
Fourneau de réverbère. C ’eft un fourneau ff rmé,
donc le vide & la chauffe font contigus. Le minerai
fe met fur une foie peu inclinée : ia flamme,
en fortant du foyer, traverfe l’efpace rempli de
minerai, l'oxide & le fond, puis elle s'échappe
par une longue cheminée. ( P'oyeç planche X I ,
première claJJ'e.)
Fourneau écojfais. C ’eft un petit,fourneau pfif-
matique de 0,60 de côté environ. ( Voye\ tome
X X , page 410 du Journal des.Mines. ) :
Lkharge eft un oxide de plomb qui a été liquéfié,
& qui eft devenu lameiieux en fe refroidif-
fant.
Matte eft un fulfure métallique; C ’eft ici une
gaiène régénérée. Piufieurs maires retiennent la
même proportion de touffe que l'on trouve dans
la galène. Quelques chrmiftes croient qu'elles en
ont une moins grande proportion. Les mat tes de
Poullaoën contiennent de plus des fulrures de
cuivre , de fe r , de zinc, &e.
Percée eft la manière de faire couler le plomb
fondu, du baftin de l’avant-foyer dans celui de
réception.
Plomb 9 métal gris, mou 3c très-pefarit.
Reconverfion où revivification. C'eft là défcxidation
des litnarges, & leur rédu&itfn en plomb.
Spadelles ou fpatules. Grandes barres de fer plates
par le bout, avec lefquelies on remue lerniné-
-ral dans le fourneau de réverbère.
Terres des monnoies. Ce font les balayures des
laboratoires, qui contiennent de l ’or & de l'argent.
On les fond avec du plomb-, pour féparer
les métaux des terres avec lefquelies ils font mélangés..
D.H.
Explication de la planche X I , première clajfe.
Cette planche repréfente un-fourneau de réverbère
appelé coupole, fervant. à griller de fuite &
à fondre le minerai de plomb.
La figure première eft le plan, à la hauteur de
la voûte inférieure.
A. Murs du fourneau. ■
B. Dr flous du fourneau.
C. Petite retraite dans les murs pour affeoir la
voûte.
D. F.fcalier à l'extérieur de la fonderie pour
dellendte au cendrier.
E. Le cendrier.
F. Paflage pour aller vifiter le deffous du fourneau.
. G. Murs de la fonderie.
jH. Mafïif fervant de.fondement à la cheminée..
La figure deuxième, eft le fécond pian, à la hauteur
du fol du fourneau.
A. Mujs du fourneau..
B; Son intérieur, formant baflin.
C. Paitie la plus profonde du baflin, que le
'fondeur a foin de tenir fans minerai, & où le
plomb fe rend à mefure de fa fufion.
D. La chauffe garnie de barreaux de fer, avec le
paflage de la flamme dans le fourneau..
E. Entrée de la flamme dans la cheminée , où
elle va fe rendre par un paflage incliné, qui n'elt
que pondtué dans cette figure.
F. Ce paflage ponôhié.
G. Ouverture de la cheminée. ■
H. Murs de cette cheminée...
I. Petite porte fervant à fortir les craffes, à
l'effet de nétoyer le fourneau après la fonte.
K. Deux portes antérieures du fourneau, fervant
de paflage aux fpaïuUs de fer avec lefquelies
on remue le minerai, & qui fe referment auilitôt
avec de petites plaques *de fer.
L. Autre porte du milieu., Fervant au même
ufage, & au deffous de laquelle fe fait la percée. -
M. Porte de la chauffe : chacune.de ces portes
eft garnie d'un fort chaiïis de fer, incrufté dans la
maçonnerie jufqu’a moitié de fon épaifleur.
N. Partie.de l'efcalier defcendant au cendrier.
O. Baftin de réception. . -
P. Barres de .fer fervant à lier les murs du fourneau
3c ceux de la cheminée, afin d'empêcher
l'écartement.
Q. Liens des murs de la.fonderie.
La figure troifième eft la coupe en long fur la
ligne a b.
A. Mur.du bout du fourneau.
B. -Mur de la chauffe. •
C. La chauffe avec un de fes barreaux de fer.
D. Cendrier.
E. Voûte inférieure.
F. Deffous du fourneau.
G. Porte pour entrer dans cette.partie..
H. Lit d'argile battue fur la voûte inférieure,
en forme de baflin : c'eft le fol du. fourneau fur
lequel s'opère la fufion du minerai.
I Intérieur du fourneau.
K. Voûte fu pé rieur e.-
L. Paflage de la flamme de la chauffe dans l'intérieur
du fourneauT
M. Paflage incliné, qui portera flamme & la
fumée dans la cheminée. :
N. Trou pratiqué dans le mur de la. cheminée,
faifant'la fuite du paffage incliné M.
, O. Parois du paffage incliné.
- P. Portejèrvant à nétoy.er le fourneau.
< Q. Partie d'un des murs de la fonderie.
R. Cheminée : fon intérieur eft ponctué;
- S. Liens de fer pour empêcher l'écartement des
murs de la cheminée & du fourneau.
