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tampons mollets de charpie entre le crâne &
les angles de la playe qu’on rabat quand on les
a comervées fufluamment long?. On termine par
un plumaceau qui recouvre tomes ces pièces,
pluficurs .comprtfies quarrées & le bandage de
Galkn ou le mouchoir triangulaire qui contient
le tout. Ces (impies bandages font préférables à
la capeline & au grand couvre-chef ; car, ici
plus qu’ajlleurs, il ne faut point furcharg-er la
playe de bandes inutiles, & qui tiennent la partie
dans un trop grand degré de chaleur. Qu'm
etiam , obferve Oribafe à ce fuje t, ipfa quoque
vices a extra terfrrattonem , quee ad fierî; poteÿj
conari de bonus , finefajdis curare non modo quia
gravantur ccmpnjjis iis quez J'ub vinculis impqfita
jpfis fitérant, verum eliam quia plus quam par
e(t calefaciunt. Etcnim quod in ali:s partibus vinc-
tura y id in çapite pojltio preefiabit > ideo de U gare
fupervacaniLum erit. On panfe vingr-quatre heures
après, en ôtant toutes Ips pièces d'appareil comme
l ’on fait dans tout autre cas-, on pompe la matière
avec un peu de t harpie fine ou avec un ptfitè'
éponge, & l’on mer fur la plaie un plumaceau
rtcouvert d’un çligeftif (impie ou anifiié félon
que le cas le requierr.
Quand les fymptômos proviennent de la dér
prelfion de quelques portions du crâne, ils fe
diflipent bieri-tôt,& l’on s’apperçoit promptement
du fuctès de l’opération. ljafibupiflemem, la [
torpeur deviennent moindres, la fefpiration devient
plus accélérée & moins laborieufe ; les
pupilles commencent à fe mouvoir , la pari le
Revient ainfi que les mouvemens, Ce retour des
(Tns eft quelquefois tardif, ce qui provient du
degré violent de compreffion que le cerveau à ;
éprouvé. Quelquefois auffi après un mieux mao
q ué , les malades retombent dans le même état
'que précédemment. Ce cas a particulièrement
lieu dans les épanchepiens fanguins, il annonce
leur retour ailleurs qu’à fendf oit où L’on a Tré- ;
pané, & eft un indicant de la néedfité de pra- ;
tiquer l’opération à un autre endroit La continuation
des fymptômes donne à peftfer qu’ils
dérivent ou d’une inflammation cachée, ou de
la commotion dont le coup a été fuivi. Ceux
qui font particuliers à ces deux états indiquent
chacun une conduite différente •, on aura rèconrS
aux faignées plus ou moins répétées dans le
premier cas, aux çâtharthiques, pn appliquera
des fomentations, des c'ataplafmes fur le Üeq ;
iécouverr, & l’on infifierafur lés purgatifs draf-
tiques dans le fécond, ainfi que fur les potions
cordiales aiguifées d’alkali volatil. Quand le Praticien
a fait ainfi tour cë que l’art preferit, il
peur dire avec Pope :
Tkus far w as rigfit » tke refi we le ave tokeaven.
"Le traitement devient alors Amplement local ;
pn panfe à fec & à plat le plutôt' pofiîble, pour j
ne point détourner la nature dans les moyens
qq’elle met eq ufage poqrfermer l’ouvirture du
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i crâne, Celle qui réfujte de la co’nfrïiéHoh d’iine
\ pièce un peu étendue du crâne à h fuite d'une
■ dépreffion ne fe ferme qu'a près un très-Ion®
tems. On a obfervé dans le plus grand nombre
: de circonfiances, que les bords de l’os s’amoU
;. lift oient, s’amincifloitm & faifoient corps avec
! une fnbflance dure & comme cartilagineiife qifi
s’élevoir delà durer mère. La peau. , qui recoin ru
i cette fnbflance,eft très-mince, en forte quilferoi't
j. tr'ès-fadb -de percer le crâné en- cer endroit,
[• Aufli eft-il1 très néctflaire de le coiivljr. avec une
j plaque de plomb ou d’autre métal, tant pour
{ éviter les injures extérieures que' pour offcir au
1 cerveau nrïe rëflîïance qui 'puiftb s’oppofer à fa
i hernie. Vpye{ l'article C a l o t t e . ( M. P s ti r-
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TRICIHASE. O’.f rie tûqfis. Af-
: feéttcn dans laquelle les cils'dont lune Çc loutre
: paupières: (ont fournies', éian't rentrés 'en-*de-»
dans v'çrs'la çonjoncUve ,'deviennent caufe d’une
ophraim/o rëbètle, de fuppuration & d’ulcération.
