
maîtres poteaux c , dont celles d 8c e fe trouvent I
placées à la hauteur des planches : c eft fur ces fa-
blières b d ee que font affemblés à tenon & mortaife
par en haut 8c par en bas ,-les poteaux G des croifées
d’huifferie A, de remplage q^-t, de guêtre & gué-
trons n s , décharges x , tourniffes V , croix de faint
André p, &c. dont les groffeurs font toutes d’environ
fépt à huit pouces, g font les poteaux des croifées ,
qui avec leurs linteaux h, 8c leur appui i , pofés en
travers & affemblés à tenon & mortaife par leur extrémité
dans les poteaux g-, forment les baies des
croifées". A font les poteaux d’huifferie qui avec leurs
linteaux / affemblés aulîi à tenon Sc mortaife par leur
extrémité , forment les baies des portes. Au deffous
des appuis i des croifées , font des petits potelets m,
& des petites guêtres ou guétrons n pofés obliquement.
affemblés à .tenon 8c mortaife par en haut 8c
par en bas. Au defffus des linteaux h des croifées, 8c
de ceux / des portes , font des petits poteaux ou potelets
0, auffi afiemblés àtenon 8c mortaife. Les efpaces
entre les croifées font remplis de trois manières différentes
: la première, de deux pièces de bois p en
forme de croix de faint André, entre deux poteaux q
appelés poteaux de remplage ; la fécondé, d’un poteau
de r=mplage r, 8c de deux guêtres s; 8c la troifième
de deux poteaux de remplage / 8c de plufieurs tourniffes
v affemblées à tenon & mortaife dans une décharge
x. Au deflus de la fablière e, eft un rempliffage
de deux poteaux de remplage~a & autres b , 8c de.
guétrons c. d font des confoles faillantes d’environ
douze à quinze pouces, furmontéesd’une efpèce de
chapiteau quarré e ; le tout entaillé d’un pouce d’é-
paiffeur dans Textrémitré fupérieure des maîtres poteaux
ç , 8c des poteaux de remplage a, 8c attaché
de plufieurs chevilles de fer ,fig. 72 , pour fupportec
les blochets f, quia leur tour Supportent le pied des
chevrons gâuffi faillant en dehors, & par-là garantir
la façade du bâtiment des pluies & mauvais temps.
Au deflus de la fablière-ƒ, font les poteaux h des
croifées, les guêtres i , poteaux de remplage k, &
tourniffes 1, atfemblés à tenon & mortaife par en haut
& par en bas, partie dans la fèrme ceintrée m , &
partie dans un entrait n formant les linteaux des croifées,
au deflus duquel font les poteaux de remplif-
fage o , 8c des guêtres ou contrefiches p affemblés
aura à tenon 8c mortaife par en bas dans l’entrait n,
& par en hant dans la ferme ronde m.
La figure qf eft un pan de bois à la moderne , dont
par économie les poteaux font écartés les uns des
autres, a eft une maçonnerie qui monte en partie
iufquau premier étage, & qui avec des poteaux b
d’environ quinze à dix-huit pouces de groffeur, af-
fémblésà tenon,& mortaife par en haut, foutiennent
une poutre ou poitrail c , dont la groffeur eft déterminée
par la longueur de fa portée & lapefanteur
des planchers 8c pièces fupérieures : ce rez-de-chaufi
fée eft deftiné à faire des boutiques de marchands
où artifans, entre deux defqnelles.eft une allée pour
communiquer anx appartemens fupérieurs. d eft le
linteau de la porte, e font des pot/eaux d’environ huit
à dix pouces de groffeur , affemblés par en haut $
tenon & mortaife, Sc appuyés par en bas fur les appuis
des boutiques, qui avec les linteaux ƒen fornfent
la porte, g-font des petits poteaux de remaillage,
auffi affemblés à tenon 8c mortaife haut & bas. h font
les bouts des folives des planchers qui portent fur la
poutre c & la fablière i, au deflus defquels font les
fablières A, qui enfemble font affemblés à tenon &
mortaife., d’un côté, dans le poteau cornier/, 8c de,
l’autre dans de forts poteaux m, efpacés de diftançe
en diftançe pour foutenir la charpente.« Sur les fa-
I blières A , font auffi affemblés les poteaux «des croifées
, compofés de leurs linteaux o, de leur appui p,
8c de leurs potelets Les décharges r, & leurs poteaux
ou tburniffes f , les croix de faint André tv ,
font d’autres fablières plus petites deftinées à porter
le pied des chevrons, des combles.
