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par l’ouverture, du Trép an, on appliquerait
une liConde couronné & même une troifième.
Pour peu . dans tous ces cas,qu’on trouve la ,dnj|é-
mère enflammée, il ne faudroir point héfrttr a
la f'ca ri fier & même à Couvrir crucialement tant,
pour prévenir l’étranglement des vaifleaux que
pour ouvrir une ilfucîibi e au pus. qui doit fe former
ou qui IVti déjà. S'il n’y a. aucune dé-,
preffion, il faut procéder aufîl tôt à l’opération
& avant ruginer l’os pour le dénuder entièrement.
Alors on prend le Trépan perforatif comme
«ne plume à écrire, on le pofe perperidjçnkk
rement fur l’endroit qu’on fe propofe d’ouvrir, '
& le menton ou le front, appuyant fur la main
gauche qui en retient le manche*, on fait,agir
l ’arbre de la main droite jufqu’à çè qu’on ait
fait une ouverture fufiifante à loger la pointe
de la pyramide. Alors on fait un demi-tour
de gauche à droite fans appuyer avec le menton,
& l’on porte les doigts, qui tenoient la pomette
de l’arbre auprès du ci âne , pour prendre l’ inf-
irument & l’ôter perpendiculairement du trou
où il 'était engagé. L ’A id e , chargé des infiru-
mens, démontera le perforatif, tk mettra une
couronne à fa place pendant que l’opérateur avec
une brofle fine enlevera la feinre que le perfo-
raiif a faite. Il prendra alors le Trépan couronné
& en portera la pyramide dans le troü fait par
le perforatif*, il fe met dans la même fituanon
ou il éroit précédemment-, & , tournant de droite
à gauche, il feie l’os circulai rement. Il faiit,
pendant l’opération, appuyer également de toutes
parts pour que l’os foir fcié en même-tems partout.
On s’apperooit qu’il he l’ efl point, quand
i l s’élève plus de feiure d’un côté que de l’autre;
alors on appuie davantage fur celui où il s’erv
élève moins. Quand le chemin de la couronne
efl bien frayé, on ôte le Trépan en donnant un
demi-tour & en portant la tnain droite à la
bafe de la couronné comme nous l’avons dit
précédemment à l’égard du perforatif. Pendant
que l’aide démonte la pyramide & nétoie tes
dents de la couronne avec Une petite broffe de
c r in , l’opérateur porte un petit fiiltt ou cure-
dent dans la trace, faite par la couronne ; il en
Ôte la feiure avec la pointe, puis remet la cou*
ronne & continue de tourner jufqu’à ce qu’il
foit arrivé gu diploë, ce dont il s’appereoit par
la teinte que prend la feiure. Il faut alors aller
avec beaucoup de ménagement pour ne point
tomber trop précipitamment fur ta dure-mère,
qui peut être adhérente y ou enfoncer avec éc'ar
là lame vitrée de l’os qui efl' encore entière.
On fonde de teins en tems avec le fHiet pour
voir fi l’on feie également & à quelle profondeur
on efl, quand on ne découvre point celte
couleur dans la feiure ; quand on fént déTa difv
Acuité à faire aîler la couronne, c’eft figne que
Jts dents s’enfoncent trop d’un côté, alors on
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i donne un demi-tour , à, comre-fens &* l’on recommence
de nouveau, mais avec plus de pré.
i camion. On tente de tems. à autre d’enlever ia
'pièce avec un ëlévatoire qu'on infiniie -dans la
frgee de la couronne;*,mais.il n’tfi pas prudent de
■ ne Iç, faire que quand on a dép.iffé je dîploè
c a r ,, par dé; pareils efforts, .on poujrroit parvenir
à féparer la première table .dé: la fécondé
ce qui auroit fon inconvénient. Quand la pièce
cli emportée, on. patie dans le trou la lentille
du couteau, lenticulaire , en même-ferns qu’oti
l'infinité entre la dure-mère. j,*os , & tenant
; lç*| couteau fermemtnt,, on en pafîe le tranchant
dans tout le contour de l’ouverture potir couper
lés inégalités reftaptes de l’os qui pourroient bief-,
fer la dure-mère. Quand l'ouverture efl fufiifante
pour'remplir les vues, fi Fon a une pièce d’os
à relever, on fe fert d’un fimple élévatoire tel
que celui qu’on trouve dans k s planches qui
ont rapport à, cet article ;. pn prend fon point
d’appui fur l’os q.ui efl ferme, en même-rems,
qu’on relève le bou,t qui entre dans.le crâne,
& qui foulève îa portion qu’on veut replacer-
L élévatoire agit ici comme un levier de la,
première efpèce ; mais,.comme il n’efi pas tou-,
jours poffiblë de rencontrer près de la firaéhire
un point commode pour appui, J - L . Petit a,
adapté à cette .efpèce de l'évier deux branches,
qui s’éloignent ou s’avancent fur la longueur;
de la tige première, de manière à donner à-
celle^ci tout le jeu qui lui efl nécefiaire, CcC
infirurn.em a depuis été perfectionné par M-
Louis & rendu d’un ufage encore .plus-} commode
au moyen d’un genpu qui fait mouvoir
da longue tige dans tomes, fortes rie direélion.
