
Cette inscription est un dialogue entre la statue et un spectateur. Elle est
suivie d’une autre en cinq lignes, tout-à-fait illisibles.
X X V I I I .
A . «M A O T IA N O C
WAinnoc
eKATON Me
M N O N O C 0 e lO T A T O T
L . Flavianus L . Flavianus Philippus, j’ai entendu le très-saint
P h ilip p u s Mernnon.
Audivi A ie
mnonern maxime divinum.
X X IX .
ATTOKPATOPOC AAPIANOC
HKOTCA TON CeiITON
OPA................B . . . A . . I . C
Cette inscription porte que l’empereur Adrien a entendu celui qui doit être
adoré, c’est-à-dire, le dieu Memnon. L ’heure du jour et la date sont illisibles.
X X X .
eKATON ATAHCANTOC eTA! nOBAIOC BAAB1NOC
OAJNAC TAC ©eiAC MSMNONOC H <5AMeNOÎ>
HA0ON OMOT AePATA BACIAHIAI TH A e CABINA
a j p a c A e nPAJTAC a a i o c ecxe APOMON
KOIPANAJ A API A N AJ neMÜTAi AeKATA! CNIATTO!
AMATA A e eCXBN A 0T P eiICOCI KAI niCTPA
eiKOCTAi neMnTffi a m a t i . m h n o c N o eM B P io c
Audivi loquentis ego Pu b liu s Balbinus M o i, Publius Balbinus, j ’ai entendu les paroles
Voces divinas Afemnonis vel Phamenoph. divines de M emnon ou de Phamenoph. J e suis venu
Veni vero hue unà cum amabili regina S a b in a , ici avec l ’aimable reine Sabine, à la première heure
P r im a horoe so l habebat cursum, de la course du soleil, la quinzième année du règne
Imperatoris H a d r ia n i quinto et decimo anno : d’Ad rien, le -4 du mois cTathyr, correspondant au
D ie s autem habebat athyr viginti et quatuor, 2 5 du mois de novembre.
Vigesimo quinto die mentis novembris.
Les inscriptions suivantes se trouvent sur le côté extérieur de la jambe gauche.
Elles ont été copiées par Pococke. La première a été ainsi restituée par Jablonski :
X X X I .
P E T R O N 1V S S. B A L B V S
P R A E F . P R . L E G . A V D I M EM N O N
V I . ID V S M A R T IA S
S E R V IA N O I I I E T V A R O C O S S .
H O R A D IE I A N T E P R IM A M
Jablonski élève lui-même des doutes sur la restitution de la seconde ligne, parce
qu’il est constant que la première légion n’étoit point en Egypte, et il propose, en
conséquence, de lire, P R A E F. a e g . Cette inscription constaterait donc qu’un
préfet d’Egypte, du nom de Petronius Balbus, a entendu Memnon, le 6 des ides de
mars, Servianus étant consul pour la troisième fois , et Varus pour la première,
avant la première heure du jour. La date de cette inscription correspond à l’an 1 3 4
de Jésus-Christ, sous le règne d’Adrien.
X X X I I .
M . V L P 1V S P R IM IA N V S
P R A E F . A E G .
V I . K A L . M A R T IA S
IT E R V M H O R A
D IE I S E C V N D A X V .....................E G I G R A T IA S
Cette inscription, dont les trois dernières lignes sont fort altérées, est de
M. Ulpius Primianus, préfet d’Égypte. Elle atteste que, le 6 des calendes de mars,
il a entendu la voix de Memnon, probablement une première fois (car, là, l’inscription
est tout-à-fait illisible), à une heure du jour dont l’indication ne subsiste plus,
et, une seconde fois, à la seconde heure du jour, et qu’il en a rendu grâces au dieu
Memnon. La date de l’année est effacée; cependant le nombre x v que l’on voit
encore, porteroit à croire que l’inscription est, comme plusieurs autres déjà
citées, de l’an xv-du règne d’Adrien.
Cette inscription est suivie d’une douzaine de lignes entièrement effacées, où
on lit le nom de Memnon. Vient ensuite une inscription Grecque, en six lignes, dont
on ne peut lire distinctement que les trois dernières.
X X X I I I .
© Ê IO T A T O T N T K T C tiP
OMOHN e n i M &M N O N O C
H A 0 O N
Cette inscription constate que celui dont le nom est probablement dans l’une des
trois premières lignes, est venu, pendant la nuit, pour entendre la voix divine du
très-saint Memnon.
Le côté extérieur de la jambe offre encore une trentaine de lignes en caractères
Grecs, qui sont trop altérés dans la copie de Pococke, pour qu’on puisse les interpréter.
C’est pour nous une raison de plus de regretter la perte des papiers de feu
notre collègue M. Coquebert, qui nous auraient mis à portée de lever bien des
difficultés et des incertitudes.
A . D .