
mm ou de la veffie q u i , dilatées par les matières
fécales où les urines fe portent an-dedans du canal.
Ces tumeurs diminuent confidérablement, félon
que les femmes ont dernièrement uriné ou
été à la Telle J & elles augmentent en raifon in -
verfe. On remédie à ces petites indifpofitions,
en entretenant la liberté du ventre, au moyen
des lavemens, & en recommandant aux femmes
de ne point garder leur urine trop long - tems.
Si cette précaution ne fuffifoit point , on auroit
recours au bandage à refiort. (M . P e t i t - R a -
D E L . )
"VARICE. On donne le nom de Varices à dçs
efpèces de noeuds ou de tubercules inégaux &
noirâtres formés par la dilatation des veines,&
qui peuvent avoir leur liège dans toutes les parties
du corps, quoiqu’ils fe montrent le plus fouvent
aux pieds , près des malléoles , & quelquefois
plus haut, aux jambes, aux cuiffes, & dans
d'autres endroits comme aufcrotum, & même à
l’abdomen , comme Celfe l’a remarqué. La <*rof-
feffe efi la caufe la plus fréquente des Varices}
on en voit suffi qui font occafionnés par des
obftruélions des vifcères abdominaux , par une
vie trop fédemaire , & , en général , par toutes
les caufes qui gênent le retour du fang veineux
vers le coeur. Plus les varices s’accroiffent & plus
elles deviennent incommodes & donlourenfes _,
à caufe de la violente dilatation que fouffrent
leurs tuniques j elles fe crèvent même quelquefois
, & répandent une grande quantité de fang ,
ou fe changent en ulcère d'une très-mauvaife
efpèce. Celles qui n’ont que peu de volume ne
caufenr prefque jamais aucune incommodité con-
iïdérahle ^ auffi les malades ne s’en plaignent-
ils point pour l’ordinaire, & cette négligence
ne tire pas beancoup à conféquence.
Lorfque les Varices deviennent douloureufes,
on doit commencer par faire faigner le malade,
lui prtferire un régime rafraîchiflam , & lui appliquer
fur la partie un bandage expulfif qu’on
aura foin de tenir toujours bien ferré , & dont
on continuera long-tems l’ufâge.
Ct Ife nous apprend que les Anciens délivroient
les malades des Varices pat le cautère ou l’inci-
fion. Le premier efi un mauvais moyenj le fécond
rarement nécefiaire. Cependant lorfque les
Varices font extrêmement, douloureufes & menacent
de s’ouvrir , on confeille d’ineifer les
plus groffes longitudinalement avec la lancette,
d’en faire foriir quelques onces de fang, plus ou
moins, fuivant les forces du malade, de couvrir
enfuite la playe de charpie, d’appliquer par-
deffus une plaque de plomb & un bandage convenable.
Dionis affure qu’il ne connoît point de meilleur
nioyen pour comprimer les Varices qu’une
bottine de peau de chien, ou de quelqu’aurre
peau fiiffifamment forte que l’on taille & proportionne
à la groffeur de 1« jambe, eo y prariquant
des oeillets pour la Jacer en .dehors, -à
l’aide d’un cordon, & la ferrer autant que le
malade peut le fouffrir; au moyen de quoi la
jambe éprouve une compreffion égale, fans qu’on
foit obligé de l’ôter la nuit. On peut auffi faite
ces bottines avec du gros linge.
On a confeillé de faire fur les Varices des
applications aftringentes, telles que des coru--
prefles trempées dans le vinaigre. Mais, quoique
ces moyens ne foient peut - être, pas tout - à - fait
a rejetrer, on ne peut guères compter fur leur
efficacité, fi l’on n’emploie en même-tems la
compreffion qui > dans la plupart des cas, aura
feule un effet plus fûr que tous les autres remèdes
qu’on pourroit employer, pourvu qu’elle
foit faite méthodiquement & fontenue avec foin.
Une botrine lacée bien faite & qui embraffe exactement
le membre affecté , vaut mieux dans cette
intention que route autre efpèce de bandage.
5 Muys ayant à traiter une Varice accompagn.'e
d ulcères , i’ouvroit toutes les amfées > & en tiroir
une livre de fang, ce qui l’empêcha enfin
de s’ulcérer de nouveau.
