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4\t T H E
reftembls;ppez;à une petite pommé de came
bien tournée-; il y, a,' Une- vis' à. fon fommet;&
elle eft peijfée dans toute fo/i étendue* Ce canal
contient & 'renferme une petite Canfile de cuivre
qui entre, avec beaucoup de jufteffe, & qui eft
très-polie, au-dedansj afin ■ de .permettre à la feie
qu’elle çntoure détourner &. 4y>faire fes mou-
wmens,. C’eft, pourquoi cette fçie éfteomroe rivée
fur la canule p*r un petit >éeroti qui s’engagéTur
la vis qui eft à fon fommet; ce qui tfi beaucoup
plus commode que la ïivupe que les couteliers
ont coutume d’y mettre. Yoftà la mécanique qui
cache & qui contient-la feie de l’arbre dyt ré:
pan, ce quon appelle la noix. Cette partie fupérieure
de l ’arbre eft courbée par ,üne: ponimé
d’ébène ou d’ivoire applatie >1 convexe en -
dehors & caveen-deffus..Èlie fe joint avec l’àutrq
partie du manche par un écrou gravé dans la
partie cave de la pomme &qui fe $ionte*fur la:
vis qui eft à la partie fupérieure de l’autre pièce'
du manche. La-partie inférieure de 1 arbre du
Trépan eft perpendictilaifîe à celle dont il vient
d’être parlé. On la nomitie la boîte, parce qu’elle
fert à tmboîrer la tige des couronnes' & autres
Trépans. Pour que cette partie,.foit bien: conf-.
truite, elle ne doit point être ronde & tournée
en écrou comme on le voit dans les PUnçhçs
de plufieurs Auteurs, parce qu’alors les feifes des {
couronnes font en vis, ftruéture qui a beaucoup
d’inconvéniens. Un des principaux ., eft que
cette vis fe monte à çontre-dens du jeu de la
couronne, & lorfqùon Trépane, elle fe ferre
quelquefois à un tel point qu’il faut un étau
pour la démonter. P ’àilleurs il efi plus long &
plus embarrafiapt de monter une vis dans On
écrou que de faire entrer une foie quarrée dans
Une boîte de même figure. La boite efi à pans ,
elle a environ un pouce demi de longueur ;
fa furface qui efi diamétralement oppofée à
celle qui touche la manivelle ou bi anche courbe
qui joint la partie fupérieure & l’inférieure,
- eft fendue de la longueur de dix lignes par une
ouverture qui pénètre jufque dans la cavité de
la boîte, & qui fert â y placer un petit rtflort
à bafcule, dont l’extrémité inférieure, faifant éminence
en-dedans de la boîte, efi taillée en talus
& tres-polie, afin de gliffer facilement fur la
furface ou hifeau de la feie du Trépan, pour
s’engager dans leur hoche ou emajllurc?. La
troisième pièce de l’arbre eft la branche ou îm- 1
nivelle; ç’eft un arc irrégulièrement arrondi,
dont les extrémités tiennent aux parties fupé-
rieures & inférieures de rinfirument. Çet arc efi
plus ou moins orné au gré de l’Ouvrier. Il
doit y avoir dans fon milieu une petite boule
tournante d’acier, ovale, ayant environ un pouce
de diamètre fur 15 lignes de lqngueun Cette petite
boule doit être garnie de petits filions moins pour
j ’élégance que pour préfenrer des fui faces inégales
SM* 'doigts, St être tenue qvec plus de fermeté.
Ï R . E
C ette b o u le d o it to u rn e r a u to u r d ’üh effieu;
qui facilite b eaucoup i’aélion de te m ach in e, $
en rend les m ouvem ens bien p lus d oux. Extrait
de l1 ancienne Encyclopédie. -
Les Anglois ont fubftirué à cet infiniment,
un autre qu’ils nomment tréphine. Toute la différence
confifte dans l’arbre & fon manche, ainfi
qu’on le ’peut voir datrè la planche qui a rap,
port à cet article.: Leur couronne eft aulfi beaucoup
plus large & point conique ; ils s’en fervent
cofnme on fe fort d’une vrille, Cet inftrumenr
dans fon emploi ,i demande un rems beaucoup
plus; long que le Trépan ordinaire, aufii efi-il
actuellement tombé en 1 défuétude dans la plus
grande partie dç l'Angleterre.
