
ô ,u d’alumine, 0,11 de charbon, 0,03 de fer
& 0*07 I d’eau.
On le trouve parmi les fehiftes argileux , dans
les environs des mines de houille. On le nomme
fouvent pierre etItalie, parce qu’on dit que les meilleurs
crayons noirs viennent de ce pays. Cependant
il y en a de bons en France , près de Séez ,
département de l’Orne } près de Vatteville , aux
environs de Cherbourg , département de la Manche
; en Efpagne , en Allemagne, &c.
P ie r r e d e c h e v a l o u h e p p o l y t h e : efpèce
de concrétion calculeufe qu’on trouve affez fréquemment
dans les inteftins du cheval. Elle a été
décrite avec foin à l’article C a l c u l s d e s a n i m
a u x & C o n c r é t io n s a n im a l e s .
P ie r r e d e c l o c h e : nom donné à une pierre
du Mexique, qui fe trouve dans le lit d’une ri-
yière traverfant la ville du Cuantala. Elle eft noire,
fufceptible de poli, te rendant un fon femblable
à celui d’une cloche lorlqu’on la frappe. Il paroît
que c’eft un bafalte ou une lave provenant des
volcans : ces fortes de matières fondues par les
feux fouterrains font très-fonores , très dures &
fufceptibles d’un beau poli.
P ie r r e d e c o b r a , prétendue pierre tiré e d’ un
ferpent nommé cobra, fnetice fuivant d ’ autres auteu
r s , & à laquelle on a v o it attribué une v e r tu
merveilleufe pour extraire le venin des morfures
des ferpens. ( Voye^ tarticle Pie r r e d e s e r p
e n t . )
P ie r r e d e c o c h o n . On fait depuis long-tems
que le cochon eft un des animaux les plus fujets
au calcul de la veffie, & l’on a décrit cette pierre
fous le nom de béçoard de porc ,• mais ce qu’on ne
favoit pas avant lesanalyfes que nous avons faites,
M. Vauquelin & moi, d’une foule de concrétions
calculeuîès, c’eft que la pierre de la veffie du cochon
eft formée de véritable carbonate de chaux
en concrétion affez dure pour .recevoir un poli
prefqu’auffi vif que celui du marbre. J’ai vu de
ces calculs prefque ronds : la plupart font ovoïdes
ou cylindroï les , te recouverts d’efpèces de mamelons
ou d’une furface grenue , comme chagrinée.
( Voye% les articles B é z o ARDS, CALCULS &
C o n c r é t io n s a n im a l e s . )
P ie r r e d e - c o l o p h a n e , dénomination donnée
à une forte de pechfteih , qui reffemble à la
réfine connue fous le même nom. ( Voye\ Pe c h s -
t e in . )
P ie r r e de c o l u b r in e , efpèce de ferpentine
ou plutôt de prerre ollaire, onétueufe, facile à
tourner & à tailler, d'un gris de fe r , avec des taches
qui imitent celles de ia peau de la couleuvre.
On la trouve à Sahiberg & à Carpenberg. Le
même nom i été donné à. la pierre de corn?.
( V Jytx ce dernier mot. )
P ie r r e d e c o q . ( Voyej P ie r r e a l e c t q .
RIENNE- )
P ie r r e d e C ôme : c’eft la ferpentine ollaire de
M. Brongniard , ou le talc ollaire de M. Haiiy,
le toptlRein des Allemands, la pierre de colubrine
de quelques auteurs. Elle a le grain plus giroflier
& la pâte plus tendre que la ferpentine commune;
elle ne prend pas un poli luifant comme celle-ci.
Sa caffure eft terreufe & inégale ; elle fe brife difficilement,
81 exhale l'odeur d'argile par l infuf-
flation. On la trouve dans la Valteline à Chia-
venna & à Côme dans la Lombardie, ainfi qu'avec
les autres ferpentines.
