
traverfe 6 , 6 , & la tiennent fufpendue par leurs
crochets 10 ,10 ., fixés à ceux du balancier.
1 1 , patte ;de fer attachée à la traverfe qui reçoit
un boulon, fur. lequel font foutenues & fe meuvent
les marches, & dont l’extrémité eft reçue dans un
piton.
12 , patte de fer qui tient la roue fufpendue par
une des extrémités de fon axe ou arbre:on conçoit
bien que l’autre extrémité eft foutenue de la même
manière.
13 , roue avec fon arbre & fon tambour, dont on
ne voit que le carré.
14 , la tige du contre-poids. Cette tige eft mobile du
haut en bas dans la patte 15.
15 , fa patte du contre-poids.
La figure 2 préfente une poulie avec fon fil de foie.
Cette poulie n’eft autre chofe qu’un fil de laiton auquel
on a fait une boucle à chaque bout. Le fil de
foie pafle par ces boucles fcette efpèce de left empêche
le fil de foie de s’attacher aux corps voifins,
& l’aide à fe dévider uniformément de deffus la bobine
, en conféquence de la tenfion uniforme qu’il
éprouve par ce poids. Quand la poulie n’eft pas allez
lourde pour la foie ou toute autre efpèce de fil, on
y attache une carte.
Nous avons décrit jufqu’à prefent le fût de l’ancien
métier , auquel on n’a prefque point fait de changerons
depuis. On a feulement fupprimé les carrés
qui féparent les marches,& allégi les pattes de fer qui
fufpendent la roue; de même , au lieu de donner une
patte à la tige du contre-poids, on a percé la traverfe
par le milieu, d’un trou carré, & l’on a fait
paffer la tige par ce trou , dont on a garni l’ouverture
fupérieure par une plaque de fe r , afin qu’elle
ne fut point endommagée par la chûte fréquente du
contre-poids. On en a encore amorti le coup , en attachant
un morceau de cuir à la tête de la tige du contrepoids
: cette rête doit être elle-même percée : on en
verra la raifon par la fuite.
Voilà tout ce qui concerne le fût du métier à bas,
& fa conftruélion : nous n’avons rien dit de l’affem-
blage de fes parties, parce qu’il n’a rien de particulier
9 & qu’il eft tel qu’on le voit dans les figures.
Nous paflbns maintenant à la defcription du métier
à bas , dont nous avons difpofé la place.
D u METIER A B A S & de fes parties.
Pour faciliter l’intelligence du métier à bas , nous
allons diftribuer fes parties en divers ajfemblages,
qui fe réuniront eux-mêmes les uns avec les autres,
& dont on verra réfulter peu à peu ce mécanifme fi
étonnant par fon travail.
P r e m i e r a s s e m b l a g e . Planche I I , fig. 3.
Cet afiemblage préfente d’abord les grandes pièces.
Elles font entièrement femblables de part & d’autre.
i , l l , 2 , 3. i , l l , 2 , 3. Elles forment le devant du
métier par leur faillie 1 , II. 1 , I I , & le derrière
par leur hauteur d’équerre 2 , 3 . 2 , 3. Leur faillie 1 ,
II. i , I l , s’appelle avant-bras. On a pratiqué à fon
extrémité 1 , 1 , une charnière, & à l’autre extrémité
I I , I I , une éminence qu’on appelle Xoreille de
la grande pièce. Elle eft perèée de plusieurs trous qui
fervent à fixer par des vis la grande pièce fur la tête
du fût.
Les pièces 4 , 5. 4 , <5, s’appellent les épaulières.
Elles s’affemblent avec Xarbre 6 ,7, & en reçoivent les
extrémités carrées dans des ouvertures auffi carrées.
U arbre 6 , 7 , à fes deux extrémités terminées,
cbmme on le v o it , fig. 4 , par un carré 1 , & par
un tourillon 2. L’ouverture 5 des épaulières 4 ,5 .4 , 3 ,
reçoit le carré de Xarbre ; & le tourillon eft reçu dans
le noeud 3 & 3 de la grande pièce. Par cette difpo-
fition, les épaulières font fixées invariablement fur
Xarbre ; niais Xarbre eft mobile dans les noeuds 3 , 3
de fa grande pièce.
ldarbre a dans fon milieu une faillie ou efpèce
d’oreille 8., qu’on appelle le porte-faix de l'arbre. A
chaque noeud 3 ,3 des grandes pièces , on voit un
bouton en forme de vis 9 , 9 , qui s’enlève , & qui
permet de couler de l’huile dans le noeud, quand il
en eft befoin.
