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graphie de Kennedy. En 1717 , parurent, à Francfo
r t , fes Difertations favantes & critiques fur la
Cacaratte, le Glaucome de quelques modernes, &
principalement de Brifleau, Antoine & Heifter.
Il y foutient l'opinion des anciens fur les cataractes
membraneufes, & que le défaut de vifion
par l’opacité du cryftalhn, eft irréparable. Il y fait
des forties indécentes fur les praticiens qui étoient
d’une opinion différente de la lienne, & nie les*
faits qu’ ils rapportent, en les taxant d’impofture j
on voit par-tout qu’il étoit peu endurant, & ne
fe payoit point de raifon , comme c’eft la coutume
des charlatans de fa forte. On trouve, dans
le journal de T ré v o u x , plufieurs differtations &
obfervations qu’ il a faites, tant pour fa défenfe ,
que pour attaquer ceux qui ne penfeioient point
comme lui. Il y loue beaucoup fes procédés , &
le-fuc de cloportes, pour la cataraCte naiffante,
non des cloportes ordinaires, mais de ceux à 32
pieds , qui lui étoient inconnus. Il confeille même
de les avaler tout vivans. Il taxe Saint-Yves de
plagiaire & d’ ignorant. Il mourut très âgé , au
commencement de celiècle . (M . Pettt-Ra d s l .)
x
XÉROPHTALMIE. 2Lqo<p6ecàf*etta de Ejjpo? &
SqQuhfutt. Ophtkalmiaficca; c’ eft une affe&ion où les
yeux , dit Celfe , neque tument, neque fiuunt , fed
rubent tantum cum dolore quodam Itvi ac pru ri gin e
gravefeunt. L ’inflammation qui conftitue le radical
de cette maladie n’eft ni fi violente , ni fi gravement
urgente que dans l ’ophthalmie ordinaire.
Hippocrate en fait mention dans fon Traité De ane
loeis & aquis, ainfi que dans fes Aphorifmes. Les
caraClères que cette efpèce d’ ophtalmie préfente
ne font point affez diftincts pour demande^ un
traitement particulier. Les temèdes que confeille
C elfe font d’une nature trop âcre & trop irritante
, pour qu’on puiffe les: employer fans courir
le.rifque d’augmenter la maladie. Audi renverrons-
nous , pour le traitement, à ce que nous avons
dit aux articles O ph t a lm ie & Pso r o ph t a lm ie .
( M. Pe t it -Radel.)
y
Y V E S . ( Charles de Saint-) Il vivoît au commencement
de ce fîècle. Il étoit chirurgien-ocu-
lifte , reçu au collège deSaint-Côme, &pratiquoit
fon état avec la plus grande diftinCtion, éloigné <ie
tout efprit decnarlatanifme ; ce qui eft rare parmi
ceux qui cultivent cette branche effentielle de la
chirurgie. Il eft auteur de l’ouvrage fuivant : Ao,7-
•veau Traité des maladies des yeux. Paris, 17 2 2 ,
dopt il y a eu plufieurs éditions & traduClions.
Saint-Yves a quelques idées relativement au fiège
delà vue , qui ne font plus en vogue pour le tems
où nous écrivons j il les a empruptéesde Mariotte,
Z I G
qui vivoit alors.’ C e qu’ il dit au fujet des maladies
eft beaucoup plus appréciable. 11 eft le premier qui
ait parlé des accompagnemens, ou prolongemens
de la cataraCte > il traite de deux maladies rares de
la rétine} l’une , fon détachement de quelques
points de la choroïde , & l’autre fon atrophie. Il
eft un de ceux qui aient le plus prifé l’opération
de la cataraCte , par l’ abaiflèment ; néanmoins il
confeille d’incifer la cornée , quand le criftallin a
pafle dans la chambre antérieure} ainfi , l’on voit
qu’ il peut être regardé comme l’auteur de la méthode
par extraction. Saint-Yves eut quelques dif-
putes à foutenir contre Maucharr, au fu;et de fon
ouvrage ; il y répondit en homme honnête, qui ne
cherche que l’avancement de l’art qu’ il cubive.
