
des cartons avec des papiers blanc , par le moyen
d e la colle.
C o u ch e r ; opératif n du léveiir par laquelle il
renverfe fur un lange la feuille dè carton * dont la
forme égouttée fe trouve chargée.
C o u t e a u x ; ce font des bandes de fer plates,
pliées en forme de double équ erre, qu’on attache
à la partie inférieure de l’arbre du moulin , & qui,
divifant la matière contenue dans la pierre ; la ré -
duifent en une bouillie groflière.
C r o c h e t ou F a u c h e t ; c’eft un rateau à dents
de bois qui fert à battre la cu v e , c’efî-à-dire, à remuer
de temps en temps l’ouvrage pouf le bien
mêler également à l’eau.
C u v e ; grande caiffe qui contient la matière proprè
à fabriquer les cartons, & où le leveur puife avec,
les formes.
D o u b l e s c a r t o n s ; .cartons formés par la réunion
de deux feuilles, où à la cu ve ou au collage.
D o u b l e r les feu il le s de c a r t o n , c’eft en
réunir deux enfemble.
E a u d e l’é g o u t t o ir , reçue dans le tonneau du
bout : cette eau chargée des principes de la colle,
& de l’alun qui fe trouvoient dans lés papiers réduits
en pâ tes , fért à donner beaucoup de confiftance
aux cartons fabriqués avec, les pâtes qui y flottent
aufli eft-on attentif à la conferver.
E ch elle m o y e n n e ; forte de-carton mince qui
a trente-huit pouces de longueur fur vingt - deux
pouces de largeur.
E g o u t t e r ; on dit que la forme s’égoutte, ou que
la matière s’égoutte, lorfque la forme étant p'ofée fur
les traverfes de l’égouttoir, l’eau furàbondànte s’écoule
à travers le tiflùs de la forme, & que la, matière
s’affaiffe & fe dépofe fur ce tiflù & entré lés
fils de ce tiflù.
E g o u t t o ir ; forte de baquet carré long & peu
profon d, avec des traverfes par en haut pour recevoir
les formes qui doivent s’y égoutter. Il verfe
l ’eau qui tombe de ces formes dans le tonneau du
b o u t , par une efpèce de gouttière pratiquée à un
de fes coins.
E nt er une f eu ille d e c a r t o n ; c’eft ajouter
une feuille de carton à une autre, foit en la couchant
fur cette autre le long de fon grand côté , foit en l’in-
troduifant dans ce côté entr’ouvert.
Ep lu ch e r ; c’eft enlever les ordures & les corps
étrangers qui fe trouvent mêlés à la pâte des cartons.
Ep l u c h o ir ; atelier où l’on porte les cartons au
fortir de la p re fle , pour qu’on les tire des langes
& qu’on en arrache les ordures.
Ep l u c h e u s e s , ouvrières q u i, au fortir du premier
travail de la p re f le , prennent les cartons, les
tirent de leurs langés pour les mettre en pile fur
la levée où elles les épluchent.
E sca b e l le ; forte de petite table où l’on met la
prejfée, pour en tirer Tes feuilles & les langes lo rf-
. • qu’on ,v eq t redoubler les cartons.
Etend re les c a r t o n s ; c’eft fufpendre aux
attes du toit des étendoirs ou à des cordes par Té
moyen d’uné épingle, les cartons après qu’ils ont été
réglés ou après qu’ils ont été collés ; ou les placer
fur des perches par le moyen d’un ferlet ; ou enfin
les placer de bout fur le plancher des étendoirs,
en les appuyant les uns contre les autres.
E t e n d o ir s , endroits élevés & aérés où l’on place
les cartons pour féçhe r, foit après qu’ils ont été
réglés, foit après qu’ils ont été collés : ce font ou
des greniers ou des corridors y ou des chambres à
poêles pour l’hiver.
E v ie r , voyeç é g o u t t o ir .
F a r in e fo l l e ; forte de farine mobile que les
meûniers & les boulangers ramaffent, & qui fert à
faire la colle des cartonniers.
F a u c h e t ; forte de rateau de bois qui fert à remuer
l’ouvrage dans la cuve , foit après qu’on l’a
garnie de matière, ou qu’on y a verfé l’eau du ton-
neàu-du-bout; ou enfin après qu’on a fabriqué une
prefleeou une demi-preffée.
