
quelle n*a jamais dû l'être, puifque l*efpèce
d’hypofpadias dont il s’agit,ne nuit ni à l’excrétion
des urines ni à la génération.(Æf. P e t i t -R adej..)
RÉUNION. Aélion par laquelle on unit & l’on
maintient les lèvres d’une playe rapprochées l’une
de l’aurre, afin que la Nature puifle les confo-
lider. Cette consolidation prend auffi le nom de
Réunion.
La Réunion s'obtient par la Situation de là partie
, par les bandages & appareils méthodiques,
& par la future, au moyen du fil & des aiguilles.
Les premiers moyens font préférables auxlutures,
lorsqu'ils fuffifent. Voye\ Playe , Suture.
Les playes en long fe réunifient fort aifément
p a r le bandage unifiant. Voye\ Bandage. La
fitüation de la partie avec l'aide d’un bandage
fumt aux playes antérieures du coI*ona des exemples
de playes où la trachée-artère fe trouvoit
prefqu'entièrtment coupée > & qui ont été guéries
par la feule attention à tenir la tête penchée en-
devant , le menton appuyé fur la partie fupérieure
de la poitrine. On réunira de même les playes
tranfverfales de la partie poftérieure du col, en
tenant la tête fuffifamment renverfée en arrière
par un bandage convenable, qui fera le divifif
de la partie antérieure. Voyez Divisif.
Les playes tranfverfales du tendon d’Achille
feront réunies par le bandage & la fitüation de
la partie. Voyez Achille, Pla y e .
Les playes tranfverfales de la partie extérieure
du poignet, avec ou fans léfion des tendons
extenfeurs, peuvent être réunies, en ayant foin de
tenir la main renverfée, au moyen d’un bandage
approprié* mais ce qui fait voir les grandes ref-
fources ds l’Art entre les mains de ceux qui fornt
nés avec le génie propre à l'exercer , c’êft le
bandage inventé par M. Pibrac ,-pour laRéunion
des playes tranfverfales de la langue. Voyez Lin gual.
La langue eft fujette â être coupée entre
les dents , dans des chûtes ou dans des attaques
de convulfions épileptiques ou antres. Les Anciens
recommandoient la future ; on fent de quelle
difficulté il eft de coudre la langue * l’efpèce de
bride que M. Pibrac a inventée porte un petit
fac dans lequel on contient facilement la langue,
de façon à obtenir , fans inconvénient, la Réunion
de la playe qui y a été faire. F o y^ les Planches.
I e détail des cures opérées à l’aide de ce
bandage ingénieux eft dans le troifième Tome
des Mémoires de l’Académie de Chirurgie.
Les playes obliques & tranfverfes dont on ne
peut efpérer la Réunion par la feule fitüation de
la partie, admettent l’application des emplâtres
agglutinaiifs grillés, connus fous le nom de future
sèche * on les avoit d’abord adoptés pour les playes
du vifage * mais le bon effet dont elles ÿ font a
déterminé à en faire ufage pour la Réunion de
teut.es fortes de playes.
Pour fe fervir de la future sèche, on fait rafej*
les environs de la playe, s’ils font couverts de
poils * on lave la playe pour la nétoyer des ordures
des corps étrangers, ou des caillots de fang
qui s’oppoferoient à la confolidation * on rapproche
enfuite les lèvres de la p la p * on les fait
contenir par un aide, tandis quon applique les
languettes d'emplâtre adhéfif. Voyez Emplât
r e .
Lorfque les points de future paroiflem indif.
penfables pour la Réunion , on en diminue le
nombre, en mettant alternativement un point &
une languette agglutinarive* cette future mixte
épargne de la douleur au malade & une partie
des accidens que la future peut occafionnen
Si un gonflement, un éréfypèle ou quelque
éruption cutanée obligeoit de lever l’emplâtre
agglutinarif avant la confolidation parfaite delà
playe, ou lorfque la cicatrice eft encore récente,,
il faudroit avoir la .précaution de le lever par
l’une de fes extrémités jufqu’auprès de la divifion,
en appuyant un doigt fur la peau que couvrofi
l’emplâtre, .à mefure qu’il fe détache , pour fa-
vorifer fa féparation, & empêcher les dilacéra-
tionsqu'il pourroitoccafionner parfon adhérence*,
on reprend enfuite l'autre extrémité pour la
conduire à pareille diflance de l’autre lèvre de
la divifion * on détache le refie par de petits
mouvemens oppofés & alternatifs. Voye\ Playe,
Suture. Article de l'ancienne Encyclopédie.