Comme elle a de la mollelfe au (ortir de la
terre, on la taille aifément, on la tourne & on en
fait des vafes, des pots, des fourneaux qui dur.
ciffent par la chaleur. Ces vaiffeaux ne. communiquent
ni odeur ni faveur aux alimens qu'on y fait
cuire. Ils font d'un ufage journalier & général
dans le Valais 8c le pays des Grifons. Pline en fait
mention. On la nommoit, chez les Anciens, lapis
fiphnius, parce qu'on la tiroir de l'île de Siphnus.
La pierre de Baram eft la même ferpentine, ainfi
nommée dans la Haute-Égypte. ( Koyej l’article
S e r p e n t in e . )
i Pie r r e d e c o r n e . C ’efl une des dénominations
de la cornéenne. ( Koyrj l ’article P ierre
CORNEENNE.)
P ie r r e d e c r o ïx . C ’eft l’harmotome, dont
on a parlé ci-deffus à l’article Pie r r e ç r o c i-
e o r m e .
P ie r r e d ’ é c r e v i s s e , Lapis ou lapides tan-
crorum , improprement nommée yeux d’écrevijfes,
à caufe de leur forme fémi-globufaire. Ce font des
concrétions calcaires, blanches ou d'un gris- blanc,
arrondies d’un.côté, un peu creufesde l'autre,
affez femblables à un bouton d’habit, d'une grof-
feur très-variable, entre celle d’un petit noyau de
cerife & celle d’un noyau d’abricot. On les trouve
au nombre de deux dans les duplicarures des membranes
de l 'eftomac de l’écreviffe, à l’époque où
le teft nouveau de ces animaux eft mou, & va
prendre de la dureté. Lorfque l’écaille ou la
croûte qui revêt toutes les parties de l’écreviffe
, eft tombée par l'effort & le mouvement
violent qu’elle fe donne pour s’en débarraffer,
la peau nouvelle eft molle , &t il paroît que c’eft
la matière des pierres ftomacales, qui fournit la
portion dure & élaftique de cette peau, puifqu’à
mefure que cette oflïncation extérieure s'opère,
les pierres intérieures diminuent de groffeur, &
difparoiffent tout-à-fait lorfque laduretédu refteft
à fon point ; ce qui eft l’affaire de quelques jours.
C'efhiu. commencement de l’été que les écreviffes
muent, & que l’on trouve les concrétions calcaires
de leur eftomac, deftinées à redonner de la
confiftance à leur peau nouvelle. Réaumur a vérifié
ces faits, ainfi que la reproduction des pattes
des écreviffes , par des expériences multipliées &
fins réplique.
Les pierres ctécrevijfe ont été affez long-tems regardées
comme un médicament précieux. Depuis
près d’un demi-fiècle on a réduit leurs prétendues
vertus à l’aébon abforbante, & on ne leseftime pas
plus que toutes les macières calcaires fimples. L’a-
nalyfe y fait voir uu peu de matière gélatineufe
comme dans les os des animaux & dans leurs
concrétions calculeufes.
Pie r r e d e f ie l . C’eft un des noms qu’on
donne communément aux concrétions biliaires
qu’on trouve dans la véficule du fiel du boeuf &
dans celle de I homme: ( Voyej /’article C a l c u l s
b il ia ir e s .)
P ie r r e de F l o r e n c e : efpèce de marbre
gris, taché & marqué par des lignes & des figures
plus foncées en couleur, qui imitent des
ruines & des édifices» On taille & on polit ces
pierres à Florence, de manière à en faire des ef-
pèces de tableaux. On en voit de pareils dans
toutes les collections d’hiftoire naturelle.
Pie r r e d e f o u d r e ou d e t o n n e r r e : ef-
pèces de pierres qu’on a crues tomber avec le tonnerre.
