
R U P
l’aélion des mufcles jambier & péronier pofté-
rieiirs.
La Rupture incomplette du tendon d’Achille
occasionne beaucoup de douleurs, en conféquence
de l’inégale traélion des fibres tendineufes. On
Îr fent une cavité qui defcend & pareil en-dehors,
orfqu'on plie le pied, & q u i, au contraire , remonte
& s enfonce, lorfqu’on l’étend, & l'inflammation,
qui s'empare fur ? le? champ delà partie,
R U P
1 ne tardé guères à faire des progrès considérables.’
Les malades ne guériflcnt pas toujours fans ac-
cidens, comme dans la Rupture complette, parce
qu'il le fait communément adhérence des tendons
à leurs épines, ce qui ôte cette facilité à
glifler, qui rend ces organes Si propres à exercer
| leurs mouvemens en tont genre. Voye[ Achil-
I l e , P l a y e . Article extrait de Vancienne Ency*
1 clopt'dic.
S a g e s - F e m m e s
s. SABINE tJuwperu.s Sabina. Lin. Les. fèu il les
de cette plante contiennent une huile eflentielle
très-âcr.e, & peuvent être regardées comme légèrement
efearotiques. On a coufeillé d’en répandre
la poudre fur les fungus du cerveau, fur
les poiypos des narines, fur les ulcères fongueux
& carieux, & particulièrement fur les condylomes
& les verrues du gland & du prépuce ; cette
application réuftu fréquemment dans ce dernier
cas j. on en aide, quelquefois l’effet en mêlant
la poudre de Sabine avec celle de verd-de-gri<.
L’on emploie la décoèlion des feuilles pour
laver les parties affeétéès de gale. La poudre:
mêlée avec du miel eft un bon détèrftr pour
certains ulcères. L ’infufion aqueufe foulage quelquefois
l'odontalgie, & une forte décoétion eft
un remède vanté pour les ulcères avec carie &
le fpina ventofa.
SAC ou K Y S T E . % :q Kyste.
SAC-? HERNIAIRE. Portion du péritoine
0111 contient les parties déplacées dans la hernie. ^
¥oye[ Hernie.
SAFRAN. Crocus Sativus. Linn. On regarde
lefafran comme réfolutif & antifpafmodique. On
l’arrofe de vin pour l’appliquer fur les nerfs
bleffés .& fur les parties contufes ou meurtries.
On le loue cuit dans le lait comme un bon topique
dans les cas d’ophtalmie sèche. On le joint
aux cataplafmes émolliens & anodins.
SAGES-FEMMES. .Â*ïç*/>?<J,ec, m*?** t Latnnoe, .
Ajjce y Obfetrices. Femmes defiinées â fecourir
les mères qui font en travail, ou prêtes à accoucher.
En lifant l’Hifloire , on voir qué de tout
rems les femmes ont eu le_p* ivüègê de s’affilier ré- f
ciproquement, à l’époque critique dé leur accou-. f
chemtnt. Ainfi les Grecs citent Afpafie, ■ L a is , 5
Agnodice, Salpe; & les Latins , Lybicà, Sonia,
qui toutes eurent chez eux une très-grande $
réputation dans cette partie de la Chirurgie. Les
femmes prélidoient également aux accoùchemens f
chtz les Eg yptiens. & lés Hébreux, ainfi qu’il:
îpnfle, d’après un paflage de la Genèfe, on il efl ;■
dit que, Pharaon vpnlant exterminerles Hébreux, •
ordonna aux Sages-Femmes de faire mourir tous i
.les en fa ps mâles qui naîtroienrdes Femmesd’Ifraêl.
