
contenant 277x3 marcs d'argent fin ; Hz par cent
‘marcs d’argent fin , la diftillation a confumé 15,9
hectolitres de tourbe , & 1,27. de charbon.
la maffe fondue que l'on agite bien, afin que tou-
I tes les matières fe mêlent entr’elles, que celles quô
leur plus grande pefameur fpécifique pourroit retenir
Le déchet en mercure qui a eu lieu cette même
année par l ’effet de la diftillation , a été de 2,64';
ce SU1 y par marc d’argent fin , fait 0,167 onces. ;
La perte qui a eu lieu par les fendillages des chapi- ;
teaux e(l, ainfi que nous l’avons déjà dit , d’environ
feize livres j ainfi le déchet total provenant de la ;
diftillation fera, par marc, de 0,175 onces.
3 • Fonte du réfidu de la diftillation de Vamalgame.
La réparation dë l’argent d’avec \e mercure, opérée
par la diftillation précédente, eft en quelque
forte le dernier travail de l’amalgamation des minerais
: c’eft dans les fonderies que fa fait enfuite la
purification du réfidu dela'diüillationj mais comme
la comptabilité des fonderies eft entièrement fépa-
rée de celle de l’amalgamation, il eft abfolument
nécë{faire de favoir la richeffe en argent du réfidu
qu’on livre aux fonderies. Pour obtenir une maffe
bien homogène, & telle que par l’effai d’un échantillon
on puiffe juger du contenu du tout, on eft
obligé de réfoudre enfemble les réfidus levés fur
les différentes affrètes.
Cette fô'nte.fè fait dans de grands creufets, connus
fous le nom de creufets de Pajfau, pouvant contenir
de quatre à cinq cents marcs d’argent. Les
fourneaux dans lefquels on les place font des four-
neaux ordinaires, en maçonnerie, cylindriques,
ayant faixante-quinze centimètres de haut, Hz qua-
rante-fept de diamètre : Pefpace qui refte entre le
creufat. & les parois eft de douze centimètres . On
a deux de ces fourneaux l’un à côté de l’autre} ils
font placés fous un manteau de cheminée, Hz le feu
y eft entretenu par un fimple courant d’air. On fait
ordinairement une fonte ( des deux fourneaux ) par
femaine. On place le creuiët fur un pied de glaifie :
on coupe en morceaux de la groffeur du poing,
l'argent retiré de deffüs lés aftjètes, Hz dont il a |
pris la formé } on en remplit le creufet; on met
par-deffus de gros charbons, Hz l’on entoure le
creufet de cette même1 matière ; on met le feu par
le haut. Lorfque l’argent eft fondu , on écarte les
charbons qui je furnagent, & à faide d’une pince
on ajoute des morceaux de la matière à fondre jaf-
qu’à ce que le creufet en foit plein : quand ils font
fondus on en ajoute de nouveaux, jufqu’à ce qu’en-
fin la fonte rempliffe le -creufet. Alors on pouffe
fortement le feu 5 le cuivre y l’antimoine, un peu
de plomb, &c. contenus"dans l’alliage, s’oxident
en partie par le contaél de l’air, Hz forment à la
fur face une feorie vifqueufe mécaniquement mêlée
de charbons Hz de grains d’argent : on l’enlève avec
une écumoire}.on la tient un inftant au deffus.du
creufet afin que l’argent qu’on a puifé avec elle
s'écoule par les trous , Hz puis on ia met dans une
capfalè de fer. Lorfque la farface eft bien nette de
toute feorie, on prend une grande cuiller en fer ,
fesduké de gfaifa & bien fèdle > o-n Pintroduitdaiis
au fond s’uniffent aux autres, Hz qu’il en refaite
un tout bien homogène. -
Cela fait, on puife avec la cuiller environ le
tiers de la matière fondue, qu’on verfe dans des
capluies de fer rondes & plates. On remue enfuite
une fécondé fois ce qui eft dans le creufet, & on
en prend un peu, environ un demi-marc ou un
marc, & on le verfe 1 internent fous forme d un
filet dans un vafe rempli d’eau qu’on agite fortement
, Hz par un mouvement circulaire, avec un
paquet de verges : c’eft ce qu’on nomme granuler.
