
nuer & même s’arrêter totalement, quoique l’in-
tenfité du calorique aille toujours en cjoiffant.
» Il n’exifte même pas de rapports néceffaires
dans la manière de procéder de l'une &-de l'autre.
»En effet , fuppofons un fécond mixte com-
pofé des deux parties que nous avons admifes dans
le premier ; plus, une troilième quelconque , non
pas impaflîblé comme la filiee, mais dont Vaétion ,
au lieu de commencer dès la plus baffe température
, comme celle de l'aluniine, ne commence
qu’à une température plus élevée , telle qu’à quarante
ou cinquante degrés*, i5 ■
» Il eft évident que Ta retraite de ce mixte, au
deffus de quarante degrés, ne fuivra pas une gradation
femblable à celles qu’elle fuivoit au dtf-
fôus.
- » Donç , pendant que le calorique procédé ;
Suivant une gradation continue', là retraite peut
être plus'ou'moiiis intermittente.
»;En outre , fi on admet, ce qur'eft non-feulement
très-poflibje, mais même très-fréquent, que
célle des parties1 que nous avons fùp^ofée entrer
la dernière en action, au lieu de fe côntraéL-r,
lubiffe une efpèce: de fermentation, comme la
plupart de celles qui tendent à l’état vitreux, il
eft clair qu’il furviéndra un gonflement, & qu’au
lieu de fuivre une progrêflïon afcendante , la retraite
du mixte eeffera ou rétrogradera
* » Ainfi , quelles que foietit la gradation & la
continuité de température appliquée à un mixte,
alumineux , non-feulement fa retraite n’eft pas ne-
ee flaire ment graduée ou néceflairement continue ,
mais encore elle n’a pas toujours néceflairement
lieu.
• Nul doute qu’en Amplifiant le plus poflîble la.
compofition de Ce mixte , on diminueroit le double
inconvénienrqui réfùite du défaut de gradation
& de continuité.
» Mais, i°.’ on ne peut le fimplifier que jufqu’à
un certain point ; car, outre qu’il ne paroît pas
qu’on puifle le réduire à une feule terre, cette
réduction donneroit lieu à des inconvéniens dont
il fera fait mention ci-après. ,
. 2°. Quand on parviendroit à faire difparoître
en entier ces deux.défauts n’auroit rien fait
pour atteindre le but propofé.
Qu’importe en effet à la folution du problème,
que la retraite (oit graduée & continue ?
v Du moment qu’elle n’eft pas uniquement l'effet
de la température , elle ne peut l’indiquer
d’une manière rigoureufe.
» Or, par ce qui précède on a pu voir que ce i
phénomène peut être modifié par plufieurs ac- ;
lions fimultanées. j
. » Un inftrument qui n’accufe que les degrés de
retraite, accufe donc le réfultat de plufieurs caufes
; réfultat qui n’ eft aflujetti à aucune proportion
avec ces différentes caufes.
Le pyrometre n’indique donc pas uniquement
! & invariablement la caufe qu’ il doit indiquer,
Vint enfilé du calorique.
- » Pour plus de clarté, j’ai fuppofé les mixtes
les plus fimples. On fent- que plus ils feront compliqués
, plus les caufes d’inexaéfcicude , réfui tintes.
de la compofition chimique, acquerront de
puiflance.
“ O r , les compofitions employées jufou’à pré-
fent pour les folides pyrométriques font beaucoup
plus compliquées que et lies que j’ai fuppo-
fées. Elles doivent donc offrir, & elles offl:-nt en
effet beaucoup d’incertitudes dans leurs indications.
» Celles que Wedgwood fai foi t dans le commencement
« fe change oient, dit-il (Mémoire
» ei-defifus cité ) , en une contexture demi-vi-
» treufe de porcelaine,» & cependant '.elles* fe
contraéfoient régulièrement.
» Celles qu’il a fait exécuter depuis ne prem
» nent jamais (à ce qu’ il affure) la moindre ap-
»< parence de contexture demi-vitreufe. »
» On croira difficilement que la retraite de ces
dernières fuive la même gradation que celle dc.s
premières.
