
Inflammation du foye.
Inflammation des tefticules.
Inflammation du fondement.
Inflammation des lombes ou du Pfoas.
Inflammation des jointures ou articulations.
Arthrocace.
Inflammation des os.
Authrax ou Charbon.
Clou ou Furoncle.
Goutterofe.
Brûlure.
Engelure.
Foulure » Entorfe.
Bubon.
Phimofis.
Paraphimofis.
Eréfypèle.
Claffe II. Tumeurs chroniques indolentes.
T umeurs enkystées.
Athérome.
Meliceris.
Stéâtome.
. Mole.
Orgelet.
Grenouillette.
Ganglion.
Empyème de la tète.
— ............... de l’Antre maxillaire.
— de l’(ÇEil ou Hypopyon.
■■■■" ■ ■ - de la Poitrine.
— du Médiaflin.
de l’Abdomen ou Af«ite purulente.
——' du Scrotum.
■------ ■ des Articulations.
Aneurifme.
Varice.
Varicocèle.
Hématocèle de la Tête.
w de la Poitriae*
— de l’Abdomen.
------------- du Scrotum.
Hydropifie du Cerveau , ou Hydrocéphale.
------------- de l’Epine ou Spina-Bifida.
— — J— de l’OE il, ou Hydrophtalmie.
-------------- de Poitrine.
— -Afcite.
— 1-----—— de Matrice.
•—— : ■ ■■ de l’Ovaire.
»......... — du Scrotum.
des Articulations.
Tumeur blanche ou Hydarthrus*
Pneumatocèle de la Poitrine.
Tympane ou Afcite flurulente.
Tympanite de la Matrice.
Cyftocèle bibiaire.
Tumeur formée par l’ urine.
T umeurs Formées par des Fluides.
Epanchées*
Ecbymofe.
An a far que ou OEdème.
Em physèm e*
T umeurs des Parties Soudes»
Exoflofe, ou Noeud.
Squirrhe.
Sarcocèle.
Phyfconie.
Lipome.
Goitre.
Polype.
Epulis.
Onglet.
Drapeau.
Pterygium.
Leucomaf
Albugo, Tàye.
Caroncule ou Carnoflté.
C-or.
Verrue.
Condylome.
Fie.
Crête.
Choufleur.
Fongofité.
Callofité.
Chair baveufe.
On a quelquefois rangé parmi les Tumeurs,’
les gonflemens qui fe mànifeftent en diverfes
parties du corps, par le déplacement de certains
organes ± comme dans les cas de hernies, de
chûtes, de luxations ; mais il eft aifé de voir que
c’eft mal-à-propos qu’on appliqueroit cette dénomination
aux affeéîions de ce genre. La Tumeur
n’e*ifte ici qu’en apparence, puifque la
fubflance qui en conflitue le volume, fait effen-
tiellemcnt partie du corps, & qu’ il ne faut que
lui faire changer de place pour faire ceffer la
maladie qui en réfulte -, l’on n’eft pas mieux
fondé à donner le nom de Tumeur à l’augmentation
de volume d’une partie, occafionné par
la préfence d’un corps étranger. Voyc\ Cokpi
Étranger.
On rencontre quelquefois , dans la pratique,
des Tumeurs anomales & fur la nature defquel;cs
il efl impoflible de former un jugement. Telle
étoit une Tumeur que j ’ai été dans le cas dob-
fqryer, fans pouvoir trouver da’ns les Auteurs,
rien qui pût éclairer mon opinion à cet égard;
ni après la diffciftion , rien qui reffemblât à Cfi
qu’elle m’avoit préfenté. Le cas m’a paru affez
fingulier pour trouver ici fa place.
Une Demoitelle de vingt* deux ans portoit fur
la partie interne de l’avant-bras, une Tumeur qui
avoir commencé quatorze ans auparavant , par une
petite dureté, fi tuée à-peu-près à égale di fiance
du pli du eoûde & du poigner, & qui paroino’*
avoir fon fiège fur le ligamentintéroffeux. Aucune
caufe manifefte navoit donné naiflfançe à cette
affeélïon , que l ’on crut cependant pouvoir attribuer
à une chute qu’avoit faite la malade <j«olqu|
teins auparavant. La Tumeur fit des progrès wa‘êr
des tentatives fans nombre pour la difliper, &
fon volume ne ceffa jamais de s’accroître dans
toures fes dimenfions. On avoir confulté de tous
côtés les Praticiens las plus diflingués ; on s’étoit
aufli adreffé à des Charlatans , un de ceux-ci
eut la bardieflé d’appliquer fur le mal un cauf-
tique par lequel il prétendoit avoir guéri beaucoup
de Tumeurs. Mais# lorfqu’il eut fait une
playe aux tégumens, on^vit qu’il avoit mis à
découvert une partie des mufcles & des tendons
de lavant—bras, & on ne lui permit d’aller plus
avant. On fit fur la playe les applications convenables,
& .elle fe cicatrifa plus heureufemtnt
qu’on n’avoit ofé I’efpérér.
