
Fig. 26, pointe à deffiner.
Fig. 27, burin emmanché.
Fig 28, échoppe emmanchée.
Fig. 29 y grand marteau de cifeleur , à bouge.
Fig* 30, brumffoir.
Fig. 31, rifloir à queue de chat.
Fig. 32 , rifloir triangulaire.
Fig. 33 , rifloir carré. »
Fig. 34 9 rifloir demi-rond.
Planche II. F ig . jJ 2, 3 , différens cifeauxa in-
Cfufter les pièces de rapport.
Fig. 4 y couteau à tailler.
Fig. $y bloc avec fa vis de corps.
Fig. 6 y vis de corps.
Fig. 7 , bloc Ôc vis de plaque,
Fig. 8 y vis de plaque.
Fig+9 y bloc ôc garde d’épée.
Fig. 10 y boulet ou bloc avec maftic.’ .
Fig. 11 f bloc carré.
. Fig. 12, bloc monté fur étau d’établi.
Fig. 13 a boulet creux à "vis.
Fig. 14 y feuille ou ornement cifelé en or,
Fig. 13 y cifeau à hacher.
V O C A B U L A I R E des Art.
«A-Rabesques ; feuillages ôc ©rnemens de caprice,
employés fouvent dans les ouvrages de damafqui-
nerie.
Bigorne ; forte d’enclume dont la partie fupé-
rieure forme deux branches qui font une efpèce
de T avec le corps.
Bloc de ciseleur ; c’eft un mandrin de bois
large, rond, creux ou convexe, ôc percé dans le
milieu pour y recevoir une branche de fer viffée
qui y affermit l’ouvrage plus ou moins par le moyen
d’un écrou.
Bouge ; forte de cifelet dont on fe fert pour
travailler fur les petites parties d’un morceau de
métal. La bouge eft garnie d’une petite tranche
longue ôc arrondie.
Brunissoir ; morceau d’acier fin , trempé 8c
bien poli , monté fur un manche , avec lequel- le
cifeleur ou damafquineur brunit & polit fon ouvrage
en le paffant fortement fur les endroits de la furface
du métal qu’il veut rendre plus brillans.
Burin ; infiniment d’acier qui fe termine , foit
«n lofange, foit en carrée ou entre l’une 8c l’autre
forme, délié & affûté pur le bout,'dont le cifeleur
fe fert pour fes ouvrages fur les métaux.
Chamfrein ; petite creufure faite en cône.
Ciseau ; outil de fer aciéré, de la forme <Run
clou fans tête, applati & tranchant.parle bout. 11'
y en a de grandeurs différentes.
Ciselet ;. morceau d’acier long d’environ cinq à
fix pouces, & de quatre à cinq-lignes’ de carié,,
dont un bout eft limé carrément ou em dos d’âne ,
& l’autre fert de tête. •
Ciseleur j; artifie qui. enrichit 8c embellit les
Fig. 16 y clé des vis du boulet.
Fig. / 7 , coupe du boulet creux 8c à yîs*
Fig. 18 , canon de fufil à cifeler.
Fig. 19, lame d’épée à cifeler.
Fig. 20 y mandrin de pommeau*
Fig. 2 1, pointe à tracer.
Fig. 22 y poinçon.
Fig. 23 y 24 8c 23 y pierres fanguines.
Fig. 26 y petite enclume.
Fig. 2 7 , agrandiffoir de trous.
Fig. 28 y tourne-vis.
Fig. 29 y cifeaux.
Fig. 30 y filière.
Fig. 3 1 , carreau de la filière 30.'
Fig. 32 y pointe à hacher,
Fig. 33 y bobine chargée d’or.
Fig. 3 4 , bobine chargée d’argent.
Fig. 33 y pierre à huile.
Fig. 36 y archet.
Fig. 3 7 , foret.
Fig. 38 y palette.