8 Cette 'irîvd iipn des cils""pont provenir de dif-
| fé enres canfes j (ureiquefois .elle arrive par un
| changement de direélicn dans l’ouvefture d’où
I chaque cils forrent y niais d'autres fois au (fi
die; rëccnnoit une catvlVbeaucoup plus opiniâtre
<?é plus fàv.henfe", lavoir'-, l’invérltoiî des'tarfes
à la fuite o’àffcélionS fpafmodiqties dans la portion
inférieure du mufde orbicuTaire, ou de
brides à là fuite dé cicatrices formées fur la peau
des paupières. Lés Auteurs donnent diflérens
noms tirés des Grées, à çerre afreéîion, relatif
veinent â la variété des càufes qiii peuvent la
produire. Mats nous ne les rapporterons point,
vu qu’ ils ne peuvent que fur charger inutilement
la ménioire , de que la plupart-fonnuaf appliqués.
Le Triçhiafe e'fl une de ces maladies qttrpré-
fentent leur diagnoftic , même aux perfonnes les
moins jnflruitcs, foit- que les c.ils (oient diriges
natiirellement vers le globe de l’oe i l , ou qu’il y
en ait un double rarfg.çohime cela arrive dans
çérramës: circonflances. Quand ^il provient du
changoiiient de direction dans1 la. pofition des
c ils , fans qu’il y ait aucune inverlion des paupières,
l’indication fe- préfente d’èUe-même;
c’efl d’arracher avec une'petite pince, tous les
çils qui ne' font point dans leur dirçéHon naturelle;
mais, pour empêcher qu’ils ne reviennent,
il fiut en brûler la racine., foit avec le cauftiqué
lunaire, ou avec la pointe d’une aiguille rougië
au feu.On a même é.té jufqn’à propofer de détruire
avec le càuflique, tout le bord de chaque tnrfçi
cette méthode flou? paroît la plus fûré-, mais il
fant, qùâûd oii là met en prâtiqiie , avoir le foin,
jqûand on a touché le bord des, tarfés ÿ de les la-'
ver avec une éponge, pour ôter toutes - ^ ’portions
adhérentes du cauftique q u ifa n s cette y™*
caution ï perpétuéroieni i ’inflammatiOni Avant
que de fe fixer à ce prbcédé, oh confeillo'it
couper poils qui fortoient de leur -ptMitioô
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ïauirellc*, mais ceux qui revçnoient ayant la même
dire<3i.on, &, étant beaucoup plus roides que
les; premiers, la maladie néceflairement coutil
rmoit, & l'on n’en avançoi.t pas plus. Il y avoir
cependant un moyen de parer à cet inconvénient,
& le voici : c’éroit lorfqu ils ëtoient parvenus à un
cet tain point de leur croiflance , & par confë-
quent aflez fouples, de les tourner vers chaque
paupière j en les y maintenant collés avec une
languette d’emplâtre d’André de la Croix, ou
avec de la gomme, au moytn d'un petit pinceau
dont on les enduit. Ce procédé nous paroît beaucoup
plus (impie, & moins fujet à inconvénient
que la méthode des caufliques qui augmente né-
ceffairetnent les accidens inflammatoires, (ouvent
portés à un très - haut point.
Mais (i les accidens que le Triçhiafe occa-
fionne proviennent d’une contraélion irrégulière
dés'fibres de la paupière, circonflsnce qu’à l.t
vérité je regarde comme très - rare, fl toute fois
elle le tencontre , il ne peut y avoir aucun din-
ger, dit M. Bell , de -f ire une légère incifion
à la ftrface intérieure de la paupière inférieure , -
ail z profonde pour divifer les fibres du mufcle
qui font contra&ëes contre nature , & q ui, parla,
cçcaflonncm l’invtrlion des cils. Le feulin-
convénienr que cer Auteur y trouve, feroit une
roideur ou immobilité dans la-paupière inférieure,
qui, par elle - même , ne peut pas être regardée
comme bien importante Une pareille opération
a été faite ayec le plus grand fuccès, au rapport
de M. W are , dans le cas d’une inverfion à la
paupière fupérieure y comme le cas efl t; ès - important
par lui-même, nous en ra prônerons
1 oblèrvation, d’après les propres paredes de celui
qui la lui a communiquée. L t plus, lâdi ;ufe ef-
pècede Tiichiafë que j ’aie jamais vu , dit l’Au-
ieur, fut chez un jeune homme d’environ dix-
huit ans. Avant que je fufle appellé, on lui avoir
d é jà a-raché les -eiU \ mais, i-n revenant., ils
avoitnt pris leur première .direction vers la con-
jortrive, & , par l ’irritation continuelle qu’ils
y çntretenoienrl’inflammation ëtoit au point
| | Gn appelle chemolis ,, c’e fl-à - dire, qu’elie
letnbloit comme fongueufe;. Après nombre de
remèdes, tels que la fcignée, les purgations,
'éfîcatoires, les fêtons, le quinquina, lesaî-
téians de toute efpèce & les plus en vogue, on
rec°urs.aux eaux , aux baumes & aux panacées
-ts fnipyriques les plus renommés ; mais tout
l|^ni!tile, & le jeune homme devintentièrement
jyetîgle. Ce fut à cette époque que je fus con-
u l l l l’Auteur de ceue obfl.ryation, con-
currtniment avec un Oculifle errant dont on
panoit alors beaucoup en Angleterre. Il propofa
d.Çrs d emporter un morceau de peau de lapau-
pifcre. Le jour fut fixé pour l'opération • niais
qtüiqiie tems avant, il envoya une annonce au
pere du jeune-homme qui décéla le charlatanifme
e P‘U$ évideitf, ôl qui détermina le père à ne
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plus avoir affaire avec lui. Je fus mandé de.