Après avoir inutilement tenté une multitude
de remèdes, on renonça aBfôlument à en faire
de nouveaux; on fe flattoit que la tumeur céffe-
roit enfin de prendre de raccroiffement, & comme
le malade fe fervoit toujours de fon bras, malgré
le poids énorme qu’ il avoit acquis, on épar-
toit 1 idée de l’amputation, à laquelle néanmoins
on fentoit que l’on feroit probablement obligé,
tôt ou tard, d’avoir recours. La tumeur ii’étoit
pas doulourenfe habituellement ; mais U malade
y éprouvoir des douleurs lamînantesquifefaifoient
fentir particulièrement aux deux e x trém ité s&
fur-tout inférieures; ces douleurs deyenôient
avec le teins toujours plus fréquentes, & plus
vives. Enfin, le volume de la tumeur s’ étant açru
au point qu’elle occupoit tout lavam-bras depuis
le coude jufques au carpe , & qu’elle avoit au
moins fjx pouces de diamètre dans.fon milieu;
fa furface liffe & uniforme, devenant un peu
plus inégale; fa dureté, jufques-là paroiffant
diminuer dans quelques points, & les élancerons
douloureux augmentant en fréquence & en
intenfité, la malade vint à Paris , o ù , d’après
lavis unanime de plufieurs personnes de l’A r t,
elle fe fournit à l’amputation du bras qui fut
faite à quatre poi'.çës environ aû- deffus du coude.
Lopération, faite par le célèbre M. Louis,-,,fut
fuivie du plus heureux fuccès, & la malade acquit
bien-tôr après, un degré de fanté dont elle n’avoit
pas joui depuis bien des années.
Après l’opération, l’on examina la tumeur;
oi? la trouva par-tout environnée fous les tégumens
par les mufcles qui formoient autour d’elle
comme, un'fourreau, & fous les mufcles par un
tyfle particulier formé par une membrane très—
fine, à demi-tranfparehte, fur laquelle on voyou
un grand nombre, de vaiffeaux lymphatiques ^
ïres-confidétables. Les vaiffeaux fanguins de J a
partie, &. particulièrement les veines cutanées,
ètoient aufli exceffivemenr dilatées. A l’ouverture
du kyfle, la tumeur parut fe divifer en pîufieurs
oiaffes plus ou mqios -confidérables, .enveloppées
chacune en particulier par une membrane de la
oieme nature que celle qui envejoppoit la totalité,
^b^euhe de ces maffés étoii compofëe de plu-
«eiirs lobes fortenum ferrés les uns contre les
autres ; la plupart d’une forme vermiculaire &
de la groffeur du doigt, ou à-peu-près, variant
beaucoup entr’e lles. pour la longueur. Chacun
de ces lobes avoit un pédicule très-délié qui
étoit une branche du nerf radial autour duquel
ib étoient tous fixés à-peu—près comme des
raifins le font à la grappe. La fubflance de ces
lobes ferme & compaéle, homogène, jaunâtre,
un peu tranfparente , paroiffoit formée prefque
en entier par la lymphe coagulable; on ne pouvoic
y appercevoir aucune organifation.
Telle étoit fur-tout la partie fupérieure de
la Tumeur, la partie inférieure, c’efl-à-dire,
depuis le milieu, à-peu-près de l’avant bras,
jufquàu poignet, étoit un peu différente ; on
y voyoit le tronc même du nerf radial affeélé
dans fon entier ; en forte que fes fibres qui ^
dans l’état naturel, s’avancent parallèlement vers
la ms in , étoient féparées les unes des autres
exceffivemenr épaiflies jufqu’ au ligament annulaire
du carpe, & reprenoient, en cet endroit,
leur apparence naturelle pour former le nerf
qui s avance fous l’aponeurofe palmaire. La
matière de la Tumeur étoit d’ailleurs la même
dans toute fon étendue, fi ce n’eft qu’en plu-
fieurs points > elle paroiffoit un peu plus rouge,,
moins dure, & fembloit avoir contraélé un degré
d’inflammation.
On ne trouve nulle part que je fâche la def-
cription d’ une Tumeur pareille formée uniquement
par le gonflement d’ un nerf j coûtés les
parties environnantes: étant d’ailleurs dans un
état très - fain. C ’étoif unechofb afllz étonnante
qu’une affe«^ion pareille du nérf radial n’en eût
point altéré les. fondions j la malade s’étant toujours’
fervie de fa main autant que l’embarras,
réfulrant du volume delà Tumeur, le lui avoit
permis; cette main é to it, il efi v ra i, un peu
plus petite que l’autre, mais elle n’avoit rien
perdu quant à la fenfibiütë au mouvement
des doigts. Cette circbnflatice condoifit à fop-
pofef; que le nerf n’étoit pas affeélé dans fa
fubftâincé même ; mais feulement dans fes enveloppés
, fuppofition que toute la dextérité du
Savant Anatomifle, M. Pelletani chargé, de la
diffeclion du bras, ne put point confirmer.
Si l’on eût pu fe former d’avance une idée
de lu :natitre de la Tumeur '& fur-tout fi l’on
eut pu juger quelle étoit parfaitement enkyftée,
peut-être auroit-oh ienté de l’enlever par la dif-
fëélion , & de fauvér aïtifi le bras ; mais, outre
qu’ on ne pouvoir avoir aucune notion à cet
égard capable de diriger le Chirurgien, on
auroit tout lieu de craindre que cette opération
ne fut fans fuccès, fort à caufe de la vafle étendue
de la playe qu’on auroit été Obligé d é fa ire , foie
à raifort de la deflraélion du nerf principal de
l’avant-br’a s , dont les fonélions n'euffent probablement
été que difficilement fuppléées par N