Voye1 le fupplément du Mercure de mai 1722.
Saint-Yves mourut en 1731. ( M . P e t i t - R a d e l . )
z
ZIGOM A , Jagum. ( fraCture du ) Le Zigoma,
eu cette arcade qui tranfverfalement fe prolonge
du dehors de l’os temporal jufque fur celui de la
pomette e f t , par la pofition , plus expofé aux fractures
que tout autre os de la face. Il foutient les
efforts que font mutuellement fur eux Us os du
crâne & delà face } aulli en fouffrent-ils fouvent,
particulièrement dans les chûtes qu’on fait fur
cette partie. Duverney en rapporte deux exemples
dans fon T raité fur la maladie des osj dans l’un les
fragmens étoient déprimés contre le mufcle cro-
taphyte, & dans l ’autre l’un fe portoit en-dehors,
ce .qui venoit fans doute de la manière dont le
coup avoir été reçu dans l’ un & l’autre cas. Le
malade n’ abaifîbit la mâchoire inférieure qu’avec
! beaucoup de peine ; la douleur étoit très-confidé*
: rable dans l’endroit deda fra&nre , le crotaphyte
étoit très tendu} il y avoit à la face quelques
mouvemens convulfifs qu’on rapportoit â la corn-
preflion de la feptième paire de nerfs. On fer,toit
chez le premier malade, à l’endroit frappé, un
vide qui venoit de la dépreflion des fragmens,; on
reconnut mieux cette dépreffion , en-introduifant
le doigt index dans la bouche, beaucoup au-deffus
des denrs molaires de la mâchoire fupérieure, &
en le pouflant de dedans en-dehors. Duverney n§
pouvant relever les fragmens avec fon doigt, il
porta fur les dents molaires , auffi en arrière qu’il
p u t , un morceau de bois p la t, gros comme le
-doigt, fit fermer fortement-la mâchoire au malade.
A in fi, la preflion faite par cette efpèce de
coin , entre l’ apophyfe coronoïde & lé Zigoma,
preflion qu’ on continuoit avec un morceau de bois
plus épais, à mëfure que l’os fe r?ftituoit, remit
le Zigoma dans l ’état où il étoit avant. La conformation
fut aifée dans le fécond cas ; on y parvint,
en prelEnt fur le fragment qui fàillôit en dehors,
L’appareil qu’on appliqua fut Amplement contentif. .( M . P e t i t - R a d e l . )
T A B L E DE S MA T I È R E S
C O N T E N U E S D A N S T O U T L ’ O U V R A G E .
A
A . B A P T I S T O N ; f e ie c i r c u l a i r e q u i c o n f t i tu e
la c o u r o n n e d u t r é p a n , & d o n t la f ig u r e im i t e
affez c e l le d ’u n c ô n e . T e l l e a v a n t a g e u fe q u e fo i t
c e t te fo rm e , le s A n g la is lu i p r é f è r e n t la fo rm e
c i r c u la i r e . Tome I , pag. i .
ABCÈS i tumeur contenant une matière purulente
, foit qu’elle fe foit formée dans la partie ,
ou qu’elle vienne d'ailleurs. — Raifon de cette dénomination.
— Le pus fuppofe toujours, en pareil
cas, une inflammation locale fur le lieu même
où la tumeur paroît ou dans fon voifinage,— La
partie eft tendue, rou ge, chaude; phénomènes qui
c onil i tuent 1 inflammation.— Le pus commence
à fe formel dans le centre, où les maladesTentent
un battement qui fe rapporte aux pulfations du
pouls. C e t endroit blanchit, s’amollit, pendant
que le contour eft encore tendu , rouge & bril-
lant. — La fièvre qui exifte toujours dans les grands
abcèsj, & tous les autres phénomènes de l’inflammation
ceifent infenfiblement, quelquefois
lubiïement. — Surviennentalorsles friffons, & la
fluctuation fe fait fentir.— Si l’abcès fiége dans un
vifeère , on préfume la prefence par la gêne des
lon&ions ; un fentiment d’embarras , une pefan-
teür non ordinaire fiégent dans le tiffu cellulaire.
