
724 C L O
Fig. 4 , ouvrier q u i,. avec un rable de bois ,
pouffe le métal vers le trou du tampon.
Le moment de couler étant arrivé , on nettoie
bien tous les canaux & échenaux, qui n’ont ceffé
de recuire au feu de charbon, durant tout le temps
de la chauffe & fonte du métal. On débouche les
jets & les évents ; on brûle au feu par l’une des
portes, le bout de la perche qui doit enfoncer, le
tampon , & tenir le métal en commande dans fa
fortie, lorsqu’il coule; on brûle de même le bout
de tous les bâtons des râbles de bois qu’on deftine
à brader & à conduire le métal, afin d’en éviter les
crachemens. Toutes chofes étant difpofées de la forte,
le fondeur, les pieds en pantoufles, & pourpoint bas,
donne un grand coup de fa perche contre le tampon
qu’il enfonce dans le fourneau : le métal fort comme
un torrent de feu , & fans fortir cette perche du
trou , il commande l’écoulement au gré de la capacité
des canaux ; à l’inftant, il s’élève par les évents
une flamme femblable à celle de l’eau - de - vie ,
laquelle ne s’éteint que quand les moules font pleins
& que les cloches ont réufli.
Bas de la planche»
Fig. i , perrière du maître fondeur pour déboucher
le fourneau.
Fig. 2 , rable de fer emmanché de bois pour écrémer
le métal.
Fig. 3 , rable de bois emmanché de même d’une
perche, fer vant à un des ouvriers à pouffer le métal
vers l’oüverture 'du tampon lors de la coulée.
Fig. 4 , cuiller d’effai pour -puifer un échantillon
du métal, ôc par ce moyen juger de fa cuiffon.
Fig. y , tenailles ou happes pour enlever la fépa-
ration de l’échenau.
Fig. 6 , poche , efpèce de cuiller..,
Figt 7 , charriot à rouleau pour charger le métal
ô t les faumons d’étain par la porte du fourneau.
Fig. 8 , quenouillette fervant à boucher les évents.
Planche Vil. Cette planche & la fuivante contiennent
les élévations & coupes du beffroi dans lequel
on fufpend les cloches.
Fig. /, les cinq clés auxquelles les brides font fuf-
pendues.
Fig. 2 , le mouton dégarni de toutes les ferrures.
11 eft excavé en deffous pour recevoir les anfes de
la cloche, indiquées par des lignes ponctuées dans
la fig. 6.
Fig. y , les brides poftérîeures en perfpe&ive , les
antérieures étant placées fur la fig. 6 , r , 2. i , z ,
les brides de la queue des tourillons- 2 , d'x , les
brides du fupport des fupports des anfes latérales.
C4, c 4 , brides des fupports des anfes latérales, X é ,
bride de l’anfe antérieure- -
C L O
Fig. 4 , les fupports. c , c , fupports de anfes latérales.
a , a , fupport de l’anfe antérieure. £ , E ,
frettes des portées du mouton.
Fig. y , les tourillons. A , A , les tourillons, o , o-9
crochets de la queue.
Fig. 6 , élévation géométrale du mouton , garnie
de toutes fes ferrures antérieures , 6c coupe de la
cloche pour laiffer voir le battant A B , 6c le brayer
par lequel il eft fufpendu. Toutes ces figures font
deflïnées fur une échelle triple.
Fig. 7 , coupe longitudinale du beffroi par un plan
parallèle à la ligne GH du plan du rez-de-chauffée,
fig. 8. I l , foies qui portent fur un encorbellement
ou retraite de la maçonnerie de la tour. K A, KÆ,
contre-fiches qui foutiennent le poinçon K L du
centre, rnm9 moifes qui relient les pièces du pan de
bois, ou ferme fur G H de la fig. 8 i les pièces de
bois colorées d’une teinte plus forte appartiennent
au pan de bois fur A B du plan , fig» 8 ou à fon
oppofé , qui lui eft entièrement femblable. n, n,
plancher oh fe placent les fonneurs. pp9 chapeau
de.la partie.inférieure du beffroi. oo9 plancher fur
lequel on pofe les verrins, par le moyen defquels
on foulève la cloche lorfque l’on veut réparer ou
changer les tourillons- qq , chapeau qui reçoit les
tourillons, r r , chapeau ou couronnement du beffroi.
