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1er. Cette main, qui couvre environ huit lignes1
•du feuillet paroît s'élever de la ligne diamétrale
d ’une bafe ronde qui eft comme la mitre du
feuillet • cette mitre eft adoucie, très-polie, &
légèrement convexe du côté de la main, mais
plane & moins ariiftement limée à fa furface
poftétîeure , afin de s’appuyer jufte fur le trou i
quarré de la branche poftérieure.
On voit fortir du milieu de cette furface pof-
térieure de la mitte une efpèce de cheville différ
remment compofée.ycar fa bafe eft une tige.quarrée
de quatre lignes de hauteur, & proportionnée
au trou quarré de la branche poftérieure', le refte
de cette cheville a un pouce de longueur, il tft
rond & tourné en vis*, on peut le regarder
comme la foye du feuillet.
Enfin la troifième pièce dépendante du feuillet
eft un écrou y fon corps eft un bouton qui a
près de cinq lignes de hauteur, & fix ou fept
depaiffeury fa figure interne eft une rainure en
fpirale qui forme l'écorce, & l’extérieure reftemble
à deux poulies jointes l’une auprès de l’autre.
Il part, de la furface poftérieure de cet écrou ,
deux ailes qui ont 'environ neuf lignes de longueur
& qui laiflent entr’elles un efpace a fiez
confidérable pour laiffer paffer la foie du feuillet
ou de fà mitte.
L ’ufage de cet écrou eft de contenir la vis,
afin qu’en tournant autour il puifl’e bander ou
détendre le feuillet de la Scie.
La manière de fe fervir de la Scie*, dont nous
venons de faire la defeription, eft de la prendre
par fon manche, de façon que les quatrè'dôigts
de la main droite l’empoignent, & que le pouce
foit alongé fur fon pan intérieur.
On porte enfuite l'extrémité intérieure du pouce
de la main gauche, ou le bout de l'ongle fur l’os
qu’on veut Scier, & dans l’endroit où l'on veut
le couper^ puis on approche la Scie de cet endroit
de l’os & par conféquenr auprès de l’ongle
qui fert comme de guide à la Scie, & l’empêche
de gliflèn à droire ou à gauche , ce qui
arriveroit immanquablement fans cette pré- :
caution, & pourrou caufer dans les chairs des
dilacérations fâcheufes.
On pouffe enfuite la Scie légèrement 8c doucement
en avant, puis on la tire à foi avec la '
même légèreté & la même douceur-,' ce que l’on
commue-doucement & à petits coups jufqu’à ce
que fa voie & fa trace foient bien marquées.
Quand une fois la Scie a bien marqué fa voie
fur l’os on ôte le pouce de la main gauche de :
l'endro't où ort l’avoir pofé, & l’on empoigne éeÀ
cette main le membre qu’on veut couper , ce
qui (err comme rte point d’appui au Chirurgien. 11 ne faut plus alors Scier à petirs coups, mai;
à grands coups de Scie, obfervant toujours de J
Scier légèrement & de ne pas trop appuy.- r la
Scie j car, en l'appuyant, fes petites dents entrent
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d a n s l 'o s 8c l ’arrêtent-, c e q u i fa i t q u 'o n ne Scie
q u ’a v e c p e in e & pa r fe co u f fe . 11 : y a de petites Scies fans arbre dont le$
lames, très-fondés, font convexes & montées fur
un manche , pour Scier dans l'opération do trépan
les ponts ou intervalles qui reftent entre l’appiica-
tion de deux couronnes, & avec lefquelles on
peut Scier des pointes d’os & ceux du rarfe Sl
du mératarfe. Article de £ancienne Encyclopcdii.
SCLÉRIÂSIS, C ’eft une maladie.des
paupières;, dans laquelle les bords des cartilages
tarfes, font durs, fecs & comme calleux. Galien
en fait fpécialemem mention dans fon Ifagoge.
Le Sclériafis eft le plus fouvent, la fuite de h
•pforophtalmie dont la réfolution n’a point été
compîette. Il eft fimpie & exifte feul, où il eft
accompagné d'inflammation , de fuppuration ,
refferrenient & éraillement des paupières. Le
Sclériafis, qui eft ancien, eft ordinairement avec
lippitude, ou écoulement de chafSe qui colle
entrelles les paupières. Le récent, eft celui qui
eft le plus fufceptible de guérifon. Il faut d’abord
chercher à ramollir les duretés par l'ufage des
lotions & des cataplafmes émolliens; en oignant
fréquemment les bords des paupières avec le
beurre de cacao. Lorfque les duretés font fuffi-
famment ramollies, on cherche à les réfoudre
avec l'onguent mercuriel, les vapeurs du vinaigre
qu’on jet*2 fur une pelle rouge ou la fumée du
café brûlé. ( M. P e tit? — R ad e l .)
