sont deux portes pratiquées entre deux piliers, qui conduisent à deux pièces maintenant
^en com b ré e s. Celle de.gauche a trois mètres ( i) de longueur et cinq
meties (2) de largeur : ses murs n offrent aucune peinture, mais on y trouve beaucoup
d mscrrptrons Qobtes. Celle de droite a neuf mètres (3) de long et cinq
inenes (4) de large; elle a deux ouvertures sur chacune des faces latérales, à peu
de distance des murs de fond. Le milieu de son plafond est soutenu par deux
colonnes surmontées de chapiteaux en forme de vase ou de fleurs de lotus. Un dé
carre place au-dessus, reçoit immédiatement l'architrave. Cette pièce est éclairée
au su -est par quatre petites fenêtres de soixante-quatre centimètres (.5) de hauteur,
et de quatre-vingt-onze centimètres (6) de largeur. Trois barreaux verticaux
en pierre les ferment en partie, et ne laissent entrer de lumière que ce qui est
necessaire pour répandre dans cette salle une douce clarté. Cette pièce est rema
te dinscriptions Qobtes, dont quelques-unes ont été copiées par M. Villoteau
I tr0UVe aussl des «wcriptions tracées en caractères semblables à ceux de i'inscription
intermédiaire de la pierre de Rosette. Le mot entièrement grec de
quon lit dans une des inscriptions, doit faire présumer que ce temple
a servi de monastère dans les premiers siècles du christianisme. Ainsi cet édifice
consacre par les anciens Egyptiens au culte de la divinité,.« habité par leurs prêtres ’
a retrouve, âpres la destruction du gouvernement et de la religion de l'Egypte’
une destination analogue à celle pour laquelle il avoit été construit. ’
mterieur de la cella du temple est presque entièrement découvert. Deux
pierres du plafond sont les seules qui subsistent encore à l’extrémité ouest. Cette
circonstance, et l’analogie des autres édifices, doivent faire présumer qu’il a été
entièrement couvert, bien qu’au premier abord on ne soit pas disposé'à adopter
cette opmion (7). r 1
Au fo."d,de S gaierie’ on trouv.e six petites pièces obscures construites dans
u massif dont es murs latéraux sont dans le prolongement dés pilastres des
f Ì T d u t“ T u emre d“ S I PremÌère pièCG tute du temple ; elle a cinq mètres (8) de longueur peatr qUunaet rpeo mrteè trPelsa c(é9e) sduer
krgeur. La piece suivante a une largeur égale et un peu moins de profondeur.
On pénétré dans les deux salles latérales de gauche par une porte pratiquée
la premiere piece. Les deux salles latérales de droite ont, la première, une
«ue sous la galerie, et la seconde, une porte qui communique avec la PZ
m ermedtaire Toutes ces pièces sont ornées de tableaux et d’hiéroglyphes en
relief Celle du fond, a droite, renferme en outre un monolithe en granit
uge de deux mètres ( 1 o) de long, d’un mètre ( 1 , ) de large, et de plus d’un
être de hauteur; il est renversé, et l’on n’en voit que la face postérieure • il est
rompu a peu près au quart de sa longueur. Ce monolithe est en partie caché
( 1) Neuf pieds.
(2) Quinze pieds. , 7) . ,ns ,a Sravure (''<>>’« p '- 4 . fig . 4 . en c ) , la
(3) Vingt-sept pied.. ¡ S B 1® 1® sans plafond.
U ) Quinze pieds. 8 Qn.nze ,p,eds.
(5) Deux pieds. (9) Douze pteds.
(6) Trente-quatre pouces. ' ° S'x ? ,eds " " P °ucc- ..
l u ) T r o i s p ie d s .
sous les décombres et les débris qu’on a accumulés dans le temple. U ne nous a
point été possible de constater, d’une manière positive, si c’est une de ces chapelles
que l’on trouve ordinairement dans les sanctuaires, et où l’on renfermoit
les animaux sacrés. Quelques-uns des voyageurs ( ï) qui nous ont précédés, et
plusieurs de nos collègues (2), font indiqué comme un sarcophage : il en résulterait
alors que la pièce qui le renferme aurait été destinée aux sépultures. L ’analogie
nous laisse également indécis entre l’une et l’autre de ces deux opinions (3).
La pièce latérale de droite, dont l’entrée est sous la galerie, a cinq mètres de
long et trois mètres de large. Ses murs de côté sont chargés de sculptures, où
l’on voit des figures en ordre et debout, portant des offrandes destinées à une
divinité qui est dans le fond. Au-devant d’elle, sont trois figures de front, agenouillées,
qui paraissent lui montrer ces présens. On remarque en outre deux
personnages, dont l’un tient des bandelettes, et l’autre laisse tomber, d’un vase de
forme élégante, une liqueur qui, se distribuant en deux jets, va remplir deux petites
jattes qu’une figure acèroupie porte dans ses mains. Plus haut, sont de nombreuses
offrandes, précédées de personnages dont l’un tient le timon d’une charrue, et
l’autre un rouleau de papyrus; un troisième personnage verse de l’eau sur un autel
où une figure accroupie pose lés mains.
Au nord-ouest du temple, est un bassin carré (4), qui servoit peut-être de nilo-
mètre, et qui fournissoit l’eau nécessaire aux ablutions et aux sacrifices. Des fouilles
entreprises à l’un des angles de ce bassin ont mis à découvert une statue assise, de
granit noir ; elle est fort mutilée : elle a une tête de lion, et ressemble à celles que
nous avons trouvées en si grand nombre sur les bords du bassin de Kamak (y). -
Y auroit-il eu de semblables statues aux autres angles i C’est une hypothèse que des
fouilles plus considérables pourraient seules détruire ou confirmer.
A quelque distance de là, on trouve des fragmens de deux colosses en granit,
brisés et renversés. Ils peuvent avoir douze mètres (6) de proportion : ils ont les bras ,
collés contre le corps, et sont dans l’attitude de figures prêtes à marcher. Ils
ornoient sans doute l’entrée de quelque grand édifice détruit ou enseveli sous les
décombres.
(1) Granger, Relation d’un voyage fait en Égypte disons des sépultures dans l’intérieur des temples, secen
1730, pag. 67. tion IV de ce chapitre.
(2) MM. Villoteau et Jomard en ont fait mention (4) Voyelle plan topographique,./»/. 2, A . vol. II.
dans leurs journaux. * (5) Voye^ la description de Karnak, section V i n
(3) dans la description du petit temple d’Isis, de ce chapitre.
à l’ouest du tombeau d’Osymandyas, ce que nous (6) Trente-six pieds.