nouveau, & dis que le /mal ne conflftmt point
dans l’excès de la peau , mais dans le relâchement
du releveur de la paupière fupérieure. Voici
donc quel fut mon procédé. Je fis unê incifion
à travers lts tégumens de la paupière fupirie ire ,
en commençant de l'angle interne vers l'externe j
je féparai les fibres de l’orbiculaire, & mis à
; découvert celles d'u releveur de la paupière lo
plus près poflibJe de leur inferriôn au tarfe ;■
ceci fair, j appliquai defl’us un petit cautère fuffi-
Tamment chaud, 4k dont la forme éroit adaprée
a la convexité de l’oeil. En r.giflant ainfi , mon'
intention étoit d’occafionnerur.e légère i miction'
dont je me figurois l’effet pareil à celui qui a
1-eu dans la brûlure, cVfi - à - cire yune contractio
n telle que celle qui arrive fouvent aux doigts
pu autres parti s dont la peau a été brûléëjc’eft
ce qui arriva heurenfement dans te cas, & quoiq
u e la paupière fut tenue conffamment plus
haute que je ne l’aurois déliré, fa maladie
fup guérie -, & tons les accidens ayant difparu ,
1-ceil détint auflî beau q«e précédemment.
•Quelquefois, au rapport de quelques Auteurs,
le. fik h ia le provient d’une intuméfaclion oedénia
teufe de l’une ou de l'autre paupière • Quelques
mouchetures-, en parti! cas , y lemédi.nt
aflez facilement v mais qu and le gonflement eft
aflez confidérable, l’on a été jufqu’à conftillcr
d emporter un flegment de la peaii, & quand il
ne le fàifoit plus aucun écoulement par la plaie
on a propolé de réunir les lèvres au moyen de
futures. On eft étonné de voir comment fur cg
poinr le génie des opérateurs s'efl exercé pour
trouver des moyens qui facilitafTéni l’opération,
& fans une grande perte dô fang. On a inventé
des efpèces de pinces , telles qu'on en peut voir
. dsn; Seul ter & IL ifie r , lefqucdies par une pref*
fion convenable-, \û-nr détruire toute la portion
de peau ccmprife entie leurs mors -, mai«-, coinme
m p’^part. de ces pinces avoient été fabriquées
pour remédier à une prétendue hémorrhagie qui
iiulîement. iedotuabiê, ces moyens ont été
oublies, & le biflouri a eu la préférence • il
1 on préfère cet inftrpm-nr, comme-il n’y a point
de doute, il convient , dès oue l’optration fera
f-ire , de rapprocher les bords au moyen de
languettes d’empiâtre d’André de la Croix. Nous*
fouîmes loin de recommander ici les futures entrecoupées,
quoique M. Bell en fafte fpéualernent
mention. Olaüs Acfei qui, dans ces cas de Chirurgie,
obferve que le Triçhiafe efl généralement
l’effet de l’ophtalmie chronique-, dit que, dans
le plus grand nombre des cas qu’il a vu’, il *
guéri, en coupant une portion de la peau extérieure
de la paupière qui étoit toujours alongéc
& relâchée. (M . P e t i t - R a d h i .')
TRICHISMOS. Rima capill. 'ïl‘lX,<ry ° i, acea» Efpèce dc-frafliire fi fine, quelle égale la fineffê
d'un cheveu, & que fouvent oiê.ne f ile çft hu,