SCL ERO PHTA LM IE , de ^»pot & oÿ9a\uoc,
Voye\. l'article X ero ph ta lm i^.
SCU LTE T , (Jean) né à Dîmes , en 1595 , d’un
Marinier, il étudia à Padcue fous Spigtl & Marche
tris, Il fut reçu Doéleur en 162.1, 81 revint
s’établir dans fa patrie, où il pratiqua long-rems
& s’acquit, par fes fuccès, la confiance & i’efiime
de fes concitoyens. Scuiier fut un de ces Médecins
qui penfenr que l'exercice de la main ne peut
déshonorer la décence de leur état; opinion qu’ont
eue,dans tous les tems,certains efprits.peu faits pour
avancer la Science. Il s’appliqua beaucoup à la
pratique dès opérations de Chirurgie,, & acquit
dans certe partie une très-grande réputation. Le
feul ouvrage qu’on ait de cet Auteur eft intitulé
: XtipAocSuK»o u , Armamentarium Chirur*
gicum tabulis ce ri incijîs exornatum JJlmce,
16 53, - H y en a eu un très-grand
nombre d’éditions & de traductions. Cet ouvrage,
die Haller, ne parut qu après la mort de l’Auteur,
il offre dans une nombreufe fuite de Planches
les infini mens & appareils n fi tés .de fon tems,*
mais ces Planches foùrptifes lapluparr d’Oribafe,
de Ferri, de Paré & de Fabrice. 1! éroît très—
enrreprennam, & dans la première partie qui
offre une defeription affez détaillée de fes inftru-
mens, orrle voit confeiller lès opérations d'après
les plus légères indications. -La fécondé partie
de l'ouvrage de Scultet offre une fuite d’obfer-
vatiotis irési-bien faites, où l'on trouve des faits
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fort furprerans. Il eft un des premiers qui aient
réfuté le ligne des fraétures du crâne donné par
les Anciens; de faire mâcher quelque chofe de
dur pour favoir fi les bïeffés ne fenuiroient point
quelque bruit dans la tête. Il dit que_ certains
malades ont été jufqu’à cafter des noyaux de
eerifes entre leurs dents, fans cependant qu'ils
éprouvaffent le moindre fenùment , quoiqu’ils
n'en euffeht pas moins des fraélures fort étendues
au crâne. Il parle de très-grandes portions
de tibia enlevées, fans que la mort s’en foit fui-
vie II rapporte l'hiftoire d’une paracenthèfe qui
fut heureufe, quoiqu’il laiffât la canule dans
la plaie qu'il avoit faite -, obfervation qui
pou\.oit être fivorable au procédé de M.Monro,
relativement à cette opération. On a ajouté de
nouvelles Planches "dans une édition qui parut
à Amfterdamen 1667 -, on y a inféré aufti p ’u-
fieurs obfer valions qui font également curieuféSs
& qui rendent cetté édition fupérieure à toutes
les autres. Seulret mourut, en 1645, d'une apoplexie,
à la cinquante-cinquième année de fon
âge-, regretté: non-feulement de fes amis ; mais
encore des perfonnes de fon Art, à lavaocemeot
duquel il avoit contribué. (M . P e t i t -R A de-l .
SEPTIQUE. Médican î’ent topique qui corrode
les chairs; tel que la pierre à cautère, le beurre
d'antimoine, &c. Lemorfeptique eft grec -, il vient
d e j e fais pourrir. Voye\ Caustique.
SEQUESTRE. Sequëfinum. Portion féparée
d lin os vivant par le mëcanifrne rte 1 ex foliation
& rejettée au-dehors par une inflammation &
une fnppnration qui lui ■ ouvrent une ifftie.
Cette îdénominatiom ' s applique particulière-
tn’enr à toute partie- qui1 comprend une portion
entière d’un os cylindrique , ainfi que
divers Obfervateurs en ont fourni des exemples.
