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L ’Aureur défapprouve ce procédé, & cônfeillê
à ceux qui voudront f courir les hafank d’une
opération auffi dangereulede rejeüer biffage pré?
liminaire du caufiiquëqui a caufé au malade;des
douleurs inutiîesç<qui.ne lui en a poiht.épargné
dans l’opération y & dont L’effet aété'iiuifible
ven dérobant à la .yue de l’Opérateur, les parties
qu’ildevoit divifer ; &,<nles rendant plus difficiles
à couper'y il -ajoüite-:des_: confeils a ; ces réflexions;
i f faut, prendre [es.précautions
^convenables pour > que i L’opération, ne. foit- point
ftmefte &n ne p a s ! affaire jà tdifférentçiirepriies;
Hiaisjr.CQéF<ffrGhd,iihî1(leuiocou|t Le; niu^clejnavec
toute 1 attention qu’exige uriecopétatiohide; cette
paittre. V'i^. jL «»i»V«îUb.anu j«f> sb -h; - ”
■ Jflb.à Aléckren >Chirurgiénd’Àmfierdamr qui a donné un excellent- recuçil d jjbfervations- mé-
diço - Chirurgicales., parte auffi de: l’opération
çpnvenable .an; Torticolis qu’il ai vu, »pratiquer
fouit fes yeux chezMin enfant de rquatorze ans.
L e tendon du>mufdefieÈno? tnaftoïdienfut-coupé
d’un, fou] coup de cifeaüx très-rtjiancbànsçra^ôi
une adreffetfiogulière par un »Chirurgien, nommé
Flurianu&,>&', furs-de-fcchamp, ■ La tête' fe fedreffa
avec bruit. L ’Auteur donne l’extrait de La.critique,
de TriVlpius fur l’opération décrite-pins
haut pour faire xonnoî• re[)q.d!on avoit .profité
de Les remarques!
Beaucoup plus récemment Mi $h?rp-r célèbre
Chirurgien de Londres, regardant le Torticolis
comme dépendant; le^pins ordinairement -de la
çpntraâjpn .d lu raufele. ffierno ^maftoï dieu y && •pro-
pofé la feéKon dé ce rmffele toutes,les .fois que
la maladie poumoitrêtre'rapportée^ cette carafe,
pourvu cependant ;que le ! vice-,rie. tût pas ■ trè.s-
goçien &. fur-tout jre. vint:pas!de; j ’enfeocer^car ,
dit-il, il feroit impoffible-de mettre la tété dans
une fffiuaiio.n,d.rdirer}tJi l’àécrctHreôent, des; i‘er-i
fèbres,s’é{0it néeedhiremeni fait de travers. Voici
l'opération qu’il décrit pour les cas où ehe/era
praticable-.- Ayant pî[a eéffeftpçda d ëüfûc fine fable';
on coupe La peau & fa, graiffe fpar une incifioii
tranfverfale,i umpiu piu6;grande .que;Ja; largeui
du mufcle;, & qui ..foit-.environ aurtierside cfa
long u.eu r rd é puis 11 a clavicule. En(uite,paflânt;av€0
cirCQnfpfîâîon un;bifto*îrîi; p .bouton »par * cfe/Totis
le malcle ç op >tire en -ffçhoes ; cet iridiumenf &
l ’on coupe ainfi le mufcle,'Qn remplit-enfuîtri
t îa piayô; avec de la charpie^sèche^poûr en t nir
les Lèvres féparées a.v?ee le fécouts d’un bàndage
propre à . foutenir» la tête ; ce que l’on=;cb.nri
nuera pendant tout le traitement qui eft pour
l ’ordinaire d environ un. mois,; • ; q
Suivant c.et expofé'de M. Sharp , cet-te-opf*
ration femblerdit. être »fiez commune 3 cependant
.fi-;l’on fait réflexion à La nature'; & aux caulés
de la maladie,. & -à fes différences qui réfuiterit
de ce qu’elle efi récente, ou 'ancienne & habi-»
tuelie, confiante ou périodique, idiopathique
fympatiquç^ pr.ovengnc de.fpaûne- ou iunple*;
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-ménr de la paralyfie des mufcles antagonffles * .enfin.;, fi l’on ; fe fonvient que-([’autres mufcle
que le.fteruo-maftoïdicn. »peuvent êire attaqués :
;on conviendra jque les 1 cas 'favotables à ceit«
èpératiop ,<ne doivent que rarement fié préfenter.
Quant à la manière,de l’exécuter, M. Bell re*
gardé la méthode proposée par M. Sharp comme
dangereufe à caufe du rifque auquel elfe- expoft
l’opérateur de couper des vaiffeaux fangums
confidérâples,;. il (croit qu’il feroit plus» prudent
-de divifer îe mufcle 'par des. vcoüpsî de bifêouri
-mën&’gés-.avec Ifoin , Gode continuer peu-à-pe^
1 fac tio n jufqu’à ce qu’éUe èùt router la proton-
-depr. néceffaire.