T. Trou de la voûte fupérieure , par lequel on
charge le fourneau au. moyen d'une trémie que
l'on voit figurée. ■
* Cette trémie eft fupprimée aujourd'hui, &
l'on charge le minerai parles trois portes K, L, K, Mi 11 La figure quatrième eft la coupe en travers fur
la ligne cd.
A. Côté du fourneau.
B. Voûte
B. Voûte inférieure.
C. Deffous du fourneau.
D. Lit d’argile pilée , formant baflin.
E. Voûte fupérieure.
F. Intérieur du fourneau.
G. Endroit de la percée.
H. Baflin de réception.
I. Porte du milieu.
K. Plaques de fer dont cette porte eft revêtue.
L. Paffage incliné de la flamme, que l’on voit
I ponétué.
[ M. Mur de la fonderie.
N. Cheminée, dont l'intérieur eft ponttué.
O. Liens de fer.
La figure cinquième eft une autre coupe fur la
I ligne e f.
A. Mur du bout du fourneau.
B. Bafe de la cheminée.
C. Paffage de la flamme dans la voie inclinée.
D. Cette voie.
E. Intérieur de la cheminée.
F. Couvercle du deffus du paffage incliné de la
I flamme : de grandes#briques pofées à plat fuffifent I pour cet objet.
! G. Murs de la cheminée,
i H. Trou par lequel l'on fort du bas de la che- I minée les cendres qui* s’y raffemblent.
I. Liens de fer.
| La figure fîxième eft l'élévation du fourneau.
A. Partie antérieure du fourneau.
B. Portes latérales.
C. Porte du milieu.
| D. Plaque de fer du deffous de cette plaque.
E. Endroit où fe fait la percée.
! F. Baflin de réception.
G. Devant de la chauffe.
| H. Porte de cette chauffe.
I. Maçonnerie du paffage incliné de la fumée.
[ K. Murs'de la fonderie.
L. La cheminée,
M. Liens de fer.
La figure feptième eft la vue perfpe&ive du
I fourneau;
\ Al Les deux portes latérales.
B. Porte du milieu.
[ C. Endroit de la percée.
D. Baflin de réception.
| E. Porte fervant à nétoyer le fourneau.
F. Porte de chauffe.
G. Mur du paffage incliné.
H. Cheminée.
s I. Trémie où l’on mettoit le minerai, & d’où
I on le faifoit tomber dans le fourneau.
K. Liens de fer.
D .H .
1 P l o m b b r û l é : ancienne dénomination d’un
1 fulfure de plomb artificiel , qu’on employoit autre-
I fois en médecine, & qui eft depuis long - tems
I abandonné.
Chimie. Tome V.
Plomb corné : nom ancien du muriate de
plomb fondu. ( Voyeç l'article PLOMB. )
Plomb d’oeuvre. Les métallurgiftes appellent
ainfi le plomb extrait de fa mine , avant qu’on
en ait extrait l’argent par l’oxidation. ( Voye%
Plo m b . )
Plomb p a u v r e , plom b m a r ch a n d . C’eft
le nom métallurgique du plomb obtenu de la réduction
de la litharge, & privé de l’argent qu’il
contenoit par l’oxidation & la fcorification. {Voye[
Varticle Plom b .)
Plomb rouge : premier nom du chromate de
plomb natif. ( Voye\ Pl o m b .)
Plom b s p a th iq u e . C’étoit autrefois le nom
du carbonate de plomb natif, à caufe de fa forme
& de fon analogie avec les fpaths en généra!.
( Voye£ üarticle PlOMB. )
Plom b sulfuré : dénomination actuellement
adoptée par les minéralogiftes , pour défigner la
galène ou le fulfure de plomb natif. ( Voyei l'article
Plom b . )
Plomb v e r t : l’un des anciens noms du phof-
phate arfenique de plomb natif. (Voye^ l'article
Plom b . )
Plom b . L ’efpèce de méphitifme des fofles
d’aifance, la plus dangereufe& la plus redoutée,
eft connue des ouvriers fous le nom de plomb,
fans doute parce que fes effets l’ont rendu comparable
à ceux des poifons lents & froids , parmi
lefquels on rangeoit fpécialement le plomb. J'en ai
parlé affez en détail à l'article Méphitisme , auquel
je renverrai le leCteur.
PLOMBAGINE. C'eft un des noms qu’on a
donnés à un minéral connu auflî fous celui de
mine de plomb, à caufe de fa couleur analogue à
celle du fulfure de ce métal. On le nomme aujourd'hui,
d'après fa nature bien connue, carbure de
fer. ( Ployer ces mots. )
PLUMES. Les plumes qui couvrent le corps
des oifeaux répondent, par leur nature comme
par leurs ufage s , dans ces animaux, aux poils qui
garniffent la peau des quadrupèdes. La feule différence
qui exifte entre les corps, c'eft que i'or-
ganifation des plûmes eft beaucoup plus délicate
& plus compliquée que celle des poils : ce font en
effet desefpèces d'organes creufés en canal à leur
bafe, & terminés par un corps moëileux ,-folide
& prifmatique , des côtés duquel partent les barbes.
Le canal eft rempli par une , moelle qui porte
la nourriture à toute la plume. Quant à la nature
chimique ou à la compofition des plumes , elle fe