une pince armée de fil y _ f ig . y , qu’il l’attire
au-dehors des chairs fans la tirailler ,
que l ’on gliffe l’anfe drefle fur le vaiffeau
à nud; qu’on ne ferre le fil qu’autant qu’il
le faut pour empêcher, l’effufion du fang.
C ’efl à quoi Bromfiéld a réquit tout le
procède, Les fuccès çonftans & multipliés.
juflifient amplement la confiance
que l’on doit avoir dans ce procédé. Un
chirurgien français a inventé la ligature
dans les cas d’amputation. Un chirurgien
anglois l ’a perfeétionnée ; la fcience de la
pèrfeétion font, de tous les pays. .
Il peut.fe trouver des circonllances où
la ligature des vaifleaux foit impraticable
après l’amputation ; un chirurgien doit
être prêt à tout événement , & favoir
prendre fort parti fur le.champ. J.-L. Petit
s’eft trouvé dans ce cas ; en faifant l’amputation
, il s’apperçut que l’artère était
offifiée , il appliqua fous l’ orifice des
vaifleaux plufieurs tampons de charpie ,
& par une compreflion méthodique , il
parvint à arrêter l’effufîon du fang. Ce
chirurgien a toujours fu trouver le moyen
de parer aux accidens imprévus. On admirera
toujours avec quelle fagacité il
fauva la vie à M. de Rothelin , à. qui iju
avoit coupé la cuiffe vers fon tiers fupé-
rieur. Le vingt-unième jo u r , un mouve
ment violent que fit le malade , donna
lieu à une hémorrhagie.efïrayante. La ligature
avoit coupé le vaiffeau ; on appliqua,
des flyptiques. Après la chute de l’efearrq
^hémorrhagie reparut ; c ’en' étoit fait du
malade, fans le génie de M. Petit. Ce
chirurgien fit cpmprimer l’artère dans le
pli de l’aine par des aides qui fe relevoient
afin d’avoir le tems de conftruire une machine
, dont l’efîet fut d’exercer deux
points de compreflion , l’un dans le pli
de l ’artère, l’autre fur l’embouchure du
vaiffeau ouvert. Le fuccès fut on ne peut
plus complet.
Les tenailles incifives, 6 8 c 7 , ont
été imaginées pour couper les àfpérités
offeufes qui-ne peuvent être enlevées avec
la feie ordinaire, On les reçourmandoit
autrefois pour amputer les phalanges des
doigts.. -
P l a n c h e X I I .
R e la t i v e a u x a r t ic le s a m y g d a le s O a r t é r
io t o m ie . -
F i g . j . Erigne de Caqué.
F i g . 2 . Bifiouri pour la réfeâion,
compofé d’une lame de quatre pouces de
long, fixée fur un manche de trois pouces
& demi, & formant un angle obtus d’environ
1 6 0 degrés; fon extrémité efl moufle
pour ne point piquer le fond de la gorge ,
& le tranchant qui eft dans la partie concave,,
manque à une ligne de la pomte
mouffe , douze ou quinze lignes de tranchant
fuffifent pour la réfeélion. .Une bandelette
dont on recouvre la lame jufqu’au
manche, fert à fixer l’étendue précile
qu’on veut laiffer au tranchant fuivant le
befoin,
F i g . 3. Double érigne d’ufage ordinaire
, mais rejettée par Caqué ,,, comme
étant plus embarraflante dans l’opération.
F i g . 4. Bandage pour comprimer l’artère
temporale , foit après l’opération de
l ’artériotomie ou à la fuite de l’ouverture
accidentelle de cette artère. I l efl fait avec
un reffort d’acier bfeir trempé-, couvert
d’un cuir bien doux & de la même-force,
que celui dont on : fait ufage dans le. cas
d’hernie. La plaie étant parafée ,. & ayant
mis fur elle une petite Compreffe de linge
convenablement pliée ,. 011 écarte ries extrémités
du bandage pour le porter fur
la tê te , de manière que .'chacune b , d ,
puiffent aboutir aux tempes, & l’une
d’elles fe fixer exactement fur la compreffe
qui couvre la plaie : fi le bandage
eft fait de bon acier, il poufra refter fixé
par lui-même fur le lieu où on l’a placé.
