
ceaux delà pierre contient un grain irrégulier,
gros comme une petite ‘noifette.
N°. V. Petites pierres météoriques j elles font tombées
> au nombre de dou^e, près de Sienne en Tof-
cane , au mois de juin 1794.
» Encore reflemblante à celle de Sales, mais
d’un tiiTu moins compare, &, d’une couleur plus
blanche.
N°. VI. Fragment £ une pierre météorique pefant
cinquante-fix livres, tombée prés de Wold-Cottage 3
dans le comté d'Yorck, le 13 décembre 179J.
» Elle reffemble à la précédente & à celle de
Sales : la petitefié du fragment ne permet pas de
juger fi elle're'nfêrme des globules. On voit fur un
des côtés un peu de la croûte vitreufe.
VII. Fragment d'une pierre météorique qui pefoit
vingt-deux livres, tombée à Sales , département du
Rhône , le 8 mars 1798. ’
7' M. de Drée en a parlé, avec beaucoup de
détail, dans fon Mémoire fur les pierres tombées de
ïatmofphère, inféré au Journal de phyfique, floréal
& prairial an x i. Voici fa description, qui confien
t à la plus grande partie de ces maffes fin-
gulières.
» Couleur grife, un peu blanchâtre , — fins
éclat. — Structure reffemblant un peu à celle du
granit à petits grains, & Surtout reconnoiffable
lorfque la pierre eft polie. — Compofée de parties
pierreufes blanches, parfemées de nombreux grains
de fer, de diverfes groffeurs, mais en général petits
j les uns à l’état pur ou malléable, les autres à
l’état de fulfure ou pyrite, & de quelques globules
fphériques, d’une fubftance terreufe grife,— fans
éclat, — très-vifible dans la partie polie. — Contexture
granulaire affez lâche. — Caflure inégale
& raboteufe. — Peu tenace.— Toucher des pierres
ordinaires. — Point d’odeur argiieufe. --^ Magnétique.—
Au chalumeau, la partie blanche devient
noire & fcoriacée 5 elle reffemble alors à la croûte
qui enveloppe les maffes.
» Cette croûte extérieure eft vitrifiée, épaiffe
d’un millimètre environ , & noire. Sa furface, chagrinée,
laiflè voir des grains de fer & dès globules
gris, qui, plus réfraétaires, ont-réfifté à la
fufion.
,N°. VIII. Fragment d 'une pierre météorique tombée a J
Krakjiul y a quatorze milles de Bénarcs dans l'Inde,
le 19 décembre 1798.
» C ’eft encore une des analogues de celle de
6ales ; mais les grains de fer pur y foj?^ beaucoup
moins abondâns, & , au contraire, ceux de fer
Culfuré y font plus nombreux, & fe diftinguent par
vue couleur de nickel prononcée.
1 ” ïfP® eû également remarquable par la grands
quantité de globules qu’elle renferme 5 les uns font
gris, comme ceux de la pierre de Sales, tandis oue
es autres font jaunâtres, demi-tranfparens, & ont 1 afpeét de la itéatite. Ceux-ci font aulfi très-ré-
fraélaires. Un de ces côtés porte la croûte Superficielle
vitreufe noire.
N“ . IX. Pierres météoriques tombées en grand nombre
près de l'Aigle, département de l'Orne, le 2 mai
180}.
" Ces météorites, les plus connus, & dont on
a des échantillons dans prefque tous les cabinets
de Paris, fe confondent aufli dans la defeription
de la pierre de Sales ; mais la pâte de celles de
l’Aigle eft en partie blanche, & elle reffemble,
fous ce rapport, à celle du N°. III.
» On ne voit les globules gris que dans quel*
ques parties.
« Je poffède une de ces pierres entièrement recouverte
de la croûtevittifiée. Elle eft encore plus
eurieufe que les autres, parce qu’on y voit en même
tems la croûte extérieure & ancienne du bolide,
& celle qui s’eft formée fur les caffures des frag-
mens après l’explofion de la maffe , fait très-remarquable
, parce qu’il peut faire apprécier les
caufes & la promptitude de- cette »vitrification.
Ces deux croûtes vitreufes diffèrent l'une de l'autre
en ce que la première eft épaiffe & offre de
grands plans ou grands contours unis, tandis que
. l'autre, au contraire peu épaiffe, n'a effacé aucune
des petites afpérités ou inégalités de la caffure.
m Une troifième pierre de même date , & qui
fait aufli partie de ma colleétîôn, pèfe près de
fept livres. On peut remarquer fur toutes celles
dont l’ancienne croûte vitreufe eft un peu conli-
dérable , ces fingulières dépreflïons dont il a été
fait mention dans la defeription des pierres tombées
récemment en Amérique , & qui repréfen-
tent l’effet que produiroit la preffion des doigts
fur une maffe molle.»
■ Petm fragmens d'une pierre météorique tombée
■ en deux morceaux, du poids de dix O de quatre
I livres, près Saint-Etienne , arrondijfement d'Aient,
Il près de Valence, département de la Drôme, le iy
mars 1806.
« Cette pierre ne reffemble à aucune des précédentes,
& n’eft rapprochée d’elles que par les ré-
fultats de fon analyfe chimique : elle offre l’afpeû
d’un charbon de pierre très-terreux & fans éclat)
elle renferme, fuivant M. Thénard, des grains
de lulfure de fer jaune, & un grand nombre de
parties de forme cubique, dont il n’indique pas U
nature.
» Sa caffure eft inégale. — Elle eft tendre, même
très-friable. — Toucher très-doux. — Pefanteur
fpécifique, feulement 1,940. — Infipide. — In'
foluble
foluble dans l’eau. — Magnétique. — Au chalumeau
, elle eft réfraftairej mais traitée avec le borax
, elle teint ce fel en jaune-verdâtre. »
M°,.XI. Fragmens d’une pierre météorique tombée en
plufieurs morceaux, & fuccejjivement ( leur réunion
peut avoir pefé environ quatre cent cinquante livres')
aux environs de IVefion , dans la province de Connecticut
aux Etats-Unis, le 14 décembre 1807.
« La defeription de la pierre de Sales convient
encore à celle-ci, mais en obfervant que, comme
celle du n*. I II, on voit çà & là , dans fa pâte
grife, des partie» blanches , renfermées en façon
de noyaux irréguliers. Sa pefanteur fpécifique eft,
d’après la relation, = 3,600 > & c’eft, de toutes
les analogues de cette collection, celle qui a le
tiffu le plus lâche, & qui eft la plus friable. Sa
croûte vitrifiée reflemble d’ailleurs à celle de
toutes les autres.
» Le tableau fuivant préfente fous un même
coup-d’oeil les réfultats des analyfes qui ont été
faites de ces diverfes météorites. On y voit les
analogies & les différences. ( V o y e i le Tableau c i-
après. )
Ch im ie . Tome F f f f