
toujours aux formes et aux conditions de l’architecture, et cela sans que jamais
de ce'tte X " a t t n m0mt,re M W M ^ N »
Ils nont pas moins excellé à combiner ensemble les parties de diverses heures
dammaux, pour en composer des êtres chimériques, exprimant sans doute la réunion
des propriétés attribuées à chacune de ces figures M TantAf ’ t I-
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ou de taureau ( p l y 7 ) , un serpent à pieds et bras d’homme (p l. y g i r c Y un sca
mbee des ail ^ tJ de | g g „ _ d’épervi^ / ^ ¿ Z Z
têtes d Ï r a,nJ ’ UH ! Î à ■ ^ li0D : 1 1 deS % ures d’homme avec Vingt
f T O f t l I l l de d,aCal’ de 1,on> d’ibis, de taureau, de chien de cro
s a n s 'n ém l r C e Ê É S l i i f e 1 É M H « d’autres combinaisons
sans nombre. Ces combinaisons sont faites avec tant d’art, que l’on ne s’aperçoit
8 Ï SUhe ,a diSSemWanCe P £ ; « que M m Ë Ê È ^ ^
paraître monstrueux et incohérent, a l’air d’un tout bien conçu d’un é L possible
ces Z Z u Z Z f r M W d* * W tiens <>« f a i t L i de
àd X r z , ' Z 7 : z , r r (m tm - « *
• J e ne finiraisi p as si je VOuIois décrire les corniches, les frises et toutes les
décorations de fédiftce; J e lecteur peut jeter les yeux sur les gravures pour e ï
p ndre une idee : ,e nen citerai plus qu’un exemple qui m’est fourni par lés
onnes du portique. Ces colonnes étoient décorées par anneaux : vers la basele
dév^|tUre Cn et° j Ü Snnple’ Ct ,a richesse augmentoit en s’élevant. On a copié
le développement de 1 anneau supérieur (2). Quoi de plus riche et de plus sinmle
a-la-fois que cette frise jj On peut remarquer l’attitude gracieuse de c e s M i d e
femmes qui alternent avec des figures d’éperviers : les hiéroglyphes ajoutent beau
coup a la richesse de ornement par leur multiplicité sans confusion, et par la
maniéré dont iis sont distribués.
A u fond de l’enceinte , et près de l’angle nord-ouest, j’ai observé un tableau
*"■* -•* h h é * m m m tete dibis a le doigt sur une colonne d’hiéroglyphes , qui est la auaranté
troisième d une sene de colonnes pareilles. Il est dans l’action d’écrire - car dans
cette dermere colonne, il n’y a pas de caractères plus bas que sa main Cette
figure est placée à gauche du tableau; ce qui frit voir q uW é c r i v o n s hiéro
glyphes de droite a gauche et du haut en bas. Les caractères de ces quarante-trois '
T o u t e s " !^ « T erVéS’ Êt HS aUr° iCnt mérité d’étre S B entièrement ■
Toutes les figures humaines dont je viens de parler, sont dessinées dans des qui adresse un hommage aux dieux, une divinité assise quide PSBB
¿ ■ W m / lu ^ s aillant es E M ? lys“£ e t T '* raPP° rt *
I (a) Voyez p l. S 7 , f , s . ,. /StCme de la dtcoratiO" Egyptienne.
cela
D . E D F O Û , C H A P . V.
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cela ne comportoit d’action , de gestes ou d’attitudes animés. Les Égyptiens
n ont jamais peint de traits passionnés dans les figures de leurs temples, les têtes
expriment toujours le repos; et il faut aller voir à Thèhes les peintures militaires,
pour trouver plus de chaleur dans l’expression.