Avant qu’on mît en tffage ces infirumeris, on
avoir recours à des machines grofiîères, compliquées
& difficiles à manier , ainfi qu’on le
peut voir dans Fabrice de Hildan, Sculret &
1 Üianis. D’autres confeilldient d'élàrgir la fraç-
i ture en èn raclant les bords avec cfoséfpèces de
grattoirs ou de râpes félon le choix du Prati-
: cien. On tn peut voir différentes formés dans
■ de la Croix j-SceUet, Fabrice d’Acquapendenre,
& dans- Bérknger. Galien avoit dit à ce fu jet ;
; ex fraâUrès verb quas ad cérebn membrànas per-
[ vencrunt f i fimplex fractura fit nngitfiis. fcalpris
utemlum f fin. ciim éohtufione aliquâ , quàd con-
tufum efi 6xcidi débèbit, idque vel terebelli prius
in cireulum foratum ac mox fcalpr.s admotis vel
produits ab in do cyglifari. Mais quand ces Praticiens
avoient des iailbn$ pour foupçonner qu<s
les parties, au-defious de la fraélure, étoient
léfées, ils' avoiient reçooFsàdes inftrumens’ propres
à enlever une porrion entière de l’os. C’efi
ce qu’on peut augurer du pafiage ci-deflùs de
Galien &- du fuivanr d’Oribafe; in iis quæ
ufque ad çerebri membranam divifa fiint ; f i folunt
rima fit, iijdem radulis exfeindere collifum oportet
fcalpris adhibiùs. Ces inftrnmens éroient différentes
efpèees de tarières dont on peut voir la
defoription dans les commentaires de Vidius fur
Hippocrate, dans Paaw & Albucafis. On les
appliquoit autour de la pièce qu’on vouloir emporter
en laiftant des efpaces qu’on enlevoit en-
fuite au moyen du çifeau. A rnefure que l’Art
s’eft perfe^lionné. on à amélioré les moyens, &
enfin on en efi venu au Trépan tel qu'il eft
d’ufage aujourd’hui.
On a recours au Trépan fur le crâne peur
enlever la carie qui peut Pattaq-ucr, lorfqu’elle
eft fort étendue, pour donner ifl’uq au fang ou
à des marières purulentes lorfque les lignes annoncent
leur préfence, ou pour relever quelques
pièces d’os qui compriment la dure-mère & le
cerveau, & par-là occafiannent des accidens plus
ou moins fâcheux. Les mêmes indications font
en faveur de fon ufage fur lefternùm& l’omoplate
, ainfi qu’on le peut voir à chacun de ces
articles. Cependant il n’eftpas toujours néceftaire.
T R E
daiis ce dernier cas ; car quant au moyen de Pélé-
varoiré,on peut relever les pièces déprimées, il
vaut mieux fe fervir de ce dernier infirumenr.
J1 n’en.- efi pas ainfi dans le cas de- fente ou de
fraélure fimple, il faut'tou jours avoir recours
au Trépan, même quand il n*y auroit aucun
fymptôme bien urgent, car ici on doit vifer à
prévenir l’épanchement qui accompagne fou vent
ce genre de fraélure, ou à lui donner ifiue dans
je commencement de fa formation; or il n’y a
point de meilleur moyen que cette opération qui,
par elle-même, efi peu inquiétante; c ’eft l’opinion
de Pott, & fes raifons font tellement fondées fur
l’oblèrvation, que nous ne craignons nullement
de nous ranger de fon parti. Il efi vrai, dit-il,
qu’en éiablifiant comme règle générale de faire
l’opération du trépan en pareil cas, plufieurs la
fubiront qui auroient bien pu fe rétablir fans elle;
mais auffi cette pratique en confervera un grand
nombre'qui l’auroienr perdu inévitablement fi :
l’on n’eut point pris ce parti; car, tout bien
confidéré, il n’y a aucune parité entre le bien j
qui réfulte de l’opération faite à deffeiq de pré- <
venir des maux plus grands & celui qu’on peut
attendre lorfqu’on la diffère jufqu’à ce que l’inflammation
de la dure-mère & une fièvre fymp-
tomatique la rendent néceffaire..Cette règle efi
confirmée par plufieurs faits cités dans le Mémoire
de Quefney fur l’ufage du Trépan dans
les cas douteux. Les Gbfervateurs éclairés, dit
cet. Auteur, ont remarqué qu’on pouvoit fe
difpenfer de l’opération du Trépan dans les cas
de fraélure, où les pièces étoient affez écartées
l’une de l’autre, pour permettre la fortie du
fang qui auroit pu s’échapper fur la durertnère.