V A R ICO CE LE,, de Varix & Tumeur
contre nature du cordon des vaiffeâ’ux fpermati-
ques, occafionnée par l’engorgement des veines
qui s’y diflribuent, & que Ceife défignoit fous
le nom de Circocèle, dont la racine efi
Varix. On diftingue cette tumeur à une nodo-
fité qui s’étend le long du cordon fptrmaîiquè
vers 1 abdomen. TaSui turgentiavafa d'giti craj-
fitudine digitisfefe ojferunt , dit Arantius: intejli-
norum in modum orbibus & anfraclibus obvoluta
quoe difeumbentihus magnâ ex parte delitefcunt^hye-
malique -tempore eontracto ferolo rrànuuntur ac
minus infejiant, cetate vero maxime. Si l’on ne remédie
pas d'abord au mal, la ftafe fefaifant peu-
à - peu dans le corps même dù tefiicule & fur
fes enveloppes , à raifon des communications
veineufes qu’ont emr’ellesces différentes parties,
la tuméfaction devient confidérable *, elle efi accompagnée
de douleursj l'épidydime, ainfique le
tefiicule, s’engorgent, & il furvienr des maladies
très-compliquées, & fouvent difficiles à coti-
noître. Le Varicocèle efi une des tumeurs dont
la formation mécanique fe préfente, pour ainfi
dire, d’elle - même. Toutes les fois que , par une
caule quelconque, le retour du fang efi empêché
par les rameaux de la veine fpermatique d’une
maniéré continue, quoique les cutanées du fero-
tum , qui communiquent avec les ramifications
répandues fur la membrane érythrôïde , piaffent
en reprendre une certaine quantité*, cependant
ne pouvant fuffire toutes à une pareille fonction
, le furpius s’arrête, s’accumule, & parties
accroiffemens infenfibles, forme une tumeur qui
égale quelquefois la moitié du poing. Le Varicocèle
arrive par cette raifon plus fréquemment
du côté gauche > à caufe du féjour des iqatières
endurcies dans l ’6 du colon , fous lequel efi le
cordon*
cordon. Cette théorie nous paroît beaucoup plus I arimiffible que celle de Morgagni, qui déduit la I formarion de la maladie de l’ infertion de la veine I fpermatique dans l’émulgente , au lieu de fe dé- I gorger dans la veine-cave*, comme cela a lieu I pour le côté droit. Elle étoit la plus reçue, juf- I qu’à ce que le Profeffeur Ritcher de Gottingue en
[ eût publié une autre, en 1770. Il penfe que le Va- I ricocèlea fon origine dans l’épidydime même , & I que les diverfes inégalités de la tumeur ne vien-
j nent que des contours ferpenrins du canal qui
[ le compofe. Le D. Penchienati , éditeur des I OEuvres chirurgicales de Burtrandi, paroît beau-
[ coup pencher pour cette opinion ^ il croit la con- I firmer par line explication qui ne nous paroît I rien moins que concluante. En attendant que
l’ouverture des cadavres & l ’obfervation nous I aient donné des lumières plus certaines fur ce I point de doétrine, nous nous en tiendrons aux
caufes déjà connues, & rapportées par ceux qui I nous ont précédé.
Dans le commencement de la maladie, il faut I faire quelques faignées, notamment ch-_z lesfujets,
qui d’ailleurs font forts & vigoureux. On leur I fera toujours porter un fufpenfoir, qui tienne
K les tefiicules élevés le plus haut qu’il fera pof- I fible, non -feulemeut pour éviter le tiraillement
[ & la douleur que pourroit ^occafionner le poids
de la rumeur, mais encore pour moins tendre
I les vaiffeaux, qui ne font déjà que trop foi b les.
[ Il faut veiller à ce que les matières fécales for-
| tent aifémenr, afin qu’elles compriment moins
le cordon dansJaeur paffage, à travers 1 S du
colon. On appliquera les catapbfmes de farines
l réfolutives qu'on aiguifera avec un peu de fel
marin, & à mefure que l’ engorgement fe diffi-
pera, on aura recours aux aflringens, aux lotions
[ de vin rouge fimple ou aluminifé. Si les veines
[ du ferotum font très - groffes & apparentes, on
J applique cinq ou fix fangfucslui les pins -fai II an tes,
| jufqn’à ce qu’elles aient fuffifam ment.dégorgé, &
l’on réitère feJon- les occurences. Si la Tuméfac- j
l tion étoit portée au plus haut point , & quelle
j menaçât de quelque fâcheux accident, il faudroir
mcifer les tégumens, découvrir les veines vari-
queufes , les incifer pour en procurer le dégorgement
, & en faire enfuite la ligature. On aura
Iloin cependant d’en conferver quelques — unes,,
afin que le fang puifiè encore trouver des voies
de retourmais il efi infinimentrare de rencontrer
[des Varicocèles a fiez volumineux pour demander
de pareilles opérations. (M. F e t i t -R ad e l .)