S’il n’eft pas confiant que le tonn :rre eft
accompagné de la chute de pierres, il l’eft aujourd’hui
qu’il tombe en effet de l’atmofphère fur la
terre des efpèces de compofés minéraux, fouvent
accompagnés de bruit & de phénomènes météoriques*
que leur exiftence, rangée autrefois par-
miles fables, eft bien reconnue} que ces pierres,
décrites à l’article pierres atmosphériques , fe ref-
femblent parfaitement , dans quelques lieux & à
quelqu'époque qu’elles foient tombées, & qu elles
diffèrent toutes tellement des pierres terreftres,
qu'on leur a cherché avec raifon une origine dif-
férenre. ( Voye% l'enfemb le des Mémoires publiés
depuis quelques années fur ces corps, a l'article Pi ERRES
ATMOSPHERIQUES.)
Pie r r e d e g a l l in a c e : nom donné, au Pérou,
aune efpèce d’obfidienne ou de verre volcanique,
à caufe de fa reffemblance de couleur avec celle du
vultur aura de Linné , nommé gallina^o en efpa-
gnol. ( Voye\ P ie r r e o b s id ie n n e . )
Pie r r e d e G o a . On nommoit ainfi en matière
médicale, un bézoard faCtice, préparé à
Goa. ( V oy ei B e z o a r d . )
lés fous la forme de hache par les fauvages de l’A mérique
, & qui leur fervent comme ceux de ftr
chez les peuples policés. Ces haches font fabriquées
avec des grès durs, des porphyres , d .i
roches de corne, des bafaltes, des ophites ou
ferpentins durs. On ne peut fe laffer d’admirer la
patience & l'induftrie des peuples baibares , qui
fuppléent par ces pierres taillées & ufees les unes
contre les autres , aux inftrumens de fer dont i’s
manquent, ou qu’ils ne fa vent pas préparer. On a
quelquefois confondu ces pierres taillées avec les
pierres de foudre ou de tonnerre.
Pie r r e d ’h ir o n d e l l e . On a nommé ainfi les
petites pierres filiceufes ou quartzeufes, polies &
arrondies par les eaux, qu’on connoït encore fous
le nom de pierres de Sajfenage , à caufe du lieu où
on les trouve abondamment, & qu’on a long-tems
vantées comme très-propres à faire foriir les ordures
& les corps étrangers introduits dans les.
yeux.
Le nom de pierres <thirondelle leur a été donné
parce qu'on a prétendu qu’on les riroit de l’efto-
mac de cet oifeau, & qu'il les avaloit pour faciliter
la digeftion de fes alimens. On fait que les oifeaux,
mais furtout ceux de baffe-cour & a’eau, ont coutume
d’avaler ainfi des graviers & des pierres dures
pour contribuer, dit-on, au broiement de
leurs alimens. ( Voye[ Pie r r e d e S a s s e n a g e .)
P ie r r e d e s In c a s : efpèce de pyrite ou de
marcaffite, que les Péruviens tailloienten amulette
, en bague, t t poliffoient en miroir, & dont
les Incas du Pérou faifoient un grand cas pour
guérir plufieufS maladies. On en a trouvé, fuivant
les hiftoriens & les naturaliftes efpagnols, dans les
tombeaux des Incas, & ils affurent qu’elles y ont
été renfermées depuis plus de quatre fiècles fans
altération.
P ie r r e d e L a b r a d o r : efpèce de feldfpath
opalin grils, varié & ftrié, qui a la propriété, lorf-
qu’il eft poli, de préfenter de beaux reflets bleus,
verts t e rouges de cuivre. On la trouve en morceaux
roulés, plus ou moins volumineux , dans l’île de
Saint-Paul, près la côte de Labrador dans l’Amérique
feptentrjonale ; on l’a reconnue dans les granits
des environs de Pétersbourg. On la taille &
on la polit pour en faire des bijoux, des boîtes ,
des ornemens de meubles, &c.
Pie r r e d e l a r d : efpèce de fléatite, qui a
l’afpeét gras & une couleur jaunâtre, voîfine de
celle du lard, & qui paroît être abondante à la
Chine, puifqu’on apporte de ce pays une grande
quantité de petites figures fculptées avec cette
pierre. ( Voyef t article S t ÉATITE. )
Pie r r e d e l a v e s s ie . La veffie urinaire de
l’homme & des animaux eft fouvent le fiége de
concrétions calculeufes, formées par couches. t e
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