» Je ne m’arrêterai ni à difeuter ce doute, ni
à examiner jufqu’ à quei point l’auteur peut avoir
réuftî dans la compofition des différentes pâtes
qu’ il a fucceflivement employées ( i) ; j’admettrai
même qu’il en ait obtenu dont la retraite fût a fiez
eonfidérable pour parcourir toute l’étendue de
fon échelle.
• » Mais, ou cette compofition fut le réfultat
d’une théorie , ou elle ne fut qu’un produit du
hafard.
». Dans le premier cas , on pourroit demander
quelle fut cette théorie quel’auteur ne donne1 pas,
fi on ne favoit que les données propres à l’établir,
n’exiftoient pas plus de fon tems qu’auiourd’hui.
» Mais ce qui prouve que cette compofition ,
en la fuppofant réelle, ne fut pas l ’effet d’ une méthode
affurée, c’eft que fauteur ne s’eft pas trouvé
d’accord avec lui-même iorfqu’il a voulu la répéter.
» En effet, il eft connu de tous ceux qui ont
fait un ufage fuivi de fes pyrometres, que ce.ux
qu’il a faits depuis une certaine époque n’ont
plus la même exactitude que ceux qu’il avoit produits
auparavant.
» Et ce qui prouve furtout que ce fyfième n’eft
pas fondé fur une propriété invariable des mixtes
alumineux, c’eft que tous ceux qui ont voulu
compofer des folides pyrométriques à l’inftar des
fiens, ont obtenu des réfultats qui, non-feulement
ne s’accordoient pas avec les fiens, mais qui,
comme les fiens , rie s’accordoient pas entr’eux.
(i) Je pourrôis évidemment' faulfceist,e ro dffeesr teexse mpaprl esle ns opmyrbormeuèxtr des'i ndde icWateiodng-s wood , tant à divers savans 8c artifles, qu’à moi-même.
»3 II eft .donc évident qu’un pyrometre fondé fur
la retraite des mixtes alumineux ne peut être
confidéré comme un infiniment doué d’une cer-
tai*ne exactitude.
» Ce n’eft cependant pas une raifôn pour le
bannir entièrement de nos fabriques : tout imparfait
qu’il eft, il peut encore offrir un certâin degré
d’utilité qui n’eft pas à rejeter tant qu’on
n’aura rien de mieux. ne »d Çoi’veeftn ut np adse êcterse taédmmoiifness dfaonnst ulens fdéévpeorfeit'ieox.nas
emnetrne, vomiar isq uàe lql’uaeidse v déeriftqéus eilnst éorne fîpaenutet sc. ependant pas» exu\ pinofui ,re bnu td déev olei lparnot ffeersi:riem; pfeeurfleecmtieonnts, ,c onm’âim-jee; dceims iimnupéeersfe, ctji’aoin sc rmu ’oqnut’ ilp aértuo itf uifmceppotribtalnest dde’ê tlrees fai»r>e E clolensn toieîtnrne.e.nt à la compofition' chimique de la p»â Ltea &co àm Epos fditiivoenr fcehs ipmriéqpuaera dtiéopnesn.d de la nature, d&e sd pe rlian cciopmesb tienrariefounx qdue i cecso nptriinncuiepnets .cette pâte, p•l u»s Olan r ectoraniçteo ifte,r a i°ré. gquulieè rpel u;s 2e.l°l.e qfueera plfuims pellele, ifnerdai cafutifocnesp tfiebrlae édteen rdeuterâ ;i te3,0 . pqluuse plal ufsé rliaé r edter aiftees ffearcail eles nàt efa, ifpirl.us les degrés de cette férié feront ava»nTtaoguest efqouies juonfq un’eà puenu tc erotbaitne nipro cinest, dpivarecres rqoum’eprie dnitm li’nexucaenftl ïtvreo pa glar épgraotpioonrt idoens dmeos ltéecrureless qduei lg’raaluvme i. nqeu ,e olan ptâotme bfee dtoaunsr mceent tein, c&orn qvuéen ipeanrt- làtr èles-s ' lfeoulird efos rmpyer.ométriques perdent la régularité de ca'r»t eIrl feafnts dionncco nuvné nmieéndtiu.m dont on ne peut s’éti'
o»n sO orf,f rqennet l lea ftr ectera miteéd iluam p?l uQs uleelnletes ,c oima ppolfuis
éCt’eenftd ucee q&u ’olna igplnuosr er éegnucloièrere c ofmanps lèfete mdéefnotr.mer ?' mo»l éJc’auplepse lrléef upi traénptaersa dtiuo nbsro, yaig°e. &la ddui vlaifmioinn agdee s5 2°. la fermentation ou, en termes d’art, le pou/-
lreijsf adgéet;a i3l0s .q luei m tioednen ednet daeul ftircacvaatiilo nd e5 4la° .m enafinin. , tous ain»fi Lqeuse mdaonisn dleres sc doimffpéorefintcioens sd cahnism cieqsu epsr o, ceénd oécs-, cCaofnîofnénqeunetm dm’eexnttr ê, moeust rdea nlse sl evs adreiégtrééss dreé fruelttraanittees. dquu ’omnot dpel uds ’aopup lmicoaitnios nl eds um ciaxltoesri qaluuem, inl’eaupxt itàufdee. contracter, eft expofée à des modificatious à peu
prè»s Dinec aflocurtlea bqleuse. , bien que cette aptitude foit quun’ee lplero ppuriiéftlée ogféfnréirr adlee,s il s^en faut de beaucoup réfultats généraux.
