. P e t i t -
Ràdéz. )
PERTE. Hemorrhoegià XJterina. Ecoulement ex-
ceffif de fang , qui fe fait par les voies naturelles
chez les femmes greffes ou récemment accouchées.
Les Pertes qui viennent au commencement de la
groffeffe > proviennent toujours d'un décollement
partiel du placenta & alors on a toujours à craindre
l’avorrement ou au moins un accouchement prématuré.
L ’embrion ou le fétus, en pareil cas ,
fortent toujours, & affez facilement \ mais le
placenta, étant beaucoup plus volumineux, &
trouvant dans le refferrement du col & de l'o rifice
de la matrice , une réfifiance fupérieure à
celle qu’il peut vaincre , il refie & occafionne
des aecidens fouvent très - graves , & auxquels
on efi quelquefois bien éloigné de s’attendre *, !
fouvent auflî les contrariions de la matrice étant
trop forbies pour procurer fon détachement, il
refte adhérent jufqu’à ce que de plus violentes
putffem aboutir à cerre fin.
Quand le premier cas a lie u , l’orifice étant
toujours un peu ouvert à .raifon de quelques portions
de membranes qui féjournent dans le col,
le fang coule en partie par caillots, & en partie
fous forme fluide. Mais comme la matrice, qui
jouit encore de toute fa contraèlilité , peut revenir
fur elle- même, la Perte ceffe bien-tôt,
& d autant plus fûrement que le placenta fe flé-
trifiant, & les fucs dont il efi pénétré , tournant
en diffolution, s’échappent à mefure fous forme
fie lochies plus ou moins putrides. On v o it, en
pareil cas, les huit premiers jours qui fuccèdent
à 1 avortement, des caillots noirâtres, des portions
de membranes, & quelquefois même le placenta
fout déformé, fe détacher à des intervalles plus
0u *noms rapprochés.
L e placenta, dans le fécond cas, peut refier
long-tems adhérent à la matrice, s’y nourrir
comme précédemment-, il peut auflî s’en détacher
ides portions de tems -.eh - tems ; mais dans ce
dernier c a s '/ le fapg fort par intervalles & en
•plus- ou moins, grande quantité, félon l’étendue de
la portion détachée. Quand le détachement total
s’opère inopinément, le fang coule à grands
flots, & la ‘matrice n’ayant point eu-affez de tems
pour revenir fur elle-même., fe fait fentir au
toucher par- deffusle pubis, comme une maffe
flottante , au lieu de préfenter cet arrondiffe-
Iment, indice d’une contraction qui s’opère com-
j plettement par-tout. Les femmes fonr alors dans
un état bien critique, & fi l’on ne faifit point
la véritable indication du m a l, on les voit fuc-
. comber en peu d’heures. Ce qu’on peut faire
de mieux alors efl de délivrer la femme fuivant
les procédés que nous avons rapportés à l'article
Avortement. On fait frotter l ’hypogafire avec
des flanelles chaudes -, on excite les contractions de
la matrice , foit en irritant Ton orifice avec le
doigt ou en y injeCtant de l’eau froid e, fi l’on
y peut introduire la canule alongée d’une fe-
ringne ordinaire.
Le pouls devient foible répété , & infenfible-
ment imperceptible, une pâleur & un froid général
s’emparent de tout le corps, les forces s’ab-
batem, les défaillances (e fuccèdent, la refpira-
tion devient haute & laborieufe, les convuliîons
fur viennent, & la mort ne tarde point à terminer
cette fâcheufe fcène.
La Pe r te , dans le cas Ou le détachement efi
borné à une petite étendue , efi d'abord peu con-
fîdérablej mais elle peut devenir plus inquiétante
files orifices qui fourniffent le fang, tardent
à fe contracter. T n fuppofant, ce qui arrive afièz
fouvent, que le détachement ait commencé près
l’infertion du cordon, le fang s’accumule alors
entre les parois d e là matrice & la face du placenta
qui lui répond, & augmentant infenfible-
meut, il décolle celui - ci & même les membranes
jufqu au c o l, dans la cavité duquel il s’accumule
jufqu’à ce que l’orifice foit fuffifamment ouvert
pour lui donner paffage. Alors il fort & contenue
à couler tant que les fources ouvertes continuent
à les fournir. Il convient, en pareil c a s ,
d’arrêter la Perte > tant pour remédier aux aecidens
graves qui pourroient sonfuivre tant du
côté de la mère que pour la confervation de fon
enfant, qui peut encore parvenir au terme d’up
complet développement, lur - tout quand la groffeffe
efi déjà affez avancée.
Le parti le plus prudent alors, efi de mettre
la femme à un régime févère -, on la fera tenir
au lit ou fur une chaife longue , les reins élevés
& la poitrine baffe, & fi la femme efi corpulente
, fanguine , on la faignera du bras deux
ou trois fois dans la journée, félon la quantité
de la Perte y on lui preferira un lavement d’eau