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& l'on ne doit jamais s'en contenter pour réunir
celles des extrémités, lorfque les m'ufcles
ont été coupés tranfverfalemcm. Et même dans
ta plupart des cas, où ce moyen paroît être
le mieux indiqué, on fera bien de ne pas fe
repofer entièrement fur lu i , parce qu'il laifle
fouvent quelque choie à .delirer relativement à
l ’imenrion d’ubtenir une cicatrice égale & unie.
Le meilleur moyen qu’on puifie employer
pour maintenir exactement les bords de la peau
dans la fituation la plus convenable, ce font
les emplâtres adhéfifs ou agglutinât i f . Ces emplâtres
fuffiient fouvent fans autre Cecour-; mais,
îoifqu’on a lieu de s’attendre à une forte té-
traéïion des libres mufculaires , il faut y joindre
le bandage unifiant, tout-s h s fois que la fituation
de la Playe en permet 1 application.
Bien des Praticiens recommandent 1 ufige des
emplâtres adhéfifs dans toits les £3s où ii convient
de tenter la réunion des bords d f’ ne Playe,
préférablenent à celui des futures; il y a ce_
pendant bien des cas où celles-ci m -.ritetT» la
préférence. Les emplâtres rempliront le but du
Chirurgien dans tous les cas de Plaie- fuperfi-
cietles qui ne pénètrent pas au-delà d s tégu-
mens; on les emploiera aulfi avec avantage :oans
ceux où il y aura une perte de fubflance ttlle
qu’on.né fauroit mettre les bords de la Playe
en contaél; iis ferviropr alors à les rapprocher
autant que pofiible, & à diminuer ainfi détendue
de fai Playe & p à f conféquent celle de la
cicatrice. Mais, dans testas lie Phyes profondes,
fl l’on .peut fnffifammem. rapprocher les par ies
divifées, il n’y a pas de moyen plus s4r- pour
L s retenir en Contact que la future entortillée.
V o y r i Suture. On fufert plus ordinairement,
en pareil cas , de la future entrecoupée | mais
elle ne fou tient pas les parties anfîi sûrement
que la première; ie- points de future font pius
fujt-ts à icouper les parties autour defqiïedes on
les a pi u <’s , & iis làiffem plus fouvent une cicatrice
d.'lagréable. . ,
On efi généralement dans;i’op mon que I trage
des emplâtres adhéfifs, ou celui des futures, ne
fauroit être admiflible que pour les Playes récentes.
Mais, quoique pour bien des raiforis le
mieux foit toujours d’y avoir recours iè plutôt
pofiible, il' ne faut pasinégligèr de ltf faire dans
un état de la P l,y e beaucoup plus avancé, &
même lorfque la fuppuration tfl établie; ca^ 18s
parties adhéreront facilementenfembie lorfqû eflSs
feront dans cet état, pourvu qu’on puiffe les maintenir
en contaél- ' . . . . .
Quelque méthode que l’on fuive pour réunir
les côtés d’une Playe, il faut toujours avoir foin
de foutenir les parties, par une pofition convenable
i la négligence, à ;cçt; égàrd S S # ' faire
manquer tont-à-fait;,le tu t de l opératioil. Indépendamment
dé cè‘ foin ÿ fi l’ôii* s eft ferifi d èm -
plâtres, on peüfEncore tirer un grand, Avantage
H A
t Ide Tappîicafîon du bandage unifiant; il n’en efi pas de même Jorfqu’on a fait la réunion par la
future entortillée.
Lorfouon a rapproché & fixé convenablement
les uns vis-à-vis des autres les bords d’une
Playe, foit par la (mura, foit par des emplâtres
il n'v a rien de plus à faire pour le pânfemenc
fi ce n’efi de .les recouvrir d'un peu de char,
pie hume&ée d’eau de guimauve, o.u enduite
d’un peu de cérat pour Jes défendre de Pair
exrérieur.
On recommandera" enfuire au malade de laif-
fer la partie bieffée dans la pofition qu’on, aura
i jugée la plus favorable, & on donnera les di-
reélîons nécefiaires pour fon régime. S’il efi foi*
ble & épuifé, on lui permettra quelques âlimens
propres à- le foutenir ; mais s’il a quelque dif-
| pofirion à la pléthore ou- aux maladies infbm-
. matoires, & fur tout fi la Playe efi d’une grande
étendue il faudra lui enjoindre un régime très-
févère; car quoiqu’un léger degré d'inflammation
foi» nécefiaire pour fo; mer une bonne réunion
r des parties, une inflammation trop forte occa»
j fionneroic des accidens qui pourroient nuire ef-
'fe/sielleménr à cette réunion, & entraîner d'autres
fâçhedfës conltquences.