Voyez cet infiniment dans les planches, relatives
à cet article, .&. fa defciiption à l’article E lé-
v a to ir e .S î l’on n’a en vue que l’évacua lion dis
matières épanchées, on fait faire, au blcffé une
grande înfpirationfuppofé qu’i l entende ce
qu’on.Ju| preferit, & .on lui pince en même—
tuns le nez pour que l’effet qu’on defire foit
plus prompt. Pendanr ce tems, on o,éprime la
dure- mère avec le menyngophylax pour faire jour
aux matières‘épanchées. Y .
Telle tfi la conduire a_ tenir dans les ess de
déprefiion ou d’un fimple épanchement. Mais fi
les circoniTances euffent déterminé à. Trépaner
dans four, autre, cas & qu’on, trouvât la dure-
mère enflammée., il ne faudroit point héliter à
faire fur elle avec la pointe de la lancette, plur
fieurs incitions en différens fens pour aider à; fon
dégorgement. Çes faignées- locales, en évacuant-
fur le lieu crème, ne peuvent qiie diminuer
1 éréthifme inflammatoire de cette membrane.,,
d’où dérivent les, fympitômes-inquiéfâris qui etyfe
tent alors. Si l’on opère à une époque plus avancée,,
lorfque l'a fuppuration, efl déjà faite ,, i l feut
alors fans plus tarder,. inciferTa membrane
donner aux. matières tiffue la plus ]libre qWeltë*
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peuvent avoir. On fait pancher la tête conve-
nablemçnt de manière que le pus ait une ifliie
facile, on le pompe avèc une fa u fie tente ou
tfn peu.de charpie, & l’on fait dans la ,fuite
des panfetmns, des injeélions déterfives qui peuvent
l’entraîner avec elles.
On obferve, dans tous les cas d’inflammation.
& de fuppuration de., la d ure -m è re , que
la fenfibijité de cette membrane augmente ,
& fon.riflu s’épaiffit à un tel point qu’il, s’y
forme des excroiffances' qu’on a beaucoup de
peine à réprimer. Une poudre compofée de Cabine
& de ver-de-gris a produit, en pareil cas,
des effets qu’on auroit vainement attehriu de tout
autre remède. On la répand fur l’excroifiànce
& on couvre le tour avec un findon trempé
dans l’huile de térébenthine & exprimée. Quelquefois
l’excroiffance efl affez con fidérable pour
réliflér à ce remède , elle faille au-dehors en
mani.èrç de champignon, & le pédicule en efl
comme étranglé par le rebord de l’os ; il faut
alors le couper au niveau du crâne & faupou-
drer le refie avec les cathérétiques dont nous
avons parlé plus haut; on comprime enfuire
modérément la fur face coupée au moyen des
piècesi dappareil. Il arrive quelquefois dans les
cas pu l’on fe détermine à opérer fans y être
conduit par aucun figne extérieur, que tour
paraît être dans l’ordre le plus naturel , même
lé cerveau à l’ouverture de la dure-mère. Ce
cas efl fingulièrement embat raflant pour le Praticien
; car fi, d’un côté, il incife le cerveau
& qu’il ne trouve aucune matière, la mort qui
furviéndçg pourra être attribuée à fa témérité,*
fi, d’un autre r.ôtè , il ne prend point çe parti,
c’en fera également fait du malade. 11 faut alors,
compenfa’nt les inçeititudes, qu’il fe mette au-'
dcffiis des reproches. que lui dicle fa propre
confeiençe & qu’il .courre la chance de pouvoir
être utile à un blefïe que la nature de fa maladie
voue à une mort.certaine*, mais,avant de
rien faire,, il rouf* qu’il porte prudemment le
prognofjic que lui fuggère un auffi fâcheux “cas.
