
à fixer la platine & le porte-vis fur le fût du fufil.
ehk grand reffort dont le talon .appuie contre le
renfort carré, g , vis du grand reffort. /.tolmllon
de la noix. K , la noix./, courte vis qui patte dans
un canon de la bride, n, longue vis qui traverfe un
.des bras de la bride , & le trou de la gâchette a
laquelle elle fert de «*ntre de mouvement, r i , la
gaehette. i , la dérëfetKndiquée par des lignes ponctuées.
m, reffort & vis de gâchette.
Fig i le chien vu par le dos &. du coté par ou il
«’applique.à la platine. BM , chien vu'par le; dos.
A M , chien vu par le côté.i M , partie plane qui s applique
fur la platine, dans le milieu de laquelle eft
un trou qui reçoit le carré de là noix A B t, t ,
«comme dans les figures précédentes. .
Fie. 4 élévation &■ profil de la batterie. U U ,
la batterie du côté extérieur. H A, , vis. qui fixe la
batterie fur la platine. D , partie concave a lequel e
la pierre s’applique pour faire feu. A, talon de la
batterie, contre lequel le reffort de batterie appuie
pour la tenir appliquée fur le. baffinet. K , autre
talon de la batterie qui vient s appuyer fur le redort
pour limiter fa courfe, lorfqu’elle eft renverfee par
Je choc de la pierre. . ,
I l’autre coté le pied du reffort de la batterie. 4 » trou
liffe foncé & fraifé , qui reçoit le pied du grand
reffort. b9 trou taraudé dans le renfort carre , qui
reçoit par l’autre côté la vis.de batterie, a, crochet
qui retient celui du baffinet. <£»trou fonce, traite oc
taraudé , qui reçoit la vis du grand rehort. ƒ , trou
foncé & taraudé qui reçoit la courte vis de la bride.
F , trou liffe qui reçoit le,tourillon de la noix.. *, trou
liffe foncé & fraifé qui reçoit le pied de la bride, n ,
trou taraudé qui reçoit la longue vis de la brrae ,
après qu’elle a traverfe la gâchette, m, trou tonce,
fraifé ôt taraudé, quireçoit la vis du reffort de gâchette.
Fi* * 9 fufil entier du cote de la platme oL garni de
fa baguette ; la pièce de couche qui termine la
croffel eft fixée par deux v.is.à. bois.
Fig. 6 , fufil entier dégarni de fa baguette CC vu
du côté du porte-vis. • ,, H
Fig 7 piftolet d’arçon vu du cote de la platine.
Fig. 8 cutaffe brifée à laquelle s’applique le canon
du fufil c D, queue de la culaffe qui eft encaftree
de"toute fon épaiffeur dans le fût.où.elle eft fiwe
par une vis A B , dont la partie, taraudee-B entre
dans l’écrou pratiqué au renfort d de la piece de
détente , Ï Ï Ë Ê de la planche VI): elle eft auffi fixée
par une gouaille qui traverfe le fût & le trou F. E |
ouverture on mortoife carrée qui reçoit lecrochet
G de lavis de culaffe, (/g. ?) i ce qui réunit le canon
à la culaffe brifée. J , „
Fig. a , vis de culaffe. "G , le crochet. H, entaille
oui en dirigée, vers la.lumière du canon. \ _
H La planche VI eft une continuation de la precedente,
& met fous les yeux toutes les. pièces de la
platine repréfentées en détail. , g ,
Fig. 10 , platine vue en dehors & dégarnie de
toutes fes pièces. F , ouverture circulaire & hffe
qui reçoit le tourillon dn carre déjà noix.. N , trou
taraudé qui reçoit par l’autre côté lavis delà gachettq.
G , entaille qui reçoit le baffinet. H , trou taraude
qui reçoit lavis de batterie. L , trou l.ffê fraffé par
fautrecôté , qui reçoit la tête de la vis du reffort de
batterie. 2., trou liffe quireçoit le-pied du reffort de
^ Fig. 11, platine vue en dedans & dégarnie de
toutes fes pièces, h, trou foncé , fraifé & taraude
dans un renfort cylindrique réferve a la , platine qui
reçoit lavis V, ( /g . a,planche § H e., autre trou fem-
blable qui reçoit fa vis X ; ces deux vis traverfent
foute f K n f n r du fût, ë trou hffe qw reçoit de
3 mortoife foncée qui reçoit le pied du
reffort de gâchette. .
Fi*. 12 , porte-vis ou contre-platine vu en dehors.
e 9h9'trous l i é s & fraifés pour recevoir les têtes
des vis V X {fig. 2)» qui affujettiffent la platine au
fût du fufil.