V A R ICO M P H A LE, de Varix <& JJmybilicus.
C’efi une affection dont la nature efi la
^iêtne que le varicocèle, & qui cependant en
diffère à raifon de fon fiège à l’ombilic. ( M. P e-
TlT ~ R A BEL. )
VENTOUSE , Cucurbitula. Petit vaiffeau, or-
maireinent de verre, de la forme à - peu -
Près d’ une poipme, furmonfé d’ un petit cha-
Chirurgie. Tome J J , l l . e Partie,
piteau, à bafe large par laquelle il efi ouvert.
Le bord de cette bafe efi contourné, uni &
P, > ,ÿin qu’elle puifie s’appliquer à la peau
plus aifément, & que fon application ne foit
point doulooreufe. On fe fort de Vtntoufes pour
attirer le fang vers la peau , & en faciliter la
Ionie par des fearifications faites dans ce but.
Lorfqu on veut en faire ufage , on raréfie
1 air contenu dans la ventoufe , pour l'ordinaire
au moyen de la chaleur, en-y introduifcnt là
nammed une lame , ou celle d'un peu d'étouppes
ou^ un moiceau de pipier imbibé d’elprit-de-vin;
puis on applique fur - de - champ la ventoufefur
la partie qu’on veut ventoufer. Quelquefois auffi
on raréfie 1 air au moyen d’une petite pompe
alptrante, qui s adapte à une ouverture faite
dans cette intention au fommet de la ventoufe.
Les Egyptiens, au rapport de Profper Alpin
le fervoient d’une, autre efpèce de'ventoufe;
c . 0,t un vaiffeau en forme de corne ou de
poire alongée, percé par fon fommet. Le C h irurgien
après avoir placé la bafe de la Ventoufe
lur la partie défignée pour celte opération , ap-
pitquoit fa bouche lur l’ouverture du fommet,
fuçoir 1 air dt ! empêchoit de rentrer, en bon-
chant à linfiant cette ouvertute avec une petite
boule de cire qu’il tenoit dans fa bouche. Pour
ôter la Ventoufe, on enlevoitla petite boule de
c ire , & le vaiffeau tomboit de lui-même.
Les Ventoufes font sèches eu humides. On
nomme Ventoufe sèche celle aptès laquelle on
ne fait poiat de fearifications ; elle a pour objet
de faire une dérivation , & de porter le fang du
centre à la circonférence. Quand on incife le
lieu vencoufé, les Ventoufes font apptliées humides
ou fearifiées.; elles fervent à faire des
faignées topiques-, Voye[ Saignée.
On recommande les Ventoufes fur les épaules-
dans les affeflions foporeufes, les maux de tête
invétérés , les (luxions habituelles fur les yeux;
on les applique auffi fur les reins & fur toutes
les grandes articulations dans les cas de douleurs
rhumatifmales de ces parties. .
Les Anciens, appliquoient des Ventoufes aux
mammelles, pour, arrêter les règles, & aux
cuiffes pour les provoquer, fur le nombril
pour la colique. Sur la tête pour relever la
luette ,* Sec. Ils-cr_oyoiem auffi que l’application
d une Ventoufe fur le nombril étoit capable de
retenir 1 enfant dans la matrice, & retarder un
accouchement qui auroit menacé d'être prématuré.
VERGE „Rfes, Cotes. Partie q u i, chez les
hommes, efi defiinéeà porter au- dehors l’urine,
& à tranfmettre à la femme la liqueur fpermatique,
lors de la copulation. La Verge elifujette
à différentes affeélions qu’on peut ranger en celles
qui en attaquent le corps, & celles qui n’occupent
que les tégumens. Nous avons déjà patlé
N n n