
especc cl apothcose. Un jeûne homme, Horus peut-être, est placé entre deiix personnages;
lun à tête d’épervier, c’est. Osiris; l’autre à tête d’ibis, c’est Thoth
dieu des sciences ; tous deux versent sur sa tête des croix à anse et des'
hâtons auguraux, qui sont, comme nous l’avons déjà fut remarquer, les principaux
attributs de la divinité. Il existe la plus grande similitude entre les deux
phrases hiéroglyphiques qui séparent les trois personnages; les remarques auxquelles
ces phrases donnent lieu, trouveront place ailleurs (i).
Nous allons passer maintenant du portique dans le temple proprement dit
Si ion veut avoir sur-le-champ une idée nette de sa distribution, il suffira de jeter
d3»3m à Ri ici que,<ïues remarques sur cette
istnbu mu; elle différé de celle des autres grands temples, principalement par les
rois salies, de grandeur presque égale, qui occupent tout le fond de celui-ci et
semblent trois sanctuaires. Cependant celle du milieu doit, par cette position
meme etre regardee comme le sanctuaire proprement dit. L ’élévation de son
plafond, a grandeur et la décoration de la porte d’entrée, achèvent de la distinguer
des deux autres salles, qui sont fort basses, et dont les portes sont petites et
ans corniches. Dans le sanctuaire proprement dit, il y a deux de ces niches
monolithes especes de tabernacles dont nous, avons parlé dans le paragraphe
precedent : lun est debout et placé dans l’angle à droite; le second, qui probable-
lent occupo.t 1 autre angle, est renversé au milieu du sanctuaire (2). On trouve
aussi une niche, mais plus petite, dans la salle latérale de droite.
L une de ces niches est représentée en grand dans la planche 10 ; elle est de
foum k ï l l e M l Ü Î É de I I oeètreS Un f Ü (3) j M est enfumée, comme
oute la salle ou elle se trouve; le sol a été fouillé, et il est jonché de débris
3 5 ? est com e cette sailej dont ia cha,eur est étouffame et j,°dei*
H étoit naturel de présumer que ces niches étoient destinées à renfermer des
objets precieux du culte, et que très-probablement elles avoient servi de cage à
oiseau sacre; cette conjecture est presque changée en certitude par le dessin
le très 1 H F Ï ■ I éperViCr’ ^ " OUS avons 1 des bandetes
de momies, (y). Les monolithes servoient donc à renfermer l’oiseau honoré
dans le temple : ce qui est conforme au récit de Strabon, qui rapporte qu’une
Ces niches monolithes que l’on a trouvées en divers lieux, devant faire le
sujet de recherches particulières, nous nous bornerons à faire observer que la
décoration de celle-c. est dans le même système que toutes les autres partis du
joint! W Ê à Ê É f 11 P,a" che 10 da" S I W m *»<« M l « S n’est pa, dénui de vraisemblance.
- r-.\ ■ » * <_ . (3) Sept pieds.
> / n est pas certain si le monolithe renversr» (a\ • i .
est dans le sanetnaire ou dans la salle qui le précède Iithe en a 't ‘ "m * ÎM 1 mes“ re et dessi" c ce mb™ -
Dans ce dernier cas, II seroi. possible qu’ii eût été cbaute-souris. ™ “ * * “ " » “ ï " M * de
ttre de ia salle latérale de gauche, et il y aurait en Ici r » . i j r
alors, un monolithe dans chacune des trois salles du ^ k V ° ^ d*
temple
d e l ’î l e d e p h i l æ . c h a p . S 2 3
5 5
temple : on y retrouve les mêmes moulures ; les talus y sont indiqués ; enfin
l’architecture de ce petit édifice, d’une seule pierre, est dans une harmonie parfaite
avec celle du temple. Sur le soubassement, deux figures sont représentées
dans 1 action d enlacer et de nouer des tiges de lotus, emblème fréquent sur les
soubassemens, sur les sièges des statues, et en d’aütres lieux semblables.
Presque toutes les salles de l’intérieur du temple ont encore toute la hauteur
quelles devoient avoir, cest-à-dire, six mètres (i) : le sol n’en a point été
exhaussé ; mais on voit qu’il a été fouillé, tant il est rempli d'inégalités.
On n’a recueilli qu’un petit nombre de bas-reliefs dans l’intérieur du temple,
par 1 obligation ou Ion étoit, pour pouvoir les dessiner, de tenir un flambeau
dune main et le crayon de 1 autre. Le plus remarquable a beaucoup d’analogie
avec le dernier que nous avons décrit dans le portique ; c’est encore un jeune
homme entre deux personnages qui lui posent sur la tête une mitre sacrée, celle
que l’on voit souvent sur la tête des sacrificateurs. En examinant ces divers
tableaux, ces têtes d’animaux portées sur des corps d’hommes, ces coiffures
énormes et bizarres, on seroit d’abord porté à n’y voir qu’une sorte de mascarade
de prêtres qui prenoient divers déguisemens suivant les différens personnages
quils avoient à représenter; mais il est bien plus raisonnable de les regarder
comme de purs emblèmes : ces bonnets d’une forme et d’une grandeur prodigieuses,
portés presque tous sur un petit pivot, ne permettent pas de supposer
qu ils aient pu être maintenus sur la tête ; et cet argument nous paroît si fort, que
nous n hésitons pas à regarder ces prétendues coiffures comme n’étant que des
attributs.
Enfin, parmi les bas-reliefs qui ont attiré notre attention , mais qui n’ont pas
été copiés, je citerai principalement celui qui se voit dans une des deux petites'
chambres qui sont à 1a droite de la première salle en entrant dans le temple. Le
mur qui séparoit ces chambres est écroulé, et il a entraîné la chute des plafonds;
le grand jour qui pénètre par ces brèches, permet de considérer, sur un côté de
la muraille, une très-riche offrande qui en occupe presque toute la surface : ce sont
des quadrupèdes, des oiseaux de plusieurs espèces, des vases de toutes les formes,
des pains, des fruits et des fleurs. On a dessiné quelques-uns des'vases, et ils sont
réunis à d’autres également copiés à Philæ. La forme belle et simple de ces vases,
dont le galbe est ordinairement très-pur, est digne de fixer l’attention.
Cest dans ce meme lieu, sur la face du mur qui ferme le temple à l’orient,
que l’on a gravé la longitude et la. latitude de l’île de Philæ, déterminées par l’un
de nos collègues. On a choisi, pour placer cette inscription, l’espace nu et
sans sculpture qui est entre le dessous du plafond de la salle et le haut du mur,
espace qui, avant la chute du plafond, étoit, en grande partie , caché par
1 épaisseur meme des pierres qui le composoient (2).
Lescalier qui conduit sur la terrasse, est situé à l’opposé de ces deux petites
chambres. Cette terrasse n’est autre chose que le dessus des pierres qui forment
(.) Dix-huit pied,. ( ,) Y e n la note (2), page9 .
A . D . E