La partie 10, 10, s’appelle la barre de derrière d’en
haut ; elle s’attache au derrière des grandes pièces,
&. en dehors.
La partie 11 , 1 1 , s’appelle la barre de derrière d’en
bas ; elle s’attache au derrière des grandes pièces , &
en dedans.
L’ufage de ces deux barres eft de maintenir les
grandes pièces , & de foutenir le porte-faix d'en bas.
Le portefaix d'en bas , fig. ƒ , eft compofé d’une
roulette 1 , attachée à la pièce a qui conferve le nom
de porte-faix d'en bas 3 d’une chappe 3 qui pafle fur le
porte-faix, & qui foutient la roulette ; & d’un boulon
4 qui traverfe les deux côtés de la chappe & la roulette
mobile fur ce boulon. Ce petit afiemblage fe fixe
(fig. 3 ) au milieu de la barre d’en haut & de la barre
d'en bas y commeon le voit en 12.
La partie 13 ., 13, fe nomme gueule de loup ; elle
eft fixée au milieu de la barre £en bas.
Les nouveaux métiers ont deux gueules de loup
attachées fur la barre d'en bas, à des diftances égales
des grandes pièces. Les parties par lefquelles elles font
fixées à la barre, font ouvertes félon leur longueur,
afin qu’elles puiflent gliffer fous la tête des vis, &
s’arrêter à la hauteur convenable; ce qui eft effentiel.
La partie 14 , 14. 15 , 1 5 , "fixée par deux vis fur
chaque extrémité des épaulières, fe nomme le balancier:
il eft compofé de deux barres parallèles 14 ,14 .
1 <5, 1 5 , aflemblées comme on voit , & dont celle
d’en bas 15, 13, eft terminée par deux petits crochets.
On a changé ce balancier dans les nouveaux métiers
, & on lui a fubftitué fur la barre 14, 14 , à égale
diftance des épaulières, deux vis arrêtées par deux
écrous à oreilles y & placées fur la furface fupérieure
de cette barre ; la tête de ces vis fe trouve donc
fous cette barre ; elle eft percée de manière à recevoir
deux petits crochets qui rempïiffent les memes
fon&ions que ceux de la bâfre 1 5 , 1$ , qu’on a
fupprimée. Outre cela . à l’aide des écrous a oreilles ,
on peuthauffer ou baiffer ces crochets à difcrétion.
La partie 16 , 16, eft le grand rejfort. Son extrémité '
16 eft terminée par un petit tourillon qui entre dans
l’enfoncement du coup de pointe 16 du porte-faix d’en
bas , & fon autre extrémité s’ajufte par un autre
tourillon dans le bout de ta vis 1 7 , qui traverfe le
porte-faix d'en haut. C ’eft à l’aide de cette vis que
l’on peut élever ou abaiffer les pièces portées par le
grand rejfort, c’eft.-à-dire , Xarbre avec les épaulières
& le balancier. Je pafle au fécond afiemblage.
S e c o n d a s s e m b l a g e . Planche I I I , fig. /.
Cet afiemblage eft formé des pièces de l’afiem-
blage précédent , auxquelles on a réuni les pièces
fuivantes.
Dans les charnières de Xavant-bras des grandes pièces
1 , 1 , font adaptés lès bras de prejfe 17 , 18 , 19.
17, 18 » 19 , fixés par un boulon & par une goupille.
On peut diftinguer dans les bras de prejfe deux
parties , le croijfant 18 & fa patte 19.
Lz patte du bras de prejfe eft garnie d’une vis avec
écrou à oreilles 20, 20. 20 , 20. Elle fe nomme vis de
marteau , parce qu’elle vient frapper par fon extrémité
inférieure fur les grandes pièces : c’eft en alon-
geant ou racourciflant la partie inférieure de cette
vis , qu?on fait defcendre plus ou moins les bras de
pnjfe.
Sur chaque patte des bras de prejfe, eft fixée la
grande anfe 2 1 ,2 1 . On en voit la forme , & fur-
tout le coude , fig. 2. Aux deux angles du coude de
la grande anfe, s’attache la petite anfe par fes deux
crochets, comme on voit fig. 1 ,22 , 22 : on a toute
la forme de la petite anfe 22 , 2 2 ,2 2 , fig- 3.
En 23 , on voit dans la partie inférieure du coude,
fa petite anfe, fig. 1 , le crochet de la>petite anfe ; & la
fig. 4 en donne la forme entière 23,23.
La partie 24, fig. 1 , qui part de l’extrémité de la
tige du contre-poids, eft une courroie de cuir qui vient
palier fur la roulette du porte-faix d’en bas, & s’attache
par fon extrémité au milieu du coude de la
grande anfe.