Dans le traitement dés Playes qui font demeu-
| rée> ouvertes-»-té jneilleiir moyen qu’on puifie
; employer pour diminiîêt l’inflammation lôrf-
qu’ciie efi portée trop lo is , efi Pappliea-
i rion de ca tapi afin es émolliens & très—chauds;
mais, comme ces cataplafmes tenderir toujours
! à accélérer la (juppuration qiTon doit plutôt éviter
comme tendante à retarder la réunion , il
! vaut mieux,' dans le cas, dont nous parlons, re-
: cou tir à d’autres moyens tels que de fimples
; fomentations émollientes ou d’autres topiques
i rafraîchiflans.
Lorfque -le malade fe plaint peu de douleur
; & d’inflammation, on ne dérange point l’ap-
1 pareil mis fur la Piayé jufqu’à ce qu’on ait lieu
| de préfumer qu’elle èfl fermée i mais fi ‘a dou-
j leur acquiert un certain degré de vivacité * il
j faut fe défier de l’inflaUrtnarion qui pourroit fur»
j venir. On ôte alors l’appateil & l’on bafiine les
! parties affrétées avec une çiécoôlio.n émolliente,
| on les baigne, on y applique des fang lues. Si
ces moÿëns locaux ne diminuent pas prompte»
! ment les fy mptônns,. on; faigne lé malade & on
lui donne des anodins. ’
: Ces1 fecours fufiïfem, en général, pour modérer
l’ihflamnhatiôn & afliirer la;guérifon de la Plaÿe.
Quelquefois cependant ils ne rempli fie- ut pas’ce
i butjla douleur, là tenfion & l’inflammation allant en
| augmentant malgré leur ufage r en pareil cas, on
n’a> autre chofe à faire (jüe1 de couper. Ls points
J de tutti ré , &' d’ôrer lès emplâtres ,i& les ban-
j dàges qifï àffujëttiffoient ies parties y le'malade
s’eti trouvera fotilagé' à l’inflâm, la douleur &
la t e n S ^ ü n e t a rd e ro n t pas à d i fp à ro î t r e ' S tA p ®
P L A
abandonnera la guérifon & la cicatrifation de la
Playe à la Nature. Mais les cas où l’on efi obligé
de prendre ce parti ne font rien moins que fré-
quens; ils tiennent généralement à quelque dif-
pofition particulière du fujet. L e plus fouvent
la réunion va fon train fans accidens , & vers
le cinquième ou fixième jo u r , on peut ôter les
futures, qui, à cette époque, deviennent inutiles,
[ & pourroiem avoir des inconvéniens fi on les
I laiflbif' plus long-tems.
On a élevé quelques objeéHons contre cette \
t méthode de réunir .les Playes; on a dit que les
[ ligatures, qu’on efi obligé de metrré fur les ar-
[ tères pottr arrêter le fang, renfermées entre les
f deux furfaces de la P la y e , agiront comme des
F corps étrangers & empêcheront leur réunion.
\ On ajoure qu’il fe forme du pus dans la Playe,
| qui, venant à s’y accumuler, creufera des finus
[ dangereux & difficiles à guérir. Mais ces objections
ne font pas fondées. Les ligatures des artères
font rarement bien nombreufes; lorfqu’elles
[ le font le plus, elles n’occupent que bien peu de
place i & fi elles ont été faites de la manière
que nous avons preferite à l’article Hémorrhagie,
on retire facilement les fils fans nuire
au refte de la Playe. Quant aux finus, à la for-
j mation defquels on prétend que cette méthode
donne lieu, il eft certain que fi les côtés de
la Playe ne font rapprochés que par les bords,
il fe formera une cavité dansée .fond ou le pus
féjournera. Mais c’eft un accident qu’il faut
attribuer à une mauvaife manière d’opérer &
non à la méthode; car il n’arrivera rien de
! femblable fi l’on a foin de mettre les furfaces en^
tières en contaél, ainfi que nous l’avons recom-
| mandé;
Toutes fortes de Playes faites fimplernent vpar
incifion ne font pas fufceptibles du traitement
que nous venons de décrire. Lorfqu’ii n’ efi pas
| pofiible d’en rapprocher les bords aflez pour les :
| mettre en contaél, l'expérience nous a appris que j
l les^ fecours les plus efficaces que la Chirurgie
j puifie donner font ceux qui tendent à accélérer !