L’argent qui fe raffemble dans le fond du vafe eft
tout réduit en petites grenailles par un effet de cette
opération } enfuite on puife tout ce qui eft dans
le creufet. Ce travail fini ,011 verfe avec précaution
l’eau conrenue dans le vafè où l’on a grenailles
on ramafie la grenaille , on la fèehe fur une plaque
de tôle, Hz puis on en fait un double effai pour
favoir le contenu en argent fin.
On fondordinairémenidetroiscentquatre-vingts
à quatre cents marcs d’argent dans un creufet, w
l’on en retire fept à huit gros culots ( ou gâteaux) :
fi-tôt qu’ils font refroidis, on les pèfe} Hz d’après
refiai ae la grenaille, on eftime leur contenu en
argent fin, & on les livre fur cé.pied à Tadminif-
tration des fonderies.
Utt marc de cet argent, ou plutôt de la matière
fondue, contient le plus fouvent de ftx onces aftx
onces trois quarts d'argent fin : rarement l’argent de
l’amalgame dépaffe-t-il ces deux limites.
La fonte eft faite par un des officiers de l’amaî-
gamation, l’effayeur de jour} il eft aflifté par l’ouvrier
chargé de la diftillation de l’amalgame, qui
reçoit 1,17 fr. par fonce. La dépenfe en charbon
fe monte, par cent marcs de matière fondue, à.
2,07 hectolitres. Un creufet dure de cinq à huit
fois, Hz iKrevient à environ 6:.francs, rendu à
Freyberg.
Dans les derniers tems delà fonte, où le feu eft
fort, Hz pendant que l’on puife, il s’élève beaucoup
de vapeurs du creufet", Hz en général elles
font d’autant plus abondantes, que la chaleur eft
plus forte & que la matière fondue eft plus riche
en argent. Ces vapeurs confiftent principalement
en argent, Hz contiennent en outre un peu d’acide
muriatique Hz. de mercure. Si l’on place, un corps
froid au deffus ffu creufet, ce corps fe couvre d’un
fablirr.é jaune-blanchâtre, Hz confiftant en grains
d'argent d’une petiteffe extrême : fa richeffe en
argent eft la même que celle de la matière fondue.
On fe ttomperoit fi l’on vouloir attribuer cette
volatilifation de l’argent aux fubftances avec lesquelles
il eft mêlé} car, ainfi que nous venons dé
le dire, la volatilifation eft ^’autant plus forte1, que
l’argent eft plus fin. En 1801, on faifoit un effai
far un argent provenant de la diftillation de l’amalgame
j Hz contenant 7 J d’argent fin par nurc :
cet argent étant fondu, on mit au deflus du creufet
le vafe à granuler, pour y verfer 1 argent qu on
vouloir réduireen grains ; au bout de cinq minutes,
le fablimé fut fi confidérable , qu’après avoir été
ramafte Hz fondu, il donna un culot pelant fept
huitièmes d'once. j$ , ^
Les feories qtt’on a retirées pendant la fonte
font pilées dans un gros mortier de fer ; le charbon
Hz la feorie proprement dite font1 réduits en
poudre ; les grains d’argent qui y font mêlés , font
feulement aplatis: le tout èit enfuite paffé au tamis'.
Les grains d'argent qui ne paflént p is p;>r les
trous , font ramaffés, Hz on;les ajoute à la matière'
qui doit être prochainement fondue : les Icories
■ retirées d’un creufet en fouruiffent ordinairement
de cinq à dix marcs. Ce qui eft paffé par le tamis
eft mis avec les autres crajfes a argent:.
Les creufets hors de fervice font également pilés
& tamifes : l’ai gent qui refte fur Je tamis eft refondu
lors de la prochaine fonte ; ce qui. eft paffé à travers
eft mis parmi les crajfes. On y met encore les
cendres retirées des fourneaux de fonte ( après
les avoir lavées), les débris & la croûte intérieure
des vieux fourneaux qu’on répare ou refait ; en
un mot, tout ce qui peut contenir quelque peu
de l’argent volatilifé pendant la fonte. Le contenu
en argent de toutes ces craffes varie beaucoup
: on les mêle bien enfemb le, on effaie un
échantillon du mélange ; on les livre enfaite aux
fonderies, où elles font jetées dans les fourneaux
de la fonte au plomb ( argentifère ) ; on fait cette
lhtraifon à la fin de chaque trirheftre, & le contenu
ordinaire du mélange varie de dix à trente marcs
au quintal. -
4. Ajfinage de Vargent provenant de la diftillation
de l'amalgame.