On voit en 23 ,fig. 1 , le contre-poids attaché à fa
tige 2(5, dont nous avons parlé.
Le crochet de la petite anfe, dont une des extrémités
embraffe le coude de la petite anfe en 23 ,
fig. 1 , tient par fon autre bout à l’anneau de la marche
du milieu , comme- on le voit 9fig. 1 ,pl. I l , en 8.
C o r o l l a i r e p r e m i e r .
Il fuit de la difpofition de toutes ces pièces , i°.
qu’en appuyant le pied fur la marche du milieu,
fig. 1 , pl. I I , le crochet 23 f 23 ,fig. 1 , pl. I I I , fera
tiré en bas ; que la petite anfe 22 , 22 , & \»grande
anfe 21 , 2 1 , & les bras deprejfe 1 7 ,1 8 , 1 9 . 17 , 18,
19 » defcendront'jufqu’à ce que la vis de marteau
20, 20", attachée aux bras de prejfe, vienne frapper
fur les grandes pièces 1 , I I , 2.1 , I l , 2 ; que pendant
ce temps-là , la courroie 24, 24 , attachée par fon
extrémité au milieu du coude de fa grande anfe, fera
tirée en en-bas par ce coude , qui defcendra & fera
refinontér la tige 26 du contre-poids, & le contrepoids
lui-même 25.
C o r o l l a i r e I I !
Si on lève le pied dé defius la marche , rien ne
retenant plus le contre-poids, il defcendra ; & par
la courroie qui pafle fur la roulette du porte-faix, il
fera remonter la grande anfe 2 1 , 21 , & les bras de
prejfe 18 , 19. 18 , 19 , & la petite anfe 22, 22 , &
fon crochet 23 , 23 , & la marche, & rétablira
toutes ces pièces dans la première pofition qu’elles
avoient avant la prefîion de la marche , comme on
les vçit fig. 1 , pl. III.
Ce fécond afiemblage forme ce qu’on appelle
communément la cage du métier à bas. Nous allons
paffer à ce que les ouvriers appellent Xame du métier.
Tr o is ièm e a s sem b l ag e . Planche III, fig. 3.
On voit , fig. y , les.deux pièces femblables 27,
28, 29. 27 , 28 , 29 , qu’on nomme porte-grilles,
ou chameau de la barre fondue. La petite barre de dejfous
3 0 ,3 o , porte à fon milieu un porte-roulette 31, 3 1 ,
garni 'de fa roulette, du boulon & de la goupille du boulon
: les pièces 28 , 29. 28 , 29 , fervent à porter le
bois de grille, dont nous parlerons par la fuite, &
à le fixer par des vis & des écrous à oreilles, qui
paffent dans des ouvertures longitudinales x , x.
On v o it , fig. 6 , en 33*33 , le bois de grille placé
fur ces pièces, & en 32, 32. 32, 32 , les vis qui
l’y fixent : deux rangées parallèles de petits refforts,
plantés perpendiculairement dans le bois , fe nomment
la grille. Il eft très à propos d’en connoître la
configuration & l’arrangement.
Ils font plantés parallèlement fur deux lignes, de
manière que ceux qui forment la ligne de derrière,
correfpondent exactement aux intervalles que laif-
fent entre eux ceux qui forment la ligne de devant.
L’extrémité fupérieure de chacun de ces petits
refforts eft renverfée en arrière , & forme une
efpèce de plan incliné , qu’on peut voir fig. y en a b.
La partie qui eft immédiatement au-deflous de ce
plan incliné , éft une cavité qu’on peut regarder
comme formée de deux autres petits plans inclinés,
b c & c d , dont la rencontre forme un angle , & fait
le fond de la petite cavité. La partie qui eft au-deffous
de cette cavité en d f , eft un quatrième plan incliné ,
alongé dans toute l’étendue de la tige du reffort.
La fig. 8 repréfente la barre fendue-ou fondue 3 car
elle peut recevoir ces deux dénominations : celle
de barre fondue , parce que la partie inférieure de
fon châffis eft remplie d’étain qu’on y coule dans
l’état de fufion : celle de barre fendue, à caufe des
ouvertures ou fentes que Iaiffent entre eux les petits
carrés de cuivre dont elle eft garnie. Cette barre
fondue on fendue eft compofée de plufieurs pièces que
nous allons décrire en détail. Les barres 34, 34.
34, 34, font les deu x côtés du châffis. 3 5,33. 33 , 33,
font les deuxfupports qui fervent à affemblet les deux
côtés du cliaffis, & a ies fufpendre: on les nomme