
remède, parfa -flypiicité, fronce ;&reftçrre tes malt-
les du tifl'iv cellulaire & du darios ,& donne aux
parties un toird'une beaucoup; plus. léngue durée ,
que celui que procure, ^’emploi ce tout.,autre
moyen. (M. P e t it R ad£&.)
RAFRAICHISSANT. Nom par lequel on dé-
figne les médicamtns qui ont la propriété de diminuer
la chaleur du corps, ou de la. partie du
corps fur laquelle On les applique. Tels l'ont l’eau
froide ., l’air froid y les -acides, les tels neutres >
& particulièrement!de nitre &.le feii : ammoniac,
Il ne parolt «pas qu’aucun de ces médicamens
ait le pouvoir de diminuer la chaleur du corps
au-deffous de fa température ordinaire dans l’ état
de famé; ils n om que celui d’en modérer le degré
lorfqu’elle s’élève au-delà de ces limites. C ’eftainfi
que les acides & le nitre /pris intérieurement, ap-
paifent plus ou moins la chaleur qui accompagne
des affections inflammatoires. Appliqués extérieurement
, ils peuvent plus efficacement en diminuer .
Tinienfité à la furface du corps -, mais, au-.delà, ■
leur effet eft le même que celui des rafraîchiftans
dans l ’intérieur. Ils paroîffent rgir en modérant
l ’aClivité de la circulation , qui eft toujours plus ;
grande que dans l’état naturel, lorfque la chaleur
du corps eft augmentée.
Dans lescas d’hémorrhagie, de brûlures, d’écorchures
y de playes contufes, &c. on diminueTé-
Tétifme des vaifleaux fanguins & la chaleur locale
•qui l’accompagne , par une application long-tems
■ continuée d’eau fraîche , ou en répandant, fur la
partie affectée, du nitre ou du Tel ammoniac , fur
•lequel on verfe de l’eau, qui engendre du froid en
dinôlvant le fel. Voyc\ Br û lu r e , Inflammat
io n .
RAISIN D’OURS. Arbutusuva urfî. Lin. Les
Feuilles de cetarbriflëau font recommandées comme
un remède utile dans diverfes affrétions de la
vefiie& des voyes urinaires, telles que la gravelle,
les ulcères, des reins & de la veffie, l’ifehurie réfui
tanto de la parai y fie de cet organe ,. l’incontinence
d’urine & les pertes blanches. Différentes -
'obfervarions jufiifient la bonne opinion que quelques
Praticiens ont eu de ce remède,qui cependant
n’a pas maintenu toute la réputation qu’il
«voit d’abord acquife. On donne un fcrupule ou
■ un demi-gros de la poudre des feuilles, deux ou
trois'fois par (jour ou plus fouvent, on le donne
auffi *en infufionr ou en décoétion.
RAPPORT , ;Rcnunciatio. Aéte authentique
qu’mon fait en Juffice -, pour conftater il’ état d’une
perfonne, d’une maladie, d’une bleffure /ou d’une
m or t, occàfionnée *par une violence extérieure ,
•ou arrivée fpontanémtnr, ceft-à-dire, fans qu’aucune
caufe apparente y ait donné lieu. La néctffiré
des Rapports a été connue de tout rems chez les
peuples policés, qui ont eu des Médecins juridiquement
avoués. A'infi Antifiius vifita-les-playes-de
Jules-Céfar, & en fit fon Rapport aux Confuls, )
au Ténat-dtau Peuple. ..Cntteckconljance, & plufieürs.
autresquon trouve chez les Hifioriens, féru,
bltnt annoncer que la Juri.l prudence des Romains
furies Rapports, étoit à-peu-près la même qne
celle de nos jours *, car fans l’uiilité légale, pour,
quoi viiiter avec tant de foin les blefiures d’un
mort, Ce fut p ir cet examen qu’on fut que des vingt,
trois coups de poignard , dont fut percé le Vain.
:que.ur, des Gaules , . un feul étoit mortel.
Le Rapport pour être valable, doit être fait par
un Chirurgien attaché à un Tribunal muni de
.pioviiions qui certifient fon pouvoir , ou fon droit
à prononcer. Comme fouveht ce Rapport eft une
pièce juftificative ,-qui contribué à faire abfoudre,
ou à inculper un acculé, i’horome qui le fait, ne
fauroit être trop ferupuleux fur l’exaétiuide des
termes qu’il emploie , & fur les conclurions qui
terminent fon expofé. Auffi les Tribunaux de-
vroiem-ils porter la plus grande & la plus féi ieufe
attention, à ne confier une pareille çommilfion
qu’à des perfonnes finfiruités, & qui pniflént par
une logique exercée -, fùivre. les difficultés éventuelles,
de manière à moins fouvent fe tromper ;
à des perfonnes intègres, que l’or ne puiffe détourner
de dire la vérité, &-a/î*ez profondément
verfées dans tout ce qui regarde le méçanilme animal,
pour ne pas tomber dans des bévues, qui
fouvent ont les plus funefte* conféquences. Les
commiffions de Chirurgiens aux Rapports, étoient
autrefois, vénales, aujourd’hui elles fe donnent
gratuitement, triais fouvent avec fi peu déchoit
de la part des Tribunaux , que les énormes abus
qui s’enfuivoient autrefois, font aujourd’hui à-
peu-près les mêmes, s’ils ne font pas pires.