C e choix de poses, fixé dans les premiers temps de la religion, n’admettoit pas
non plus de perspective, peut-être pour que l’imitation fût plus sensible et plus
claire. Je ne veux pas justifier ce défrut; mais, si la perspective a l’avantage de
produire plus d’illusion, en présentant à-la-fois toutes les parties d’une scène
avec l’aspect qu’elles ont dans un même instant, elle entraîne aussi dans la nécessite
den masquer plusieurs : sans le coloris ct la perspective aérienne, l’effet n’en
serait pas heureux ; et les modernes en ont frit l’expérience dans les compositions
de bas-reliefs un peu compliqués. On ne peut du moins disconvenir que les raccourcis
ne soient très-difficiles, pour ne pas dire impossibles à exprimer par la
sculpture..
Les Égyptiens qui représentoient des sujets religieux, s’embarrassoient donc peu
de figurer les raccourcis des épaules et des mains. Us supposoient toujours les
membres parallèles au plan du bas-relief, ainsi qu’on le voit dans plusieurs bas-
reliefs Grecs : seulement ils s’attachoîent à leur donner leurs justes proportions,
leurs formes, leurs vrais contours (1); et quand ils vouloient représenter un homme
debout, les bras élevés, ils faisoient voir les épaules de face, la tête de profil, enfin
le corps de profil ou de trois quarts. A la rigueur, cette attitude ne se trouverait
pas sans modèle; car c’est assez exactement la pose ordinaire de l’escrime. Ainsi,
bien que cette disposition des figures humaines ait au premier abord quelque chose
de roide et de choquant à quoi l’on n’est pas habitué, il frut y reconnoître une
réglé invariable, anciennement tracée aux artistes, règle dont ils ne pouvoient se
départir pour ce qui touchoit à la religion, parce que l’une et l’autre étoient nées
ensemble, et que celle-ci.ne devoit souffrir nulle atteinte; mais, dans la sculpture
proprement dite ou de ronde - bosse (et Thèbes en offre maintes preuves), les
memes Egyptiens ont frit voir une assez grande habileté : c’est leur statuaire qui
doit expliquer et justifier leurs bas-rdtrfs (2) ; distinction importante qui mérite
d etre faite, et qui jusqu’ici ne l’a pas encore été.
Quant aux physionomies de ces figures, elles ont toutes quelque chose de doux
et de gracieux, dont les figures d’Isis au portique d’Edfou (3) peuvent donner
(1) Consultez principalement les planches 16 , fig. 2 ■
H , fis-s : 57, fis-1 ; 80, fig. 6 j 82, fig . 1 , & c . : il n’a
pas été possible de conserver dans toutes les planches le
même caractère aux figures Égyptiennes.
(2) Voyez 1 Essai sur l ’A rt en Egypte, cité plus haut.
Le défaut de perspective dans les bas-reliefs, et l’incorrection
des antiques répandues dans les cabinets d’Europe,
ont généralement fait accuser les Égyptiens de barbarie
dans 1 exécution de la figure: mais oh est, à cet égard,
dans une opinion mal fondée; c’est comme si l’on jugeoit
nos arts d’après les ouvrages de nos plus grossiers artisans.
L e fragment A'Elithyia, représent épi. 6S , ne peut donner
qu une foible idée de ce que les Égyptiens ont fait en
statues de ronde-bosse, soit de granit, soit d’albâtre, soit
A . D .
de brèche, soit de porphyre. II existe à la Bibliothèque
impériale un torse trouvé près des ruines de l’ancienne
Sebennytus, et digne d’être cité pour le choix des formes
autant que pour le travail : nous avons aussi rapporté
A'Abydus un fragment très-précieux, dont les formes sont
pures et les muscles extérieurs soigneusement exprimés.
Voyez ce queditMacrobedesconnoissances anatomiques
des Egyptiens ( Saturn. lit. v u , c. , j ) . On trouve dans
Aulu-Gelle ces paroles : Quàd iiiseclis aperlisque humanis
corporibus, ut mot In Æ g yp io fu it, quas Groeci ktdhpdt
apptllanl... ( Noct. Attic. /. x , c. 10.) Selon Manéthon,
un roi d Égypte avoit composé un livre sur l’anatomie.
(3) Voyez p l. ¡y , f i g . (T.