Fig. 39 y fraife à chamfrein. N
Fig. 40 y fraife carrée.
du Cifeleur & du Damafquineur.
métaux, en y gravant 8c fculptant des ornemens
en creux ou en relief.
C o u leu r d ’e a u , ou passe- v io l e t ; couleur
qu’on donne au fer ou à l’acier en le faifant paffer
au feu.
C o u t e au a t a il l e r ; petit outil de fer acéré;
ou d’acier fort tranchant, dont les damafquineurs-
fe fervent pour faire les hachures fur lefquelles ils
placent le -fil d’o r ou d'argent., lorfqu’ils. veulent,
damafquiner un ouvrage.
C o u t e au a refendre ; petit cifeau d- acier dont
on fe fe r t pour refendre les feuilles gravées en relief
fur le mé ta l,a v e c le cifelet qu’on appelle la feuille.
C o ute a u a tr a c e r ; cifelet avéc lequel on trace
8c on enfonce un peuies endroits où l’on veut frapper
8c imprimer quelque gravure..
D am a sq u in e u r ; artifie qui enrichit le »fer ou
l’acier en faifant des deflins. en fil d’or ou d’argent*
Ec h o p p e ; inftrument tranchant dont les çife-
lèurs fe fervent pour enlever les parties fuperflues
du métal. Il y a plufieurs fortes d’échoppes. .
Feuille ; petit cifelet qui-a une feuille gravée en
creux à l’ un de fes bouts.
Fl e r to ir ; petit marteau à l’ufage des cifeleurs.
F raise ; efpèce de foret-dont on fe fert pour
faire des creufures propres-à noyer les» têtès des
v i s 8 c . pour d’autres- itfages : il y a .de ces forets
dont, la mèche eft carrée, ou-triangplaire., ou ronde.
F ris o iR ; forte de cifelet ayeç leqnel les cifeleurs
achèvent les figures, qu’ils- ont. frappées avec le
poinçon ou cifelet gravé, en c r e u x , afin d’én fortifier
les traits & leur donner plus .de relief.
G o dr on n o ir y cifelet creufé à fon extrémitéa. de
façon qu’en le frappant fur le métal, Il formé im
relief en demi-rond.
Mandrin ; on donne ce nom à un outil qui fert
de fupport pour faciliter le travail.
Les mandrins varient autant que les ouvrages
l’exigent.
Marteaux a bouge ; marteaux dont les tranches
plus ou moins épaiffes font fort arrondies.
Mattoir; petit outil avec lequel le damafquiheur
amattit l’or. C’eft un cifelet dont l’extrémité inférieure
qui porte fur l’ouvrage eft remplie de petits
points faits par des tailles comme célles d’une lime
douce.
Moresques ; ornemefis de caprice 8c feuillages
de fantaifie que l’on emploie fouvent dans la damaf-
quinerie..
Ovoir ; cifelet dont un bout creufé comme l’extrémité
d’un oeuf, fert à faire fur le métal un relief
èn ovale.
Passe-violet ; couleur que le fer ou l’acier poli
acquiert à un certainde feu.
Perloir ; efpèce de cifelet ou de poinçon gravé
en creux , avec lequel le cifeleur forme fous les coups
de marteau les petits ornemens de relief qui font
faits en forme de perle..
Pierres sanguines outils de fer dont les extrémités,
plus ou moins groffes 8c arrondies , fervent
à polir 8c à brunir les. ouvrages de cifelure.
Planoir ; for.te de cifelet dont l’extrémité eft
applàtie 8c fort polie. On s’en fert pour planer les
champs qui font enrichis d’ornemens de cifelure f
où l’on ne pourroit point introduire le marteau.
Poinçon , petit outil de fer ou d’acier qui fe
termine en pointe ; il y « n a de différentes fortes 6c
à différens ufages.
Pointe ; petit cifelet pointu dont les cifeleurs fe
fervent pour achever les figures 8c leur donner plus
de relief.
Rifloir ; efpèce de lime un peu recourbée pat
le bout. Il y en a de formes 6c de longueurs différentes.