Le Chirurgien ne fauroit être trop prudentdans
ce qui regarde ia contexture de fon Rapport, il ne
doit pas s’en tenir, aux événemens inattendus,qui
-fouvent dérivent d’une toute autre caufe que du fé-
v ic e , car l’acculé eft bien refponfable de ce qui
vient de Ion f û t , mais non de tout accident étranger
qui poucroit furvenir. Ainfi , en fuppofant
que la m >rt d’un blelfé arrive, peu de.jours aprèj
une rixe précédemment conftatée , on agiroit bien
inconfidérement, fi fans aucune recherche ultérieure
, on l’attribuoit auffi-tôc aux violences qui s’en
font fui vies ,* l accident, en effet, peut en être ab*
folument indépendant, & provenir d un déferdre
qui exiftoit déjà, quoique cachée*, d’un anevrifme
intérieur, par. exemple, qui fe fera ouvert au
moment de la,mêlée ou après. D ’autres fois auffi,
comme l’obferve M. Chauffier,; ,de qui nous avons
beaucoup, pris pour faire cet article, la comufion
la plus légère, la bleffure.la.plus-fimple en apparence
, dégénère par la fuite-,, prend» le çaraétère
d’une maladie longue, graves foit par,le développement
d’un vice humoral qui préexiftoir, ou par
•un mauvais traitement fuggéré par l'ignorance.
Souvent/encore, continue notre Auteur, des mo-
•tifs-de.vengeance, d’animofité, d!intérêt, engagent
un bleff4 à exagérer fies* plaintes, à Feindre des (Tou*
ieursj-desjnaladies dont il n’eft point réellement
tricîe des humeurs. L ’on auroit évité bien des difficultés,
fi, dès les premiers jours, ou immédiate-
menr après la mort, l'on avoir conftvé le délit..
En effet, dans le cas de contufion, il y a toujours
folution de continuité dans les chairs au-
dtffous de la peau & congeftion de far g • ce qui
n a jamais lieu dans le cas de lnggillation", à la
fuite des caufes internes. C’eft à l'homme infiruir
à s affurer du fait par la diffeélion, & non comme
font ia plupart du tems ceux qui, n'étant pas conduits
par une notion préliminaire, fefourvoiemà
mefüre qu’ ils avancent. Car , comme l’obferve fort
bien à ce fuiet Van-Swiéten , Sorp'c quando ira-
periti cadayer examinant, non tam lufirant vaincra ,
. quàm faciunt.
Le Chirurgien qui eft appel lé à l'information
d’ un fa it , doit patiemment écouter la dépofition-
du plaignant, celle des témoins, & favoir réduire
à leur jufle valeur des preuves fouvent exagérées y
& en prendre d’autres de circonftances qu'on tait,
foit par oubli ou par méchanceté. La vilite qu'il
jugera néceflaire , d après les dépolirions , fera
faite avec décence , fur-tout s’il faut découvrir des
parriesque la pudeur tientcachées ; s’il s'agit d'une
playe, il obfervera le lieu qu’elle occupe, la tli-
reélion qu’elle a , fon trajet, les parties que fes
notions ou les accidens furvenus indiquent qu elle
peut intérdfer. S’il faut conftater une maladie, il
notera toutes Içs apparences, fur-tout celles qui
peuvent entrer comme preuve de la validité de la
demande ; il les réunira en ntaffe , pour appuyer
ou changer la détermination des Juges : s’il eft appel
lé pour conftater la mort & les caufes qui ont pu
la déterminer, il faut qu’il faffe attention à toutes
les circonflam.es que préfentent les diverfes apparences
extérieures, & qu'il ne paffe à la recherche
de ce que peut prélemer 1 imér ipstr, qu’après avoir
noté tout ce qu’ il y a d’intéteffàni à connoîire au-
dehors.. ,
Quand tomes les recherches ont été faires, il ne
refie plus qu’à drtffer le Rapport. Pour le rédiger
convenabl ment, dit M. Chauffer, il faut non-
feulement la fidélité & l’exactitude la plus ferupu-
leule dans le récit des plaintes, dans l'expofit'ion
des bleffores, mais encore la fimpiieité, la datte,
la précifiori, & même le choix dans les ex;;rèf-
fîons ; car ces deferiplions étant uniquement defti-
nèes-à éclairer les Juges , en préfentant la vérité
on doiry éviter foigneufement toutes diftinélions
fcholaftiques, toutes difeu»fions & dénominations
ffienrjfiques inutiles à 1 ob jet, & qui ne font pas
familières à-fout le mondé. Enfin, ce qui importe
ie.plu? dans la rédaction des Rapports, il faut la
piudcnce la plus confommée pour préftnter le
iultat de la vifire qui a.été faire , & tirer de la com-
paraifon du r.apijrdchémënt de toutes les cir-
c -Uftaneês'/ une conféquence qui porte avec elle
le caractère de la vérité. Sans ce concours d’attentions
, tant pour la vifite que pour la rédadion du