
S- I I I .
Relations des Auteurs sur la dernière Cataracte. |pfi WSÊËKBm WÊ " 11
7 , | p y m » | S B »
d un précipice d’où l’eau s’écoule avec impétuosité Se" tendre
«L e pays au-dessus d’Éléphantine SfÆ m -
» remontant Je fleuve, on attaclie dp au A° , 0.te’ est ro,de et escarpé. En
» on en attaclie aux boeufs et on Je tiréTd 1 8 8 U" C corde’ comoee
» ^teau est emporté par jg W £ « fc ^ - - s s e , Je
I M W H i M m 1 - p j « m
» Jes sommets se tenninoient en pointe- crue 1’ 7 T ™ ^ montaSnes dont
» Crophi, et l’autre Mophi : Jes sources du’ Nil au "6 6 T s’aPPe,oit
» toient, disoit-il, du milieu de ces m R E F ° f° ndS H l s<” -
» en Egypte vers le t > 2 W M F Ï B de ,eUrS eaux K
ajoute que Psammitichus ayant fait jeter dans cesIbim lH B l ” Hérodote
•longueur, ,a sonde n’a vo /p u aller' jusqu'au S d " " * “ “
m È Ê Ê m s & f è É q u ’ o n h * * $0 $ . B ^ M l
deux villes est occupé par les eaux K , Ces
montagnes comme les sources du Nil. Strabon et Aristide T i f f l 1 “
i g | M Ë È Ê È m
d’une erreur aussi grossière. Quand on M É M
cul.erement versés dans la chorographie du Nil M , P C£° ,ent Parti‘
eux pût se persuader que ce fleuve prend d’emre
eu quelque méprise dans l’emploi qu’on aura fait du mot J ' , 7 aV° ' r
pour traduire l’expression dont ce prêtre aura fa it i qU' V6Ut d,re sources>
Çoive la possibilité de cette H B gC = 1 1 ^ qUC 1 1 con'
admissible. En effet, aux temps ^ g ^ È S Ê Ë Ë É Ê R
à plüS,«„ a no;,„nem, z
(1) Hérodot. /. u . c . Zÿ, trad, de M Larcher / \
(2) Strabon. lit. X V I I . p. M Aristid. in züoyptio U y § £ , D^ criP,io" d'0 ^ “ . chap. IV , S . I u .
tome 1 1 , p. 343 e, suiv_ S/P ' (4) Voye^ la Description d’Eléphantine, chap. / / /
f . y t. On appllquoi! aussi le nom de Philo: à l’ifc
le récit du prêtre de Sais, on substitue le nom de P/fila à celui d’Eléphantine, on
retrouvera les deux montagnes Libyque et Arabique, qui, entre Philoe et Syène, se
rapprochent en effet l’une de l’autre; un lieu plein Subîmes ; des courans qui se
portent les uns vers le nord, les autres vers le sud; des eaux d'une très-grande profondeur;
en un m o t, tout ce qui caractérise la chute du Nil à C hellâ l, aujourd’hui
même que ces effets sont beaucoup diminués (t). Au reste, l’explication que je
hasarde ici d’un des passages les plus difficiles d’Hérodote, est singulièrement
appuyée par le raisonnement que fait l’historien lui-même. <x Si le récit de ce
» prêtre est vrai, dit-il, je pense qu’à cet endroit les eaux venant à se porter et
a, à se briser avec violence contre les montagnes, refluent avec rapidité et excitent
aa des tournans qui empêchent la sonde d’aller jusqu’au fond. 33
J ’ai dit qu’il pouvoit y avoir eu de l'équivoque dans le mot de sources dont
Hérodote a fait usage ; voici un passage du même auteur qui tend aussi à le faire
croire : « L e N il, qui commence aux catadupes, coupe l’Egypte par le milieu, et
33 s'e jette dans la mer (2). 33 On voit qu’il est question du point où le Nil commence
à entrer en Egypte, et non pas de l’origine de son cours : il faut entendre
la même chose des prétendues sources d’Ëléphantine.
Diodore de Sicile croybit que la principale cataracte est celle des confins de
l’Egypte et de l’Ethiopie. Après avoir décrit l’entrée du Nil en Egypte, il parle
ainsi des cataractes : « C ’est un endroit qui a environ dix stades de longueur, et
33 qui n’est qu’une continuité de fond penchant et rompu, de précipices d’une
33 hauteur prodigieuse et perpendiculaire, et d’ouvertures étroites et embarrassées
33 de rochers ou de pierres qui leur ressemblent par leur grosseur. Les eaux qui
33 passent par ces lieux effroyables, les couvrent d’écume, et font des chutes et
33 des rejaillissemens dont le bruit seul porte la terreur dans lame des voyageurs,
33 d’aussi, loin qu’ils commencent à l’entendre ; et l’eau y acquiert une vitesse
33 pareille à celle d’une flèche qui part de l’arbalète, &c. (3).33
Diodore ajoute que, pendant l’inondation, les rochers sont recouverts par les
eaux ; qu’alors les vaisseaux descendent sur la cataracte, soutenus du vent contraire;
mais que personne nesauroit la remonter, à cause de l’impétuosité du fleuve,
qui surpasse toutes les forces dont l’homme puisse s’aider. Il finit en disant qu’il
y a plusieurs cataractes, mais que la plus grande est aux limites de l'Éthiopie et de
l ’Egypte. Après avoir lu cette description, l’on est peu disposé à l’appliquer à la
cataracte de Syène, malgré que Diodore s’en explique formellement. On verra,
plus loin que plusieurs de ces circonstances conviennent mieux aux cataractes
supérieures.
Dans le Songe de Scipion, Cicéron nous a laissé un passage sur les catadupes
du Nil, qui semblerait par conséquent relatif à la cataracte de Syène. Voulant
d Eléphantine, témoin ce passage de Pline, qui estposi- (i) Voye^ ci-dessus, pages 16 et ¡y.
tif : après avoir nommé Syène, il dit, et ex adverso insula (2) 'O ytp J)i Ne/xoç, àp^dpjtvoç twv xamNmtr, fit t
IV Philo:, c est-à-dire, <t en face de Syène est une île /uimv Aiyoïdov, îç Setxaamy. Lib. I I , cap. iy .
» de quatre milles’de circuit, et que l’on nomme-Philoej ». (3) Diod. liv. 1 , traduction de l’abbé Terrasson. II
ce qui est vrai d’Eléphantine. ( Voyez Pline, Hist. nal. faut être prévenu que cette traduction n’est pas très-
Iiv. v, ch. 9. | fidèle.
A . D . c *