• * La forme des folides pyrométriques ne fauroit
être indifférente; celle qui affure le plus d'exactitude
dans l’exécution doit être préférée.
« On n’a''jufqu’à c'e jour mîfuré la retraite que
fur le feris de ta largeur des folides pyrométri-
qùés : en les faifant aufli larges que longs, on
pourroit, avec la même échelle, mefurerles deux
dimenfions J ce qui écabliroit une efpèce de contrôle:
t ; . : . ■
» Peut-être la difpofition de l ’échelle adoptée
par Wedgwoôd n'eft-elle pas la meilleure poffible
pour mefurer des folides aiongés, qui font plus
ou moins fufceptibles de fe tourmenter. Pour peu
qu’ils .fe recourbent fur leur longueur , • ils peuvent,
fans avoir augmenté de volume , & même
apiès en avoir perdu , glifler entre les règles avec
plus de difficulté qu’avant d’avoir efîuyé l’aétion
du calorique, & s’arrêter au deffous du point où
ils auroient dû arriver s’ils fuffent reftés droits ;
dès-lors iis indiquent une température inférieure
à celle, qu’ils ont réellement fubie.
» Je ne poufferai .pas plus loin ces obfervations.
Je crois, avoir fait afilv; fentir que l’emploi du pyrometre
exige la plus grande circonfpeétion, &
que ceux qui entreprendront de le rectifier, ne
peuvent y apporter trop de connoiffances & trop
de foins.
»Je terminerai par une déclaration peu fatisfai-
fante fans doute, mais qui n’en eft pas moins né-=
ceffaire à divulguer; c’eft qu’abftraétion faite du
principe radicalement vicieux fur lequel repoiè.
la théorie du pyrometre, l’utilité quelconque donc
il pourra devenir fufceptible , dépend de moyens
dont la plupart font encore à trouver.
» En effet, les propriétés des mixtes alumineux
réfultent de combinaifons bafées fur ies affinités
refpeétives des terres fimples, affinités,mifes en
jeu par telle ou telle température. ■
' » Or, ni ces affinités ni les températures qui
les développent ne nous font encore connues.
>5 En outre, les phénomènes que produit fur
ces mixtes l’impreflion du calorique -, né préfente
rien d’abfolu ; ils font purement relatifs ,
non-feulement aux affinités , non-feulement aux
combinaifoils , non-feulement aux températures,
mais encore à des circonftances tellement variées
& tellement compliquées , que l’ cbfervateur le
plus attentif & le plus éclairé de peut fe flatter de
lés laifir & de les démêler toutes.
’ “ » Ces phénomènes ne peuvent donc, dans l'état
aétuel de nos connoiffances, devenir le fondement
d’un fyftème d’obfervations affujetties au
calcul, & les induétions qu’on en peut tirer ne
doivent être confidérées que comme de fimples
apperçus. » •
PYROMUCITE. Lorfqu’on regardoit l’acide
obtenu par l’aétion du feu îur les gommes & mucilages,
comme un acide empyréumatique particulier
( Koyt% le mot A c iD E S de ce Dictionnaire 3
premier •volume ) , on donnoit le nom de pyromu-t