Fig. 13., fous garde vue de profil. A C , DE, parties
: de la fous-garde qui s’appliquent au fut, où elles font
i encaftrées deprelque toute leur épaiffeur. G , arc qui
embraie la détente ; il a en G environ dix lignes de
large. F., crochet qui <ft reçu dans un piton fixe
dans le fût. B , tenon percé d’un trou pour recevoir
une goupille qui traverfe l’épaiffeur du fût.
Fis:. i4y détente en profil & en face, a, trou liffe
dans lequel paffe la goupille qui fixe h detente
dans le fût. b , partie de la détente qui s applique
contre la gâchette, c , entaille qui repofe fur 1 extrémité
a de la fente a c {fig. 22 ) de la pièce de de-
tente; ce qui l’empêche de rétrograder, dd, partie
de la détente fur laquelle on applique le doigt pour
faire partir le chien, e f 9 goupille de la detente.
Fig. i f , baffinet vu par deffus & par deflous.
A , cavité du baffinet dans laquelle on met la poudre
qui fert d’amorce , & fur laquelle on abat la ^batterie
dont le deffus eft auffi entaillé du cote de la
lumière, c , crochet qui entre deflous &. eft retenu
par le crochet du renfort carré de la platine, d ,
trou liffe & fraifé pour recevoir & y noyer la tete
de la vis du baffinet. B , baffinet vu deffous. C ,
crochet. d\ trou iffe. e, partie arrondie qui eft reçue
dans l’entaille G de la platine {fig. 10) , à laquelle le
baffinet s’applique des deux côtés.
Fig. 16, la bride vue par deffus & par deilous.
b, trou liffe qui reçoit le petit tourillon de la noix.
f , canon ou trou liffe qui reçoit la partie liffe de la
i vis F. n , trou liffe dans un bras de la bride qui
reçoit la vis N , dont la partie liffe traverfe la gâchette.
r f , un des piliers d’un des bras, s , autre
pilier fixé à l’autre bras ; il repofe fur la platine. |
Fig. 17, la noix A vue du côté qui s’applique a la
bride. 4 , petit tourillon qui entre dans le trou liffe
de la bride. K , levée fur laquelle appuie le grand
reffort. 1 , cran qui repofe fur la gâchette, lorfque
le chien eft fur fon repos. 2 , .cran moins profond
qui repofe fur la gâchette lorfqpe le chien eft bande.
B C D , noix vue en élévation. B , petit tourillon qui
entre dans le trou liffe de la bride. C , tourillon du
carré ; il traverfe la p^atinç. D , le carré qqi reçoit le
chien. E , noix vue cfo qui s’applique à la platine
; le carré eft percé d’un trou foncé, fraifé &
taraudé, pour recevoir le clou du chien F qui fixe le
chien fur la noix.
Fig. 18, plan & profil du reffort de gâchette.
mno, le reffort. /«, lavis qui entre dans le trou m
de la platine. 0, partie du reffort qui repouffe la
gâchette. 2 , pied du reffort qui entre dans la mortoife
carrée 3 de la platine {fig. n ). .
Fig. rp, plan & profil du grand reffort. ghk, le
reffort. g 3 extrémité de lavis qui eft reçue dans
le trou de même nom de la platine. 4 , pied du
reffort qui entre dans le trou 4 de la même platine
(fia-, a )• ■
Fig. 20 , profil & plan de la gâchette, n , trou liffe
qui reçoit la vis N de la fig. 16. r , dent qui s’appliquè
dans les crans 1 ,2 de la noix { fig. 17) 9 lorfque le
chien eft fur fon repos ou qu’il eft bandé. S , bras
de la gâchette, fous lequel s’applique la partie b de
la détente, fig. 14.
Fig. 21 , plan & profil du reffort de batterie. L ,
vis qui fixe ce reffort à la platine, dont la tête
eft noyée dans le trou fraifé L de la platine {fig. 10
& //), La partie taraudée de cette vis, eft reçue
dans un canon 3 de la même pièce que le reffort. 2 ,
pied du reffort qui eft reçu dans le trou 2 de la
platine.
Fig. 22, pièce de détente dont les extrémités font
recouvertes par celles de l’arc de la fous-garde. a c 9 \
fente par laquelle paffe la détente ( fig. 14 ). d 9 renfort
percé d’un trou foncé, fraifé & taraudé, qui
reçoit l’extrémité B de là vis de la culaffe {fig. 8 ).