Mais pour empêcher qu’il ne fe dérange,
on en a garni chaque extrémité d’une cour
roie a , 8 c d’une boucle c , au moyen
defquelles on peut le tenir fixément ferré
fur le front. Ce bandage doit avoir trois
quarts de pouces de large', & depuis
douze à quatorze" pouces de long pour
répondre aux divers' volumes de tête de
chaque fü jet. On à von adapté à ce bandage
un bouton à ecrou pour pouvoir
comprimer l’artère à différens degrés ;
mais la compreflion qu’oii fait fur i’artèré
au moyen des compreffes telles que nous
les avons recommandées, répond beaucoup
mieux àux vues qu’on fe ptopofe ,
& eft plus lup-portable aux malades, Les
bandages’, faits -des linges pu autres matériaux
-compfeffi'bles "ne ‘fàùr'ofeht auffi
bien convenir que ceux d ’acjpr ,. qui
relient plus exadement fur le lieu on on
les a placés, ’
P l a n c h e X I V .
S u it e d e l a p r é c é d e n t e , r e la t iv e a u x o p é r a t
io n s J u r le s a m y g d a le s .
F ig . 1 . a . Chevalet de Caqué , tenant
lieu, de f p t c u lu t n o r is . b , Le manche.
F ig . 2 . L ’inftrumerit en place.
P l a n c h e XV .
R e la t i v e a u x m o y e n s d e c o m p r e jjio n p o u r
le s tu m e u r s a n é v r ifm a le s d a n s le p l i d u
b r a s .
* F ig . 1 . Tourniquet à plaque ronde
vu à nud.
F ig . 2 . Le même ga rni, & avec fes
liens. •
F ig . 3. Tourniquet à plaque ovale non
g-nr.i.
F ig . 4. Modèle de pelotte conca-ve.
F ig . 5. Bandage compreflrf avec deux
branches d’acier élaftique , pour être placées
de chaque côté du -coude.
F ig . 6 . Autre bandage avec.un cercle
élaftfçfüe & tfne pièce de coude bien ma-
teiaflee.
F i g .7. Petite aiguille de J.-L. Petirpour
-pà-ffer le fil fous l’artère quand t n veut
eh faire la ligature dans l ’opération de
l ’anév-riime.
F ig . 8. Aiguille clarté & large non tranchante
, auffi- inventée par J.-L. Petit,
pour placer deux ligatures dans le même
teins.
F ig . ÿ . Serre-artère du cit. Defchamp.
Cè n’eft que' depuis que le tourniquet
à vis fut inventé , que l’on eft parvenu à
conflruile des bandages-méthodiques pour
comprimer les tumeurs anévrifmales, principalement
au pli du bras. Lorfq-ue la tu*
nieur difparoit entièrement au toucher ,
oh applique 'le bandage, f i g . 2 , dont la
pel-oite -eft ‘bombée ; fi au contraire elle
ne difparc-ît qu’incomplettement, on fait
ufage- d ’une pelotte concave fuivant le
modèle . , f i g . 4. Les difficultés que l’on
rencontre fouvent dans l’application du
moyen compreffif ont -fuggéré aux praticiens
diverfes formes de bandages dont
nous n’avons fait graver qu’une partie,
On doit regarder tous ces moyens comme
très-précaires , fur-tout fi la tumeur ne
difparoit qu’en partie au toucher-.
C ’eft fur-tout à l’inftartt de la piqûre
de l’artère pendant la faignëe, que le chirurgien
doit apporter toute fon attention
pour en prévenir les fuites par l ’application
d’un appareil méthodique qui empêche
le fang de s’écouler au-dehors, où
de s ’épancher dans le tiffu cellulaire : en
un m o t , il ne doit rien négliger pour
en affurer le fuccès; fi les movens connus
lui paroiffent infuffifans , fon génie
doit y fuppléer. C ’eft ainfï que Menge-
loufeaux , digne, commentateur de Chau-
liac ., s’eft conduit dans un cas de cette
gfpèce , où les moyens compreffifs ufités
n’ayoierit produit aucun effet. En-fai-
ghant une dame de 80 ans, lè chirurgien
piqua l’artète; il avoit appliqué un appareil
convenable , le-vingtième jour il fur*
vint une hémorrhagie affez confidérable.
Il y avoit une< tumeur greffe comme une
n'ôrfette. Oii applique un nouvel appareil,
le lendemain ftavabt-bras 8c la main com