Mais L quoique le Torticolis puiffe être quelquefois
occafionné par La -Gontraélion1 du-rmifcle
flçrùotmaffoïdiencela n'ril rien moins que
fréquent y il eft 'beaucoup; ;plus ordinaire de le
yoir réfulier de quelque âffeélion.des tégurnens.
AL Louis a coupé avec fuccès des brides -de la-peau
q u i,itenoient, lâ| tête de côté; .depuis bien des
années?,: à la fuite; des brûlures du coi y il a vu1,
ditrdi, de ;ces!brides .qui auroient pu.en-impofer
pour, le mufcle fnâftoïdien.
. On- lir , dans Les i Obfer,vations de M. Gooch,
l’hiÛ@ire d’nn »Toroi'colis occafionné par la corn
pachonidlu mufcle1 pçauffier-. L e ma adef étoir un
.iéiirie?homiiae i;de' quatorze, ans y qui i paroiflôi’t
d’aiiLeurs àvaibtoui}oijrs joui d’une bonne fan té.
(Qëpuis fplufkurs mois ii! avoit. la 1ère 1 tirée fortement?
rde côté par une , contraélion confiante
du mufcle péauffitr, ou platyfma myodes qui
avo^t acquisiune frigidité extrême^ parriculié-
remènt auprès! de font infertion à La mâchoire,
i& faifoit paroître>ila;peàu depuis l’angle de la
mâchoire (jufqu’aaanenton comme s’il y. avoir en
Cwt endroit une cicatrice formée: à lâ fuite d’une
fcraLuire^ Tpùtce.cèicdq vufage,depuis L’extrémité
.du mentor!, a-vdir pérdu de fon embonpoint , il
étoi) de .traders, &ciiqtcojn de ,1a bouche fur-
tout étoit reÜemem retiré en\bas.,v& latérales
ment .füf-Hrour Iorfquede malade tournoif la tête
du côté (oppofé^l qu’il' »'en réfûUait ; une grande
difformité;. On vo yo it, fur da peau depuis fan-
- gle. interne -de d*cëi 1 Ij'ufqtiés vers. le fomtnet de
la -,tête, une fdpèce dç dillon de dèmkpôùce de
Largeur*, lifiè ]&>-pôlâ comme;une cicatrice à la
fuite d’une plaÿey dépouillé dans .la portion qui
EppahLenoit ao cuir’ chevelu de tous?lises cheveux
que le ^défaut ;de .'nourriture avoir apparemment
fait tomber, dl , y* .avait un lillon à - peu-.près
fembiablej.quoique moins -marqué’ depuis l’angle
interne d e î ’ceil j-nfquës ail tcoin de la bouche;
Tout le muicle , depuis ;fon, iofertion jufqiù
i oeilv étoit ftoejèt à!dé.violenS'& fréqucns. fpaftncs
accompagnés dé beaucoup qdei flou leurs & aux*
quels les mufcles..temporauXi,.&..frontaux,- ain-Ü
que l’oreille, participoient quelquefois. Les tégu*
mens, le Long du cours de i'infertion du mufu8
fur i’05 de La mâchoire, étoienc fort.épaiffisi
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on n’y appercevoit aucune apparence d’inflam-
ination,^ le malade n’éprouvoit aucune douleur
lorfqu’on les touchoit, à moins qu’ils ne, fuffent
difiendus en même-tems. Les tnufcles fubjacens
ne participoient point à la maladie.
Il paroît, d’après le récit de M. Gooch, que
l’on employa, pour le traitement de cette affection
d’après l'avis de plùfieurs Praticiens diftin-
gués, tous les moyens que pouvoir fournir une
Médecine éclairée, mais fans aucun fuccès. Après
plufieurs mois confacrés à l'uîage de fecôurs de
ce genre, M. Gooch fe détermina h tenter la
feèhon du mufcle où étoit le fiège du mal. Il
incifa d’abord les tégumens un peu au -deffous
de la mâchoire, & mit ainfi à découvert, dans
toute fa largeur, ie mufcle peauflier dont les fibres
paroiffoient être dans un état de violente ex-
tenfion, fur-tour lorfque la tête du malade fe
portoit de l’autre côté. Enfuire il dtvifa le mufcle
tout en travers par une diffeclion ménagée avec
foin, jufqua ce qu'il eût mis à découvert les
membranes des mufcles fubjacens ; après quoi
il engagea le malade à tourner la fête du côté
oppofé, & vit avec plaifir qu’il faifoit ce mouvement
fans que le vifage, ni le coin de la bouche
en fuffent affeélés comme auparavant. La playe
fut traitée à la manière ordinaire, fans qu’il furvînt
aucun accident. L ’inflammation étant appaifée,
on confeiila au malade de faire de fréquens
mouvemens avec fa tête ,afi# de prévenir la gêne
qui pourroit par la fuite réfulrer du raeourcif-
fement des fibres mufculaites & de la rigidité de
la cicatrice.