F e r l e t ; forte de bâtons traverfés à leur extrémité
par une tringle de bois en forme de T , Sc
avec lefquels on place fur les perches de l’étendoir,
les cartons minces qü’on ne peut fufpendre avec
l’épingle'. ;
F eu ill e d e c a r t o n s im p le ou F e u il l e ; c’eft
le réfultat du travail d’une forme , ou cë dont une
forme fe trouvé chargée lôrfqu’on la renverfe fur
le lange.
F o r m e ; la forme eft compofée d’un tiflù de fils
de laiton, monté fur un cadre dè quatre tringles de
bois & d’un châflis : elle fert à puifer l’ouvrage dans
la cuve y pour fabriquer les feuilles de carton.
G a r n ir l a cu v e ; ;c’eft porter dans la cuve
Toiivrage qu’on tire où de la pierre du moulin, ou
des auges de d é p ô t , lorfqu’elle fe ■ trouvé épuifée à
un-certain point par la fabrication des prëffées,
Jumelles , voye^ Presse.. .
L anges '; ce font des'morceaux de drap ou de
fêrge -fur lefquels on renverfe les feuilles, d e carton
; dent les formes font chargées, & avec lefquelles
on met ces feuilles fous la prefle.
L anterne , voye% Presse.
L e v é e , forte de plateau ou les éplucheufes étendent
les feuilles de carton & les mettent en pile à
mefure qu’elles les tirent des langes , & qu’elles en
! arrachent les ordures: c’eft fur la levée que les ré-,
glées s’établiffent. .■
L e v e u r ; ouvrier qui puife l’ouvrage dans.la
cuve avec les formes , & 'qui le renverfe fur les
langes.
L é v ie r ; forte perche qu’on fait entrer d ’un bout
dans les fufeaux de la lanterne de la p re f le , & qu’on
fait mouvoir de l’au tre , ou à bras ,-ou par le moyen
•d’une corde enroulée fur le moulinet.
L isse ou Lis so ir e ; équipage compofé d’une
perche & d’une boîte qui eft fi’xee au bout inférieur
de la perche , & qui porte un rouleau de fer avec
' lequel on donne un cèrtain luftre aux cartons après
. qu’ils font féçhés. & collés.
L isser ; c’eft avec un rouleau de fer placé a
l’extrémité d’une perche mobile, & qui fait reiïort,
non-feulement donner un certain luftre à la furface
des cartons , mais encore rendre leur étoffe plus fo-
lide & plus compa&e.
Main ; poignée de bois attachée à la. boîte, de la
liffe, & qui fert à la faire mouvoir.
Mêler ; c’eft diftribuer les feuilles de cartons
Amples ou doubles fuivant l’ordre qu’elles doivent
avoir dans les Cartons collés.
Moule , voye^ F orme. On appelle aufli moule x
le plateau de la prejfe.
Mouler une pressée ; c’eft fabriquer avec la
forme toutes les feuilles de carton qui doivent com-
pofer une preffée.
Moulin ; l’équipage du moulin contient la pierre
où eft renfermée la matière, Varbre armé des couteaux
qui la divifent, & le brancard qui fert à le faire
mouvoir par le moyen d’un cheval.
Moulinet ; cabefian compofé d’un arbre vertical
& de deux leviers : il fert à tirer le levier
de la prefle par le moyen d’une corde.
O uvrir les matières ; c’eft détruire le plus
qu’on peut le tiflù de l’étoffe du papier dans les
auges à rompre.
O uvrage ; on appelle ainfl la matière , après
qu’elle a été fuffifamment tournée dans le moulin, &
qu’elle eft bonne à fabriquer le carton , foit qu’elle
ait été mife dans la cuve , foit que la forme en foit
chargée. ,
Pelle a rompre ; c’eft une pelle de bois avec
laquelle on hache les matières dans l’auge à rompre.
Pessonnure ; produit de la ratiffure des peaux
•blanches préparées par les mégifliers , 8c qui fert
à faire la colle des cartonniers.
Pierre ; nom impropre qu’on donne encore actuellement
à la pile du moulin , quoiqu’elle foit conf-
truite en-bois comme un tonneau.
