
dans trente-neuf Planches qui ont paru fous ce
litre : A fe t o f Anatomical tables for Midvi-
fry. Lond. 17 5 4 , in-folio. Le célèbre Camper a
fait les defleins de douze. Après fa mort, parut
le fuivant. A colle Bi on o f praternatural cafés
and obfe/vations in Surgery. ( P e t i t -
R JD FI. )
SOLAIRE. Nom qu’on donne à un bandage
pour la faignée de l’artère temporale. Il porte
ce nom, parce quefes circonvolutions forment
des rayons fur la tête.
SON DE. Ka9»T»p. Cathéter, Algalie. Infiniment
defiiné à être introduit dans l’inférieur de la
veflie , foit pour sulfurer de la préfence d’une
pierre, ou pour donner iffue aux urines. L ’in-
trodiiélion de cet inflrument dans l’arfenal de
la Chirurgie , date du tems où le grand appareil
fut reçu , & même plus long-rems après; on
n’en trouve aucune mention dans Hippocrate,
Celfe & Paul ; les deux Fabriccs & Paré en
ont donné une a fiez bonne defcription. On peut
voir à l'article Rétention d’urine , tout ce
qui a rapport à la confection de ces inftrumens,
& les progrès que l’Art a fait pour parvenir à la
perfection qu'on peut dire qu’il a acquife aujourd’hui
fur ce point. Les Sondes ont différens volumes
& différentes formes , relativement aux
fexes & à l’âge des malades, auxquels elles doivent
fervir. On peur voir toutes ces différences
dans les Planches qui ont rapport à cet article.
On diftingue à toutes les Sondes, une extrémité
qui doit plonger dans la veflie , & à laquelle
on donne le'nom de B e c ; une autre qui eft en-
dehors & qui eft évafée en forme d’entonnoir,
& garnie de chaque côté d’uneanfe pour le paffage
d’un fil ou cordonnet ■, on appel le celle-ci Pavillon.
Le bec tfè la Sonde eft ouvert , tantôt
latéralement par deux yeux,d’autres fois par un oeil
unique, qui comprend tout fon cylindre & qui
fe ferme par le ftilet comme avec un bouton.
Les Sondes, defiinées aux femmes, font beaucoup
plus courtes & prefque droites, fi ce n’efl
vers leur bec où elles font un peu courbes. En
générai, il vaut toujours mieux préférer les Sondes
un peu groffe> à celles qui font fines, elles entrent
mieux, & leur bec, en dilatant le canal davan-
lage , paffe plus facilement fur les lacunes que
ne feroit une Sonde plus mince , & on eft moins
expofëe à faire une fauffe route.
Quand on fe propofe de remédier à une rë-
tention d’urine , il faut placer le malade fur le
bord de fon l i t , la poitrine & la tête un peu
relevées par des oreillers, les jambes & les cuiffes
légèrement fléchies. On peut Je fonder debouf
quand on n’a que l’imention de s’affurer de la
préfence d'une pierre ; mais alors il faut, quand
la Sonde eft introduite, lui faire lâcher promptement
Tes urines y pour que la pierre, eutraînée
par fon poids comme par le flot des urines,
vienne frapper le bec de la Sonde , dont on a
b ie n fo in de tenir alors fermement le pavillon
On prend une Sonde d’une courbure propor-!
donnée au détour préfumé de l’ urètre , & d’un
volume tel que l’indique l’orifice du gland. On
la chauffe entre les doigts pour lui donner une
chaleur approchante de celle du canal qu’elle
va parcourir, & on la trempe dans de l’huile
d'olive très-douce.