RHAGADES de p»*™, je caffe, je romps,
Terme dont on Ce fert pour figoifier les fentes,
crevafles ou gerçures qui furviennent aux lèvres,
aux mains, à l’anus & ailleurs. L'humeur âcre
qui coule du nez dans le coryza caufe des ger*
çures aux orifices des narines & à la peau de la
lèvre fupérieure. Le froid qui caufe un reffer-
rement violent à la peau délicate des lèvres,
la ride comme un parchemin mouillé qu’on ex-
-pofe à l’aéHon du feu pour le fécher. Les gerçures
occafionnées par le froid fe guériflent fa*
cilemem, de même que tontes les autres crevafles
de la peau, avec la première pommade, pourvu
qu’il n’y air point de caufe intérieure acrimo-
nieufe ou virulente. Les Rnagades qui font dés
fymprômes de lèpre ou de gale , ne cèdent qu’aux
remèdes convenables à la dcftruélion de ces maladies.
Les Rbagades du fondement font fouvent les
fymprômes de la maladie vénérienne *, ils font
ordinairement accompagnés de callofirés & fou-
vent d’ulcération. Lorfqu’on a détruit le principe
de la maladie par des remèdes qui y font propres,
on voir les Rhagades difparoîrre d’eux - mêmes.
Ceux qui viennent à la fuite d’une diarrhée ou
de la dyfienrerie , font l'effet de l ’irrîration caufée
par des matières âcres,. 8t fe guériflent comme
toutes les crevafles bénignes, avec l'onguent rofat,
le cérat de Galien 0,11 l’onguent populèum &
2'antres remèdes femblables. Article de Tancienne
Encyclopédie.
RHASÈS. ( Abubeker Mohamed ) nf à Ray,
en Perfe, dans le dixième fiècle > on ne fait
quelle année. On dit que le furnom de Rhasès
lui a été donné du lieu de fa n ai fiance. II cultiva,
dès fâ jeuneffe , la Mufiquet & la Chimie
puis la Philofophie & la Médecine. Il acquit'
une grande réputation dans: la pratique de ce te
dernière Science^ à une; époque où l’on' étudie
encore aujourd’hui. Il voyagea pour s’inftruire ,
& s’établit â Cordone où il jouit de la confi-
dération que: les travaux lui avoient acquile.
Il écrivit beaucoup & lai fia, parmi les différent
Traités qu fl, a. donnés , plufieurs-qui ônr rapport
à la.Chirurgie. Il a, le premier, développé-
d’une manière a fiez fatisfaifanre la nature du
fpina. ventafa qu’il définit une corruption-de l'os,
avec fumeur & douleur. Il établit judicieufe—
ment une. diftinélion entre \efpina ventofa' & le-
P (edartrocace C e lu i - c i , d i t - i l, n’attaque que
lesvépiphyfes & eft rarement avec douleur *,
lautre , ail-contraire , occupe indifféremment'
toute l’étendue de l’os & particuliérement ladia-
phyfe* la: douleur en: eft un fymprôme infépa-
rable. Rhasès établit encore une différence entre
le nodus & les deux affeélions dont nous venons
de faire ménrion*, dans le nodus , obferve-r-il
avec raifon, la tumeur fe forme du dehors en
commençant par les couches extérieures de l ’o*
avant’ d’arriver aux plus intérieures, ce qui eft
I le contraire dans les autres. La méthode de
| Rhafès. eft encore celle qu’on fuit aujourd'hui;
I il eft davis quon1 ouvre la tumeur, qu’on ap-
I plique le cautère aéluel pour détruire toute ia-
| partie fuppurée de l’oSi Notre Auteur parle du
I cancer en maître * il le diflingue- en occulte &
| en ulcéré, & s'étend beaucoup fur le traitement*
I îl remarque qu’on ne doit jamais l’emporter quand ;
I il a contrarié des adhérences, crainte que les
I parties qu*on eft forcé de laiffer , n e . foient un
nouveau foyer du mal. Rhasès a auffi écrit fur plu-
I neurs maladies particulières aux Orientaux ,
! notamment fur le Feu Perfique , Ignis Perjhus , I efpèced'éréfypèle , furie vers, appellé Vt 'na Me- J I j aIarticle DRleAqGuOelN nEoAusU n.Loua sm foeiulrlneuierse t réèds-iétitoenndq uuse
j nous ayons^ de Rhasès, eft la fuivante : Rhasès
yera exquifiiiora per Gerardum Joletanum A n -
: reum Vejalium Aîbanum Torinum latinitate do-
I nata. Bafileac, 1554, in-fol.