Ce Roi voyant qu’il ! étoit défobéi,. appélla lès *
Sages-Femmes, qui fe difculpèrent en difgnr,
que les IfraëLjres a voient^ toutes la fcience des |
accoùchemens , & qu'elles fe. rendoient réciproquement
fer vice dans, leur travail t •: m
Les- Sages-Femmes- d’alors s’ôccupoient, non-
eulement de tout ce qui eft relatif aux a’ccou-
cheîneris, mais encore de tout ce'qui a rapport
j * fr°dfervation de l'a beauté, & dont on a fait
épuisunfcience connue fôiî^ lenom de Oofmé- t
tque. Leurs fonélîons, fi l'on en croit Platon, 1
Chirurgie. Ihme I I . I L e Partie. ,
S A G
s étend oient encore beaucoup pins loin chez les
Grecs: Les Républiques leur confioient l’établiffe-
ment des époux , afin d’éviter toute union politique,
fi contraire à la population*,‘union, où fouvenr
une ftérilité certaine étouffe & flétrit en pure
perte lopins brillante & la plus riche fécondité.
Sic illcz \ dit Langius , tanquam pronuboe in con~-
fie tendis nuptiis , in confétendis conjugiis quant
cuique ad genqrofoe prolis procreationem jugarc
àporteret, optime cdllebant : quaràm officium eo
nominé infiitutum fuit qàam crebro in aiiquo Jïem-
mate ad quod fdçerdotii vel regni ‘ dignitàs fpecla.-*
bat y keeres âèfiderareiur ob Uxorum flerilitatemy ne
tantâ dignitate jtemma illud privaretur fado diyor-
tio , aliam conjugem fecundam in ftérilis locum
fufficiebant. Enfin, de même qu’un cultivateur
habile, fait confier à chaque fol la femence qui
lui convient, de même , félon Platon, les Acef-
rrides deia Grèce avoient parfaitement Part d’af-
fortir les individus, de la manière la plus propre
à donner à l’état des citoyens forts & vigoureux.
Cependant, dés ce teins, l'on avoir remarqué
combien d’accidens dérivoient d’une confiance
fans bornes dans des femmes, qui le plus fou-
vent étoient loin d’avoir les lumières qu'on leur
accordoit fi communément, & c'eft ce qui détermina
l’Aréopage d’Athènes,à défendre expreffé-
ment aux femmes de s'immifeer dans la pratique
des accoùchemens. L ’Hiftojre rapporte que les
Dames Athéniennes, indignées d’une loi qui ex-
pofoit leur pudeur , aimèrent mieux mourir que
de s’y foumettre. Alo rs , une jeune fille, qui précédemment
avoit étudié la Philofophie , touchée
des malheurs de fés concitoyennes, fe déguifa ea
homme pour aller s’inftruire fous le célèbre, Hydrophile,
de tout ce qui étoit relatif à l’art desac—
couchemeps. Elieréuflif dans fon entreprife, & ,
ayant mis les Dames d’Athénes dans, fa confidence,
elle fut tellement dés - lors en vogue, que les
Médecins, jaloux de fes fuccès, la citèrent,comme
fubornanr Si corrompant les femmes chez qui elle
alioit. Elle fe jufiifia en prouvant fon fexe, mais
la loi qui défendoit aux femmes de pratiquer aucune
branche de la Médecine-, fu t ,dès-lors contre
elle, & la fit condamner. Les Athéniennes
coururçnt au Sénat, ^crièrent à Finjuftiçe, & fe
réfokant, à( plutôt mourir, que de- s’expofer déformais
aux. yeux, des hotnmes, à l’époque de
leur accouchement *, & l’effet d’une pareille réfo-
Jption commençoit à s’enfnivie, lprfque le Sénat
révoqua une loi; trop précipitamment portée. -,
L a pratique des accoùchemens a ainfi' continué
d’êtrè'entre les-mains des femmes,’ non-feulement
chez les peuplés policés , dont nous venons
de parler , mais encore parmi nous, & même
chez lés-Sauvages, ce qui eft pr’ouvé par 1 fliftoire
& par le récit des Voyageurs, qui s’accordent
P p