; la formation du pus ; car c’eft un fait certain
qu en aucun cas rien ne contribue plus à calmer
les fymptômes qu’une bonne & abondante fuppuration,
dont le procédé auffi tient eflentielle-
j ment à la guérifon, puifque la cicatrifation ne
commence jamais que la Playe ne foit couverte
i d un bon pus. La guérifon qui s’opère de cette
:: manière eft tellement l’ouvrage de la Nature,
î jfue quoique l’Art puifie jufqu’à un certain point
I la favorifer, le Praticien ne doit a^oir en vue
dans le traitement que d’écarter les ohflacles qui
« pourroient lui nuire, de garantir & de proté-
j ger les parties, jufqu’à ce que la cicatrice ait
| acquis aflez de folidité. Or , nous favons que la j
cicatrifation ne peut jamais fe faire d’une ma- I d1 i convena^^e au^ long-tems quelle eft très-
nouloureufe; nous favons auffi qu aucune ap p li-.
F LA'
Cation qu’on puifle faire fur une Playe ne fauroit
remplacer l’effet du pus pour la maintenir
dans cet état de calme qui efi fi favorable à fa
guérifon. Notre premier objet, par çonféquenr,
Mou être ici d’accélérer, autant qu’il eft en notre
pouvoir, la fo-marion du pus; le meilleur moyen
d y réuflîr, eft de traiter la Playe comme un
phlegmon, c’eft-à-dire, en y appliquant continuellement
des fomentations émollientes & des
cataplafines.-r- Voye{ Phlegmon & Abcès. Lorf-
que la Playe. eft récente, il faut commencer par
la bien couvrir afin de la préferver complettement
destimpreflions de l’air; fi elle eft très-doulou-
retifer on peut fur-le-champ y mettre des cataplafmes
pour modérer la douleur; mais, lorfoue
celle-ci efi fupportable, il vaut mieux fufpendre
un jour ou deux 1 ufage de ces applications qui
employée? trop-tôt,, peuvent quelquefois ralen-
ttr plus qu’il ne convient l’inflammation nécefiaire
; A *a formation du pus & à la guérifon. Mais en'
général dans tous' les cas de la nature de ceux
i dont nous parlons, les cataplafmes émolliens
lont infiniment utiles après les deux ou trois
premiers jours, époque à laquelle l’inflammation
eft parvenue au point nécefiaire pour amener
la luppuration, & où les topiques dont nous
venons de parler ont le plus; .grand effet pour
la déterminer. y. r
Lorfque, par le; moyén des cataplafmes, on a
obtenu un pus d'une bonne qualité, de fiiffifam-
ment abondant, il ne faut pas trop infifler fur
leur otage; car, en lés continuant trop long-
tems.ron fait.fpuvent plus'de mal que de bien
en relâchant outre mefure. les parties fur lef-
: quelles on les applique, q u i, au lieu d’avoir la
! fermetL & la rougeur des chairs- faines, deviennent
pâles, molles & fpongieufes, & ne four-
j.niitpnt, au lieu d’un bon pus, qu’une férofité
i clatre & beaucoup trop abondante ; ce qui trop
fouvent donne lieu à la formation d’ulcères de
de mauvaife nature, dont la guérifon eft toujours
plus ou moins difficile. C’ eft au Praticien
expérimenté à juger du moment où il convient
d abandonner l’ ufage des topiques relâchans ; on
peut cependant établir à-cet égard cette rèele-
que-tant que la douleur & l’inflammation fubfifl
ten t,on fera bien de continuer ces fortes d'applications;
mats que lorfque des fymptômes s ap-
paifenr, que la Playe fournit une quantité fuffi-
tame de bon pus & qu’elle commence à fe
garnir de bourgeons charnus, il fi,„t y ren0nfaTre
B P » ? tout le b.ien qu’ils, pouvoient
ufage" & pourroient nuire pai un plus long
j- - . . x uujcnient.
Le Panfemem des Playes, fur-tout pendant les
p etmers jours doit être le moins irritant pofiible
( ( ^ P a n sem en t . ) On étoit autrefois dans
1 ufage d y appl.quer, dès le commencement del
onguens plus ou moins fiimulans, d rs