On diflingue communément deux manières d’introduire
la Sonde chez les hommes, favoir, par
deffus le ventre ou par ce qu’on appelle le coup
de maître. La première eft plus facile plus fùre
& moins douloureufe pour le malade. Voici en
quoi elle confifie.. On prend la verge entre le
pouce & le doigt indicateur de la main gauche
en tenant le pavillon de la Sonde entre les mêmes-
doigts, de la main,droite ; on en porte le bec
dans l’orifice de l’urètre, de forte que la concavité
de cet inftrument regarde le ventre du malade
; on la conduit ainfi jufqu’à la racine de
la verge, en la faifant gliffer doucement pendant
qu’on tire la verge fur lui. ce Le grand art de
fonder, dit le Dran, eft qu’il y ait une efpèce
de concert entre la main qui tient, la ver*e &
celle qui tient l’algalie ; car elles doivent, pour
ainfi dire , s’entendre, de manière qu’a ber nativement
l’algalie foit pouffée dans la verge, 8c
la verge tirée fur l ’algalie ; cette arreniion eft
fur-tout néceftaire quand le bout de l’algalie paffe
à 1 endroit où la verge eft attachée au pubis par
le ligament fufpenfoire , & quand il paffe à l’endroit
ou l’urè.tre fe courbe pour paffer fous les
pubis. 55 S i , dans ce trajet, on trouvoir quelque
réfiftance, il ne faut point la forcer; mais il faudra
retirer un peu à foi la Sonde , & diriger fon
bec vers un autre point du canal : cette réfiftance
n’eft fouvent rien autre que l’oriVice d’une lacune
où fe fourvoirbit la Sonde , fi l ’on pouffoit
plus avant. Lorfque le bec eft enfin parvenu
près- de- la fymphyfe Tes pubis , on baiffe en
même-tems & la verge & le pavillon de la Sonde,
en les éloignant du ventre ; par ce mouvement
le bec de l’inftrument fait une efpèce de bafcule,
au moyen de laquelle il franchit la portion de
Turèrre, qui eft au-deffous de l’angle des pübis;
traverfe la partie membraneufe de ce canal &•
pénètre jufque dans la veflie. Mais quelquefois >•
fur-tout, quand la glande proftare préfente quelque
réfiftance, le bec de la Sonde , pour peu
qu’on pouffe avec force , faifant effort fur cette
dernière partie, la déchire, & au lieu d’arriver
dans la veflie, on fe fait une fauffe route entre
elle & le pubis?, ou entre elle & le-reélum. Pour
éviter un pareil-accident, il faur, pour peu qu’os
trouve de la réfiftance en cet endroit, introduire,
bien huilé dans l’anus , le doigt indicateur de
la main gauche, & avec lui élever le bec de la
Sonde y pendant qu’en même-tems on poufit doucement
fon pavillon en av an tp o u r ,le ; faire enr
trer dans Ta veflie j, & lorfqii’on fent qu’on• $
fâpaffé la réfiftance , on abaiffe aufii - tôt le pavillon
ce qui fait entrer dans le moment même
îe bec dans la veflie ; les urines qui fortent alors
indiquent qu’on a réufli. La réfiftance vient quelquefois
du Verumontanun; mais alors on la franchit
aifément, en relevant le bec de la Sonde ,
pour le faire gliflVr le long dé la paroisde l’urètre,
oppofée à cette élévation. L ’autre manière de fonder
diffère de la précédente, en ce que la convexité
de la Sonde regarde le ventre du malade,
au moment où on en introduit le bec. Lorfqu’on
l'a conduite ainfi jufqu’à la racine de la verge, on
fait faire un demi - tour à l’infirument, ainfi qu’à
la verge., vers l’aine droite , orr baiffe énfuire
l’un & l’autre en même - um ? , & ait rs le bec
entre facilement dans la veflie. L ’ introduélion de
la Sonde dans l’une comme dans l’autre de ces
méthodes, demande une grande dextérité , qui ne
s’obtient que par l’ufage. Les jeunes gens ne
fauroient donc trop failir les occasions de la
pratiquer fur les cadavres , afin de moins faire
de fautes par la fuite fur le vivant. Mais fi le plus
finirent il eft aifé d’y rénflir, on éprouve les plus
grandes difficultés quand laproftateeft endurcie,
Je canal enflammé ou variqueux) & le col de la
veflie fpa(modiquement reflei ré ; les bains, les
faignées, les caraplafmes au périné , les hypnotiques
font alors les moyens qu’il faut préliminairement
meure en ufage avant de faire aucune
tentative , relativement à l’imroduétion de la
Sondé.
On peut également fonder les femmes, couchées
ou debout ; mais communément on les
fait mettre dans la première fituation pour leur
plus grande commodité. L’opération eft beaucoup
plus facile chez elles que chez les hommes, à
raifon de la brièveté du canal .de l ’urètre , 8c
de la direôrion prefque tranfverfale qu’il conferve
dans route fon étendue. On commence à écarter
des doigts, de la main gauche , les grandes &
Petites lèvres pour découvrir le canal urinaire.
On y fait entrer le bec de la Sonde à femme de
manière que la combure foit du côté du pubis,
& l’on continue de paffer l'inÛriimenr en- avant
jufqu'à ce qu’ il foit entré dans la veflie.