Le rifloir' du cifeleur 8c graveur en relief 6c en
creux, eft un outil d’acier courbé par les deux bouts
en forme d’S. La partie du milieu, qui fert de poignée
, eft lifte ou à pans ; l’un des bouts eft rond ÔC
taillé en lime ; l’autre extrémité eft arrondie par les
arêtes, mais un peu aplaties , 6c eft de même
taillée en lime ; elle fert pour les. endroits où l’autre
ne peut atteindre. L’ufage principal des rifioirs eft
d’effacer les coups d’échoppes otj de burin, en limant
la partie fur laquelle on a opéré avec les autres
outils.
Rosettes ; petits-poinçons ou cifelets d’acier , à
un bout defquels font gravées en creux des rofes
ou autres fleurs pour les frapper, 6c en imprimer le
relief fur le métal où l’on fait des cifelures.
T raçoir ; petit poinçon d’acier trempé, très*-
aigu par le bout, dont le cifeleur fe fert pour defliner
J ou tracer fur le métal- les figures qu’il veut graver-.
C L O C H E S .
L O C H E , c’eft un vafe de métal qu’on met
au nombre des inftrumens de percuflion, ÔC dont
le fon eft devenu parmi les hommes un ligne public
ou privé qui les appelle.
On fait venir le mot. françois cloche de cloca. ,
vieux mot gaulois, pris au même fens. dans les. capitulaires
de Charlemagne.
Lforigine des cloches eft ancienne : Kircher. J’attribue
aux Egyptiens, qui faifoient, dit-il, un grand
bruit de cloches pendant la célébration des fêtes
d’Oftris.. Chez les. Hébreux, le grand-prêtre avoit
un grand nombre de clochettes d’or au bas de fa
tunique.. Chez lès Athéniens les prêtres de Pro-
ferpine appeloiènt le peuple aux facrifices avec une
cloche.,. 6c ceux de Cybèle s’en fervoient dans
leurs myftères.. Les Perles., les Grecs en général ,
6c les Romains, n’en ignoroient pas l’ufage. Lucien
de Samofate ,. qui vivoit dans, le premier fiècle ;
parle d’une horloge à fonnerie. Suétone 8c Dion
font mention , dans, la vie d’Augpfte de tintinnar
hula y ou cloches,, li l’on veut. On trouve dans
Ovide les termes d'ara , pelves, lebetes , &c. ,
auxquels, o a donne, la.même acception. Les anciens
( Art de la fonte des )
annonçoient avec des cloches les heures des-aflem—
blées aux temples , aux bains , 6c dans les marchés^
le paffage des criminels qu’on menoit au fupplice,
6c même la mort des particuliers : ils fonnoient une.-
clochette afin que l’ombre du défunt, s’éloignât de
la maifon ;. Temefceaque concrepat ara.; E t rogat ut:
teêlis exeat urnbra. fuis. Il eft queftion de cloches
dans Tibulle, dans, Strab on6c dans Polybe , qui
vivoit deux cents ans avant Jéfus- Chrift. Jofephe:
en parle dans fes Antiquités judaïques , liv. iij. On
trouve dans Quintilien le proverbe nola ïn cubiculo ;
ce. motsiola , cloche y a fait penfer que les premières
cloches avoient été fondues à Noie, où S. Paulin
a été évêque , 6c qu’on les avoit appelées campanat y
parce que Noie eft dans la Campanie. D’autres
font honneur de l’invention des cloches au pape
Sahinien, qui fuccéda. à S. Grégoire: mais .ils fe
trompent ; on ne peut revendiquer pour le pape
Sabinien 6c S. Paulin , que d’en avoir introduit
l’ufàge dans l’Eglife, foit pour appeler le peuple
aux offices divins , foit pour- diftinguer les heures
canoniales. Cet ufage paffa dans les églifes d’Orient;
mais il.n’y devint jamais fort, commun,,6c.il,y