Pile du moulin ; forte de tonneau fait de douves
fort épàifîes où l’on met la matière pourrie , hachée
& épluchée , pour être délayée & réduite en
pâte au moyen des couteaux portés par l’arbre du
moulin qui tourne dans cette pile.
Pilée ; quantité de matière que peut contenir la
pile du moulin pour être réduite en pâte.
Pince ; forte de levier de fe r , qui fert à faire
glifler la preffée, à l’arranger 5c àladrefler fous le
fommier de la prefle.
Piquer ; c’eft faire un trou avec un poinçon dans
les paquets de feuilles de carton, pour y introduire
le crochet des épingles qui fervent à les fufpendre
aux étendoirs.
Plateau de la presse ; baquet carré peu profond
, & qui a une gouttière. : c’eft fur ce plateau
que s’étendent les langes , que fe renverfent les
feuilles de-carton , & que fe tranfporte enfuite le
tas de ces feuilles fous la prefle.
Poinçon ; pointe de fer montée fur un manche
de bois , avec laquelle on perce les cartons pour y
introduire les crochets des épingles qui 'fervent à
les fufpendre a)ux étendoirs.
P o in ço n ; pointe de fer montée fur un manche
de b o is , avec laquelle on enlève les ordures Sc les
corps étrangers mêlés à la pâte des cartons ; les
éplucheufes & le lifleur s’en fervent.
P o uR R is so iR ; atelier où l’on met en tas fermenter
les rognures de papier 8c les débris des cartons
, ayant de les porter dans les auges à rompre
8ç au moulin.
Presse ; les cartonniers fe fervent d’une prefle
capable d’un grand effort ; elle eft compofée de deux
jumelles ou montans ; d’une traverfe qui aflùjettit
les deux jumelles & qui fert déécrou ; d’une vis dont
la tête porte une lanterne ; 8c d’une pièce de bois
qui gliffe entre les deux jumelles , & qu’on appelle
le fommier ; enfin , d’une plate-forme établie folide-
ment au bas des deux jumelles. L e jeu de cette prefle
s’exécute par le moyen d’un levier que Ton pouffe
à bras d’abord , 8c qu’on tire enfuite par une corde
qui s’enroule autour du moulinet.
Pressée ; pile de feuilles de carton couchées entre
les langes y établie fur le plateau de la prefle ,
& qu’on peut placer fous le. fommier.
R a t is so ir e ; pelle de fer avec un manche d e
b o is, qui fert à couper les bavures de pâte éboulées
le long des bordures des feuilles de ca r ton , ou à
les régler. V o y e z RÉGLER.
R a t is su r e des p e a u x b l an ch e s des Mé g is -
s iers ; c’eft un compofé de fubftances animales
d’amidon & d’alun, avec lequel on fait une bonne
colle pour les cartons.
R e d o u b l e r ; c’eft ajouter à une feuille de carton
de première fabrication , une ou deux autres feuilles
par un fécond travail à la cuve.
R ég l er les c a r t o n s ; c’eft couper avec la ra-
tiffoire les bordures baveufes des cartons , 8c en
rendre les quatre faces droites 8c unies avec un petit
ais.
R églée ; pile de feuilles de carton dont on a ô té
Les langes , qu’on a épluchées 8c écarries par les quatre
faces : elle eft compofée d’un nombre de feuilles
déterminé par là hauteur du fommier de la prefle..
Il y a des réglées de cartons de pur m oulage, comme
il y a des réglées de cartons collés.
R o g n u r e s d e p a p ie r ; ce font les marges des
livres coupées par les relieurs, les bords des mains
de papier enlevés par les papetiers , & enfin les
bords des cârtons rognés aux cifeaux par les carfiers.
R o u le au d e f er ; cylindre de fer poli attaché
à la boîte de la liffe , & qui fert à liffer les cartons..
Se c o u e r l a p ilé e ; .c’eft dépecer les matières
qui font dans les auges à rompre , 8c les ouvrir en
mettant à part les ordures.
Séparer les feuilles ; c’eft après avoir fournis
à la .prefle une réglée de feuilles collées, les enlever
les unes après les autres , pour détruire l’effet de la
colle le long, des bordures.
S om m ier ; voye^ P resse.
T am is a co l le ; il fert à paffer la colle lorfqu’ellè
eft cu ite , à travers une toile fort claire, pour la rendre
plus fluide 8c la purifier.