Le malade, au moyen de cette opération,
fe trouva parfaitement guéri, & n’éprouva aucun
retour des fpafmes douloureux auxquels il étoit
fujet auparavant. Le côté du vifage néanmoins
qui avoit été affeélé ne recouvra pas le degré
d embonpoint qu’il devoir avoir.
Toutes les fois qu'on aura été dans le c a s ,
pdur guérir le Torticolis, d’incifer quelqu’un
des mufcles du col ou feulement quelque portion
des tégumens, il faut prendre des précautions
convenables pour maintenir la tête dans
une bonne pofirion pendant le traitement de la
playe, de peur que, demeurant penchée du côté
°U elle l'étoit avant l ’opération, les partiès di-
vilées ne fe réunifient promptement , & que le
malade ne fe retrouve dans le même état à
peu-près où il étoit auparavant. M. Sharp re-
c°mmande, pour prévenir cet inconvénient, de
remplir la playe de-charpie & de la faire fup-
jwrer. M. Bell confeille l’ufage d’une machine
ue mée à tenir la tête redreffée*, nous penfons
juun ufage prudent du bandage divilif fuffira
Tnremf>*,r cetfe inten,G U CK ER i ° n- royci Divisrp, j Tacius, exploratio. Introduèlton
ünn 0u^ eiîx d°igts dans le vagin, pour découvrir
ne groileffe.une maladie de la fnarrite ou du vagin,
auI r,^s Parfie? environnantes. Telleeft L’accep-
CfomrgU.TomeU. M« Partie.
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1 tîon commune de ce mot ; mais on doit encore
l’étendre à la coutume de pal per concurremment Je*
différentes régions du ventre, pour reconnoîrre le
i volume de la matrice, la hauteur de fon fon d , fon
obliquité, & généralement tour cê qui a rapport à
cét organe. Le Toucher, pour l’Accoucheur, tft
en quelque forte un fens qu’il s'eft créé à lui-même,
& au moyen duquel il prend connoiffancedenom-
' bre d’affeéLions qui fe fondraient à fa vue. Non*-
| feulement il y a recours aux approches de l'accouchement
, pour/avoir quelles parties de l’enfant le
préfentenr,& fi lès douleurs font vraiesoufauffes ,mais
| encore pendant la groflëffe pour en connottre les
différons termes, & même après, ou dans tour autre
circonfiance, pour s’aflùrer fi la perfonne fournira
à l’examen efi accouchée depuis peu -, fi les
vices de conformation dont on la loupçonne,font
réels ou non; fi les accidens qui fe préfemenr,
proviennent d’uae déforgamfation dans les parties
qu'on touche, ou autrement. Déveriter & Puzos
font les Auteurs, qui les premiers aient développés
ce qui a rapport i ce genre de fignes, & qui aient
pofé les bafes , pour en établir la validiré.*-
Levret a en fui te1 renchéri fur eux, & les Accoucheurs
qui font venus après, ont porté les détails
jufqu’â la miautiê ; le plus grand nombre, dans
i’inrention de donner de la valeur à une mine, dont
l’exploitation leur étoit d'un fi grand rapport, & d«
rendre inquiètes fur leur état,les perfonnes dont les
fcrtipulesdevoient tourner à leur profit. Sic fors ma*
la abripit omnes. On ne peut avoir de connoiffances
certaines fur le Toucher, qu’au tant qu’on connoît
déjà bien l’état naturel des parties, & les différens
changemèns dont elles font fufceptibîes aux époques
périodiques de la menflruation. On ne peut
donc que bien fa:re , en s'accoutumant de bonne
heure à Toucher la femme , hors le tems de grof-
feffe , pour prendre toutes les notions néceffaires
fur l’état naturel de la matrice ,car ce font lés fignes
négatifs de cet état, quiconduifentà la connojffance
de» autres.
Les Accoucheurs ne font point d’accord fur la
firnation qu’il faut donner à la femme dans ces examens.
M. Levrer dir, que le meilleur efi de la faire
coucher fur le dos , le derrière & la tête un peu
élevés, & les pieds rapprochés des feffes, & les
genoux écartés ; H ajoure qu’il efi même à propos
de lui faire élever le derrière de defius le plan où
elle efi couchée, pendant qu’on la touche. Cependant
, plufieu's préfèrent aujourd’hui de la faire
tenir de bout, les coiffes & les jambes écartées, 8c
le corps panché en avant. La matrice qui réromke
en avant , & fur le détroit fupérieur du badin, fe
préfenre mieux aux doigts qui la recherchent. Avant
de difpoferla femme à cet examen, il convient de
la faire uriner, & de lui faire rendre fes gros ex-
crémens 3 l’on s’entoure le poignet d'urt mouchoir,
pour ne pas fe faVir, &. l’on graiffe enfuire le doigt
indicateur qu’on fe prôpofe d’introduire, ceint «e
de La main droite ou de la main gauche, poûr que
H h I g