On a yq , en .effet, de pareils .malades mou-
nr, & leur cerveau, après la mort,, offrir à
quelques lignes de là furface extérieure un abcès,
à la matière duquel on auroit pu donner iflue
en portant un biflouri un peu profondément.
Quand ces abcès fiégent plus profondément j
qu ils s’étendent jufqu’aux ventricules^ ompeut
les regarder comme mortels ç’eft ce qui efl
prouvé par un très-grand nombre d’obfervatiorfc.
ll.nen d l point ainfi quand 1 abcès efl à la fur-
faeç. du cerveau ; fi le cas alors efl dangereux ,
fi iaiffe efn moins plus de répit. L'a matière alors
fe fait quelquefois jour au-dehors en cariant quelques
uns, des os de la,bafe du crâne. Les caries
lont orxlinairepierit précédées de douleur afl’ez
J/^s^niais qui .ceffent bien-tôt dès que le pus
& t jour.aii-dehors. La matière, qui fort,
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eft en partie purulente & en partie féreufe ; il
faut la laifl'er couler & ne rien faire qui piaffe 1 arrêter. On a vu de ces fuppurations fe vuider
p^r les oreilles, le nez & même la houe lie.
Un homme, blcffé à la tête, après avoir été
fix mois fans reffenrir la moindre incommôdiié,
t ut un écoulement purulem par l’oreille ; il (a
forma enfuite des dépôts"en différentes parties
de la tête dont ks Ouvertures reflèrent filluleufcs.
On ouvrit le crâne après la mort du fujet &
1 on trouva fur la dure-mère un foyer purulent
dont la matière avoir percé le crâne. Dans les
cas où de pareils abcès s’évacuent par l’oreille
la matièje iombe dans la caiffe après avoir
rongé la lame ofieufe papy racée qui en fait la
parois fupérieure près le trou de Ferrein. Quand
la matière fort par le ntz, c’efl toujours à la fuite
d’une carie de la lame criblée de l’ethmoïde Quand
on les rend par la bouchera matière vient tou jours
de la ça:fie, & elle fort par la,trompe d’Euflache.
Dans les. cas où l ’on trouveroit le cerveau
en fuppu ration , il faudroir, àchaqile panfemenr,
y faire des’injeélions avec une légère décoélion
de milpèrtuis & de miel rofat, en adaptant au
corps cie la feringue une canule en afperfoir,
pour que la liqueur agiffe avec moins d’impé-
.tiiofitë fur la pulpe du cerveau, & l’on ap^fi-,
quefoit'enfuire un findon trempé dans le baume
de Fioravehîi. Si on le trous oit gangrené, il
faudroir emporter tout ce qui efl mort avec une
(pfiule, & pour peu qu’on prouve de la difik.
cul té à opérer par une feule ouverture, il fan-
droit en pratiquer une fécondé, mu même une
troifième. On feroit alors des injeélions déter-*
fives Ôl fpiritueufes, & l’on appliqueroit enfuite
un ou pfi!fieurs tintions trempés dans l’huile, de
térébenthine. Le cerveau , dans le cours du traitement
fe gonfle quelquefois de manière à dé-
paffer beaucoup le rebord de l’ouyerture du crâtie^
il forme alors des forigofités qu’il efl difficile
de réprimer. La Peyronie a remarqué,en pareil
cas, quelefprit-dé vin, & autre liqueur ardente
de fon genre, loin de prévenir ces excroiffances
ne fàifoienq que lei exciter davantage, & que
les huiles.effentiell.es balfamiques telles que celles
dé térébenthine, le baume de Fjoravemi ou du
commandeur ,'étoient les, remèdes les plus convenables
pour les réprimer. Dans les cas ordinaires,
c’efl-Y dire, ceux où le cerveau n’a aucune dif-
pofition à fe tuméfier,,on fe contente d’un findon
trempé, dans un ;mêian£e de fyrop rofat & dé
baume de Fioraventi. On place les fils de chaque
côté du trou, après qu’ôn en à infinué le contour
entre {es bords de l ’os & la dure-mère;
on met par-dtffus une petite plaque de plomb
dont là grandeur efl proportionnée à l’ouverture.
Elle efl percée de plufieurs trous pour laitier
échapper les humidités puriformes, & a deux
ailes à fes côtés, pour la fourenir. On remplit
le trou de charpie sèche, puis on met plufieurs