Tous les quinze jours l’atèlier d’amalgamation
livre aux fonderies, de treize à quinze cents
marcs d’argent provenant de la diftillation de l’amalgame
Hz de la fonte dont nous venons de ;
parler dans le paragraphe précédant. Cet argent
■ contient de onze à douze cents marcs d’argent fin
Il eft purifié par l'affinage (coupellation en grand) :
à cet effet, on l’ajoute à environ quatre-vingts
quintaux de plomb d’oeuvre, contenant de cent
trente à cent foixante marcs a’argent, Hz qui doivent
être l’objet d’un affinage. Le réfakatde cette
opération eft un gâteau de douze à quatorze cents
marcs, dont l’argent eft ordinairement à 938 millièmes
de fin.
L’opération de l’affinage n’étant pas un des travaux
particuliers de l'amalgamation , nous n’en
traiterons pas ic i , Hz nous, renvoyons aux mots
A rgent , A f finage.
2°. Travaux relatifs aux réfidus.
Sous le nom de réfidus £ amalgamation nous
comprenons ce que i’on retire des tonneaux après
la fortie du mercure chargé d’amalgame. Les réfidus
confident, i°. en minerais dépouillés de leur
argent; i° . en eau tenant en diiïoluiùon du fal-
fate de foude & quelques autres fais terreux ,
du muriate de fer, Hz du muriate de loude non
décompofé.; en un*peu de mercure tenant de I a-
malgame , & quelquefois de l'oxide de mercure.
Le travail que l'on fait .fabir à ces réfidus eft un
lavage qui a. pour objet de féparer le mercure
qu'ils contiennent. Quant aux travaux par lefquels
on retire de l’eau les fais qu’elle tient en diftolu-
-tiou , n’étant pas particuliers à l'amalgamation ,
nous n’en parlerons pas ici.
Lavage des rcftdus.
L’appareil dans lequel fe fait le lavage eft au
deffous de la faille d'amalgamation. 11 confifte en
quatre cuveaux ayant 1,84 mètres de haut, 1,88
dé diamètre dans le haut Hz 1,41 dans le bas;
chacun d’eux eft immédiatement au deffous du
milieu de chacune des quatre rangées de tonneaux
, & reçoit les réfidus qui fartent des cinq
tonneaux de cette rangée. Au milieu de chaque
cuveau eft un arbre vertical, lequel porte une
efpèçe de moulinet également vertical , ayant la
forme d’un peigne, compofé de huit dents ou barreaux
de fer de dix-huit millimètres de diamètre,
Hz quinze décimètres de long : entre l’extrémité
inférieure du moulinet & le fond du cuveau, ainfi
qu’entre Tes bords Hz les parois, il y a un efpace
d environ cinq centimètres, afin que le moulinet
puiflè tourner librement. Le mouvement eft communiqué
par une roue hydraulique qui fait tourner
les quatre moulinets, 6z leur fait faire environ
onze tours par minute. De plus, chaque cuveau eft
percé de fept trous places à diverfes hauteurs,
les uns au deffous dès autres : ces trous font bouchés
par des bondons.
Le but du lavage eft chimique Hz mécanique.
Le but chimique eft de réduire à l’état métallique
le mercure qui peut avoir été oxidépar l’aâion des
acides. Cette réduction, s’opère par le contadt &
-le frottement des barreaux de fer qui forment le
moulinet. Comme çes barreaux font bientôt corrodés
par les matières faiines contenues dans les
réfidus, on a plufieurs fois èffayé de leur fabfti-
'tuer des barreaux de bois ; mais on a trouvé que
l’oxide de mercure, lorfqu’ il y en avoit dans les
réfidus, ne fe réduifoit pas du moment que l’on
ne fe fervoit plus de barreaux de fer. Le but mécanique
eft de féparer de la niaffe des réfidus les
parties de mercure qui peuvent y adhérer.
Lorfque les réfidus font entrés dans les cuveaux,
on les y étend encore d’un peu d’eau, & l’on met
les moulinets en mouvement. On laiffe les chofes
en cet état pendant fix ou huit heures ; les parties
du minerai reftent fufpendues dans le fluide , & les
parties mercurielles fe précipitent au fond en vertu
de leur grande pefanteur. Pour que l’opération foie
bien conduite , il faut que la matière qui eft dans
• les cuveaux ait un certain degré d’épaiü’eur , ôc