pag. i ; S’opère plus facilement dans les parties lan-
guines que dans les fpermatiques. — Une fois pronuit
, il étend la cavité qu’ il s’eft formée , &
toujours gagnant vers l’endroit qui lui offre le
moins de réfiftance , fe fait promptement jour au-
nehors, quand il eft près de la peau. — Comment
la matière du pus fe comporte en pareil cas.
. Ceux qui font formés fous le mufcle temporal,
souvrent fouvent dans la b ouche , & ceux des
lombes à l'ame ou à la partie inférieure de la
cuiffe. — Pourquoi ceux des poumons s’ouvrent
plutôt dans les bronches qu’ à la furface de
ce vifeere. — Comment on doit traiter une in-
ammation , lorfque les- fymprômes annon-
H formation du pus , pag. i . Les topiques
enauds & relâchans; — les cataplafmes émoiiiens,
‘ opium conviennent, — Circonftances où la thé-
uP p IUm1 le Salbanum 3 le diachylum , les ven-
“ Ules , les cantarides, la moutarde, l'oignon &
autresftimulans conviennent. — Indices qui annoncent
la maturité de la matière. — Circonftancesqui
empêchent que ces indices n’a:enr leur pleine a â i-
vité. Tom .l ,pag. t>. Comment les abcès s’ouvrent
fpontanément ; — quand on doit devancer cette
ouverture ; — raifons déterminantes, pag. 4 , y.
Diverfes méthodes d’ouverture ; — l’incifion , le
cauftique & le féton. — Cas où le cauftique
convient le plus ; — fes inconvéniens ; — la manière
dont on l’applique; — circonftances où l ’on
a recourts à l ’incifion ; — manière d'y procéder.
pag. y. Ses avantages ; — fes inconvéniens;_
utilité du féton ; — raifon de préférence fur
i’incifion ; —-la manière de l’employer : — cas où
il convient plus particuliérement, pag. 6 , y.
Applicable aux tumeurs enkiftées de la nature du
meliceris, aux tumeurs de nature fcrophuleufe ;
— fes inconvéniens. pag. 7.
ABDOMEN ; parties qui le compofent ; —
fes régions ; — vifeères qu’ il contient, pag. 8.
Maladies chirurgicales les plus communes auxquelles
il eft fujet;-— plaies de cette r é g io n ;_
plaies qui n’affeâent que les tégumens & les
mufcles 1 — comment on reconnoîtra celles-ci ;
— celles qui pénètrent ; — leur figure ; — incertitude
où pourroit ietter l’ ufage irréfléchi de
la fonde ; 7 - moyen de teconnoitre fa profon-
ôeur ; — indice que donne l’hémorragie, pag. 9.
Qu’ il ne faut pas toujours s’en tenir à ce figne.
Indices pris de la fortiç des matières ; — ind.-
cation curatives ; —*' traitement cjue demandent
celles qui font'filluleufes ; — l’ufage de tentes en
pareils c a s , ne doit pas être totalemenr rejetté.
pag. ta;, Précautions générales ; — plaies péné-
trantes^ fans iéfion ; — circonftances qui rendent
ces plaies inquiétantes ; — manière d’y remédier;
— accidens inflammatoires qui s’enfuivent ; _
fuppuration. pag. 11. Conduite à tenir en pareil
cas; — elle doit être relative à la nature des fym-
ptômesalors exiflans; - l e trois quarts eft préférable
a i mcifion dans les cas ou il faut évacuer le
pus. —- Plaies avec iifue des parties; — conduite
à tenir en pareil cas. pag. 12. Circonftances où
1 ou peut faire entrerxme portion d'inteftin , quoi-
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