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mités fradurées de e & de f i , paroiffent
«’entrelacer entre elles, pour fcSrmer de ce
côté-là, un réfeau offeux qui feporte obliquement
jufqu’en c ,o ù la même choie s’ell
pratiquée.
i , k . Canal médullaire, dont la continuité
ell interrompue par une malle fpon-
gieufe, qui le partage aux deux portions.
Cette malle n’efl autre choie qu’une pro-
dudion ou une expanfîon de fa fubflance
compade qui s’efl décompofée , & qui fe-
roit devenue auffi dure que l’ivoire , li le
fujet eût vécu plus long-tems.
F i g . 8 . Id e m , vu en-dehors.
P l a n c h e X X X I I .
R e la t i v e à î a r t i c l e carie.
Apparence qu’offrit à l’extérieur le
crâne de William Prafley, dont il ell fait
mention à cet article.
P l a n c h e X X X I I I .
Effet de la maladie précédente au-
dedans du même.
P l a n c h e X X X I Y .
C e lle s - c i & le s f u iv a n t e s o f f r e n t le s in f ir u -
m e n s p r o p r e s à l'o p é r a t io n d e l a c a t a r a c t e .
* F ig . I . Aiguilles à catarade. a , e repréfente
les deux étuis de cette aiguille.
F i g . 2. Aiguille de Pallucci.
F i g . 3. Aiguille d’Albinus.
F i g . 4 Aiguille plate de Guillemeau.
F i g . y & 6 . Autres aiguilles des anciens.
F i g . 7 . Crochet fpiral de Freytag.
F i g . 8. S p é c u lu m pour fixer l’oeil.
F ig . 9 . Crochet d’argent pour foulever
& fixer la paupière fupérieure.
F i g . 10. Autre f ip e c u lu m compofé de
deux branches aulli circulaires & mobiles.
c c, bouton de la couliffe qui fert à écarter
ou à rapprocher les demi-cercles, e e . d d ,
C A T t Ö N
vis au moyen defquelles on fixe les deux
branches mobiles. Cet inltrument eil
double.
F ig . i i . Autre crochet pour foulever la
paupière fupérieure.
F i g . 12. Petites pinces à reffort , fort
commodes dans diverfes opérations fur les
yeux & même pour foulever la cornée
dans l’extradion de la catarade.
F ig . 13. Le petirdard ou trefle de Pa-
mard, pour fixer le globe de l’oeil.
F i g . 14. Errigne de Bérenger, pour le
même ufage.
L ’infpedion des différentes aiguilles pour
abaiffer la catarade fuffit feule, fans qu’il
nous foit néceffaire de les décrire, puifque
l’on ne pratique plus cette opération par
l’abaiffement du criftallin, fi ce n’efl en
Angleterre.
Les f ip e c u lu m 8 , 1 0 & i l , ne font plus
en ufage. On fe fert encore quelquefois de
celui f i g . p , dont les courbures le rendent
commode pour élever & maintenir la
paupière fupérieure fans crainte de la
léfer.
L e crochet d ’or , f i g . 7 , en forme de
tire-bouchon , a été imaginé par Freytag,
pour extraire les catarades membraneufes.
J. H enri, fon fils , l’affure dans une
thèfefur la catarade, foutenueà Strasbourg
en 172 1 . Cette thèfeeft dans le recueil de
celles de Haller. Rocho Mathioli, chirurgien
italien , montroit un petit pinceau
compofé de fil d’or , qu’il introduifoit,
d ifo it-il, dans l’oeil, par le moyen d’une
canule , & avec lequel il embraffoit la catarade
pour l’extraire. Il n’y a pas quarante
ans qu’un charlatan montroit au
peuple un inltrument femblable, avec
lequel il affuroit qu’il alloit faifir la catarade
pour l ’extraire. Des gens crédules ont
pu y croire , comme on croyoit du
tems d’Albucafis , qu’en introduifant
une canule dans l’oe i l , on fuçoit l’eau qui
forme la catarade.