La figure 36 eft un autre pan de bois à la moderne,
mais fans boutique, compofé d’un petit maffif de
maçonnerie a , de poteau cornier b , dans lequel eft
affembléetoute la charpente des fablières inférieures c
pour chaque étage, ainfi que de celles d , qui,portent
le pied des chevrons des combles, de fablières
fupérieures c, qui portent les planchers ƒ, dans chacune
defquelles font affemblés, à tenon & mortaife
haut 8c bas, les poteaux des- croifées g, compofées
deleur linteau A, de leur appui i,8c de leurs potelets k
ou décharges / , 8c leurs tourniffes/», 8c dé: croix
de faint André n.
Des cloifons
On appelle cloifon > fig. 57 , planche I I , un af-'
femblage de pièces de bois ou poteaux pofés perpendiculairement,
dont lés intervalles font:remplis1
de maçonnerie, pour féparer plufieurs pièces d’un
appartement, & quelquefois en même temps pour
foutenir une partie dès planchers. Elles font cdmpo-
féesde plufieurs poteaux a, efpacés de is à 18 pouces
de diftançe \ de charge b, depuis 4 jufqu’à 8 pouces
de groffeur, 8c tourniffes c; & s’il y a des portes, de
poteaux d’huifferie d, linteaux e, 8c potelets: f , affemblés
haut & bas dans des fablières. g-, comme'
celles c 8c b du pan de bois , fig, 36. On- les fait
de trois manières différentes. La première , appelée
cloifon p l : in e , à bois apparent, fe fait en empliffant
Amplement les intervalles des poteaux a 4e maçonnerie,
arrafés des deux côtés. La fécondé, appelée
cloifon pleine hourdée, fe fait en couvrant les deux
côtés de cette dernière d’un enduit de plâtre. La troifième
, appelée cloifon crcufe, fe fait en lattant des
deux côtés par deflus les poteaux a , fans emplir les
intervalles que l’on enduit enfuite de plâtre.
Il eft encore une autre efpèce de cloifon, fig.38’?
appelée cloifon mince ou d’huifferie, que l’on emploie
pour les corridors , réparations de petites chambres,
cabinets , garde-robes, 8c fur - tout dans les galetas
8c chambres de domeftiques ; elles font compofées
de plufieurs planches de bateau a , efpacées, tant
pleins que vides , entées par en haut & par en bas,
dans la rainure ou feuillure d’une couliffe b, fig- 39?
lire
affemblée à tenon 8c mortaife, s’il y a des portes y
dans les poteaux d’huifferie c , fig. 3 8 , appelés tiers
poteaux-. ' 1 ' „ . , . . . . . . . r
1 II arrive quelquefois, lorfque les1 clouons font
hourdées , i°. que les poteaux d’huiffenè d-, fig. 37,
& tiers poteaux c 9 fig. 38-, & leurs linteaux , font
de répaiffèur de la cloifon hourdée, c’eft-à-dire,
à bois apparent ; 20. qu’ils ont une feuillure du
coté a 9 fig. 40 & 41 , plan d’iceux , pour recevoir
Je battement dé la porte de menuiferie ; 30. qu’ils
ont auffi une-feuillure des deux côtés-A, même figure,
dans laquelle-on peut clouer dés lattes , ’Bc pofer
l’enduit de plâtre.
Des planchers.
On appelle1 plancher , un affemblage de pièces de
boîs-pofées horizontalement, formant une épaiffeur
qui fert à féparer les diffërens étages d’un bâtiment,
à en multiplièr les furfaces : il en eft de deux
fortes , les uns- avec poutres-, & les autres fans
poutres;
Les premiers, qu’on emploie le plus fouvent pour
lés grands appartemens , fe font de trois manières :
la première , appelée plancher à poutre apparente, fig.
426143, eft compofée d’une poutre a, d’une groffeur
proportionnée à fa-longueur & à la charge qu’elle
doit porter, pofée fur des murs de face & de refend, '
fur laquelle vient s’appuyer une partie d’affemblage
dé chevêtre b , folives d?enchevêtrure d , de longueur
e, de rempliflage^, &c. qui enfemble forment
lë plancher dont l’autre partie eft appuyée fur
une fablière A , pofée fur un mur k , ou cloifon, ou
enfin fur ùne autre poutrèi La fécondé , appelée
plancher à poutre demi-apparente, fig. 44 > 4Ï & ‘ 4& y
eftdorfque toutes ces pièces étant affemblées à tenon
& mortaife dans la poutre a , ou poféés fur des lam-
bourdés g qui y font attachées , il n’en refte plus
en contrebas que la moitié de l’épaiffeur. La troifième,
appelée plancher à poutre perdue, fig. 47 & 48,
eft lorfque le plancher h 6l i étant double, la poutre
a fe trouve perdue dans fon épaiffeur , & procure
par-là le moyen de faire un plafond uni.
