
Bas de la planche•
F i g . i]", chaffe-clou en perfpe&ive'‘& en fcoupe.
Fig. 2 9 enclumeau ou petit tas.
Fig. 5 , A B C , renette vue fous différents afpe&s.
Fig. 4 , effette.
Fig. s , couteau à hacher le bois, pour y monter
les ferrures.
Fig. 6 y A B C . différents emporte-pièces.
Fig. 7 , a b c y différentes fortes de poinçons.
Fig. 8 y compas.
Fig. 9 , cifeaux.
Fig. io y pinces a étirer les peaux.
Fig. i i y maffe à joindre.
Fig. 12 , tape à bois.
Planche II. Fig. 13, broffe à la pâte, avec la
boîte à la pâte A B.
Fig. 14 y ramoir.
Fig. 13 y dploire.
Fig. 161 pince à coudre.
Fig. 17, bâton à couvrir.
- Fig. 18 y enclume avec fon billot,’
Fig. 1 9 y étau avec fon billot.
V O C A B U L A I R E de VA>
B a HUT ; efpèee de coffre.
Bahutier ; ouvrier dont le métier eft de faire
des bahus, coffres, valifes, malles, &c. & autres
ouvrages de cette nature, couverts de peau de veau,
de vache, d’ours, mais non de chagrin.
Béquettes; forte de petites pinces ou tenailles
à branches rondes ôc recourbées, dont les pointes
font l’une ronde 6c l’autre plate.
C antonnières ; morceaux de fer blanc, oû
noir, avec lefquels on fortifie l’affemblage d’un
coffre, d’une.malle, 6cc.
C hef ; ce terme eft , chez les çoffretiers, fyno-
nyme à brin ou a bout : ainfi, quand il leur eft
ordonné de coudre les ourlets & trépointe des
malles 6c autres feroblables ouvrages à deux chefs
de ficelle neuve & poiffée, cela fignifie à deux bouts
ou à deux brins de ficelle; le chef n’eft ni la ficelle
fimple, ni la double ficelle ; c’eft un brin ou un bout
de la ficelle double.
C hetron ; c’eft une efpèee de petite layette en
forme de tiroir, qu’on ménage dans quélqu’endroit
du dedans d’un coffre, pour y mettre à part les
chofes ou de plus de conféquence, ou qu’on veut
trouver plus aifément ,fous la main.
C offretier ; on donne ce nom à deux fortes
id’artifans, les malletiers & bahutiers. Les çoffretiers*
malletier«, ce font ceux q u i, en qualité de membres
d’une communauté de ce nom, ont droit de
faire & de vendre des coffres d’armée, malles,
califes.
C uire ; fe dit d’une malle dont les joints ont été
radoubés tant en dedans qu’en dehors, avec une toile
T ig . 2© J équoïne.
Fig. 21 y fauterelle.
Fig. 22 y béquette.
Fig. 23, colombe.
Fig. 24 y dégauchiffoii*.
Fig. 2$ y établi*. A valet.
Fig. 26 y couteau- à parer.'
Planche III. Fig. 27, fourreau de fufil én cuit,1
Fig. 28 8*. 29 > cantines jumelles.
Fig. 30, cantines de camp.
Fig. 31 y étui de fufil en bois.
Fig. 32, étui de chapeau en bois.
Fig. 33, fourreau de piftolet,
Fig. 3 4 , bahu plat comparti.
Fig. 3s y bahu commun.
Fig. 36 y porte-manteau de cuir.
Fig. 37 , malle.
Fig. 38 y grande malle pour l’armée.
Fig. 39 y leau de cuir pour l’armée.
Fig. 40, panier de timballes pour l’armée.
Fig. 41 y ferrandinier pour l’armée ; il fert de
table, contient les effets d’un officier, 6c. fe charge
fur un mulet.
du Coffretier-Malletier-Bahutier,
épaiffe enduite de colle-forte, avant que d’être couverte
de cuir.
D oloire ; efpèee de hache qui fert à dégroffir
6c polir le bois des douves.
Engo rger une malle; c’eft mettre de la toile
au fût de la malle tout autour de la fermeture.
Equerres , morceaux de fer blanc on de tôle,’
qui fervent à foutenir l’affemblage des différens ouvrages
du coffretier.
Essette ; morceau de *fer courbé, applati, tranchant,
8c large environ de fix pouces, avec un manche
à-peu-près d’un pied 6c demi. Cet outil fert a de-
groffir 6c charpenter le bois.
Ferandinier; efpèee de coffre pour l’armée; dont
le deffus eft en table, qui eft difpolé pour fe charger
fur un mulet, au moyen d’une échancrure faite en
demi-ovale en deffous, 6c qui peut renfermer dans fon
intérieur les effets d’un officier.
Fût d’une malle; c’en eft la carcaffe ou le coffre
de bois.
Fûtier ; ouvrier qui affemble les ais ou le fût
d’un coffre, d’une malle, &c.
Malle ; efpèee de coffre de bois rond 6c long^
mais plat par deffous 6c par les deux bouts, couvert
de cuir , dont on fe fert pour mettre des hardes que
l’on veut porter en campagne.
Malletier ; ouvrier qui fait des malles.
O urle t; les maîtres coffretiers-malletiers, maîtres
felliers 6c bourreliers, appellent un ourlet, le
cuir mince, long 6c étroit, avec lequel ils bordent
les gros cuirs qu’ils emploient en certains endroits de
leurs ouvrages. Les ourlets des malles, étuis 6c
fourreaux de piftolets que font les çoffretiers, doi-
Vent être , fuivant les ftatuts de leur communauté,
de cuir de veau ou de mouton, coufus à deux chefs,
& de bonne ficelle bien poiffée.