Planche VlIL Fig. i , n°. 2 , coupe tranfverfale du
beffroi par un plan parallèle à E F de la fig. é?* A
6c B , les deux moutons auxquels les cloches font
fufpendues : la plus grande A , qui eft à l’uniffon du
fol du ravalement ou du feize-pieds de l’orgue , a
huit pieds un pouce huit lignes de diamètre. Les
autres lettres de la figure défignent les mêmes objets
que dans la figure précédente : les pièces de bois plus
fortement colorées appartiennent au pan de bois fur
B D de la fig. 8 , ou à fon oppofé fur A C , qui lui
eft femblable.
Fig. 8 , plan de la fondation du beffroi Ôc de la
partie de la tour qui eft au même niveau.
A B C D , les quatre poteaux corniers , qui font
chacun compofés de trois poutres réunies par des
clés, comme on voit fig. io. G F H E , les quatre
poinçons des pans de bois du pourtour du beffroi ;
ceux en G 6c en H font doubles- .K , poinçon du
centre.
Fig. 8 , n°. 2t plan du deffus du beffroi ôc de la
partie de la tour qui eft au même niveau. On voit
en a la cloche par le deffus, ôc les quatre leviers
qui fervent à la mettre à volée*; Ôc en b , l’emplacement
de la fécondé, cloche.
Fig. g , levier à quart de cercle pou» lès petites
cloches.
Fig. ro,,manière dont les poteaux corniers, compofés
de trois pièces de bois, font affemblés par
des clés.
j]
C L O C L O 725
V O C A B U L A I R E de l ’A r t de la. Forai des Cloches.
N S E S ; ce font les parties par lefquelles on
fufpend la cloche ; elles font au nombre de fix. Elles
fe réunifient'toutes par en haut au pont qui eft i’anfe
du milieu , ou la feptième, ÔC ne font avec la cloche
qu’une feule 6c même pièce.
Armature ; affemblage de différens morceaux
de fer pour porter le noyau Ôc le moule de potée
d’un grand ouvrage de bronze. -
Attache ; les fondeurs appellent ainû des bouts
de tuyaux menus, foudés 'par un bout contre les
cires de l’ouvrage, ôc par l’autre contre les égouts.
Attisonnoir ; outil crochu dont les fondeurs
fe fervent pour attifer le feu.
Balèvres, ou barbures; inégalités_qu’on ap-
perçeit fur la furface des pièces fondues, ôc qu’il
faut reparer enfuite au cifeau ou à la lime.
Bandage ; affemblage de plufieurs bandes de
fer plat qu’on applique fur les moules des grands
ouvrages qu’on veut jetter en fonte.
Bassin ; c’eft le fond du réverbère ou fourneau,
qui, étant un peu creux pour contenir le métal en
fufion, imite le fond d’un plat ou d’un baflin.
Battant de cloche ; c’eft une maffe de fer
un peu plus longue que la cloche , ôc d’une pefanteur
proportionnée au poids de la cloche, Le battant eft
terminé par en bas par une maffe arrondie ôc va
en diminuant jufqu’en haut, oh il fe termine par une
efpèce d’anneau dans lequel on paffe le brayer pour
attacher le battant à l’anfe de fer qui eft au cerveau
de la cloche en dedans.
Beffroi ; c’eft la charpente d’une tour ou d’un
clocher dans laquelle les cloches font fufpendues.
Bonnet ; partie fupérieure d’une cloche.
Bord ; c’eft la plus grande épaiffeur du métal
de la cloche, fur laquelle frappe le battant.
Brayer ; efpèce de bandage fait de gros cuir,
garni d’une boucle ôc de fon ardillon, qui fert à fou-
tenir le battant d’une cloch a
Brides ; ce font de gjjraiîds anneaux de fer, de
forme parallèlogrammatiqu^ui fervent à fufpendre
la cloche au mouton du beffroi, par le moyen des
barreaux de fer qui traverfent les anfes de la cloche
Ôc les barreaux de bois Ôc de fer pofés en travers-
fut le mouton, fur lefquels lesFrides paffent.
Briquaillons ; les fondeurs appellent ainfi les
vieux morceaux de briques dont on remplit tout
l’efpace renfermé par le mur de recuit. On met les
plus petits contre le moule pour le garantir de la
violence du feu, Ôc l'es plus gros contre le mur de
recuit.
Brochette ou échelle campanajre; règle'
fur laquelle font, tracées différentes mefures. Il y
en a de.deux efpèces. La brochette des êpaiffeurs fur laquelle
font marquées les différentes êpaiffeurs ôc diamètres
des parties d’une cloche.
L’autre efpèce de brochette eft une règle fur laquelle
font marqués les différens diamètres des cloches, qui
font les différens degrés de l’oâave.
Calotte d’une cloche ; c’éft la partie de
matière qui fert à augmenter l’épaiffeur du cerveau,
afin de donner de la folidité aux anfes.
Can# l ; c’eft dans le réverbère ou fourneau r
le conduit en pente qui doit verfer dans les moules
le métal en fufion.
Cerveau ; le cerveau d’une cloche eft la partie
fupérieure a laquelle tiennent les anfes en dehors ôc
l’anneau du battant en dedans.
Chape ; c’eft le moule compofé de terre , de
fiente de cheval ôc de bourre, dont on couvre les-
cires de moules du modèle de la cloche: il doit être
extrêmement fo rt, parce qu’il eft deftiné à fouffrir
le travail d’un feu pr-efque continuel.
Chapelle ; partie de la chauffe qui communique
au reverbère.
C hauffe ;. efpèce de cheminée contënanf la
moitié du réverbère en darré, auquel elle eft contiguë.
Chemise ; c’eft un moule qui en recouvre--
d’autres.
Cire ; nom donné au modèle en cire qui doit
avoir l’épaiffeur qu’on veut donner au bronze.
Cloche ; vafe de métal dont on fe f e rt, au*
moyen d’un battant, pour rendre des fons ou d’avis-
ou d’appel.
Compas a l’usage des fondeurs de cloches;
c’eft une règle de bois terminée d’un bout par un*
talon du crochet dans lequel on fait entrer un des'
bouts de la cloche, pendant que l’on frotte l’autre*
bout de la règle , qui eft divifée en pieds & pouces
contre le bord de la cloche , diamétralement opp.ofé.
Le point le plus éloigné du. talon oh la cloche atteint*
eft fon vrai diamètre.
Compas de construction ; eft un arbre de*
fer qui a deux bras , qui retiennent la planche fur“
laquelle eft tracé le profil ou échantillon de la cloche,
laquelle* fert à former le noyau , le modèle , la.
chape en faifant tourner cette planche autour de*
l’axe qui roule en bas par un pivot fur une crapau-
dine de fe r, Ôc en haut par un tourillon dans un-
collet de même métal.
C orps ; c’èft la troifième partiè de là plus grande
épaiffeur dubôrd de la cloche, ou la quarante-çin*
cjuième du diamètre.
C oulure ; portion de métal'qui s’èft-échappée-
hors du moulé quand on a jette la pièce.
Cracher ; fe dit dè l’aâion de rejçtter une partiè
du métal en fufiorrs’il y a dâns le moule quelqu’hu-
midité: fi l’air preffé. par le métal qui defcendrre
trouve pas une prompte iffue, alors le métal coulé,
en repouffe par l’ouverture du je t, ôc 1 on-dit que lè.
moule a craché.
Cuiller, d’essai ; efpèce de cuiller eu dé. fer