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du bandage ; elle efl vue du côté qui regarde
la plaque, b , La pelote vue du côté
convexe, c , La queue. d , L ’écrou.
F ig . 6 . Cette figure donne le- développement
du tirage du bandage , f i g . y. Le
point a défigne le reflort tendu ou relier ré;
quand on tire les chefs c c de la ceinture.
L e point b défigne l'état de repos du
reflort, tel qu’il doit être de chaque côté,
lorfqu’on ne tire point les chefs de la
ceinture.
Les brayers font des moyens mécaniques
avec lefquels en s’oppofe à l’iffue des par
ties contenues dans le bas - ventre , en
les, appliquant fur les ouvertures qui leur
ont livré paffage.
On diftingueàun brayer , troisparties
qui font la pelote, le cerde & la courroie.
La pelote doit être plus ou moins
convexe , félon l’embonpoint du fujèr;
d’autres fois il faut qu’elle foit concave ,
parce que les parties ne rentrant point
en totalité , le bandage fert à les fouienir
fans les.cojnprimer, 8 c empêchet.en même-
tems qu’il n’én forte une , plus grande
quantité. Le cercle efl folide ou élaftique-;
en général, le cercle folide, convient aux
perfonnes fortes &. robuftès , & qui s’adonnent
à des travaux pénibles. Avec ce
c e rc le ,.on maîtrife la compreffion en fer-
rant plus ou moins la, courroie ce qui ne
peut fe, faire avec le cercle élaftique, qui
çomp.rime toujours en raifon de fa„.pro
priété é l î f t iq u e fo i t que l ’on ferre plus
ou moins.la courroie. Le chirurgien herniaire
fait ordinairement appréciée lés cas
où l’ ùn eft préférable à l’autre.
L ’art du chirurgien herniaire n’eft/point
a,uffi facile à pratiquer que le public pour-
roit le croire; il n’eft pas indifférent de
contenir une hernie avec telle ou telle
efpèce de brayer ; ce n’eft pas. afléz de
favoir bien fabriquer le cercle, de river
L plaque qui fert de bàfe-à la pelote, &
de garnir proprement le tout;; il faut au
préalable connoître la ftruéture de la partie
fur laquelle le brayer doit être appliqué,
quelle efpèçe de. hernie il.faut contenir.;
A T i : O 5T
il faut en outre avoir égard au fïijet qui
eft attaqué de hernie ,, au genre de vie
qu’il mène , & à la caufe qui a produit la
maladie.
Si celui qui s’adonne à la chirurgie.'herniaire
manque de ces connaiffances^ il eft
ordinairement plus nuifible qu’utile.
Nous pourrions, rapporter une infinité
d’accidens dont nous avons été témoins
par l ’application indue des brayers , faite
par des gens qui ignoroient les premiers,
élémens de l’art du bandagifte.
i , 2 & 3. Le brayer fimple convient
lorfque la hernie n ’eft que d’un fent côté
mais il faut qu’il foit double ou à deux
pelotes , s’il y a hernie des deux côtés ; le
bandage double peut n’avoir qu’un feul
cercle, far.lequel on- attache la plaque,
f i g . z , avec la précaution que le cercle
foit toujours, du côté où la hernie efl le
plus conlidérable..
On préfère le double brayer ,. f i g . 3 ,,
•lorfque la hernie eft forte & difficile à contenir
de chaque côté.
4 , . y & 6 . Les herniés ombilicales,
offrent en général beaucoup plus de difficulté
à contenir que lés hernies inguinales;
& crurales ; les bandages les mieux conf-
truits- et appliqués, avec toute la jùfteffe-
poffibl'e, biffent fréquemment échapper
lès parties; il n’efl. point difficile de. s’ap-
perce.v.oir de fa caufe de ces difficultés.
Les os du baffin offrent pour les. herniés
inguinales & crurales un point d’appui-
fixe au circulaire du brayer ; le même
point d’appui ne fe rencontre point pour
les herniés ombilicales. Le bas-ventre toujours
en aétiora foulève alternativement la
pelote & le circulaire ; ceumouvement qui;
tient-à celui de la-refpiraùon ,„rend très-
gênant l’ufage du bandage ; fi ce dernier
eft trop ferré on ne-peut le fupporter , s’il
ne l’eftê point allez , les-parties gliflent
deffous fa-pelote.