Quand, en fondant, on n’a d’autres intentions
que de d'onner iflue aux urines ; quand on a
franchi tout'obftacle , & que celles - ci coulent
p^r l’ouverture de la Sonde, on en-ôte auffi-tôr
le flylet, & on laifle couler toutes celles qui fe
préfentenr. Quand le jet en eft moins rapide on
piefle fur l’hyp'gaflre pour en faire forrir tout
ce qui peut obéir à cette preflion , puis fi l’on
préfume que la veff.e foit dans un étaj de para---
lyfie, on laide Ja Sonde quelque tems, & on1
la retient au moyen de deux cordons- qui, parlant
de chaque côté par les anneaux-' qui garnif-
Ient fon pavillonviennent fe fixer au-deflus &
®n deflbus de chaque chiffe à une bande cïrcu>
qui entoure l’ hypogafire.- Oq ferme le pa^
. vîïîon avec un bouchon qu’on ôte de fems-en-
tems, ou on mer au pavillon une languette de
drap qui fert comme d’égoutoir à l ’urine qu’on
reçoit dans un vafe qu’on place entre les deux
cuifles. On laifle plus ou moins long-tems la
Sonde comme nous l’avons dit à l’article R étention
d’u rine. Mais quand on fonde pouf
s’aflùrer de la pierre, alors on tourne la Sonde
ou le cathéter de tout côté. Pendant que les urines
fortent, on fait tourner le malade fucceflivement
fur les deux côtés; on le fait tenir fur les genoux ;
& ordinairement au milieu de ces fortes de tentatives
, on reConnoît la pierre par la collifion
qui fe paffe fur le bec de l’inflrument. Il faut, en
pareil cas , ne point fe laiffer tromper par une
fehirrofité ou endurciflement de la veflie , qui
quelquefois donne la même fecuufle à la Sonde
qu’ une pierre bien formée. On dit que Cbefeiden ,
un des plus grands Lithotomifles de l’Angleterrey
tomba trois fois dans cette erreur. Mais quand
on a de l ’expérience & qu’on s’eft familiarifô
avec le choc qu’occafionne la pierre fur le bec
de la Sonde, il eft infiniment rare de fe mé-?
prendre. On fe trompe plus louvenr en niant
î’exifttsnce d’une pierre, quoiqu’elle exifte réelle--
ment, quand fur-tout la pierre eft très-petite &
que la veflie eft fort fpacieufe ; & e’eft la circonf-
tance où fe trouvoit la Peyronie. Il éfoitftper--
fuadé d’avoir la pierre, quoique lui ni plufieurs;
de fes amis n’euffent pu la fentir, qu’il recommanda
, én mourant, qu’on ouvrit fon cadavre-'
pour s’en affnrer. Il faut, en pareil cas , ne pas
s’en tenir une feule fois à P-inrroduélion de la*
Sonde , mais y revenir à différens intervalles t
afin d’acquérir une plus grande certitude.
La Sonde ne fait pas feulement connoître la?
préfence de la pierre-dans la veflie,elle infirme
encore fur fon volume , fon poli, fes afpérirésÿ
fa moleffc & fa dureté, & enfin fur le nombre?
Si la pierre eft grofïe, on la fent toujours1
au bout de l’inftrumentquelque pofition qu’on1
donne à celui-ci. Si, au contraire, elle eft petite,-
elle lui-échappe à p (y fie tirs fois , & ne fe fait
fentir que comme à- la dérobée. Quand fa furfaee
eft liflV , Ja Sonde glifle deffus avec facilité;' lorsqu'elle
eft raboteufe, le bec de la Sonde eft fou--
vent arrêté. Une pierre molle n’ oftre prefque pas-
de réfiftance, & rend un fon obfcur; une pierre'
foîide réfifte plus & donne un fon clair ; enfin1
lorfqu’il y en-a plufieirrs-, on fent aifémenr qn’on*
pafle d’un de ces corps étrangers à un autres
P f t i t - R a d e i . ):
S.OUFRE. Le Soufre s’emploie extérieurement'
comme ipëei-nque pour la gale. Voye\ G a l e On;
loue l’onguenr de Soufre mêlé- avec le jus de;
citron pour la teigne de la tête *, d’autres pré--
conifent l’emplâtre de Soufre pour les- écrouelles.-
Une livre de chaux vive & autant de Soufre v
diffous dans trente livres d’ëau bien chaude-,,
foueniffe-nî- us bais artificiel fulphureux ur«le: