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l ’ intraduéHon en foit moins doulout'eufe à la fem-
nie, & qtie les rifqùes d^nfeflion foiçnt moindres '
pour l'AccoUcheur. Si celui-ci ne fufîî« point, Ton ;
greffe celui du milieu , qu’on pourra lui ajouter. :
L^on a foin que les ongles en foient bien rognés.
L ’on en porte l’extrémité entre les grandes lèvres,, f
on le dirige ven leur réunion inférieurement, pour jj
trouver plus facilement l’orifice du vagin. Dès qu’on ,
y. ffl parv enuon lé porte dans ce canal, dont on '
fuit la.direction , jufqu à ce qu’on foit parvenu à
l ’orifice dé la matrice. Pendant qu'on fait cette in- ;
troduélion, l’antre main embrafle la région ombi- ■
îicaîe, foutient la matrice, fi elle efi développée, !
& la porte de côté & d’autre, de manière à faire
fentir fes mouvemens aux doigts qui font dans le
vagin.’Ceux-ci parcourent le contour de l’orifice,
fen examinent la forme, la longueur, l’épailfeur,
la denfiîéy & , en fouîevant le poids qui appuie
fur eux , ils font juger de fa pefanteur & de fa mobilité.
Mais, la matrice ne peutguères êfrë'ai'nfi
fémië, que quand elle efi déjà parvenue -à un tfos-
bau t poin ^de dé vçî oppemen r,& gu’el le efi i m m cdia-
tement fous les mufcles du bas-ventre. A toute autre
époque, il faut Toucher la femme for fou lit ,
& par des preflions réitérées ëçaner les inreffins de‘
la mafficé ; pour mettre, en quelque façon, celle-
ci à découvert ; lorfqu’on la didingue bien, on
eflime alôrs fon‘ développement, en. rapportant
éloigneni: nt de Ion fond à la fymphyfe du pubis.
Cette'pratique réufiir très-bien chez les femmes
•ihàigtës, 'bheé celles qui ont eu des enfants ; mais -
jjle efi accompagnée de plus grandes difficultés
chez.celles qui font corpulentes, par la râifon
fane leur embonpoint /ençljes fenfations moins
diftinéles.;- / ’ ' ./
Mais il éfl'quelquefois très-difficile de contenir
là marricè, de quelque manière qu’on s’y
prenne. On parvient plutôt, dit, M. Bâiideloque,
à renverfer la matrice dans le baffin, qu’à la
fixer, félon fa longueur-, ce qui permet ëgale-
inent à l’Àcéouchtur infiruit de juger fou état
en parcourant de l’extrémiié du doigt , toute la
face pofiérieure dé cet organe, ou bien c-n appuyant
le -fond contre le facrum , &, en efiimant
alors à quelle .diflance de la fymphyfe du pubis
fe trouve le mufeau de tanche, et Mais , en
inêroe-'tems qu’on cherche à faire cette eflima-
l io n , il faut s’affurer de l’ état du baffin & en
■ apprécier les différens détroits. Voye^, pour ce
dernier objet, l'article Bassin.
Lorfqu’on a recours au Toucher, pour confia-'
ter une grofîefle, il convient de la différer juf-
qu’à paffé le quatrième mois, car ce n’efi guères
qu’à -cette époque, où on puiffe compter deffus.
Quelques Accoucheurs prétendent cependant
pouvoir s’en affurer bien avant ,- ils dillnt la
diflinguer à une groffeur’ & une dureté plus, i
grande après la conception, à une chaleur qui
«n’efi point ordinaire, à l’occlufion de fon orifice J & à la fuuaiion plus haute ou plus baffe.; mais j
T g u
ces fignes-font précifément ceux qui parofflent
dans un,tem$ où la groflWe.eff fi évidenteqn'j{
n’efi pas néçeffaire de redourir. à eux- -pour |j
! confiatér.. Néanmoins , quelques certains que
1 pniuenr encore paraître ces fignes, ils atironr
toujours leur doute à raifon dé ce qu’ils 'font
communs à ,toute, caufe qui développé, intérieu.
remplit la matrice,, fpjt que ce foit un ‘inôle
un polype, un eqfant. où tour autre fubûahce!
Aufii ne doit-on .réellement comprer fur aucun
autre ligne, que fur les mouvemens. de d ’enfatu
qui font ordinairement diflinéls vers le quatrième
mois & demi.
Ces mouvdnens peuvent être diftingués en
aélifs & en paffifs. Les premiers font ceux où
l ’enfant agit,par lui-même-, ils dépendent du
changement de pofition dans fes membres j &
font opérés par l ’aéli.on de fes différens mufcles.
Les autres dérivent d’une fecouffe qui feieft
étrangère, & à laquelle il efi-fournis, commefun
corps qui efi mû paffivement au milieu de l’eau.
Dans les mouyemens. de Ja première efpèce;
.les bras, les jambes ou la tête .fe meuvent en
différens fensy même bien av-an.t l'époque, où
la femme les refient ordinairement 5, comme auffi
fou vent elle ne les fem que beaucoup plus, tard;
Le quatrième mois .efi l’époque ordinaire oùces
mouvemens font : fenfibles, même-à toute per-
fonne , qui applique la main fur la région de
l ’ombilic & ,plus bas. On a vu fies femmes par*
venir au_dernier terme de leur groffeflè , accoucher
même beureufemenr,fans cependant qu’elles
ou d autres ayent jamais apperçu les mouvemens
de leurs enfans. Le mouvement paffif ou de bal—
Iptement efi un mouvement de totalité par lequel
1 enfanr tombe comme, une mafie , du côté où
il y a une grande déclivité, félon que la,mère
prend telle ou telle difpofiiion, ou qu’elle fur©
plus ou moins précipitamment. Il a lieu dès le
commencement de la groffefle, mais il n’efi pas
pofilble alors de Je bien diflinguer, parce qu’il;
fe perd, pour ainli d ire , au "milieu des eaux.-
On ne commence guères à le bien difiinguer que
vers- le quatrième-mois & demi. Voici alors
comment on peut parvenir à le découvrir : on
avance,le doigt qu’on a introduit dans le vagin
for le corps même de la matrice près fon col,
le plus haut pofiible , foit en d e v an tfoit en
arrière, & l’on api-liqxue l’antre main au deffus
du pubis pour en fixer le fond. Alors, par des
mouvemens alternatifs & du doi :t introduit dans-
le vagin , & de la main appliquée fur le. ventre,
on agite en différens fens. les parties] comprifes
j ufqu’à. ce qu’on difiingue bien ce ^ naos vet tient
de totalité. Une choie., néanmoins à laquelle on ■
doit faire attention, c’efi de ne point cor fon-.
dre le poids d'une matrice hydropique, engorg
é e , ou affêélée de tqure autre manière :.-vec1
ce mouvement de l’enfant. Les fignes de ces a-tfo*
fions p comparés à .ceux qui accompagnent ^ '
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grofiëfiè ,, . dilfiperont ici toutes les difficultés
qiii. pQÙrrbîént s’élever. Il fa u t , dans toutes ces
ttiitafives,. qu,e la femmç fe tienne debbur ,, de
préférence à là fiiuati;on renyerfée dans laque Ile
l’ënrant no pourroit fe porter inférieurement avec
la niême façiiiîé. Quoique l'on puiflè bien s’alfurer
de.ce mouvement, cependant on n’tn peut rien
conclure fur la vie de l’enfant, car il a égale- .
nient lieu, q u’il fqjr. foqrt ou non ; on rie peut
ègaïeqiem rien décider fur la .fju^uatipn,* car
çlle^xifie fouve»é‘f;aps qu’il y ait ‘grôfi’êffu &
èl le ne fi que Lqu e fais nullement fenfible quoique
celte' dèmiérei ait lieu.'
fille, qui a intérêt de
cacher fon état, il convient, pendant qu’on
çher-che à s en infiruire, de la faire parler in-
différétTiment fur divers objets, afin q u e , pendant
ce tems, les mufcles cfo bas-ventre puifient
entrer dans un complet relâchement; car fou-
vent cëlle.s qui font rufées, favent tellement Jes
contraéier, qu’on ne peut qu’avec peine favoir fi
elles font greffes ou r^n. On doit toujours éviter
de Toucher dans les premiers mois de la groffefie, ■
parce qu’^ ççcte époque ..on ne peut tien déci- :
«;?rv ^ qu’une décilion trop prompte pourrait
avoir fes inconvéniens. p n ne .Touchera que
rarement dans le .coinmqnçemt;n.t du t.r,avail, &
dans fori progr.è/, de point du tout Iqrfqu’ il efi
déjà avancé, on. s’en gardera également quand.
tîhe' fmme qui n’efi pas. à terme efi furprife
g une perte de fan g fu r - to u r quand on a certitude
que le travfa.il.n’efi pas commencé, crainte
de le .déterminer ou d’oeçaiionner quelqu’aujres
accidéns j Ruifch en fait ;une loi dans fes pbfer-
và'tjons Anatomiques & Chirurgicales. Sint pru-
deritiores oljîetrices in obflctricationc ne continué.
aViï!f;Ç nèÿejjf taic manus in utero- hàbeant,, h quâ/
friâiohe non raro expertiïsjimi utetlpartem infe-
riprèpi fuijfe. inflamqiatam- In famma abjit. ornais •
cTudilis utcii trçtSatio , ne taie ampli iis occurrat
ma-lutn .apominandum.. Ce . qui convient de fai-re
SP. P f ' cj,st y c’eft de faig.ncr Ja femme, , de.