Ç ’eft pour parer à ces défagrémens que
l’on a imaginé le brayer élaftique , f ig - 4,
dont 011. fe fert. lorfque la hernie n’eft
D E S P L
point confîdérable ; d’autres ont prétendu
-qu’il étoit poffible de conftruire le brayer
de forte que la pelote reftât conftamment
appliquée tandis qu’elle s’élève pendant
d’infpiration , 8 t pour cela , ils ont imaginé
différens refforts ou tirage.. Celui f i g .
y , a paru plus fimple & mieux combiné
que les autres;.
P l a n c h e X X y I I.
S u it e -des b a n d a g e s p o u r le s h e r n ie s &
a u t r e s d é p la c e m e n s .
F ig . 1. Le bandage à barillet de Suret
,,-pour retenir l’anus.
F ig . z . Autre pour le même ufage. La
plaque de ce bandage p-orte lur la face
externe le tirage à reflort, au moyen duquel
la courroie b s’allonge ou fe raccourcit
, félon les mouvemens du malade.,
& empêche que la tige olivaîre d’ivoire c ,
qui eft enfoncée dans le fondement, ne fe
déplace, d d d d , Les chefs qui s’attachent autour
du corps, e , Le reflort qui modère le
tirage. On le voit féparé dans la figure 6 .
F ig . 3. Autre tige olivaîre d’iv o ire ,
plus longue que celle qui efl au bandage ,
fig - B
F ig . 4. Modèle du brayer mécanique
pour contenir la hernie du périné. - a y La
pelote mobile terminée par une tige longue
& courbée; elle tient au point 2>, par une
charnière placée .fous la plaque c . Celle-
ci efl percée en écrou pour le paffage de
la vis d , qui fert à appliquer la pelote
plus ou moins fortement fur le lieu par
où les parties tendent à s’échapper. Ce
bandageeft imité du lacrimal de J.-L,Petit.
F ig . y. Bandage imaginé par Suret
pour contenir la hernie du périné. La
pelote , <1, forme un ponton pour éviter
de comprimer le raphé. Les quatre chefs
& b b b , dont d,eux font en devant & les
autres en arrière, fe fixent à une ceinture
de cuir fur des crochets qui correfpondent
à chaque courroie.
1. Le bandage à barillet de Suret pour
A N C H E S . $ j f
retenir l’anus, n’eft plus guère connu que
dans les livres de l’art, quoiqu’il ait été
beaucoup vanté dans fon origine ; l’expérience
a ju'flifié qu’il étoit plus curieux
qu’utile.
2. Celui-ci, beaucoup plus fimple, n’a
point des incunvéniens du barillet ; la tige
olivaire , en foutenant le fondement, a
te doub le avantage , lorfqu’on lui donne
allez de longeur, de foutenir au fît 1a ma-
- tr ic e , lorfque fon fond tend à fe porter
trop en arrière, en un mot, lorfqu’elle
menace de rétroverfion. J’obferve que la
tige olivaire 'doit être pour ce cas intro-
, duite dans le reétum ; cette tige doit être
: de la.même forme à-peu-près que celle
f i g . 3. Nous connoifîbns une perfonne à
qui Default en a confeillé i’ufage , & qui
s en eft trouvée finguliérement foulagée.
L’idée de foutenir ainfi le fond de la matrice
, en introduifant la tige par le rectum
, appartient à Default,
4. & y. Ce modèle de bandage 4 ,
imité du lacrimal de Petit , nous paroît
peu propre à contenir la hernie du périné;
celui f i g . y , ne vaut guère mieux: heu-
reufement ces elpèces de hernies font extrêmement
rare*.
P l a n c h e X X V I I I .
C o n t e n a n t le s in f ir u t r ie n s d e f lin é s a u x o p é r
a t io n s f u r l a b o u c h e .
F ig t I. S p é c u lu m o r i s , des anciens.
F ig . z . Gioffocatoche.
F t g . 3. S p é c u lu m o r i s , de Paré.
F ig . 4. Lë même corrigé & fimplifié .
par M. Bauve.
F i g . y. Palette des anciens pour abaiffer
la langue.
F ig . 6 . S p é c u lu m , de Levret.
F ig . 7. Fourchette des anciens pour la
feâion du filet.
F ig . 8. Pharingotome de J.-L. Petit, a ,
L ’anneau qui tient à la boéte de la canule
ou gaine de l’inftrument. b , Le reflort en
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