La fécondé forte de plancher 9 fig. 49, & celle que
Ion emploie de nos jours, fur-tout lorfqu’il s’agit
de pièces peu fpacieufes , fe fait en employant feulement
des folives de bois de brin , d’environ 10 à
12, pouces de groffeur, & quelquefois plus , félon le
diamètre des pièces qui déterminent leurs longueurs,
& qui, comme nous l’avons vu précédemment, font
beaucoup plus fortes que celles de bois de feiage ,
& füpprimant pour cet effet les poutres, qui, traversant
pour l’ordinaire le milieu de ces pièces ,
empêchent l’unité des plafonds , & qui diminuent la
dépenfe & le poids d’un double plancher, fi on ne
veut point qu’elles foient apparentes.
Il faut ohferver autant qu’il eft poffible , pour
conferver la portée de ces poutres , folives 8c autres
bois qui compofent les planchers , non-feulement de
les pofer fur des plates-formes, madriers ou autres
pièces de bois A yfig. 42 & 47; mais encore de leur
procurer de l’air par des ouvertures pratiquées à
leurs extrémités^ l’expérience ayant fait voir dé'tout
temps que le bois enfermé dans la maçonnerie , fe:
brûle & fe pourrit eh fort peu de temps.
Des efoaliers.
Ün efcalier , du-latin fcala , échelle, eft I’affem-
blage d’une certaine quantité de marches dans-une
ou plufieurs pièces de bois perpendiculaires ou rampantes
qui îes portent, appelés noÿaux , limons ou
échiffres ; c’eft .dans la- charpenterie ün; des ouvrages
les plus difficiles à l’égard des courbes, fur— tout
; lorfqu’il s’agit d’économifer' le bois: Il en eft de deux
efpèces : lés uns appelés grands efcaliers, 8c placés
dans des pièces appelées cages d’efcaliers, fervent à
communiquer de bas en haut des veftibules, périf-
, tiles ou porches , dans les appartemens des étages
füpérieurs : lés autres appelés petits efcaliers , ou
efcaliers de- dégageaient , privés , fecrets ou dérobés ,
placés dans des petites pièces , fervent à dégager
auffi de bas en haut, dans des cabinets ? gardes-
robes, entrefolles , chambres de domeftiques , 8cc.
Les ups 8c les autres font placés dans des cages dé
forme circulaire , pl. I II, fig. $0 8c m, 58 8c’ /p ,*
ovales, fig. $2 8c $3; carrées, fig. $4 8c ƒ ƒ, 60 8c 61;
re&angulaires, figures $6 8c yy, 62 8c 63,64 8C
66 8c 6y ; ou enfin irrégülières-, fig. 68 8c 6p. Oti
les fait de quatre manières différentes.
La première, appelée à noyau, eft dé deux fortes ;
l’une appelke à noyau circulaire, figures $0 8c $1,
$2 8c $3 , eft1 compofée d’une ou plufieurs pièces de
bois , appelées noyaux arrondis , d’environ 12 a 15
pouces de diamètre , qui montent depuis le bas
jüfqü’en haut, 8c- entées l’une fur l’autre à tenon 8c
mortaife , dans lefquelles font auffi affemblées à
tenon 8c mortaife par un bout A', chacune des mar-
ches: b c, delardées - par deffous pour être lattées 8c
enduites de plâtre , dont l’autre bout c eft fcellê-
dans les murs g-, 8c les intervalles d fe rempliffent
comme de coutume , dé maçonnerié. L’autre , fig*
$4 8c yy-, y5.8c yy , appelée à noyau carré, ne diffère
des précédentes que parce que le noyau a, au lieue
d’être circulaire, eft carré, 8ç lès cages d’efcaliers ,
au lieu d’être circulaires ou ovales , lorq carrées ou
reélangulaires.
La deuxième manière , appelée fufpendue , effi
i celle dont le limon , fufpendu en tournant fur lui-.-
même , forme au milieu un vide qui laiffe apper-
cevoir une partie de la cage de l’efcalier. Il en eft
de quatre efpèces différentes. La première, fig. 58 8c
yp , appelée en limace circulaire, eft lorfque le limon-
rampant a , d’environ 10 à 12 pouces de hauteur ,
fur 6 8c 8 pouces de largeur, formant un cercle par
fon plan, vient, s’arrondir par en bas d en forme de
limaçon, d’où il tire fon nom ; 8c les marches b c
delardées par deffous , font affemblées à tenon 8c
mortaife par un bout b , 8c par l’autre c ftellées
dans un mur g9 comme nous venons de le voir en
parlant des efcaliers à noyau-. La fécondé efpèce,.
appelée en limace ovale, ne diffère de la précédente