que par le limon rampant a , qui, au lieu d’être circulaire
, eft ovale par fon plan. La troifième efpèce,
fig. 60 & 61 , appelée à. limon carré, eft celle dont le
limon rampant eft carré par fon plan. La quatrième
efpèce, fig. 62 & 63, 68 & 69 , appelée à limon
r e f la n g u la ir e , eft lorfque le limon , tournant comme
les autres fur lui-même, forme un re&angle par fon
plan.
La troiftème manière , appelée en pèriflile, fig. 64
& 63, eft lorfque le limon rampant eft foutenu par
chaque bout par une pièce de bois qui monte de
fend.
La quatrième manière, fig. 66 & 67, appelée à
echijfre, eft lorfque les limons qui portent les marches
font pofês à-plomb les uns des autres»
Chacun de ces limons eft compofé de plufteurs
pièces de bois a, dans lefquelles eft affemblé à tenon
& mortaife le collet b des marches b c , dont l’autre
côté c eft fcellé dans les murs g- .* on les aflemble
aufli à tenon & mortaife de différente manière. La
première, fig. 60 & 61,62 &. 63, dans des petits
montans d , par une entaille d, fig. 60 & 61, faite
en eux-mêmes fur une partie de la charpente des
paliers carrés h, fig. 61 & 63, ou continues h , fig. 63 ,
67 & 64 , ou fur des quatiers tournans i, fig. 6$ ,
ou bien encore fur de longues pièces de bois d,
fig. 64, qui montent de fond, c’eft-à-dire, depuis le
deffus du patin k , appuyé fur de la maçonnerie l ,
jufqu’en haut du bâtiment. Ces limons a font ordinairement
furmontés d’une rampe ou garde-fou en
fer m ,fig. 62 & 64, ou d’un autre limon n, appelé
limon £ appui , affemblé à tenon & mortaife par
chaque bout dans les montans d,fig. 62, ou par un
bout dans les montans d, fig. 64 y & par l’autre
dans le limon fupérieur a, dont l’intervalle eft divifé
de baluftres rampans 0, fig. 62,64 & 66 , ou horizontaux
p y fig* 66 , méplats , circulaires ou carrés
par leur plan»
11 arrive fort fouvent , & cela eft beaucoup
mieux, que l’on fait la première marche e de tous
ces efcaliers en pierre, dont l’extrémité f , arrondie
ou carrée, fupporte le pied du noyau ou limon a ,
& cela pour préferver l’un & l’autre des humidités
de la terre ; c’eft aufli pour cette raifon que l’on
furmonte les patins h d’iine maçonnerie /, de quinze
à dix-huit pouces de hauteur.
Des combles•
Nous avons vu au commencement de cet article, i
que l’origine des combles eft venue de la néceffité
que les anciens avoient de fe mettre à l’abri des
mauvais temps ; nous allons voir maintenant que la
hauteur qu’on leur donne, vient de la température
plus ou moins grande des différéns climats.
Autrefois on donnoit aux combles autant de
hauteur que de bafe ; on a fait enfuite des triangles
équilatéraux ; enfin, on eft parvenu au point de leur
donner de hauteur la moitié de leur bafe. Celle
qu’on leur donne ordinairement en France, eft en-
jriron depuis un jufqu au# deu$ tiers de la bafe y
mais elle diffère encore félon les matériaux dont on
fe fert pour les couvrir. Cette hauteur. dit Vitruve,
doit augmenter à proportion que l’on approche des
régions feptentrionales , où les pluies & les neiges
font abondantes, & par la même raifon diminuer
à mefure qu’on s’en éloigne ; aufli font-ils très-élevés
vers le nord, fort bas en Italie, encore plus au
levant, n’y ayant prefque que des terraffes. Il en
eft de cinq efpèces différentes ; la première, font les
combles à deux égoûts ; la deuxième, les combles
brifés, dits à la manfatde ; la troifième , ceux en
tour ; la •quatrième, ceux à l’impériale; &. la cin*
quième, ceux en dôme ou calottes.
Des combles à deux égoûts.
Les combles à deux égoûts font en France les
plus firaples de tous, & ceux qui coûtent le moins :
il en eft de circulaires, ovales, carrés, rectangulaires
, & à pans coupés par leurs plans ; on les divife
en deux efpèces : l’une, appelée à deux égoûts,
planche III, fig. 70 , eft lorfque les chevrons étant
inclinés des deux côtés , l’eau peut s’écouler de part
& d’autre; l’autre, appelée à un feul égout ou en
appenti, fig. 7/ , & qui tient de la première, eft
lorfque les chevrons n’étant placés que d’un côté ,
l’eau ne peut par conféquent s’écouler que d’un
côté.