Voyez, P°ur de plus grands détailf ; les
articles Ex fo l ia t ion & N écrosé. ( M. P e t i t -
R x D E I i Y i J i
SERINGUE, du '-grée <tv/>àv| 5 fi-ut-e , tuyau ,
cylindre creux , avec un pifton , -dont ia tête eft
garnie de filaffe, de feiïtre ou de-ciftor, bien uni
. griffé ; pour en remplir exaélcment la capa-
c,té , gliffer faciiemenr dedans, & pouffer quel-
Tveu ,i^l!eiir dans une cavité, ou en pomper les
uidès .épanchés. U y a des Seringues qui contiennent
une chopinç:, -Ou feizè onces de linui-
, ’ ^ d-anrrés plue netires, pour injédi.r’ les
^lésrfièofe yl'urêtT.e, la yeffie ,
e vagin , Ja poitrine; par eôn^qùeht. il faut en
avoir .dë 'différentes 'grairideufà;-CeHë$ 'qui fcfveùt
a J<ire. des/injeélions dans la tveftie', dans la pèi-
trme & dans les grands abcès ,. font ordinairement
longues de cjurtre pouces & demi, fur un
pouce neuf lignes-de'diaAièrre. On en a de plus
petites par degrés , à proportion des cavirés'qn’on
^etu mjeéler. La plupart de ces -Seringues; font
> f,ta:n j ^ l,rs ftphons o i canules, qui s'ad,iprènt
extrémité antérieure du cylindre, font plus ou
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moins longs , gros ou menus, droits ou recourbés,
fuivanr lebefoin. Quelques-unes ont le bout
f-.it en poire , percé de petit' trous, afin que la
liqueur en forte comme d’un arrof.m y tel eft
celui qu’on emploie pour le vagin. Les petites
Seringues n ont pour fiphon qu'un petit tuyau pyramidal
, foudé ou monté à v is , au milieu de
l’extrémité antérieure du cylindre. Le pifton de
routes les Seringues, excepté de celles à lavement %
eft terminé poftériemement par un anneau, dans
lequel on pafle le pouce: pour appuyer deftùs
8c faire fortir la liqueur , tandis qu'on tient le
corps de ia Seringue avec les autres doigts. On
fait aufti des Seringues de cuivre, affez grandes
pour injeôlêr les vaiff-.aux dans les préparations
anatomiques. Les Oculiftes fe fervent d une petite
Seringue d'argent , appsllée Seringue#oeu-
laire , pour jftjeôler les points lacrymaux : elle eft
.longue d'environ deux pouces. Son diamè-
ftre a quatre; lignes : fon fiphon , long de dix
lignes & demie, s’adapte fur la Seringue, parle
moyen d’une vis, qui s’ajufte dans un écrou. L'ex*
frémi té' antérieure de ce fiphon, donne naiffance
à un petit tuyaii , d’environ trois lignes de
longueur , qui eft fi fin, qu’à peiné apperçoir-
on l'ouverture qui eft au bout. Enfin, l’on a inventé
une efpèce de Seringue pour injeefter l'o reille
, par la rrompe d’Euftache. Son corps eft
affez femblable à celui des autres paires Seringues
, mais fon fiphon eft un canal de cuir , long
de trois pieds & demi, fur trois lignes de diamètre.
A ce canal, terminé en vis , on ajoure encore
un fiphon aux Maire , long de fix grands pouces
, fur trois à quatre lignes de diamètre, fait
d’étain , fort courbé, & recourbé P contre-fms
vers fon extrémité, qui eft terminée par un mamelon
alongé, applati par-deffnsy & dont la figure imire
en quelque manière celle d'un pigèom An bout
de ce mamelon eft un bouton, haut d«: deux lignes
percé' fur fon fomment d’ un périt trou. C’tft ce
bouton qui doit s’adapter à {'entrée de la trompe
d'Euftàchë, dans le fond de la bouche, derrière
la'dqifon du nez. Deux chofe; font particulières
à cefre Seringue} i.° une foupapede enivre, g -rnie
dé cuir , appliquée fur la tête du cylindre, couverte
d'un petit chapiteau d'étain, fur lequel s’ajufte
Je fiphon, par le moyen d’un é:rou d’étain
qui y eft lié, qui reçoit une vis ycrcée , qui fe
trbuve fut le fommet du chapitca i. Grtte foiïpaoe
en fe levant, permet à la liqueur de la Seringue
de pafièr dans le canal de ciiir , & en refufe le
fetour en* s’abaiffant. 2.-0 .Une pompe d-étain,
compofée d’un tuyau , iong d'environ fix pouces,
fur trois lignes de diamètre, dont .l’extrémité
péftérirnre eft évafée en mamelon , montée fur
un petit réfervoir de neuf lignes de large vers fa
b a fe , 8i fur une eu la fie quarrée, large de huit
lignés*,. Haute de quatre. Toutes ces pièces fe
moment à vis. La culaffe eft percée d'un trou,
large de quatre lignes^ bouchée par une cheville