Comme l’oeil efl extrêmement mobile,
& qu’il efl difficile de le fixer,fur-toutquand
on incife la cornée par la méthode latérale.
d e s P l a n c h e s .
pamard imagina le petit dard , f i g . 13 ,
reffemblant à un trefle, dont il plongeoit
la pointe dans le globe de l’oeil pour l’empêcher
de fe porter du côté de l’angle
interne de l’orbite. Bérenger crut qu’une
errigne vaudroit mieux ; fi quelques chirurgiens
ont cru devoir adopter ces inftru-
mens, on peut affurer que le plus grand
nombre les ont rejettés comme plus nui-
libles qu’utiles au but que l’on fe propofe.
Il efl cependant certain que le plus
rand obflacle à vaincre dans l’opération
e la catarade par l’extradion , c’eft l ’extrême
mobilité de l’oeil. Taylor avoit coutume
de fixer l’oeil gauche s ’il opéroit le
droit, & v ic e v e r f iâ ; à cet effet, il emboî-
toit en quelque forte le globe dans une
efpèce d’inflrument cave & de forme un
peu conique, & le fixoit par un bandeau.
Les oculifies fe contentent de fixer l’oeil
qu’ils n’opèrent point, avec des compreffes
épaiflès, foutenues par le bandeau.
P l a n c h e X X X Y .
* F ig . 1 . Lance ou aiguille deDaviel.
F i g . a . Autre de Grandjean.
F i g . 3. Lance moufle pour aggrandir la
feâion de la cornée.
F ig . 4 & y. Cifeaux à double courbure
de Daviel. C e lu i, fig. 4 , efl pour l’oeil
gaucher
F i g . 6 . Curettes pour faciliter la fortie
du criflallin, & pour en extraire les frag-
mens lorfqu’il s’efl: brifé en fortant.
F i g . 7. Biflouri de Lafaye.
F ig . 8. Biflouri de Poyet.
F ig . 9. Crochet pour tirer le fil dont
efl armée la pointe de ’la lance de P o y e t ,
lorfqu’elle déborde du côté de l’angle interne
de l’oeil.
F ig . 10. Kyflitôme de Lafaye pour încifer
la membrane criftalline.
F ig . 1 1 . Biflouri de Bérenger.
F ig . 1 2 . Les mêmes vus du côté de leur
bifeau. I
5Î
F ig . 13. Pincette à reffort , dont les
ferres ont .une forme lenticulaire, pour
faifir & foulever la cornée.
F ig . 14. Biflouri de Wenzel.
La lance ou aiguille de Daviel doit
être tranchante des deux côtés, & un peu
, courbe fur le p la t, afin qu’en la plongeant
dans l’oeil , & baillant un pèu le
poignet, on puifl’e éviter de bleffer l’iris ;
comme cette lance a peu de largeur, &
quelle ne peut faire une incifion affez
grande, Daviel fe fervoit de différens inf-
trumens pour aggrandir cette feâion.
Grandjean, oculifte de grande réputation,
a cru qu’il étoit poflible de faire avec la
lançe , une incifion qui exigeroit bien
moins d ’augmentation. I l fe contenta
d’augmenter la feâion avec la lance, f i g .
2 , ce qui abrège de beaucoup l’opération
fuivant la méthode de Daviel, puifqu’il n’a
pas befoin de cifeaux ni d’aiguille moufle.
Je les ai vu opérer deux fois avecfuccès,
par ce procédé. Quant aux cifeaux à double
courbure dont fe fervoit Daviel, nous
pouvons affurer que la courbure latérale
efl inutile. Mais il fuffit, pour faire rejetter
les cifeaux, de lavoir que la cicatrice qui
réfulte de la plaie de la cornée faite avec
cet inltrument, efl fort lente à fe faire, &
qu’elle ell prefque toujours difforme.
Dès que la méthode de Daviel a été
connue, on a cherché à la fimplifier.
Grand-Jean s’en étoit o ccupé, en ne fe fer-
vant que de la lance. D’autres ont penfé
que l’on pourroit d’ un feul coup faire une
incifion fuffifante en traverfant la cornée
d’un angle à l ’autre pour l’incifer de haut
en bas, & c’eft ce qu’a eu pour but
Lafaye qui a propofé deux biflouris,
dont les lames font étroites & un peu
courbes fur le plat. Suivant le procédé de
ce praticien, il faut avoir deux inftru-
mens, dont l ’un efl pour l’oeil d roit, &
l’autre pour le gauche.
Dans le même tems , Poyet a propofé
un inltrument dont la lame efl à
langue de ferpent, & percé d’un trou très-
près de la pointe pour recevoir un fil.