Ces deux manières fe font avec exhauffement &
fans exhauffement; la première y fig. 7 7 & 86, eft
lorfque le tirant ou la poutre b placée plus bas que
l’extrémité des noeuds c , forme un.étage, partie
dans l’enceinte des murs c , & partie dans les combles
; la fécondé , fig. 7 0 , 7 4 , 75», &c. eft lorfque
le même tirant ou poutre b , vient aboutir au pied
des chevrons a ou arbalétrier g : l’une & l’autre le
font encore de deux manières ; la première, en y
plaçant des fermes ou demi-fermes, & la deuxième,
en les y fupprimant. Lorfque l’on y place des fer-
mes, fig. 7 0 , ou demi - fermes , fig. 7 / , ilfaut les
éloigner d’environ douze pieds de diftance l’une de
l’autre, & elles doivent être compofées d’une poutre
ou tirant b, qui fert à retenir l’écartement des arbalétriers
g quelquefois celui des murs c , & à
foutenir un poinçon d , fur lequel eft affemblé à
tenon & mortaife lé bout e d’une contre-fiche e f,
fur laquelle à fon tour vient s’appuyer par l’autre/
une force ou arbalétrier g , affemblé à tenon ou
mortaife par fon extrémité inférieure dans la poutre
ou tirant b, & par l’autre dans le poinçon d. Ces
forces g font faites pour porter une, deux, & quelquefois
trois pièces de bois h , appelées pannes ,
efpacées à diftancps égales fur la hafiteur allant d’une
ferme à l’autre, pofées fur des taffeaux i , qui fervent
à les caler, chevillées dans la force ou arbalétrier
g , & appuyées fur les chantignoles k affem-
blées à tenon & mortaife , ou; attachées’avec de
fortes chevilles de fer , fig. y2 , de fept à huit pouces
de long, & entaillées en forme de talon par fon
extrémité inférieure dans l’épaiffeur de l’arbalétrier
g. P es pa,M£S k ÇQnttjbqgntà fournir le poids de
la couverture que portent les chevrons a, dont l’extrémité
fupérieure eft appuyée fur une pièce de
bois /, appelèe faîte, qui va de l’une à l’autre ferme,
& qui les entretient par le haut du poinçon d , &
dont le pied eft appuyé & entaillé lur une plateforme
ou fablière m, pofée fur les murs c , & cela
pour préferver le pied des chevrons des humidités
du plâtre.
Chacune de ces fermes eft entretenue par un
affemblage de pièces de bois appelé faîtage, fig. 73 ,
dont , comme nous venons de le voir, d eft le
poinçon appuyé fur la poutre ou tirant b, qui, dans
les fig. 70 & 7/, entretient l’écartement des muçs c.
Ce faîtage, fig. 75, eft compofé d’une pièce de bois /,
appelée faîte, où font affemblés à tenon & mortaife
les poinçons d, & fur laquelle viennent s’appuyer
par le haut les chevrons a , fig. 70 ôc 7/, foutenus
fur fa longueur par des liens n, en forme de potence,
affemblés à tenon &. mortaife par un bout dans le
faîte /, & par l’autre dans le poinçon d.
Il arrive fouvent qu’aux demi-fermes dont le mur
c monte jufqu’en haut d’un côté , on fupprime le
faîtage , fig. 73, & par conféquent le poinçon d ;
alors l’extrémité fupérieure de l’arbalétrier g , fig. 7/,
& le bout e de la.contre-fiche e f, font fçellés dans
le grand mur c,
La fig. 74 eft un grand comble fans exhauffement
avec ferme , compofé d’une poutre ou tirant a ,
appuyé par chaque bout fur des fablières m, pofées
fur les murs c , garnis de boffage par en haut &
par en bas , & aux endroits où plusieurs mortaifes
placées à la même hauteur pourroient lui avoir ôté
une partie de fa force , fur lequel font affemblés par
un bout à tenon & mortaife des contre-fiches e &
entrait/, affemblés par l’autre aufli à tenon & mortaife
dans les arbalétriers g, fur chacun defquels font
appuyées trois pannes h , pour porter les chevrons
a , foutenus de taffeaux i & de chantignoles k.