RHOGME. PayP”, Fffiira. Fraélure du crâne, ]
I ljperficielle ou profonde, mais dans laquelle les
[ pièces rompues no font point féparées & fe tou—
^enr encore dans tous leurs points. Cette défi-
,tl0^ Paul eft un peu différente de celle
■ g ^°nne Galien, mais elle n’eft pas moins re-
l»°Jn,,e Par tous ceux qui ont écrit depuis, & nous
[ aoPTons volontiers comme la plus conforme à
tonte la doélrine que nous, développerons e*
parlant des playes de tête Voyez l’article T ête.
(M. P e t i t R ad e l ).
RCEDERER (Jean-Georges,) né à Strafbourg
en 1720. Son éducation fut rrès-foignée. Il étudia
d’abord la Médecine dans fa Pairie, puis il
fe mit à voyager, pour fe perfectionner. II fé-
journa longeons à Paris, de-là il paffa en Angleterre,
en Hollande & en Allemagne. Dans
tous fes voyages , Roederer tourna toujours fes
vues fur la^ manoeuvre & la pratique des Accou-
chemens ; il. fuivit M. Levret, dont la réputation
, à Paris, commençoir à fe former * il eut,
avec ce.célèbre Accoucheur, une liaifon parri-
culi.ère qui devint une amitié. En 1754, il obtint
une chaire à Gottingue. où il enfeigna, pendant
long-iems, tout ce qui a rapport à la. théorie
& à la.pratique des Accouchemens. Il fut étroitement
lié avec Haller dont il avoit .été le difei-
ple & à. qui il avoit de très-grandes obligations.
Fixé d'une manière convenable à fes goûts,
Roederer enfeigna.. avec fruit, pour ceux quî
venoient l ’écouter de toute part, & qui répandirent
fon nom fort au loin. Il compofa diffé-,
rentes Dilfertations ou. il fit voir une maturité
de jugement & une érudition très-étendue* mais
ce qui a le plus contribué à tépandre cet Auteur
fut l’ouvrage qu’il publia fous ce titre : Elementa
Artis obflreticioe in vfumPræUaionum Academi-
carum,Gotting. 175 $ i«-8.c II y préfente les principes
fondamentaux de la Science* & tout ce
dit tant fur la forme & les dimenfions du
baffin que fur les procédés de l’A rt qui doivent
avoir pour bafe ces notions, eft, on peut le dire ,
marqué au coin de la vérité. Il s’eft étendu plus
qu aucun avant lui fur les dimentions. du baffin
& les proportions que doivent avoir les os qui
le forment* il a parlé du rapport qui doit fe
trouver entre le volume de la têre & la capacité
du baffin de la mère. Le chapitre de l’Ouvrage
qui traite du toucher, offre des vues fort inté-
reflantes dans la Pratique. L'objet de cette recherche,
dit - i l , èft de déterminer l'état de grof-
fefîè ou non d’une perfonne.* s’il y adéfloraifôn,
fi la matrice eft oblique ou droite, les maladies
de cet organe, & particulièrement de fon orifice
, celles du vagin , la difpofition du baffin,
lérat éloigné ou proche de l’accouchement, la
différence des douleurs qu’éprouvent les femmes,
fi elles font vraies ou faufies, les parties que
1 enfant préfente , la pofition de l'orifice , félon
celle qu a l'enfant dans ia matrice, les caules
de nériiité, celles des hémorrhagies qui fur-
vïennent vers le dernier rems de la groffeffe. Il
termine par l’avortement , la môle & l’accouchement
céfarien. Roederer a donné plu -
fleurs Diflcrtations qui ont paru en particulier, &
dont la plupart font relatives aux affections de
la. matrice , une entre autres fous ce titre : De
uteri fckirrho , qui offre tout ce qu'il importe