Ce que nous venons de dire, avec le fecours des
planches auxquelles on a joint l’explication, fuffit
pour donner la connoiffance du fufil & du piftolet ;
mais nous devons confidérer préfentement le fufil
de munition, & plufieurs autres efpèces de fufils,
en reprenant quelques-uns des détails généraux, &
rapportant les procédés particuliers propres à la
conftruéiion de ces armes,, d’après le fupplément de
1 Encyclopédie, où ils font clairement expofés-.
Le fufil de munition eft l’arme de l’infanterie, &
des dragons qui fervent à pied. Ce fufil armé de fa
bayonnette , réunit le double avantage d’être en
même temps arme à feu & arme blanche ; il a même
plus de puiffance qu’aucune autre arme blanche actuellement
en ufage, foit par fa maffe qui eft plus
grande, foit parce qu’on emploiera force des deux
bras à-la-fois pour s’en fervir.
La portée du fufil de munition tiré à-peu-près
horizontalement, eft d’environ deux cents toifes, &
de fept a huit cents.fous un-angle bien au deffous de
quarante - cinq degrés : diftance prodigieufe après
laquelle la balle peut encore faire un très-grand mal.
■ 11 réfulte de la forme de ces fufils, qu’ ils font bien
plus aifes à porter , à manier & à exécuter , que ne
1 etoient les petites armes des anciens. Tout Part
conlifte a les bien charger, à appuyer la croffe à
i épaulé, & à diriger le rayon vifuel le long du tonnerre,
vers l’objet que l’on vife ; il ne faut point
d’effort pour tendre le reffort ; il fè détend fans fe-
couffe , & la balle a déjà frappé le but.
Le fufil de munition armé de fa baïonnette ,
pèfe environ neuf livres & demie. Toutes les pièces
dont il eft compofé, confiftent en un canon , une
baguette -, une plaque de couche , une détente , une
pièce de détente, une fous-garde, deux grenadières,
un embouchoir, une capucine', une contre-platine
ou porte-vis, & une platine. Toutes ces pièces *
excepté le canon , la platine & la baguette , s’appellent
la garniture du fufil; elles doivent être bien jointes
en bois, fabriquées avec de bon fer , bien polies ôt
fans criques.
L’embouchpir , la grenadière du milieu & la
capucine, fuppléent les porte - baguettes qu’on a
abandonnés avec raifon, & qui; leur font bien préfé-
- râbles, par la facilité qu’elles procurent de démonter
aifément le canon de deffus,le bois, toutes les fois qu’on
veut le nettoyer & le laver. Un autre avantage qui
n’eft pas moins précieux , c’eft que par le moyen
des garnitures-, il n’y a plus de goupilles au devant
du bois qui étoit expofé" à fe fendre , lorfque le
foldat démontoit fon arme , tout ce qui fe trouvoit
fous fa main lui fervant en ce cas, de pouffe-gou-
pille.
Les bois des fufils de munition font de noyer ;
on obferve de ne les employer qu’après trois ans
de coupe. Le bois s’appelle auffi le fufil ou la monture
du fufil. Il faut qu’il foit de fil fain , fans noeuds-
ni gerçure ÿ car on n’y fouffre ni colle ni pièces. Les-
plus beaux bois font bruns & veinés ; ce qui dé-> -
pend de leur âge, & de la nature du terrain où ils-
ont crû. Les bpis blancs de brin & non de branches
lorfqu’ils font de fil & fans noeuds , font auffi d’un excellent
fervice : la meilleure manière de les confèrver,
eft de les frotter de temps en temps avec un morceau^
de ferge ou de drap trempé dans l’huile. Les ouvriers
chargés de^ monter les fufils dans les manufa&ures-
d armes, s appellent monteurs ; il y en a de deux^
efpèces, qu’on diftingue fous les dénominations de
monteurs en blanc , & d’èquipeurs-monteurs.
Les premiers préparent & coupent Amplement
les bois, creufent le canal où doit fe loger le canon,,
celui de la baguette, le gîte où doit fe placer l i
platine, celui de la plaque-de bouche, &c. & l'équin
peur ajufte toutes cès pièces fur le bois; l’équipeur-
monteur coupe les bois & les équipe.
Le canal de la baguette exige beaucoup d’attention
de la part du monteur : comme ce canal eflr
couvert par lé bois dans une grande partie de fai
longueur, l’ouvrier travaille à tâtons ; fi la mèche
cefle d’aller droit & s’écarte du côté de la platine ,,
la baguette , en la remettant à fa place, poiirroit
faire partir le fufil & occafionner des accidens..
Le gîte de la platine doit être coupé net & fans,
bavure, de manière que toutes fés pièces intérieures,
n’éprouvent aucun frottement, fans quoi le jeu en.
feroit gêné, & pourroit l’être à tel point,. que la*
machine feroit fans effet.
Quelque fevs que foient les b ois .. ils travaillèna