L’entrait/eft foutenu fur fa longueur d’eneliers 0,
affemblés à tenon & mortaife par un bout dans l’entrait
/, & par l’autre dans les arbalétriers g. p , font
des jambettes affemblées à tenon & mortaife par
chaque bout , contribuant par l’un à foutenir les
arbalétriers g , & appuyées par l’autre , l’une fur
l’entrait / , & l’autre fur le tirant b. q , font des
petites pièces de bois appelées coyaux , affemblées
par un bout à tenon & mortaife , ou attachées de
clous fur les chevrons a, & par l’autre , appuyées
fur les murs c.
Si l’on jugeoit. à propos de fupprimer l’extrémité
inférieure du poinçon a , pour pratiquer dans le
comble un grenier commode , il faudroit le faire
porter alors fur l’entrait ƒ, que l’on feroit un peu
plus fort & d’un feul morceau.
Chacune des fermes de ce comble eft entretenue
par un faîtage ,fig. 7 3 , compofé du poinçon d & de
la poutre b de la ferme dont nous venons de parler ,
d un faîte i , & d’un fous - faîte s., affemblés par
chaque bout à tenon & mortaife dans les poin-
$0ns d, foutenus & liés enfemble avec des liens n ,
affemblés dans le faîte /, dans le fous-faîte s , & daft.s
le poinçon d.
La fig. 7 6 , eft un grand comble exhauffé , compofé
d’une poutre b qui porte un plancher , dont les
extrémités appuyées dans les murs c , font furrnon-
tées de jambes de force r , qui, avec les effeliers o 9
portent une ferme compofée de poinçon d de
contrefiches e , d’entrait ƒ , qui peut aufli porter un
p.lanther de jambettes p , d’arbalétriers g , de pannes
h qui portent les chevrons a , de taffeaux i , de chantignoles
k & de faîte l. A l’extrémité fupérieure des
murs c font de plates-formes m pour porter le pied
des chevrons a t, garnis de coyaux q.
Les fermes de ce comble font aufli entretenues
de faîtage, fig. 7 7 , compofées de jambes de force r ,
appuyées fur la poutre b , & du poinçon d 9 appuyé
fur l’entrait e , dont nous venons de parler , fur
lequel font affemblés le faîte l y le fous-faîte s , &
leurs liens n t , font les folives des planchers qui tra-
verfent d’une poutre b à l’autre , ou d’un entrait e à
l’autre.
Lorfque les combles, fig. 7 8 , & demi-combles ,
fig. 7 9 font petits , & que les chevrons ne font pas
trop longs pour ne pouvoir fe foutenir d’eux-mêmes
fans le fecours des pannes ; alors on les fupprime ,
& on place les fermes de manière que les chevrons
étant diftribués , comme nous venons de le voir , fur
la longueur du faîte l , les arbalétriers g peuvent
fervir en même temps de chevrons lorfqu’ils fe rencontrent
: ces fortes de fermes font compofées de
tirants b, appuyés fur les murs c , de poinçon d, d’entrait
ƒ & d’arbalétriers g ; on y place aufli comme
aux précédentes des faîtages,/^. 80 , pour les entretenir,
compofés de poinçon d , de faîte /, de fous-
faîte s , & de liens n.
La deuxième manière à un & deux égoût\ ,fig . 8t
& 82 , planche I I I 83 & 8$ , planche I V , & faifant
fervir , pour ainfi dire, chaque chevron a d’arbalétrier
, qu’on appelle alors maître chevron, à autant de
fermes dont les bois font à la vérité plus petits &
plus légers que les autres, mais qui néanmoins multiplient
beaucoup les façons, fans procurer pour cela
plus de folidité. Chacune de ces petites fermes eft
compofée de maîtres chevrons a , de tirants b appuyés
fur les murs c , de poinçon d , & de contre-
fiches e affemblées à tenons & mortaifes dans chacun
des chevrons a , qui enfemble n’ont pas befoin de
faîtage pour être entretenus , mais feulement d’en-
tretoifes v , affemblées à tenons & mortaifes par
chaque bout au fommet des poinçons d , & par en
bas dans les tirants b ; ces entretoifes font inutiles
pour les demi-combles , fig. 76 , planche I I I , l’extrémité
des chevrons a & des* tirans b fe trouvant arrêtée
fuffifamment dans les murs c.
La fig. 83 , planche I V , eft un grand comble fans
exhauffement, compofé de poutre ou tirant b fcellé
par chaque bout dans les murs c , furmonté d’un poinçon
d qui peut, comme celui figure 76 , & pour la même
raifon, fe terminer fur le grand entrait ƒ , fur lequel
vient s’appuyer une maîtreffe ferme, compofée des