Mais aufii il eft des cas où il faut néanmoins y
avoir recours, tels font ceux où l’épanchement
feroit des deux côtés de la future, car il pour- ,
roit fe faire que la dure-mère refiât attachée au ]
crâne précifément du côté où l’on n’auroit point
Trépané, & alors jes accidens paroîrroiem per-
nfter les mêmes.
L’obfervation a également prouvé la néceftité ,
de 1 application du Trépan dans les plaies du
crâne faite par des armes à fe u , c’eft du moins ce
quon peut conclure d’après ce qu’ont écrit les
Obfervareurs à ce fujer. En effet, quoique le
Cf âne n’ait quelquefois fouffert aucune fraélure
que même l os ne foii point vifiblement contus>
& que même les fymptômes. de la commotion
« de l’épanchement ne paroifiènt poinr, on n’en
a pas moins obfervé une fuppuration confécutive
de la dure-mère à l’endroit frappé. Dans cî cas ,
fes accidens ne fe déclarent que depuis le rnu-
'ième jour du coup jufqu’au quinzième; quoi-
que lé blefie air été bien pendant les huit premiers.
Le Dran conf eide alors de ne Trépaner
a.U plutôt que le quatrième ou cinquième jour,
j jjjl °ù la dure-mère fera alors fèparée de l’os
là couronne doit ouvrir.
Chirurgie, Tome I I , ƒƒ/ Tarde,
T R E
Enfin, il eft un de rnier cas ou l’applicaiion
du Trépan, quoiqu’indiquée, a néanmoins un
fuccès douteux; tel efi celui où après un coup
à la tête, il refie à i’.endroir frappé, quoique
bien guéri, une douleur fixe q u i, au lieu de
diminuer avec le teins, augmente de plus en
plus malgré tous les topiques auxquels on peut
avoir recours. Plufieurs, en pareil cas , fe font
déterminés à incifer fur l’os pour le ruginer ;
d’autres ont préféré l’opération du Trépan. Une
Demoifelle de douze ans, dit Marefchal, fut
frappée à la tête par une tringle de fer. Ce coup
ne fit aucune playe & la guérifon fut prompte,
à la réferve cependant d’une douleur fixe à la
tête, fur un des pariétaux. Cetre douleur étoit
très-bornée , elle augmentoit de rems en tem;,
même jufqu’à caufer de la fièvre qu’on appai-
foit par les faignées & autres remèdes généraux;
mais la douleur perfévéranr toujours depuis plu-
fieurs années, j’y appliquai une couronne de
Trépan , & , en opérant, je remarquai que la
fciure de l’ os étoit sèche, comme celle d’un
crâne qui auroit été long-tems. enterré. Cette,
opération réufiir fi bien que la douleur cefta.
entièrement & pour toujours. Quefney, dans le
Mémoire que nous venons de citer, rapporte-
des obfervations où l ’on voit que la rugi ne 8c
le Trépan ont diverfement réuffi félon les diffé*
rens cas. Ces obfervations laiffent entrevoir que
l’opération du Trépan ne doit avoir lieu que
quand on fonpçonne que l’os efi altéré prefque
dans toute fon épaiffeur, ou lorfque quelques
accidens font croire que la caufe du mal eft
fous le crâne comme feroit une carie à la face
inrerne des o s , ce dont il y a des exemples-,
on.enfin, lorfqu’ayanr jugé à propos d’attendre
fexfoliatjon, elle n’a pas fait enfler les accidens*
Mais quand la douleur paroît extérieure, qu’elle
augmente lorfqu’on pretfe fur l’endroit où elle
fe fait fentir, on doit tout efpérer de l’exfoliation
, fur-tout fi , après avoir découvert l’o s ,
on n‘y apperçoi? qu’une légère altéraiion ou
une carie fuperficielle. 11 faut, pour s’en adorer,
recourir à la rugine ; fon ufage ici peut encore
fervir à accélérer beaucoup l’exfoliation, & même
faire ceffer la douleur qui en accompagne toujours
le travail, ceflarion à laquelle on doit
s’attendre quand on découvre la portion altérée
de l’o s , de manière que le mil ne puifte plus
communiquer, avec le péricrâne.
Il n’efi guères poffible de déterminer la quantité
de trous qui J faut faire au crâne, cela dépend
des cîrconftances que le Praticien feul peut évaluer.
Si l’on applique le Trépan pour donner
ifiue à du fang extravafé , fi ce fang efi encore
fluide-, il peut s’échapper alors par une feule
ouverture. Mais, s’il eft coagulé, il faudra en
faire plufieurs & encore un biçn plus grand nombre
dans le cas d’une carie très-étendue : on a
quelquefois emporté, en pareil cas, prefque la