Iqi faire garder le l i t , & fa tenir, ■ à vm rë-
gimè févêre, pour arrêter ;le fang à empêçher
line çomplctte. féparation du placenta. Que fi
lê travail fe déclare, quelque foit le ternie
de la grofiefie, l’on peut toucher la femme
avec foute affurance, & n’en venir à la faignée
q» après, fi les çirconfiançes le demandent.
Il n’efi point de circonfianc.es où l’on ait plus
fréquemment recours au Toucher que dans le
jems où le travail fe déclare, l’on .s’a îTure par
ItUj fi l’orifice efi cbmplettemem dilaté, s’il a
acquis la minceur qu’il doit avoir pour laiffer
pafferla tête. Nous remarquerons cependant que
Ç col de la matrice, en fe développant dans
tj.ne première groffeflè ”, change peu de forme
dans (a partie inférieure, tandis que fa baie s’élar-
« que l’orifice né sçmr’ouve que quand le
wéveloppernent efi complet^il arrive qu’il s’ouvrç
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beaucoup plutôt: dans les groffèfles fuivanres.
Gn saffure de plus quelle5 partie, de l’enfant fe
prefente , c’efi, la tête, quelles en font- les
régionprmnpafarmment à celles dit-baffin qu’on
connoft déjà. Tontes cés notions indiquent la
conduire qu’on doit tenir, &. en môme-tems
donnent lieu d’annoncer fi laccouchemenr fêta
hturçux ou tioji.. .Voy.eç , pour tout xe qui a
rappoftii cer o b je t , l ’article Accouchp.miînt.
On ,d: fi in gi 1 e : : ég n 1 i n îen r s’il efi prochain ou
éloigué *, oh doit le regarder comme très-pro-
çhaitm, quand les m-mbranes fe tendent &
fe relâchent aîrernativement , que le corps de
la matriee, vers fon orifice; (e durcit momentanément
& fe relâche enfuite.
Le Toucher le dit encore de la fenfarion
qn éprouve Je Chirurgien lorfqu-’il poire un ou
plufieurs doigts dans toute autre cavité;.du corps,
dans une playe profonde ou un ulcère, pour
en connoître l étendue, les parties qui font inté-
refféçs, les corps étrangers qui, par leur féjoud,
; occafionnent des accidens, pour s’affurer de la pré-
|: fonce & direébon des vaiffeaux à ménager,.des
" biides qui font à couper , fi un os efi dans un-
f ^‘fat dedénuchition ou dé carie, s’il efi firaéluré
pu luxé généralement enfin pour établir un-
j diao37ofiiç ^certain, tant fur la nature des mala-.
cjtiii font, de fon refibft que fur la manière*
j de.diriger jes; moyens mécaniques propres à leur
j remédier. Le. Toucher, fousxe.. point, de vue j eft
| un (ens infiniment utile au Chirurgien, un fens
j remplace les fecours que peuvent lui four-
; Rir fou? a u t r e s &. dont il tire le. plus’grand
! P?rd quand un bon, jugement apprécie, tour ce
! qu’il offre j. & pèfo: cpnvénablemcnt chaque
| , ■ ce dont on. fera d'autant plus.alfuréqu
op fo rappellera. les. différens „ articles., de cet
Ouvrage qui y ont quelque rapport. (Af. P e t i t -
■ R -A D E rZ .) •
TOURNIQUET. Machine avec: laquelle. on
iufgepfl fo circulation du fang dans un nïembra,-
' À ce ; qu’on ;y „ ait fait les opérations qui
î cwyienneo'r. -, .
j Les. Anciens fe .fervoient d’un lacs tiffu d r
l foye ou de fil dont ils entouroiem le. membre '
& le ferroienr jufqu’à la fufpenfiôn parfaite dit
: cours du fang j eerte ligature avoir encore, félon:
eux, l avantage d’engourdir le membre & de modérer
les douleurs des opérations., il
■ La douleur, la meiirtriffure & la contufion,
que; ce Tourniquet occafionnoit, produifant fré-
que m ment la gangrène ou des abcès confécutifs,.
, on chercha de. nouveraix moyens d’éviter les
hémorrhagies; on perfeéhonna d’abord l’appli-
' du lien circulaire pouf faire', moins de
douleur & de meurtdffure à la peau ; on entoura
ie membre avec une compte fie afièzépaiffe
I for laquelle on mettoit le lacs; on pofoit enlùite
deux petits bâtons fo,us le lacs , l’ un en -d e d an s :
en'debors dt i .membr epn les toumofo/
H h tiij '