Pinces a coudre ; pinces de bois compofées
de deux longues branches , qui vont en fe courbant
par un des bouts, ôc qui fervent à retenir le
cuir que l’on veut coudre.
P o r t an t ; c’eft un fer en forme d’anfes , attaché
aux côtés des coffres, des malles, des caffettes ôc
des bahuts, dont on fe fert pour les foulever ôc les
porter où l’on veut.
R amoir ; inftrument de fer dont les deux côtés
font tranchans , ôc qui eft emmanché dans deux
manches ou poignées en bois, pour s’en fervir avec
les deux mains. Cet inftrument fert à tailler ÔC polir le
bois.
Renette ; inftrument de fer à l’ufage des coffre-
tiers. Cet inftrument eft une grande bande de fer
de la largeur d’un pouce, ployée en deux , ce qui
donne à ces outils deux branches d’environ 12 ou
14 pouces de large. L’une des deux branches eft de
quelques lignes plus longue que l’autre, & la plus
courte eft un peu recourbée en dehors par le bout.
Vers le milieu de la longueur des deux branches eft
une vis de fer, qui fert à éloigner ou approcher les
deux branches. L’ufage de la renette eft de fervir à
tracer des raies fur les bandes de cuir, au moyen de
l’extrémité de la branche recourbée, tandis que
l’extrémité droite ne fait que gliffer le long de la
coupe du cuir, ôc fert en quelque façon de règle pour
tracer la raie bien droite.
R osette; forte de petits clous blancs, dont les
bahutiers fe fervent pour les embelliffeniens des coffres
6c bahuts.
Rubanner une malle ; c’eft garnir le dedans de
fon couvercle avec des rubans rouges.
Sauterelle ; inftrument de bois compofé de
deux règles affemblées par un bout comme la tête
d’un compas*, pour être mobiles, ôc propres à prendre
l’ouverture de toutes fortes d’angles.
Sommier , autrement dit coffre de charge, grand
coffre fait pour être porté à la guerre ou en voyage
fur des mulets ou des chevaux.
Sôursommeau; c’eft le ballot qu’on met dans
l’entre-bas fur les deux ballots qui compofent la
fomme. La fomme ordinaire eft compofée de deux
ballots ou de deux paniers ; mais fort fouvent on
ajoute le fourfommeau , qui eft qn troifième petit
panier ou ballot que l’on met fur les deux autres dans
l’entre-bas.
T ortillon ; c’eft un affemblage de clous blanc*
qu’on met autour deTécuffon du bahut , 6c qui font
rangés en manière de figure tortillée.
T répointe; c’eft chez les maîtres coffretiers-maî-
letiers, maîtres bourreliers, felliers, 6c autres ouvriers,
un cuir mince qu’ils mettent entre deux
autres cuirs plus épais qu’ils veulent coudre. Les
ftatuts des çoffretiers leur ordonnent de faire les
trépointes des malles, de bon cuir de veau où de
mouton, 6c de les coudje à deux chefs de bonne
ficelle neuve , bien poiffée.
V a lise, uftenfile de cuir uni ou à poil, fervant
à mettre des hardes 6c autres chofes , pour porter
en voyage fur la croupe d’un cheval, ou autrement.
C O N F I S E U R. ( Art du >
L a C O N F I S E R I E ou l’ar t du confiseur
confifte à faire des confitures de toutes les
efpèces , 6c plufieurs autres ouvrages en fucre,
comme buifeuits , maffepains, macarons, ôcc.
Il femble que cet art n’ait été inventé que pour
flatter le goût en autant de façons qu’il produit
d ’ouvrages différents. 11 n’y a pas de [fruits, de
fleurs, de plantes, quelque bons qu’ils foient naturellement
, à qui il ne puiffe donner un. goût plus
flatteur 6c plus agréable. Il adoucit l’amertume des
fruits les plus aigres, 6c en fait des mets délicieux:
il fournit aux tables des grands feigneurs le plus bel
ornement. La confiferie peut auffi exécuter en fucre
toutes fortes de deffins, de plans, de figures 6c même
dès morceaux d’archit&ure confidérables..
On donne le nom de confitures aux fruits, aux
fleurs, aux racines 6c à certains fu.es, lorfqù’ils font
bouillis 6c préparés avec du fucre ou du miel pour
les rendre de garde, ou plus agréables au goût.
Les anciens confifoient feulement avec du mieîj
aujourd’hui on fe fert plus fréquemment de fucre^
Les confitures dé mr-fu crées', font celles qui font
couvertes feulement d’un peu de fucre, afin qu’elles
confervent davantage un goût de fruit.
On réduit toutes les confitures à huit fortes
favoir : confitures liquides , marmelades , gelées ,
pâtes , confitures sèches , conferves,, fruits candis x
6c dragées.
Confitures liquides , font celles dont les fruits , ou
tout entiers, ou en morceaux, ou en graines, font
confits dans un ffrop fluide, tranfparent, qui prend
fa couleur de celle des fruits qui y ont bouilli : il y
a beaucoup d’art à les bien préparer %, fi elles ne font
pas affez fucrées, elles fé tournent ; fi elles le font
trop , elles fe candiffent. Les plus eftimées des confitures
liquides font les prunes , particulièrement
celles de mirabelle, l’épine-vinette, les grofeilles ,
les abricots.,, le&cerifes, la fleur d’orange, les petits